Aménagement d'espaces verts aux anciens Ateliers du CN

Projet d’aménagement d’espaces verts dans le secteur des anciens Ateliers du CN dans Pointe-Saint-Charles.
Ce projet se fait en parallèle de plusieurs projets immobilliers et de projets d’infrastructure (ex. : prolongement des rues Sainte-Madeleine, Bourgeoys et Charon) dans le secteur.
La promenade et le talus acoustique seront aménagés par le groupe MACH (Propriétaire des Cours Pointe-Saint-Charles et du 1890 Le Ber).
L’aménagement de la ruelle bleue-verte a déjà commencé.

Images préliminaires

Vocations demandées par les résidentes et résidents lors des consultations publiques

Propositions préliminaires par la firme Fahey

Lot 2 : La «place de la Victoire»

Lot 3 et 4 : Aire de jeux pour les enfants et aire de détente

Lot 5 : Jardin collectif et agriculture urbaine

Lot 13

Lot 19 : Ruelle verte

image

Lot 22

18 « J'aime »

La séance d’information est maintenant en ligne

4 « J'aime »

Les travauax de la ruelle bleue-verte ont commencé

Source : Facebook Projet Ruelles bleues-vertes

6 « J'aime »

On m’a dit que les gros travaux devraient être terminés en mai. L’organisme La 7 à nous /Bâtiment 7 organise une activité de plantation des végétaux du 9 au 11 juin

La ruelle bleu-vert, un projet pilote qui veut faire des petits

Dans le quartier Pointe-Saint-Charles, à Montréal, des citoyens, des organismes communautaires, des urbanistes, des chercheurs et des acteurs municipaux ont uni leurs forces afin de propulser ce projet unique au Québec.


Pascale Rouillé, présidente des Ateliers Ublo, devant un bassin de biorétention en construction le long de la promenade de la future ruelle bleu-vert.
PHOTO : RADIO-CANADA / IVANOH DEMERS

Valérie Boisclair
Publié à 4 h 00

Les deux pieds dans la terre humide du chantier, l’urbaniste Pascale Rouillé peine à prendre pleinement conscience de ce qu’elle a sous les yeux. Le premier projet-pilote de ruelle bleu-vert au Québec prend forme. D’ici quelques semaines, les citoyens s’approprieront les lieux après des années d’attente et de mobilisation.

À la jonction des rues Le Ber et Sainte-Madeleine, dans l’arrondissement du Sud-Ouest, le terrain d’une centaine de mètres de longueur est clôturé. Sous un ciel chargé de nuages, les travailleurs s’activent sur le chantier qui doit accueillir les résidents de Pointe-Saint-Charles au cours du mois de mai.

Le site qui longe le Bâtiment 7 – d’anciens ateliers ferroviaires qu’occupent désormais des groupes communautaires – a vu apparaître de nouvelles installations de gestion durable des eaux de pluie depuis sa fermeture, en octobre 2021.

C’est là toute l’idée derrière le concept de ruelle bleu-vert : repenser l’aménagement afin de réorienter les eaux pluviales, qui finissent habituellement dans le réseau municipal, vers des installations vertes accessibles au public.


Le projet-pilote de ruelle bleu-vert près du Bâtiment 7, dans Pointe-Saint-Charles, doit permettre d’effectuer une gestion plus écologique des eaux de pluie tout en offrant un espace collectif vert accessible aux citoyens.
PHOTO : CENTRE D’ÉCOLOGIE URBAINE DE MONTRÉAL

Au Québec, nous avons des milliers de surverses par année, ce qui est vraiment problématique pour nos milieux naturels comme le fleuve Saint-Laurent, explique Pascale Rouillé, présidente des Ateliers Ublo et membre de l’Alliance Ruelles bleues-vertes. On se demandait quelles sont nos solutions pour limiter ces surverses et ces débordements.

