ARTM - Discussion générale

Presto en Ontario aura coûté plus d’1,2G$!

C’est la pandémie et le travail hybride qui a vraiment développé un besoin pour ce genre de solution parce qu’il ne faut pas oublier qu’avant ça, c’est quelque chose comme 85-90% des utilisateurs du TEC dans le région qui utilisaient une passe mensuelle unique pour la presque totalité de leurs déplacements. C’est d’ailleurs pour ça que ce n’était pas autant vu comme une priorité auparavant, et c’est pour ça aussi que c’est plutôt rare en Europe où les passes mensuelles sont payées par l’employeur ou hautement subventionnées au point où tout le monde en a une.

Les sociétés de transport qui ont déjà le paiement par carte de crédit ou par téléphone sont souvent celles qui ont changé leur infrastructure de paiement plus tard que Montréal ou bien celles qui ont une forte proportion d’utilisateurs sans passe mensuelle.

Il y a 10 ans, le taux de Québécois qui possédaient un téléphone intelligent ne dépassait même pas les 50%. Il y a 5 ans, c’était environ 50% des gens qui n’avaient pas de forfait de données sur leur téléphone intelligent. Et pourtant, c’est il y a 5 ans que la STM a amorcé sa transition numérique pour ses titres de transport. Il ne faut pas exagérer le retard de Montréal là-dessus non plus.

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Pour dire les choses comme ça, je ne suis même plus foutu d’avoir mon portefeuille avec moi depuis un bon bout. Mon cell, c’est tout ce que j’ai et je fais absolument tout avec ça. Pour moi, c’est définitivement rendu un obstacle à mon usage des transport en commun, et pourtant, je suis la clientèle cible puisque je n’ai pas de voiture.

Sérieux, 5 ans, c’est vraiment long quand on parle de technologie. De ces jours, la vaste majorité de l’électronique est considéré comme étant périmé 3 ans après son entré en service. D’ailleurs, il y a certains changements technologiques qui sont des game changer tellement important au niveau sociétaire qu’on a pas vraiment le choix de les adopter.

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Surtout qu’il y a eu la pandémie de mars 2020 à début 2022 qui a tout chamboulé côté priorités et budgets.

Pour la signalisation à Gare Centrale, je crois que c’est amplement correct de demander des réponses mais pour tout ce qui concerne la billettique…

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I didn’t mean to cause so much tension between ARTM and Quebec, but I’m glad they’re reacting and actually adding signage. The problem still remains though, this has all been caused because of the news. They should be prioritizing things like this, not making me do their work for them.

I hope I don’t have to go around Montreal Trust and Eaton Centre adding signs to point to the REM…

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You shouldn’t feel bad whatsoever. If some people didn’t do their job correctly, they should be held accountable.

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Un message a été fusionné à un sujet existant : Train à Grande Fréquence (corridor Québec-Toronto)

I said essentially what I wrote above here, to Global News for them to broadcast, I hope the ARTM would listen…

From here:

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I found the interview with Transport Minister Genevieve Guilbault on ICI Radio Canada, where she does actually sound upset with the ARTM, like La Presse was saying

It’s from around the 14:55 mark, just before they talk about reloading OPUS with phone as well:

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Ce qui fait mal, c’est que l’arrivée des cellulaire intelligent et de la carte OPUS sont arrivé sensiblement en même temps! Le premier iPhone a été dévoilé en 2007 alors que le déploiement de la carte OPUS était à l’automne 2008. On ne parle pas de transition ici, mais de simplement jeter un système neuf aux poubelles!

Il faut se donner le temps de bien faire les choses, tout pointe dans la bonne direction, même si c’est trop long pour certains.

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Virage numérique à l’ARTM

Guilbault réclame d’accélérer le pas

La ministre des Transports, Geneviève Guilbault. PHOTO PATRICK SANFAÇON, LA PRESSE

Québec s’impatiente et demande à l’Autorité régionale de transport de métropolitain (ARTM) de « devancer l’échéancier » du système de paiement par téléphone et carte bancaire dans le transport collectif. Dans le Réseau express métropolitain (REM), une nouvelle signalisation arrivera par ailleurs dès vendredi à la gare Centrale.

