Et les idéologies qui biaisent les décisions créent des vides (opportunités d’affaires), et la nature déteste le vide, qui sera comblé. Peut-être justement que Lynx Air comble le vide créé par WestJet.
Comme mentionné, personne ne laisse de l’argent sur la table pour rien.
Lynx n’est pas un pionnier… Flair l’an dernier était le seul ULCC à ouvrir Montréal. D’ici quelques années on va voir une consolidation dans l’ultra low cost. Impossible qu’on voit autant de capacité au Canada, avec des avions neufs de surcroit. Westjet est déjà en train de remplacer plein de vols de Swoop.
La raison pour laquelle Montréal est si mal desservie c’est juste à cause du profil voyageur, qui est beaucoup plus axé sur l’international que le domestique.
Air Canada offrira de nouveaux vols saisonniers sans escale reliant Montréal et Amsterdam dès le mois de juin. Les voyageurs souhaitant découvrir la capitale hollandaise peuvent déjà effectuer des réservations à partir du site web du transporteur aérien.
Les vols partant de Montréal auront lieu les lundi, mardi, mercredi, vendredi et samedi à 22h10 du 2 juin au 14 octobre 2023. L’horaire optimise les correspondances d’Air Canada en Amérique du Nord et bonifie son offre de liaison directe avec Amsterdam, déjà assurée par l’Aéroport Pearson de Toronto.
«Puisque nous proposerons cet été jusqu’à deux fois plus de vols quotidiens entre le Canada et Amsterdam à partir de deux de nos plaques tournantes, nos clients des deux côtés de l’Atlantique disposeront de plusieurs choix pratiques pour visiter ces deux pays et en explorer d’autres. Les clients peuvent commencer à planifier leur voyage et à réserver en toute confiance», précise le premier vice-président d’Air Canada, Mark Galardo.
Les amateurs de voyage pourront aussi profiter des nouvelles opérations du transporteur aérien à bas prix Lynx Air à Montréal, qui offrira dès juin des vols ultras abordables à l’intérieur du Canada.
Quand même bizarre que l’article laisse croire que c’est le premier vol direct entre Montréal et Amsterdam… Me semble que KLM offre des vols à l’année depuis longtemps non?
KLM is one of the best airline companies in the world.I love flying with KLM. C’est étrange, mais à chaque fois que je pense à KLM, je ne peux m’empêcher de me remémorer l’horrible tragédie survenue à Tenerife en 1977 quand un Boeing 747 de KLM et un Boeing 747 de Pan Am sont entrés en collision sur la même piste.
Transat aussi offre des vols vers Amsterdam depuis un certain temps déjà. En fait, Transat dessert pas mal de villes majeures en Europe où ne vont pas les compagnies principales (Madrid, Prague, Porto, Marseilles ou Zagreb par exemple). Ce sont les premiers à relier Tel-Aviv aussi, si je me souviens bien. On dirait bien qu’Air Canada est bien content de les laisser débroussailler la route et créer une clientèle avant d’arriver avec leurs gros moyens pour les concurrencer!
Je me demande combien de passagers sur le vol Air Canada seront de la région de Montréal… Ça semble bien plus être un vol destiné aux correspondances, vu l’horaire.
Transat, c’est surtout “point-to-point” et dessert les voyageurs qui font du tourisme estival à Amsterdam et alentours, en provenance de Montréal et environs… et un tout petit peu le marché inverse qui viendrait ici.
Pour KLM, leur force, c’est leur réseau:
Europe du Nord et de l’Est (villes d’Allemagne comme Berlin, Hambourg, villes Scandinaves, etc.)
Afrique (notamment le sud et l’est), îles dans l’Océan Indien
Asie (Inde, sud-est dont l’Indonésie, etc.)
C’est donc un mélange de clients de Montréal qui se dirigent un peu partout dans le monde en passant par Amsterdam, et des voyageurs d’autres villes, que ce soit Berlin, Hambourg, Stockholm, etc. à destination de Montréal qui passeraient par Amsterdam (en plus du traffic local).
Le réseau de KLM (= SkyTeam) passant par Montréal est minime, donc c’est vraiment Montréal qui est origine ou destination.
La concurrence de KLM pour ces routes, c’est Lufthansa ou Swiss via Frankfurt et Zurich, et British Airways via Londres (AF via Paris, c’est le même groupe, AF-KLM).
Air Canada pourra concurrencer dans le marché Montréal-Amsterdam, mais c’est pas très grand comme marché. Il n’y a pas de très bonnes connexions après Amsterdam sur Star Alliance (c’est possible, mais pas vraiment leur modèle).
