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Aéroport de Saint-Hubert Un concept qui pique la curiosité de Breeze

IMAGE FOURNIE PAR L’AÉROPORT DE SAINT-HUBERT

Une idée de ce à quoi ressemblera le futur terminal de l’aéroport de Saint-Hubert.

L’arrivée d’un aéroport secondaire à Montréal-Trudeau en banlieue sud de la métropole pique la curiosité de Breeze Airways. Ce n’est pas demain la veille que ce transporteur américain à bas coût se posera à Saint-Hubert, ce qui ne l’empêche pas de se rapprocher du marché québécois.

Publié à 2h03 Mis à jour à 5h00

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Julien Arsenault
Julien Arsenault La Presse

Fondée par David Neeleman – qui a aussi participé au lancement de transporteurs comme JetBlue et WestJet –, l’entreprise espère convaincre les Québécois qui souhaitent s’envoler vers la Floride de traverser la frontière. À compter du 28 novembre, trois vols hebdomadaires seront ainsi offerts depuis l’aéroport de Plattsburgh à destination d’Orlando.

Tarif de lancement : 160 $ pour un aller-retour.

Le modèle de Breeze mise sur les aéroports secondaires, où les redevances aéroportuaires sont moins élevées. Cela permet à l’entreprise de réduire ses coûts et d’être très compétitive sur le prix des tarifs aériens.

Selon M. Neeleman, le transporteur américain devrait obtenir l’autorisation d’effectuer des liaisons internationales vers la fin de l’année. Le genre de projet envisagé à Saint-Hubert, où la construction d’une nouvelle aérogare a débuté, cadre dans la stratégie de Breeze.

« Si nous pouvions le faire [atterrir] aujourd’hui et que c’était permis, cela permettrait au moins d’attirer notre attention », a répondu le chef de la direction de Breeze, lorsqu’interrogé sur les contraintes actuellement en vigueur au Québec.

Obstacle d’envergure

En vertu de son bail avec Transports Canada, Aéroports de Montréal (ADM), l’exploitant de Montréal-Trudeau et de Mirabel, bénéficie toujours d’une clause d’exclusivité pour les vols internationaux jusqu’en 2072. Un avion qui décolle de Saint-Hubert ne peut donc pas transporter des passagers vers les États-Unis ou les destinations soleil.

Il n’en reste pas moins que les commentaires de M. Neeleman signalent que le terminal en construction à Saint-Hubert, qui ne prévoit pas de douanes pour l’instant, pourrait générer de l’intérêt à l’extérieur du marché canadien.

« Nous sommes toujours ouverts à évaluer de nouvelles occasions, dit le patron de la compagnie américaine. Tout est une question des coûts qui y sont associés. »

Piloté par Porter Airlines, le terminal en construction à l’aéroport de Saint-Hubert est estimé à 200 millions en incluant l’hôtel Holiday Inn de 130 chambres qui doit aussi être construit à proximité. Il devrait être achevé d’ici la fin de l’année 2024 et comprendra neuf portes d’embarquement.

À terme, le complexe devrait pouvoir accueillir plus de quatre millions de passagers annuellement. L’expansion de l’aéroport de Saint-Hubert ne fait pas que des heureux, puisque la question du bruit généré par le trafic aérien suscite de l’opposition dans le secteur.
Moins que prévu

Breeze est l’un des principaux clients nord-américains de l’A220 d’Airbus – l’ex-C Series de Bombardier. Le transporteur s’est engagé à acheter 80 appareils A220-300. Les 16 premiers exemplaires ont été livrés, et l’entreprise en attend quatre autres d’ici la fin de l’année.

Les difficultés d’approvisionnement qui ralentissent les livraisons des avionneurs comme Airbus se reflètent chez Breeze. La croissance du transporteur aérien ne devrait pas trop en pâtir, selon M. Neeleman.