C’est ce qu’a soutenu jeudi le cabinet de la ministre des Transports, Geneviève Guilbault, à l’issue d’une rencontre qui s’est tenue dès le début de la journée avec le directeur général de l’ARTM, Benoit Gendron. L’objectif, soutient le gouvernement, était de « faire le point sur différents dossiers ».

« On a notamment demandé à l’ARTM, de façon concrète, de devancer l’échéancier pour le paiement par téléphone cellulaire et carte bancaire. On leur demande de nous proposer des scénarios. Ça n’a pas de bon sens que ça prenne autant de temps », soutient le directeur des communications de la ministre, Maxime Roy.

Plus tôt, jeudi, La Presse révélait que l’Autorité régionale doit présenter ce jeudi à ses administrateurs un plan de 162 millions qui devrait permettre aux usagers d’entrer dans la modernité d’ici quatre ans, en 2027. Ce plan se ferait en quatre temps : d’abord, la recharge mobile d’OPUS au début 2024, puis l’ajout du paiement par carte ou par téléphone au courant de 2025 ou 2026 et, enfin, un système numérique réunissant plusieurs modes de transport sur une seule et même plateforme d’ici 2027.

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Sur le plan financier, Québec reconnaît que le montage financier du projet est « complexe », mais demande malgré tout une réévaluation des économies possibles, s’il y a lieu. « La priorité, ça reste surtout d’accélérer ce chantier-là », persiste toutefois M. Roy.

La ministre réclame aussi plus globalement que l’ARTM « communique mieux avec les usagers et les différentes parties prenantes » de l’écosystème du transport collectif. « On veut qu’ils remettent vraiment l’usager au centre des décisions, qu’on revienne à l’essentiel finalement », illustre encore Maxime Roy.

Jointe par courriel, l’Autorité régionale de transport n’avait pas répondu à nos questions à ce sujet, au moment de publier ces lignes.

Une nouvelle signalisation REM

C’est finalement dès vendredi que les « ajustements » promis du côté de la signalisation à la gare Centrale feront leur apparition, a pu confirmer La Presse. Selon nos informations, de nouveaux affichages seront apposés dès le début de la journée.

Initialement, des actions avaient été promises au courant du mois de septembre, mais il semble que la pression s’est accentuée pour accélérer davantage les travaux d’installation de la nouvelle signalisation.

La semaine dernière, l’histoire rapportée par La Presse de l’étudiant Dashiell Friesen avait fait grand bruit. Disant vouloir prendre les choses en main, ce jeune homme étudiant le graphisme à l’Université Concordia avait conçu et imprimé des dizaines d’autocollants avant de les apposer sur le sinueux parcours intérieur qui relie la station Bonaventure du métro et la station de la gare Centrale du REM.

L’ARTM, elle, s’était justifiée en soutenant que « le cas du lien entre le REM et le métro est particulier puisque celui-ci implique plusieurs parties prenantes et des considérations patrimoniales remontant jusqu’à Parcs Canada ». Avant de procéder, des discussions devaient aussi avoir lieu avec les groupes privés immobiliers Cominar et le Groupe Petra, qui possèdent certains des couloirs traversés par les voyageurs, avait également rappelé l’Autorité.

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L’ARTM, les organismes publics de transport en commun du territoire et le REM lancent le Programme métropolitain – Mobilité inclusive pour les personnes ayant des limitations fonctionnelles

Communiqué
29 août 2023

La STM est fière d’annoncer que Mobilité inclusive, son programme d’apprentissage au transport collectif destiné à la clientèle ayant des limitations fonctionnelles, a été régionalisé en collaboration avec les partenaires du transport collectif de la région métropolitaine.

Les partenaires du transport collectif de la région métropolitaine, soit l’ARTM, exo, le RTL, la STL, la STM et le REM, ont lancé aujourd’hui un programme d’apprentissage pour les personnes ayant des limitations fonctionnelles afin de les outiller pour qu’elles utilisent les réseaux réguliers de bus, de métro, du REM et des trains de la région métropolitaine.