La force d’Air Canada peut être ici en Amérique du Nord, donc des voyageurs venant du reste du Canada mais aussi Denver, Detroit, etc. et aussi d’offrir ce réseau aux voyageurs partant d’Amsterdam.
La concurrence d’Air Canada, à part eux-mêmes à YYZ, c’est plutôt Delta à Atlanta ou Detroit, American à JFK, Philadelphie, Charlotte, Chicago ou encore même Dallas (sachant que AC, UA et LH se partagent les revenus dans l’Atlantique Nord à travers un joint venture).
Évidemment, KLM se retrouve en position de force dans cette situation ce qui explique que c’est eux qui ont les vols quotidiens, toute l’année. Air Canada manque un peu de profondeur en Amérique du Nord partant de Montréal… c’est beaucoup plus fort du côté de Toronto qu’ils peuvent faire quelque chose.
Comme je disais précédemment, Air Canada est en train de transférer beaucoup du traffic de correspondance de Toronto vers Montréal, à cause de gros problèmes de capacité à Pearson et une énorme demande O&D de/vers Toronto (KLM opère deux vols quotidiens en été entre Toronto et Amsterdam, le reste de l’année ce deuxième vol opère 2 fois par semaine).
Air Canada a aussi un “point-of-sale advantage”, c’est à dire que sa structure de coût et ses prix sont en CAD, ce qui est ultra compétitif avec les compagnies aériennes américaines et européennes en ce moment.
Dans un bref communiqué de trois phrases, Air Canada se dit fière de son engagement à l’égard de la langue française au Québec et à l’échelle de son réseau mondial.
(Montréal) Air Canada annonce à son tour son inscription volontaire auprès de l’Office québécois de la langue française en vertu de la Charte de la langue française, à la suite de plusieurs mois de discussions avec l’Office.
Publié à 6h45
La Presse Canadienne
Jeudi dernier, la Compagnie des Chemins de fer nationaux, le Canadien National (CN), annonçait qu’elle s’était inscrite conformément à la Loi sur la langue officielle et commune du Québec, le français, connue sous la désignation de loi 96.
Dans un bref communiqué de trois phrases, Air Canada se dit fière de son engagement à l’égard de la langue française au Québec et à l’échelle de son réseau mondial. La compagnie basée à Montréal explique que son geste reflète sa volonté de contribuer à la protection, à la promotion et au rayonnement de la langue française, dans le respect de la Loi sur les langues officielles qui s’applique au transporteur.
Jeudi dernier, le ministre de la Langue française, Jean-François Roberge, avait salué le geste posé par le CN de s’inscrire à la démarche de francisation, à l’instar, rappelait-il, de la très grande majorité des entreprises de compétence fédérale de plus de 50 employés. Il disait souhaiter que la décision du CN, une entreprise également basée à Montréal, inciterait les quelques entreprises restantes à se conformer.
Entreprises citées dans cette dépêche : Air Canada (TSX : AC), La Compagnie des Chemins de fer nationaux (TSX : CNR)
Bravo, il était grand temps qu’Air Canada se conforme à cette loi du Québec attendue depuis si longtemps. Je me rappelle quand j’ai joins la compagnie en 1980, le français faisait figure de langue seconde et n’était utilisé que si tout le monde le comprenait dans une situation donnée. Autrement dès lors qu’un seul membre d’un équipage basé à Montréal affirmait ne pas parler français, tout le monde était obligé de passer à l’anglais sans autre formalité.
Bombardier a relevé les cibles de son plan qui doit culminer en 2025 dans le cadre de sa journée des investisseurs.
Réfléchir à un nouvel avion, réaliser des acquisitions et récompenser les actionnaires : des scénarios qui semblaient invraisemblables chez Bombardier peuvent enfin être étudiés, signe que la rentabilité est enfin au rendez-vous après sa douloureuse restructuration.
L’avionneur québécois ne s’est pas contenté de relever les cibles de son plan de redressement – qui doit culminer dans deux ans – à l’occasion de sa journée des investisseurs, jeudi. La multinationale québécoise a aussi donné un avant-goût de ce qu’elle pourrait faire de l’argent qui continue à s’accumuler dans ses coffres.
« Ma mémoire ne va pas assez loin, je ne me souviens pas quand c’est arrivé », a lancé le président et chef de la direction de Bombardier, Éric Martel, qui a succédé à Alain Bellemare aux commandes de l’entreprise au printemps 2020.
Hormis cinq années passées à la tête d’Hydro-Québec, M. Martel n’a pas connu d’autres employeurs que l’avionneur depuis 2002. Il a été aux premières loges des problèmes de liquidités ayant contraint Bombardier à se départir d’une multitude d’actifs pour se recentrer sur la construction d’avions d’affaires.