« Nous devrions recevoir 12 A220 supplémentaires l’an prochain, affirme l’homme d’affaires. Ça devait être 15 avions, mais ça sera 12. Notre croissance sera un peu plus lente, mais ce n’est pas une mauvaise chose dans l’environnement actuel. »

À la fin d’août, Airbus avait remis 37 exemplaires de l’A220 à des clients, soit sept avions de plus qu’il y a un an. L’accélération de la cadence de production, essentielle à la rentabilité du programme, semble donc se concrétiser.
Breeze Airways en bref

Début des activités : 27 mai 2021

Chef de la direction : David Neeleman

Flotte : 33 appareils (17 Embraer 190 et 195 et 16 A220)

Destinations aux États-Unis : 35
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18 septembre
    Date à laquelle Breeze offre son tarif de lancement depuis Plattsburgh. 

breeze airways

125 kilomètres
    Distance entre le centre-ville de Montréal et l’aéroport international de Plattsburgh. 

la presse
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Je n’ai jamais pris l’avion à Plattsburgh - mais souvent à Burlington Vt, avant 2002 - pour des vols domestics. People Express, United, Jetblue etc
BTV - LAX à US$180.00 A/R dans le temps. Mais ça ne vaut plus la peine aujourd’hui.

Air Canada commande 18 avions 787-10 Dreamliner de Boeing

PHOTO FRANÇOIS ROY, LA PRESSE

Air Canada prévoit commencer à recevoir ses nouveaux avions au quatrième trimestre de 2025, et la livraison du dernier appareil est prévue pour le premier trimestre 2027.

(Montréal) Air Canada annonce avoir passé une commande ferme de 18 avions Boeing 787-10 Dreamliner qui seront utilisés pour remplacer des gros-porteurs plus anciens et moins efficaces dans sa flotte.

Publié à 12h29

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La Presse Canadienne

L’accord comprend également des options pour 12 appareils Boeing 787-10 supplémentaires.

La ligne aérienne prévoit commencer à recevoir ses nouveaux avions au quatrième trimestre de 2025, et la livraison du dernier appareil est prévue pour le premier trimestre 2027.

La commande annoncée lundi remplace un accord antérieur portant sur deux avions-cargos Boeing 777.

Le 787-10 est le plus grand modèle de la famille Dreamliner, a précisé Air Canada, et il peut transporter plus de 330 passagers selon la configuration des sièges.

Il dispose également d’un volume de chargement de 175 mètres cubes.

Entreprise dans cette dépêche : (TSX : AC)

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Un premier avion de Korean Air touche la piste à Québec

Un avion de Korean Air roule sur une piste d'atterrissage à Québec.

Le Boeing 777 de la compagnie Korean Air a touché la piste de l’aéroport international Jean-Lesage à 17h47 mercredi soir.

Photo : Radio-Canada / Frederic Vigeant

Publié hier à 21 h 25 HAE

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Cette première liaison aérienne directe entre Séoul et Québec avait été annoncée en grande pompe en mai dernier. Les quatre vols nolisés prévus dans les prochaines semaines suscitent l’espoir d’un partenariat à long terme.

Le premier Boeing 777 de Korean Air a touché la piste d’atterrissage de l’aéroport international Jean-Lesage à 17h47 mercredi soir. À son bord, 260 touristes coréens prenant part à un voyage organisé dans la Belle Province.

Sur le tarmac, les observateurs étaient fébriles. Parmi eux, Stéphane Poirier, président et chef de la direction de l’Aéroport de Québec. C’est un moment incroyable pour nous, parce que ça fait déjà presque 4 ans qu’on travaille sur le dossier , s’est-il exclamé.

Bonhomme Carnaval et une hôtesse de l'air.

Bonhomme Carnaval a accueilli les membres de l’équipage du premier vol direct entre Séoul et Québec.

Photo : Radio-Canada / Flavie Sauvageau

Même enthousiasme du côté de Destination Québec Cité et de son directeur général, Robert Mercure. On a toujours vu le potentiel pour ce marché-là.