Le Programme métropolitain - Mobilité inclusive a été conçu en fonction des besoins de la clientèle ayant des limitations motrices, intellectuelles, un trouble du spectre de l’autisme ou un trouble du langage ou de la parole. Il permet à ces personnes, qu’elles soient admissibles ou non au transport adapté, de se familiariser avec l’utilisation du réseau régulier de transport en commun et ainsi favoriser leur sécurité, leur autonomie et leur confort pendant leur déplacement.

Fonctionnement du programme

Le programme d’apprentissage s’articule autour de formations théoriques données en groupes et d’entraînements individuels qui permettent aux clients de pratiquer un trajet selon leurs besoins spécifiques en matière de déplacements. La formation et les outils ont été adaptés en fonction des particularités de l’offre de transport en commun sur les différents territoires de la région métropolitaine ainsi que des besoins propres aux différentes clientèles. Pour l’instant, ce sont des organisations du milieu scolaire, comme des centres de services scolaires, qui recommandent les apprenants qui seront formés par les formateurs du Cégep André-Laurendeau, le mandataire sélectionné par appel d’offres.

L’ARTM finance le développement et la mise à jour des contenus pédagogiques. La formation des apprenants sera en partie financée par une subvention du ministère des Transports et de la Mobilité durable octroyée en vertu de son programme de subvention au transport adapté (PSTA) et des contributions municipales. Les partenaires de transport en commun sont responsables de la mise en œuvre et du déploiement de la formation sur leurs territoires respectifs, tandis que la STM agit en tant que gestionnaire pour la coordination du programme Mobilité inclusive.

Rappelons que la STM avait lancé ce programme sous forme de projet pilote en 2019. Les résultats se sont avérés probants à un point tel qu’il est devenu un service régulier offert à la clientèle de la STM. Ce sont près de 420 personnes qui ont été formées à ce jour. Avec la régionalisation de ce programme de formation, il est prévu que ce sont plus de 2000 usagers ayant des limitations fonctionnelles qui pourront circuler de manière autonome dans les réseaux réguliers de métro, de train, de bus ainsi que dans le REM en 2025. Ce programme permet d’offrir une autre option de déplacement aux clients ayant des limitations fonctionnelles tout en maintenant le service de transport adapté pour la clientèle admise. Le transport régulier offre plus de flexibilité, donc plus d’autonomie.

Citations

« Aujourd’hui, c’est toute la grande famille du transport collectif de la région qui se mobilise pour déployer, avec l’ARTM, le programme de Mobilité inclusive à l’échelle métropolitaine. En offrant des solutions concrètes pour améliorer la qualité de vie des apprenants, il reflète notre engagement à travailler main dans la main pour favoriser la meilleure accessibilité possible aux réseaux, en toute cohérence avec le rôle que peut et que doit jouer le transport collectif comme vecteur de développement et d’inclusion sociale. Ce projet me tient particulièrement à cœur, et je veux remercier le ministère des Transports et de la Mobilité durable sans qui il n’aurait pas été possible. »
– Benoit Gendron, directeur général, ARTM.

« Exo a le souci de rendre ses services encore plus accessibles à l’ensemble de la clientèle des couronnes nord et sud de Montréal. C’est donc avec enthousiasme que nous collaborons à l’élargissement du programme Mobilité inclusive. Faciliter l’utilisation des réseaux de bus, de métro et de trains à des personnes ayant des limitations fonctionnelles agit comme facilitateur de la participation sociale. Je tiens à féliciter toutes les équipes en accessibilité qui ont collaboré à ce projet et qui continuent de saisir chaque opportunité d’améliorer l’accessibilité de notre réseau de trains et autobus. »
– Sylvain Yelle, directeur général, exo.

« Ce programme conjoint avec les autres partenaires de transport reflète l’engagement de CDPQ Infra d’améliorer l’accessibilité au transport en commun dans le Grand Montréal. Avec le premier segment du REM offrant des stations accessibles universellement, notre participation à la formation des futurs usagers était la suite logique et démontre bien qu’en travaillant ensemble, c’est possible d’aller plus loin! »
– Denis Andlauer, vice-président Exploitation, CDPQ Infra.