Chaque année, c’est l’équivalent de 1200 piscines olympiques qui déborde et se déverse dans le fleuve, selon le Service de l’eau de la Ville de Montréal. Si aucune modification n’est apportée, la capacité du réseau d’égouts sera en outre réduite de moitié d’ici 2040, ce qui accentuera les problèmes d’inondations de surface dans la métropole.

En 2020, 49 472 débordements ont été recensés au Québec par le ministère de l’Environnement. La majorité d’entre eux sont survenus dans un contexte de pluie (69 %) et de fonte (21 %). En 2019, une année marquée par de fortes précipitations, 57 136 débordements se sont produits.

Détourner l’eau pour décharger le réseau

Au cours de la dernière année, les drains du toit du Bâtiment 7, qui acheminaient les eaux pluviales directement vers les conduites du réseau public, ont été débranchés afin de les détourner vers des ouvrages de biorétention.

Ces bassins, qui possèdent une membrane, permettent de retenir et de traiter l’eau de pluie à l’aide de végétaux choisis pour leurs propriétés d’absorption de grandes quantités d’eau. Celle-ci peut ensuite être réutilisée pour alimenter des infrastructures vertes, comme un jardin de pluie.

Les eaux peuvent aussi être acheminées vers des noues, c’est-à-dire des rigoles végétalisées creusées dans le sol, qui jouent un rôle de filtre naturel.

Tous ces éléments permettront à terme d’alléger la pression sur le réseau municipal, résume Pascale Rouillé.


La ruelle bleu-vert sera accessible au public avant que le projet ne soit totalement finalisé, à compter du mois de mai.
PHOTO : RADIO-CANADA / IVANOH DEMERS

En plus de contribuer à la résilience des infrastructures face aux inondations, de réduire les débits de pointe dans le réseau et de diminuer le risque de reflux dans les milieux naturels, la ruelle bleu-vert a pour vocation de rapprocher les citoyens de l’eau.

Des dispositifs pédagogiques doivent être installés afin de souligner la présence de l’eau et de la mettre en valeur, explique Véronique Houle, responsable du développement et des aménagements extérieurs au collectif 7 À Nous, du Bâtiment 7.

Ça se veut aussi un milieu de vie pédagogique, souligne-t-elle. On prévoit d’installer un moulin à eau, des boîtes à eau et un château d’eau, donc un réservoir avec une valve pour que l’eau serve à arroser les plantes, par exemple. Les gouttières seront aussi ouvertes pour qu’on puisse voir l’eau qui s’en écoule.

« Le but, c’est de reconnecter avec l’eau et de la rendre vraiment visible le plus longtemps possible. »

— Une citation de Pascale Rouillé, urbaniste et présidente des Ateliers Ublo

Les monticules de terre qui poignent çà et là feront bientôt place à des sentiers bordés d’iris, de verges d’or et de bouleaux, notamment, qui végétaliseront un secteur autrefois minéralisé. L’environnement que l’Alliance Ruelles bleues-vertes a élaboré permettra ainsi d’augmenter la biodiversité et de lutter contre les îlots de chaleur.

Mobilisation citoyenne

Pendant que l’arrondissement s’occupera des arbres, quelque 3000 végétaux, arbustes et graminées indigènes seront plantés en juin par des citoyens volontaires.

Cette répartition des responsabilités est à l’image du projet, où chaque étape, de la conception à la réalisation, a été divisée entre les parties prenantes. Ça aurait pu se passer strictement du côté public ou du côté privé, mais ici, le partage se fait entre les deux, explique Pascale Rouillé.

Cette mutualisation, qui a été consacrée dans le cadre d’un accord approuvé la semaine dernière au conseil d’arrondissement du Sud-Ouest, est tout à fait particulière, insiste Véronique Houle.

Fruit d’un long processus, cette entente est une première, poursuit-elle. Elle détermine les rôles et les responsabilités – aménagement, construction, gestion, entretien – qui incombent respectivement au Bâtiment 7 et à la Ville.