Le public coréen a pu découvrir la ville de Québec en 2017, avec la diffusion de la télésérie Goblin, qui se déroule dans le Vieux-Québec. Cette année-là, 30 000 Coréens avaient visité la province. À l’époque, aucun vol direct ne reliait la Corée à la capitale nationale.

« On a vu les résultats de Goblin, qui est rendu à presque 3 milliards de vues et d’autres téléséries, donc on voit que c’est une histoire d’amour », se souvient Robert Mercure.

Un pilote lève le pouce en l'air dans sa cabine.

Il faut 7 heures de vol pour relier Séoul et Québec en avion.

Photo : Radio-Canada / Frederic Vigeant

Minimum 3 nuits à Québec

C’est le voyagiste Hanjin Travel qui était responsable de la vente des voyages en Corée. Il s’est entendu avec les acteurs locaux pour que les groupes de visiteurs dorment au moins trois nuits à Québec au cours de leur escapade d’une semaine.

Certains iront aussi faire un tour à l’extérieur de la ville, notamment à Montréal, à Mont-Tremblant et dans Charlevoix.

L’impact économique pour toute la ville de Québec est quand même vraiment substantiel , souligne Stéphane Poirier.

Don Kim tient un écriteau avec un mot d'accueil écrit en coréen.

Don Kim fait partie de l’équipe qui accueillait les touristes coréens à leur sortie de l’aéroport international Jean-Lesage.

Photo : Radio-Canada / FLAVIE SAUVAGEAU

Les instigateurs du projet estiment que les retombées économiques pour la capitale nationale atteindront un million de dollars.

C’est l’entreprise KCR Tours, basée à Mississauga en Ontario, qui se charge de l’organisation des circuits touristiques.

À lire aussi:

Liaison Séoul-Québec : le nombre de vols pourrait tripler dans deux ans

La début d’une collaboration

Destination Québec Cité et l’équipe de YQB espèrent que ces quatre vols ne sont que le début de leur collaboration avec le marché coréen.

On pense que c’est le début d’une belle histoire d’amour entre les Coréens et la ville de Québec, on espère pouvoir répéter l’année prochaine, mentionne Stéphane Poirier.

Tout un comité d'accueil attendait le premier vol en direct de Séoul.

Tout un comité d’accueil attendait le premier vol en direct de Séoul.

Photo : Radio-Canada / Flavie Sauvageau

À l’arrivée de l’aéroport, l’opération séduction était en marche. L’équipage a été accueilli en grande pompe par le maire de Québec Bruno Marchand, Robert Mercure et Stéphane Poirier, qui tenaient chacun un bouquet de fleurs.

Les membres de l’équipage ont pu prendre la pose avec Bonhomme Carnaval, tandis que les passagers ont reçu des chocolats et une friandise à l’érable.

Un appareil CS300 de la CSeries aux couleurs de Korean Air.1:49

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Oh ok vols nolisés pour les couleurs d’automne…

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Dans le cadre de mon emploi d’été à Tourisme Charlevoix, hier nous avons reçu le premier contingent de 3 autobus de coréens qui voyagent un peu à la japonaise (disciplinés) et dont le circuit est hyper programmé avec beaucoup de déplacements planifiés sur de grandes distances. Hier au premier jour au départ très tôt de Montréal, ils expérimentaient le train de Charlevoix à partir de Baie-Saint-Paul vers La Malbaie.

Effectivement les couleurs commencent à peine à se manifester et le beau temps les mets grandement en valeur. C’est plus que jamais le temps de profiter de ce spectacle que j’ai pu moi-même apprécier à ses tout débuts mardi de cette semaine, durant une longue randonnée aux Sentier des Caps de 16.4km.

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C’est vraiment beau le Québec a l’automne … mais Mont Tremblant c’est la meilleure place pour voir ca… Je me demande si tous ces touristes vont visiter le ''Korea Town" de Montreal :thinking:

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C’est aussi que la ville de Québec est un peu mythique pour les Sud-Coréens car une télésérie très très populaire là-bas y a été filmée.