« Le RTL est déterminé à offrir un service toujours plus accessible aux résidents de l’agglomération de Longueuil, c’est pourquoi nous nous impliquons dans cette initiative porteuse. Elle s’inscrit parmi nos actions à réaliser de notre Plan de développement en accessibilité universelle 2021-2026 et nous sommes heureux d’y participer activement. Nous sommes impatients de déployer ce programme sur notre réseau et d’accompagner les premiers participants ».
– Geneviève Héon, présidente du conseil d’administration du RTL

« Dans une optique d’inclusion sociale, il est nécessaire de travailler ensemble afin que le transport en commun soit accessible au plus grand nombre, notamment par le biais de solution concrète comme Mobilité inclusive. Un pas important a été franchi en élargissant ce programme d’apprentissage à l’échelle métropolitaine, dans l’objectif de rejoindre un nombre toujours plus grand de clients. Je salue la précieuse collaboration de tous les partenaires impliqués dans cette réalisation, et notamment celle de nos collègues de la STM qui ont initié ce programme. Voilà la preuve qu’on peut toujours aller plus loin pour le transport collectif. »
– Josée Roy, directrice générale de la STL.

« La STM est fière de voir son initiative d’inclusion élargie à l’ensemble de la région métropolitaine, et ce, au bénéfice de la clientèle ayant des limitations fonctionnelles, qui veut pouvoir se déplacer plus spontanément en utilisant le transport collectif régulier. Cette collaboration entre les partenaires régionaux permettra également d’apporter des solutions concrètes pour cette clientèle en quête d’autonomie qui voudrait utiliser une combinaison de modes de transport, comme le bus, le métro, le train ou le REM, qui sont de plus en plus accessibles à tous. »
– Marie-Claude Léonard, directrice générale de la STM

Partenaires du transport collectif métropolitain et apprenant du programme Mobilité inclusive
De gauche à droite : Assis – Ludovic Lamarche-Cadieux, apprenant du programme Mobilité inclusive, Marie-Claude Léonard, directrice générale, STM et Benoît Gendron, directeur général, ARTM. Debout – Denis Andlauer, vice-président Exploitation, CDPQ Infra, Nicolas Tanguay, directeur principal Planification et développement du transport et de la mobilité, RTL, Sylvain Yelle, directeur général, exo, Josée Roy, directrice générale, STL et Éric Alan Caldwell, président du CA, STM.
Crédit photo : Louis-Étienne Doré

Pour plus d’information sur le programme Mobilité inclusive

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Quand Patrick Lagacé écrit une chronique sur l’ARTM, c’est que ce n’était pas une bonne semaine pour l’organisme

Si l’ARTM était un cheval


PHOTO DOMINICK GRAVEL, LA PRESSE
« Les transports en commun dans la région sont affligés par des modes de paiement désuets et des grilles tarifaires compliquées », écrit notre chroniqueur.

Patrick Lagacé
LA PRESSE
Publié à 19h45

Une autre semaine, un autre cafouillage pour l’Autorité régionale de transport métropolitain.

Je parle ici de l’ARTM, la patente qui chapeaute le transport dans la région de Montréal. Jeudi, je jazzais ironiquement1 sur l’ARTM dans la foulée de ces deux nouvelles où elle a eu l’air folle, la semaine passée.

Nouvel embarras révélé par La Presse : les journalistes Henri Ouellette-Vézina et Tristan Péloquin ont fait le récit surréaliste du virage raté de l’ARTM vers un nouveau mode de paiement intégré pour tout le transport collectif de la région de Montréal.

Je résume simplement : en 2018, la Société de transport de Montréal (STM) a lancé un chantier pour faciliter le paiement des différents modes de transport dans la région2. L’idée : créer un compte client qui permettrait de payer toutes sortes de services, du BIXI au métro en passant par les autobus et même le stationnement sur rue.

L’idée est folle tellement elle est simple : faciliter la vie du citoyen.