Mais le vent tourne malgré le récent ressac provoqué par les craintes de récession, qui ralentissent les ventes de jets privés. L’avionneur s’attend à générer des liquidités de 900 millions US en 2025, soit 400 millions US de plus que la cible originale.
Réfléchir prudemment
Au moment où des concurrents comme Gulfstream et Dassault tablent sur de nouveaux jets et où Bombardier vient de mettre sur pied une division de la défense dans l’espoir de voir ce créneau générer des revenus d’environ 1 milliard US vers la fin de la décennie, la compagnie a des options à sa disposition.
M. Martel veut cependant prendre son temps. Il n’est pas question d’annoncer un nouvel avion à court terme, d’autant que Bombardier doit achever la certification du Global 8000, ce qui devrait être fait au quatrième trimestre de 2025.
« J’observe le marché pour voir si l’on doit lancer quelque chose de nouveau, a illustré M. Martel. Pourrait-il s’agir d’une [amélioration d’un modèle existant] ? C’est possible. Mais pour un nouveau programme, je ne vois aucune urgence d’ici 2025. »
Éric Martel est président et chef de la direction de Bombardier.
Ce genre de projet coûterait vraisemblablement plusieurs milliards de dollars. Bon an, mal an, les dépenses d’investissement de la compagnie oscillent entre 200 et 300 millions US. Cette enveloppe a permis d’offrir une cure de rajeunissement au Challenger 350 en 2021 et de relancer le projet du Global 8000. La prudence de Bombardier a été accueillie favorablement par les analystes financiers.
« C’est une bonne décision, car elle nécessite moins de capital, souligne Benoit Poirier, de Valeurs mobilières Desjardins. Les créanciers apprécient davantage et c’est moins risqué. Un nouvel avion peut engendrer de la résistance chez les investisseurs. »
En complément
Si Bombardier boucle des transactions, il faut s’attendre à ce qu’elles soient complémentaires à ses activités. Le 8 mars dernier, par exemple, l’avionneur avait racheté les activités de câblage aéronautique du groupe français Latécoère au Mexique. Une acquisition pourrait aussi, par exemple, permettre à la multinationale d’accroître son empreinte manufacturière dans le secteur de la défense.
Le constructeur de jets privés ne verse plus de dividende depuis le début de 2015. Son chef de la direction financière, Bart Demosky, ne fait pas de promesses, mais cette option fait partie de ce qui pourrait être étudié pour récompenser les actionnaires, a-t-il expliqué à La Presse.
« C’est l’un des éléments qui fera partie de la discussion, c’est certain », a-t-il dit.
Un dividende viendrait également garnir les coffres de la famille Beaudoin-Bombardier – qui contrôle l’avionneur – puisqu’elle détient quelque 12 millions d’actions de catégorie A et B.
Par ailleurs, M. Demosky a révélé que Bombardier ne devrait pas payer beaucoup d’impôt au cours des prochaines années. La raison ? L’accumulation de pertes fiscales des dernières années.
« Elles figurent dans notre bilan et constituent un atout au fur et à mesure que nous augmentons notre rentabilité, souligne le directeur financier de Bombardier. Cela signifie que nous ne paierons que très peu d’impôt pendant un certain temps. »
Après un gain appréciable en début de séance, le titre de Bombardier a cédé une partie de ses gains, à la Bourse de Toronto. Le titre a clôturé à 63,56 $, en hausse de 1,74 $, ou 2,8 %. L’an dernier, la compagnie avait procédé à un regroupement d’actions au ratio de 25 pour 1.
Des fonds vautours
Les prêteurs mécontents qui affirment avoir été lésés par Bombardier sont des fonds spéculatifs qui ne s’intéressent nullement aux perspectives à long terme de l’avionneur, estime son président et chef de la direction, Éric Martel. Prudent dans ses commentaires, celui-ci s’est néanmoins attaqué à la réputation d’Antara Capital Master Fund et de Corbin Opportunity Fund. Des millions sont en jeu dans ce différend judiciaire. Les deux prêteurs se sont tournés vers les tribunaux new-yorkais en alléguant que Bombardier avait enfreint les clauses de l’acte de fiducie d’une obligation en vendant des actifs. L’affaire est toujours devant la justice. « On voit qu’il y a des gens qui sont des professionnels pour tenter de profiter de problèmes qu’ils créent eux-mêmes », a dit M. Martel. Signe que l’avionneur est sûr d’avoir gain de cause, il n’a pas mis d’argent de côté en cas de jugement défavorable.