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Ca doit etre tres exotique Québec pour ces gens. C’est une ville tres blanche

this country is so embarrassing lol

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They really should just pack up and leave if they’re not going to give the second largest metropolitan area in the country an honest effort in trying to gain our support. It is embarrassing, for them

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Électrification de l’industrie aéronautique H55 se colle sur l’aéroport de Saint-Hubert

PHOTO FOURNIE PAR H55

H55 s’implantera en banlieue sud de Montréal pour fabriquer des blocs-batteries pour l’industrie aéronautique.

L’arrivée de H55 au Québec va au-delà de la fabrication de blocs-batteries pour aider l’industrie aéronautique à prendre le virage électrique. Pour l’aéroport Montréal Saint-Hubert, l’implantation de cette entreprise en bordure de ses pistes illustre le changement de vocation souhaité par la direction et l’administration Fournier.

Publié à 13h30

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Julien Arsenault
Julien Arsenault La Presse

Cofondée par André Borschberg — détenteur du record du monde pour le plus long vol en solitaire sans ravitaillement avec un avion sans carburant à l’aide de Solar Impulse —, la jeune pousse érigera son usine de fabrication de blocs-batteries sur la Rive-Sud de Montréal.

L’endroit approvisionnera les premiers clients canadiens : Pratt & Whitney Canada, CAE ainsi que Harbour Air. Le fabricant de blocs-batteries prévoit investir jusqu’à 100 millions sur cinq ans dans la production ainsi que la recherche et développement.

« Nous avons étudié plusieurs sites potentiels sur la Rive-Nord et la Rive-Sud de Montréal et on a finalement décidé de s’installer près de l’aéroport de Saint-Hubert, expliquent en entrevue M. Borschberg et Martin Larose, directeur général de H55. C’est près de nos clients et d’un bassin de main-d’œuvre spécialisée. »

PHOTO FOURNIE PAR AIR-TO-AIR. CH

André Borschberg a cofondé H55 en 2017.

En présence, notamment, du ministre fédéral des Transports Pablo Rodriguez, du ministre québécois de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie Pierre Fitzgibbon ainsi que de la mairesse de Longueuil Catherine Fournier, MM. Borschberg et Larose ont officialisé le début des travaux, mercredi, en banlieue sud de la métropole.

L’accès aux pistes de l’aéroport de Saint-Hubert a pesé dans la balance chez H55. À court terme, le constructeur suisse livrera des blocs-batteries à ses clients et achèvera son site de production automatisé. Sur un plus long horizon, on souhaite aller beaucoup plus loin que la fabrication en usine.

« En Suisse, nous pouvons être appelés à développer l’intégration du système de propulsion dans un appareil spécifique, explique M. Borschberg. C’est une valeur ajoutée que l’on offre. Nous sommes autorisés à effectuer des vols tests. On ne veut pas construire d’avions, mais puisqu’il s’agit de nouvelles technologies, il faut être en mesure de conseiller nos clients pour les intégrer. »

Déjà des clients

H55 a déjà noué des partenariats avec Pratt & Whitney Canada pour lui fournir les systèmes de batteries pour la réalisation d’un moteur hybride électrique qui doit propulser un avion à hélices Dash 8 construit par De Havilland Canada. La société est aussi un fournisseur du partenariat formé par CAE et Piper pour développer une trousse de conversion électrique destinée au modèle Archer de l’avionneur américain. Finalement, elle collabore avec Harbour Air afin d’électrifier ses appareils Beaver.

Pour l’aéroport Montréal Saint-Hubert, l’annonce faite par H55 marque la concrétisation d’efforts échelonnés sur plusieurs mois. Ses représentants avaient entre autres rencontré M. Borschberg et son équipe pendant le Salon de l’aéronautique du Bourget, en France, en juin dernier.

Connu pour ses écoles de pilotage — une source de nuisance sonore pour les résidants des environs —, l’aéroport de Saint-Hubert souhaite s’éloigner de sa vocation d’aviation générale au profit de l’innovation ainsi que de la recherche et développement.