Plus besoin de carte OPUS à recharger, de zones de tarification mal comprises qui vous plongent dans l’illégalité au nord de la station Henri-Bourassa sur la ligne orange, de télécharger une application ici et de payer à la borne (défectueuse) là-bas.

Mais l’ARTM, un an plus tard, a mis son veto. Citant des études juridiques, elle a sommé la STM de cesser ce projet. Tut, tut, tut : c’est à nous, l’ARTM, d’implanter un tel virage de paiement numérique… NOUS sommes L’AUTORITÉ.

Et c’est l’ARTM qui a ramassé ce ballon…

Le hic, c’est qu’il ne s’est rien passé.

L’ARTM n’a jamais pu mener à bien son propre projet. Si bien que cinq ans plus tard, on nous promet maintenant un mode de paiement unique pour le transport collectif et actif en… 2027.

Dans le reportage de mes collègues, on devine que le projet de la STM n’était peut-être pas optimal. Mais ce n’est pas là-dessus que l’ARTM a fait trébucher le projet de la STM, c’est sur une bête question de compétence.

Mais, là, en 2023, que le citoyen se réjouisse3 : l’ARTM a un plan !

Voyez plutôt : la recharge mobile de la carte OPUS (chez soi) sera prête (dit-on) en… 2024.

Pour le paiement par carte de crédit ou de débit, ainsi qu’au moyen d’une application, on vise… 2025. Ou 2026.

Quant à un mode de paiement numérique unique réunissant « plusieurs modes de transport » sur une même et unique plateforme, ce sera en… 2027.

(Si vous croyez à ces échéanciers, j’ai entendu dire que Vincent Lacroix a des bitcoins à vendre.)

On me dira que ce sont des opérations complexes, que les fameuses « parties prenantes » sont nombreuses et que les enjeux d’« opérationnalisation » sont proverbialement délicats et que…

Je dis : bullshit.

Pourquoi je dis bullshit ?

Pour une raison bien simple : les Pays-Bas.

Les Pays-Bas (population : 17,5 millions d’habitants) peuvent compter sur un réseau de transports en commun – trains régionaux, bus, tramway et métro – super efficace. Depuis cette année, vous pouvez passer d’un mode de transport à l’autre en payant avec… votre carte de crédit4.

Il y a un système de carte rechargeable pour ceux qui ne peuvent ou ne veulent pas payer par carte de crédit.

Mais pour le Néerlandais moyen – ou pour le touriste perdu (comme moi) –, voici comment ça marche, prendre le métro à Amsterdam.

Un, quand vous entrez dans une station de métro, vous tapez votre carte de crédit à l’entrée. Les portes s’ouvrent.

Deux, vous entrez dans une voiture de métro.

Trois, en sortant de la station de votre choix, vous tapez encore votre carte de crédit, pour sortir de ladite station.

Traduction : vous payez un coût fixe pour accéder au métro. Puis, vous payez pour la distance parcourue.

Ce que je vous décris là, un système de paiement numérique centré sur le client, ça existe dans des villes (on peut penser à Londres, Milan, Sydney et… Laval). Mais les Pays-Bas sont devenus le premier pays à implanter un tel système à l’échelle nationale.

Bref, peu importe l’agence de transport impliquée (le système OVpay fonctionne dans toutes les agences de l’État), le système ne vise qu’une chose : faciliter la vie du client. Le système de paiement n’est pas à la remorque des guéguerres entre agences régionales.

Évidemment, les Néerlandais ne se sont pas réveillés un matin en se disant : « Tiens, on va implanter un système de paiement numérique facile à l’échelle du pays. » Ça a pris des années pour le développer, en collaboration avec une entité qui s’y connaît en matière de paiements sans contact… Mastercard5.

Les gens de l’ARTM lisent des publications spécialisées. Ils assistent à des congrès sur le transport collectif. Ils parlent à leurs homologues des autres agences de transport de par le monde. Bref, pour utiliser le langage de la « gouvernance », les gens de l’ARTM connaissent les « meilleures pratiques » en matière de paiement numérique…

Alors je pose la question : qu’est-ce qu’il y a dans l’eau des Pays-Bas pour que les ARTM néerlandaises aient pu accoucher d’un système de paiement national facile et efficace et…

Et pas notre ARTM à nous ?

