C’est l’AMD qui va gérer la marque « Bonjour » et le Registre des taxis
L’Agence de mobilité durable de Montréal vient de se voir confier certaines activités liées au transport rémunéré de personnes à la suite d’une résolution du Conseil d’agglomération de Montréal. Pour ce faire, elle crée la Direction de la mobilité à la demande, qui prendra notamment en charge la gestion et la promotion de la marque Bonjour et le Registre des taxis de Montréal.
La Direction de la mobilité à la demande s’inscrit pleinement dans l’écosystème de la mobilité durable de Montréal. Sa mission consiste à accompagner, fédérer et promouvoir l’industrie du transport rémunéré de personnes par automobile et ses partenaires, afin qu’ils puissent développer une offre de transport sécuritaire, efficace et accessible pour tous.
Communauto se prépare à ajouter l’an prochain entre 700 et 900 véhicules supplémentaires dans la région de Montréal, ce qui fera passer à l’entreprise d’autopartage la barre symbolique des 5000 voitures à l’échelle de la métropole.
Communauto fête ses 30 ans. L’entreprise qui a démarré modestement en 1994 dans le quartier Saint-Jean-Baptiste de Québec, avec trois voitures et une poignée de membres motivés, compte maintenant près de 300 000 abonnés répartis dans 18 villes canadiennes, ainsi qu’une antenne en France. L’entreprise détient une place prédominante dans l’univers de l’autopartage au Québec, mais pour son fondateur, Benoît Robert, le grand concurrent demeure le même : la possession individuelle d’une voiture.
Benoît Robert avait 30 ans quand il y a lancé Auto-Com, une coopérative de partage de véhicules. Le modèle n’existait pas de ce côté de l’Atlantique, si ce n’est un projet pilote à San Francisco dans les années 1980. Ses recherches l’ont finalement mené à découvrir des projets en Europe, notamment à Berlin, qui ont alimenté son projet de maîtrise à l’Université Laval sur les retombées urbanistiques environnementales d’un service d’autopartage dans un contexte nord-américain.
La carte de réservation du service d’autopartage Communauto à Montréal montre immanquablement les mêmes étranges ballets de pastilles orangées indiquant les Flex, ces voitures sans réservation préalable et sans station d’attache pouvant être laissées n’importe où. Le soir et la nuit, le banc motorisé s’agglutine aux extrémités de la zone de service, vers Cartierville ou Tétreaultville par exemple. Le matin, par contre, à l’heure de pointe, on les voit en tas serrés autour des stations de métro, surtout celles de la ligne orange.
Le constat se retrouve dans une étude savante publiée récemment : des clients de Communauto utilisent les voitures pour se rendre à des endroits moins bien desservis par les transports publics ; d’autres s’en servent pour aller au métro, colonne vertébrale du système de transport en commun qui les mène ensuite à leur destination finale, souvent vers le centre de l’île.
Être membre de Communauto, c’est un peu comme partager un appartement avec des colocataires, pour le meilleur ou pour le pire. Plusieurs abonnés de Communauto disent observer une baisse de respect des utilisateurs : restes de collations dans la voiture, poils de chien parsemant la banquette arrière, odeurs suspectes dans l’habitacle… « La perception de la propreté est très personnelle », note Marco Viviani, vice-président développement stratégique chez Communauto.
Il reconnaît toutefois que, dans leur empressement, certains abonnés sont moins scrupuleux. Par exemple, une famille qui revient de voyage le dimanche soir ne prendra peut-être pas le temps de ramasser à la noirceur tous les morceaux de croustilles égarés. « Ç’a toujours été comme ça. C’est l’aspect que les gens critiquent le plus. La situation est peut-être pire avec l’arrivée des Flex », indique M. Viviani.
C’est sûr que si on fait le bilan de ce service d’autopartage, il est largement positif sur le plan environnemental. Bien sûr rien n’est parfait et la nature humaine est sans contredit le maillon faible de la chaine, avec des comportements pas toujours respectueux des autres.
Quoi qu’il en soit c’est un immense succès qui confirme l’esprit progressiste des québécois et leur sentiment de solidarité dans le partage de services coopératifs.
Communauto à Sherbrooke est de plus en plus populaire
L’autopartage gagne en popularité à Sherbrooke, Communauto séduit de nouveaux abonnés
De plus en plus de Sherbrookois adhèrent à l’autopartage. Le nombre d’abonnés à la plateforme Communauto a bondi de 21 % en 2024, portant leur nombre à plus d’un millier.
L’entreprise s’est implantée à Sherbrooke il y a plus de 20 ans. Elle compte aujourd’hui plus de 1000 abonnés. Ses voitures sont clés en main : l’essence, les assurances et l’entretien sont pris en charge. Les clients peuvent les réserver pour quelques heures, une journée ou plusieurs jours grâce à une plateforme en ligne.
Le service d’autopartage Communauto a annoncé des changements de prix pour certains forfaits et services. Les usagers devront bien vérifier ce qui leur coûtera plus cher dès le printemps 2025.
Dans son message aux usagers, le président Benoît Robert explique que les prix des véhicules loués ainsi que des coûts d’entretien et d’assurance ont augmenté au cours des dernières années, et même derniers mois. Voilà qui mettrait une certaine pression financière sur la société d’autopartage, plaide M. Robert.