H55 en est un bon exemple, affirme le vice-président, affaires corporatives, communications et marketing de l’aéroport, Simon-Pierre Diamond.

« Ici, il y a une proximité avec beaucoup d’acteurs de l’industrie et un accès à la piste, dit-il. Lorsque l’on doit tester de nouveaux prototypes, c’est un facteur déterminant. H55 marque le départ de notre nouvelle vocation. »

À cela s’ajoute la construction d’une nouvelle aérogare, un projet de 200 millions qui doit accueillir ses premiers passagers avant l’été 2025. Ce projet est piloté par Porter Airlines, qui sera son principal utilisateur avec Pascan Aviation.

Par écrit, la mairesse de Longueuil, Catherine Fournier, a estimé que le site construit par H55 « renforce » le positionnement de la municipalité dans l’industrie aérospatiale, mais qu’il envoie « un message clair que Longueuil entend jouer un rôle de leader dans la décarbonisation de l’aviation ».

Une étape à la fois

Bon an, mal an, le secteur du transport aérien représente environ 2 % des émissions de gaz à effet de serre sur la planète. Les vols transatlantiques dans un avion 100 % électrique ne sont pas pour demain, mais l’électrification est néanmoins en marche dans la « petite aviation », affirme le cofondateur de H55.

« C’est plus rapide et plus simple, affirme M. Borschberg. Nous pouvons introduire de nouvelles technologies dans ce créneau pour démontrer son utilité pour l’aviation. L’aviation commerciale de transport régional sera la prochaine étape. »

H55 a obtenu un prêt de 10 millions du gouvernement Trudeau pour s’implanter au Québec. L’entreprise discute toujours avec le gouvernement Legault à propos d’un soutien financier.

En savoir plus

  • 2017
    Année de fondation de H55

h55

65 millions CAN
Taille de la plus récente ronde de financement de H55

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Aéroport Montréal Saint-Hubert Apprendre par simulateur, une solution à moindres décibels

PHOTO MARTIN TREMBLAY, LA PRESSE

Avion atterrissant à l’aéroport Montréal Saint-Hubert

Pour réduire le bruit émis, l’aéroport Montréal Saint-Hubert (YHU) veut mettre au pas les petites écoles de pilotage. La direction de l’aéroport analyse la possibilité de transférer la formation pratique – donc en vol – des futurs pilotes vers l’apprentissage par simulateur. Ce virage à 180 degrés assurerait une plus grande quiétude au voisinage, exaspéré depuis des décennies par la pollution sonore provenant des aéronefs.

Publié à 1h44 Mis à jour à 6h00

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Sara Champagne
Sara Champagne La Presse

« On veut moins de mouvements aériens, on veut un aéroport à échelle humaine », résume le vice-président, Affaires corporatives, communications et marketing, de YHU, Simon-Pierre Diamond, en faisant visiter à La Presse le chantier du nouveau terminal, en cours depuis le mois d’août. Ce projet est évalué à 200 millions.

PHOTO MARTIN TREMBLAY, LA PRESSE

D’ici l’été 2025, un nouveau terminal d’une superficie de 20 000 mètres carrés, doté de neuf portes, sortira de terre à Saint-Hubert.

En plus d’offrir des vols régionaux, l’aéroport Montréal Saint-Hubert accueille sur ses terrains trois écoles de pilotage et l’École nationale d’aérotechnique (ENA). Devant la grogne du voisinage et les démarches devant les tribunaux du Comité anti-pollution des avions – Longueuil, l’aéroport a déjà restreint les heures de vol le week-end et la nuit. Cette fois, M. Diamond annonce qu’une piste asphaltée sera définitivement fermée. En raison de sa configuration, les avions empruntant ce couloir volaient pile au-dessus d’un quartier densément peuplé.

C’était « une nuisance », concède M. Diamond.