Je l’ignore.

Je sais ceci : si l’ARTM était un cheval, le vétérinaire mettrait humainement fin à ses souffrances.

1. Lisez « Chronique du mal de gorge »

2. Lisez « Système de paiement et de planification : récit d’un virage raté »

3. Lisez « Virage numérique dans le transport collectif : encore quatre ans d’attente »

4. Consultez le site de l’agence néerlandaise (en anglais)

5. Consultez la page sur le site de Mastercard à ce sujet (en anglais)

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La critique est particulièrement cinglante. J’espère que l’ARTM sera bientôt en mesure de lécher ses plaies et enfin atteindre les objectifs visés à sa création, en 2017.

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Ce qui est certain, c’est que ça risque de brasser à la rentré parlementaire dans ce dossier là, surtout avec l’annonce d’une nouvelle agence. Disons que l’ARTM a vraiment creusé sa propre tombe.

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@mashdash : this opinion letter is for you

Un monde à extra-prendre


PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, ARCHIVES LA PRESSE
Un étudiant en graphisme à Concordia a conçu et imprimé des dizaines d’autocollants pour créer une signalisation entre le métro Bonaventure et le REM à la gare Centrale.

Deux jeunes ont voulu améliorer les transports montréalais malgré l’Autorité régionale de transport métropolitain

Publié à 1h49 Mis à jour à 9h00
OLIVIER GERMAIN
TITULAIRE DE LA CHAIRE ENTREPRENEURIAT, ALTÉRITÉ ET SOCIÉTÉ, ÉCOLE DES SCIENCES DE LA GESTION, UNIVERSITÉ DU QUÉBEC À MONTRÉAL

À quelques jours d’intervalle, deux énergumènes ont perturbé le petit monde du transport montréalais en apportant des solutions ingénieuses à des problèmes sur lesquels la compagnie traînait parfois depuis longtemps et avait mis quelques moyens et équipes au travail. Un entrepreneuriat malgré l’entreprise, en somme ?

Dashiell Friesen a créé en sept heures de travail et une cinquantaine de dollars une signalisation entre le métro Bonaventure et le REM à la gare Centrale1, après avoir constaté le trac de nombreux usagers devant le manque d’indications officielles. Alex Lai, lui, a réussi à programmer un logiciel permettant de recharger la carte OPUS en ligne directement avec son téléphone cellulaire2. Dans les deux cas, l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) boude. Dans le second, elle doit justifier 1,13 million de dollars accordés à l’entreprise parisienne Spirtech pour développer son application.

La première interprétation, un peu fainéante, conduit à s’égosiller sur les lenteurs et rigidités des entreprises et services publics qui nous coûtent trois bras. J’y reviendrai : la réaction n’a certes pas été marquée du sceau de l’ouverture d’esprit. Les gamins nous ont mis deux fois la honte.

Tentons aussi d’y voir autre chose en se plaçant justement du côté des garnements !

D’abord, ils ont fait preuve, tels des enquêteurs de notre quotidien, d’un art de la problématisation grâce à des talents fins d’observation. L’entrepreneur met le doigt sur des problèmes avant d’apporter des solutions. Il les construit, les triture…

Ensuite, les deux ont agi en se préoccupant du bien commun au niveau local au mépris des droits de propriété de la compagnie parce que le problème nous concerne avant d’être l’affaire de l’entreprise.

Pratique nouvelle, le problème et la communauté importent plus que la chasse gardée. Et dans ce cas, le transport nous appartient !

Enfin, bizarrerie, ils entreprennent de l’extérieur en dehors de la stratégie de l’organisation et sans concertation. On connaissait les compagnies innovant pour le compte d’autres (tel le chirurgien cardiaque Ideo). L’innovation ouverte qui consiste à innover avec ses partenaires. L’innovation par la foule des consommateurs. Et les intrapreneurs qui régénèrent l’entreprise de l’intérieur. Tout cela prend toutefois une certaine volonté et un peu d’organisation.

Ici un brin anarchistes, les deux entreprennent, sans demander l’autorisation, de l’extérieur de l’organisation. L’émergence d’extra-preneurs en somme !?