PHOTO MARTIN TREMBLAY, LA PRESSE

Simon-Pierre Diamond, vice-président, Affaires corporatives, communications et marketing de YHU

On ne s’en cachera pas, l’aéroport a déjà été une véritable usine à fabriquer des pilotes avec des apprentis provenant d’aussi loin que de l’Asie. On a déjà eu 200 000 mouvements aériens par année. Nous en sommes à environ 140 000 mouvements, mais on peut faire mieux.

Simon-Pierre Diamond, vice-président, Affaires corporatives, communications et marketing de YHU

Bon pour la quiétude… et l’environnement

Richard Blackburn est chef instructeur chez Air Richelieu, une école de l’aéroport offrant le programme collégial (DEC) de pilotage. Selon lui, il est tout à fait possible de diminuer les heures d’entraînement grâce aux simulateurs reproduisant en tout point les conditions de vol, même des pannes de moteur.

« Dans le temps, le programme comprenait 250 heures de vol. Aujourd’hui, on offre 180 heures. Et avec les simulateurs qui arrivent sur le marché, on peut penser qu’il est possible de descendre encore ce nombre d’heures. Dans l’ensemble, à ce jour, on a diminué nos mouvements de 40 %. C’est bon pour la quiétude du voisinage, mais aussi pour l’environnement », explique M. Blackburn.

D’ici l’été 2025, un nouveau terminal d’une superficie de 20 000 mètres carrés, doté de neuf portes, sortira de terre à Saint-Hubert. À la nouvelle aérogare, exit les gros avions de plus de 230 passagers, a tranché la direction. Seuls les appareils monocouloirs seront les bienvenus. YHU ambitionne également de devenir un lieu phare pour l’essai et le développement des moteurs d’avion hybrides. Un partenariat n’est pas à exclure, notamment avec Pratt & Whitney, un leader dans la conception et la fabrication de moteurs d’avions commerciaux, dont une usine est à Longueuil.

PHOTO MARTIN TREMBLAY, LA PRESSE

Un travailleur sur le chantier du nouveau terminal de l’aéroport Montréal Saint-Hubert

« Nous travaillons sur un modèle d’aéroport qui minimise le bruit, avec des compagnies aériennes qui consomment moins. On travaille sur notre plan de développement durable en ce moment. Nous en sommes à tracer un bilan de nos gaz à effet de serre ; plusieurs mesures sont à l’étude pour réduire notre empreinte carbone », assure M. Diamond.

Les nouveaux dirigeants « plus ouverts »

Président du Comité anti-pollution des avions Longueuil, Mathieu Péladeau accueille favorablement la volonté de réduire le bruit de l’aéroport, mais il rappelle qu’il y a eu plusieurs grandes promesses faites au fil des 20 dernières années.

« Concrètement, nous attendons les résultats. Les nouveaux dirigeants sont plus ouverts, il y a eu des consultations, une table de concertation a été mise sur pied. »

On aimerait un réel comité antibruit, un système pour colliger les plaintes. Et on attend toujours une étude de modalisation du climat sonore à l’approche de l’ouverture du terminal.

Mathieu Péladeau, président du Comité anti-pollution des avions Longueuil

L’aéroport a annoncé en février dernier que Porter Airlines et Pascan Aviation allaient offrir des vols à l’aéroport de la Rive-Sud, qui pourra accueillir jusqu’à 4 millions de passagers par année. D’autres discussions sont en cours avec des compagnies aériennes. L’idée est d’offrir une desserte régionale vers les autres provinces et le nord du Québec.

PHOTO MARTIN TREMBLAY, LA PRESSE

Le centre-ville de Montréal, vu de l’aéroport Montréal Saint-Hubert

Les vols internationaux ne seront pas exclus, mais pas à bord de gros appareils. Porter Airlines entend utiliser le modèle d’avion Embraer E195-E2, considéré comme l’un des plus silencieux et écoénergétiques sur le marché. Pascan Aviation utilise surtout le modèle Saab 340B pouvant accueillir une trentaine de passagers.

« On va fermer la porte aux gros transporteurs qui remplissent les resorts pour se concentrer sur de l’aviation plus responsable, avec des avions moins bruyants et plus écoénergétiques », insiste M. Diamond, de YHU. Depuis 2019, Chrono Aviation exploite deux fois par semaine des vols nocturnes de Saint-Hubert à destination de la terre de Baffin, pour des travailleurs de l’industrie minière. L’aéroport a prévu réviser les modalités de ce contrat. Ce transporteur utilise un bruyant Boeing 737, âgé de 45 ans, ayant la particularité de pouvoir atterrir sur une piste en gravier.

En savoir plus

  • 1927
    C’est l’année d’entrée en activité de l’aéroport Montréal Saint-Hubert, une OBNL. Le terrain d’aviation a longtemps été à vocation militaire, avant d’accueillir des écoles de pilotage privées, des compagnies aériennes régionales ainsi que l’École nationale d’aérotechnique et des installations de l’Agence spatiale canadienne. Au fil des ans, des quartiers résidentiels ont vu le jour dans les environs. Devant la grogne citoyenne, la Ville de Longueuil a déjà annoncé que les vols commerciaux cesseront la nuit à partir du printemps 2024.
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Bombardier au troisième trimestre Une demande qui se maintient et des résultats qui dépassent les attentes

PHOTO CHARLES WILLIAM PELLETIER, COLLABORATION SPÉCIALE, ARCHIVES LA PRESSE

Malgré une perte nette de 37 millions US, ou 47 cents US par action, Bombardier a vu ses revenus croître de 28 %, à 1,9 milliard US.

Bombardier a livré davantage de jets privés au troisième trimestre, mais doit appuyer sur l’accélérateur d’ici la fin de l’année pour atteindre sa cible d’au moins 138 appareils. La cadence devrait même augmenter en 2024, laisse entendre l’avionneur québécois.

Publié à 6h37

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Julien Arsenault
Julien Arsenault La Presse

La multinationale a dépassé les attentes des analystes pendant les mois de juillet, août et septembre, où elle a également été capable de décrocher suffisamment de commandes pour maintenir son carnet au niveau des derniers trimestres.

Malgré une perte nette de 37 millions US, ou 47 cents US par action, Bombardier a vu ses revenus croître de 28 %, à 1,9 milliard US. L’entreprise a remis 31 avions des familles Challenger et Global à des clients, soit six de plus par rapport à la même période il y a un an. Il faudra livrer 56 avions d’affaires au quatrième trimestre pour atteindre son objectif.

« Nous sommes en bonne voie d’atteindre nos objectifs pour 2023 et de hausser davantage à l’avenir notre nombre de livraisons », a souligné le président et chef de la direction de Bombardier, Éric Martel, dans un communiqué, sans offrir de cible.

L’avionneur a affiché un ratio de nouvelles commandes par rapport au nombre de livraisons de 1,1. Cela a permis à son carnet de commandes de demeurer relativement stable, à environ 15 milliards US.

Abstraction faite des éléments non récurrents, Bombardier a affiché un profit ajusté de 80 millions US, ou 73 cents US par action. Cette performance trimestrielle a surpassé les attentes des analystes sondés par la firme de données Refinitiv, qui anticipaient un chiffre d’affaires de 1,8 milliard US ainsi qu’un bénéfice ajusté par action de 46 cents US.

« Quand nous avons remodelé Bombardier, nous voulions bâtir une entreprise résiliente générant de bons résultats sur les marchés, a souligné M. Martel. Aujourd’hui, nos résultats démontrent que nous y sommes arrivés. »

Malgré les craintes de récession, l’aviation d’affaires, un secteur généralement vulnérable aux aléas de l’économie, semble garder le cap. En octobre, le niveau d’activité était légèrement supérieur à celui observé en 2022 et 17 % plus élevé par rapport au niveau d’avant la pandémie.

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On doit supposer que SAS va privilégier JFK, ATL, LAX et MIA. Ils pourraient envisager d’ajouter BOS, MSP ou DTW mais ces deux derniers cas, ça devient un peu “thin” côté demande point-to-point.
Je doute qu’ils gardent YYZ ou ORD.