Leurs caractéristiques : ces entrepreneurs pensent les problèmes, agissent pour des collectivités et se foutent de la propriété… restant dans les marges. Au-delà de ces cas, ils innovent souvent en bande organisée et pas toujours sur les marchés.

Alors la réaction frileuse, de repli sur soi, un peu dans le champ, est un peu pathétique ? Non, mais on y était presque en fait…

Plus largement, comment réagir à ces pratiques qui pourraient aussi constituer une réponse à toutes les transitions qui doivent nous préoccuper ? Le mur s’approche ! Et bien accueillir le désordre s’il est créateur de nouvelles possibilités pour le plus grand nombre et si les organisations ne bougent pas. Mettre de côté cette fichue propriété pour rehiérarchiser nos priorités.

Je ne connais pas ces deux jeunes hommes. J’aimerais qu’ils incarnent des pratiques en rupture. Des entrepreneurs du public. Concernés.

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pas certaine que de tuer l’autorité et de repartir à zéro nous aiderait à avoir une solution mobile plus rapidement, je dis ça de même…

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« Énergumènes », « gamins », « garnements »? Vraiment?

L’utilisation est ironique.

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J’aime beaucoup l’analyse de Blaise Rémillard sur la chronique de Patrick Lagacé:

L’Autorité régionale de transport métropolitain est dans une posture difficile ces jours-ci! Il y a même des gens qui parlent de la remplacer.

On jase là (et j’aimerais bien savoir ce que vous en pensez), mais je suis sous l’impression que si on veut être exactement à la même place dans 6 ans, le meilleur plan est de se lancer dans une autre grande réforme de la gouvernance.

Il y a certainement des choses qui clochent, mais peux-être que les trouver et les corriger serait moins long que de recommencer à neuf?

Pendant ce temps on a un vrai giga gros problème qui fait du surplace, et c’est à Québec que ça se passe (pas): le financement des TC. On parle de manque à gagner de milliards de dollars d’ici quelques années, puis du remplacement de la taxe sur l’essence, un dossier qui ne semble pas avoir avancé depuis… 2018!

Des fois j’ai l’impression, que le solage craque de partout et qu’on porte un peu trop notre attention sur la nouvelle tapisserie du voisin qu’on voudrait donc avoir!

C’est vrai qu’OPUS fait dur, c’est vrai qu’on mérite mieux, qu’on doit s’inspirer des meilleurs, mais est-ce vraiment ça notre grand projet pour le TC à Montréal? Dans l’état des choses, je me demande: est-ce même une priorité?

Par ailleurs, bravo aux Pays-Bas pour leur superbe mode de paiement (mais moi j’aime surtout leurs pistes cyclables et leur réseau de trains). Plus près d’ici, en connaissez vous beaucoup des ministères ou des organisations publiques québécoises qui ont mené à bien une réforme numérique réussie récemment et qui auraient des leçons à donner? Moi pas tant.

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Honnestly, if it isn’t, it should be. I’m not a software engineer, but given the fact that solutions have already been built and are working elsewhere in the world means that this is some low hanging fruit that we can get with relative ease if we just dig down and get it done. According to Wikipedia, the MTA didn’t plan to replace the metrocard with OMNY until 2016 and the rollout began in 2019.

The solutions exist already and simply needs to be imported into the local context. It’s not like a rail network that will take a decade to build, it’s ultimately software and a means to read and share information. Will there need to be some updates to hardware? Probably, but these are solved problems. There’s only so many ways you can tap a thing to open a fare gate.

We also ask, is this really going to drive ridership? Maybe, maybe not. To the people already using transit, probably not. Although it will certainly make people’s lives even easier. However for the occasional or first time user, it might. You’d be surprised how many people just don’t understand how to use transit and the burden of having to consider the fares and whatnot are just a pain and might be just enough friction to say “Nevermind”. These are the people we need to get on our side to push for more investment.

Is this the most important problem we have? No. However the fact that we are stuck with a sub-par payment system while the solutions are all staring us in the face can be extremely frustrating.

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