Je nous ai bougé dans “Aviation” vu que ça a moins rapport avec YUL.

Voici ce que je pense de SAS en Amérique du Nord s’ils quittent Star Alliance et rejoignent SkyTeam (il faut pour ça que la vente à Air France-KLM soit approuvée par les autorités). La situation actuelle va comme suit:

Au départ d’Oslo:

  • un vol quotidien vers Newark. Je penses qu’on peut affirmer que ce vol se déplacerait vers JFK, pour tirer profit du réseau de Delta aux États-Unis.

Au départ de Stockholm

  • Un vol quotidien vers Newark. Je penses aussi qu’on peut affirmer que celui-là ira à JFK, pour les mêmes raisons.
  • Un vol saisonnier l’hiver vers Miami. Purement pour du tourisme, ça ne changera surement pas.
  • Un vol qui est saisonnier depuis l’an dernier, mais qui était à l’année pré-pandémie vers Chicago O’Hare. Personnellement je ne crois pas que SAS va arrêter de servir Chicago. Par contre, c’est possible qu’au départ de Stockholm ce soit le cas. On verra bien. Il y a une grande population d’origine suédoise dans le midwest américain.
  • Un vol saisonnier quelques fois par semaine vers Toronto. Je ne crois pas que ce vol survive, surtout si Air Canada se met la dedans.

Finalement, au départ de Copenhague:

  • Un vol plusieurs fois par semaines vers Boston. Je ne vois pas ce qui changera là.
  • Une liaison quotidienne vers Chicago. Considérant que c’est la troisième plus grande ville américaine et un important centre d’affaires, je ne vois pas cette liaison changer.
  • Une liaison quotidienne vers Los Angeles. Encore une fois, pas de chance que ça disparaisse
  • Deux liaisons quotidiennes vers New York (une vers Newark, l’autre JFK). Celle vers Newark semble bien régulée pour des connexions en début de soirée, alors que celle vers JFK arrive à 22h. Probablement que SAS voudra envoyer ces deux vols à JFK pour offrir de la flexibilité et des possibilités de connexions avec Delta, ou se limitera à un mieux placé dans le temps.
  • Une liaison quotidienne vers San Francisco. Celle-là me donne un mal de tête. San Francisco n’est pas vraiment l’aéroport de choix pour des connexions avec United, ce qui serait peut être un indice qu’il s’agit d’un aéroport de destination plus que de connexion au départ de la Scandinavie. N’oublions pas par contre qu’Air France et KLM offrent aussi des vols quotidiens vers SFO. Peut être que le traffic nordique passera par CDG ou AMS pour s’y rendre?
  • Une liaison quotidienne vers Washington Dulles, bien configurée pour le bank de début de soirée à Washington. C’est cette liaison qui je crois pourrais être éliminée au profit d’Atlanta. Tout dépend du volume local. Washington est quand même une ville qui génère beaucoup de traffic, sans dépendre des connexions. Qui sait.
  • Une liaison saisonnière vers Miami. Pareil comme Stockholm, je ne crois pas que ça va changer parce que c’est purement du tourisme.
  • Finalement, une liaison saisonnière vers Toronto. Si SAS garde une liaison au Canada, ce sera celle-là.

Bref, un long texte pour dire que je ne crois pas qu’il y aura beaucoup de changements si SAS se joint à SkyTeam, mise à part un mouvement de Newark vers JFK. N’oublions pas un point important: KLM et Air France ont une grande offre aux États-Unis au départ de Paris et d’Amsterdam. Je ne crois pas au lancement de liaisons vers MSP ou DTW. La seule nouvelle liaison pourrait être Atlanta, mais pour ça il faut qu’il y ait beaucoup de traffic Sud des États-Unis - Scandinavie. J’avais pensé au Texas mais Air France et KLM y vont déjà. Bref, on verra bien!

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De futurs pax Business pour ARN. :grinning:

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