« Comment se fait-il que les ouvrages de gestion durable des eaux pluviales prolifèrent ailleurs et qu’on n’en compte qu’une poignée au Québec? Eh bien, le caillou dans la chaussure, on l’a trouvé : c’est le modèle de gouvernance. »

— Une citation de Pascale Rouillé, urbaniste et présidente des Ateliers Ublo

Au lieu de déléguer l’essentiel du projet au Service des travaux publics, comme l’aurait voulu la coutume, l’Alliance s’est entourée d’organismes comme le Centre d’écologie urbaine de Montréal et la Société d’habitation populaire de l’Est de Montréal.

Une quarantaine de partenaires, cinq universités et autant de bailleurs de fonds, comme la Fédération canadienne des municipalités, ont aussi poussé à la roue.

En amont des travaux et pendant leur réalisation, des ateliers ont aussi permis de réunir les citoyens et des spécialistes de la ruelle bleu-vert. Ce fut là une occasion de bien vulgariser les divers aspects du projet et de prendre le pouls des résidents de l’arrondissement.


Véronique Houle se réjouit de l’entente de mutualisation conclue avec l’arrondissement du Sud-Ouest, qui précise le partage des rôles et des responsabilités dans la gestion de la ruelle bleu-vert.
PHOTO : RADIO-CANADA / IVANOH DEMERS

Mme Houle souligne toutefois que la durée des travaux, qui ont pris du retard en raison de problèmes imprévus de contamination des sols, et l’arrivée de la pandémie ont contribué à la démobilisation d’une partie des citoyens. Le chantier, qui devait s’échelonner sur une période de trois à six mois, aura finalement nécessité plus d’un an.

Ce n’est pas vrai qu’on peut garder des gens intéressés dans un projet comme celui-là pendant des années, fait-elle observer. Donc, toute la mobilisation a été à recommencer.

Même si un projet comme celui de la ruelle bleu-vert ne pourrait pas exister sans l’implication du public, il ne peut toutefois pas reposer uniquement sur les épaules des citoyens, poursuit-elle. C’est ça, le constat.

Tirer des leçons

À l’heure où l’Alliance Ruelles bleues-vertes tire des leçons du projet-pilote de Pointe-Saint-Charles, ses membres espèrent que le travail accompli saura inspirer d’autres arrondissements.

Un projet similaire, baptisé la ruelle Turquoise, devait voir le jour dans Mercier–Hochelaga-Maisonneuve, mais les démarches se sont enlisées, faute d’appui et de financement suffisants.


La ruelle bleu-vert prend forme sur le chantier le long de la rue Sainte-Madeleine, dans l’arrondissement du Sud-Ouest.
PHOTO : RADIO-CANADA / IVANOH DEMERS

À l’instar des ruelles, les stationnements, les bâtiments municipaux et les places publiques pourraient aussi bénéficier d’une gestion plus écologique des eaux de pluie.

Le processus de mutualisation serait bon à normaliser; c’est un mode opératoire qui pourrait être utile pour des projets comme celui du parc Pierre-Dansereau [aux abords du Campus MIL] ou du watersquare de la place des Fleurs-de-Macadam [sur l’avenue du Mont-Royal], suggère Pascale Rouillé.

Il y a déjà des petits, et ça, c’est une victoire! lance Mme Rouillé, qui espère voir l’initiative se répéter à l’extérieur du giron montréalais.

8 « J'aime »

Une ruelle bleue-verte pour faire la pluie, mais surtout le beau temps


Illustration: Centre d’écologie urbaine de Montréal
Pointe-Saint-Charles s’apprête à inaugurer une ruelle utilisant l’eau de pluie pour irriguer un milieu de vie.

Sébastien Tanguay à Québec
1 mai 2023
Environnement

Les ruelles vertes ajoutent une teinte de bleu à leur palette. À Montréal, un nouveau type d’aménagement vise à transformer ces passages en lieu d’harmonie avec la pluie. Objectif : faire émerger l’éponge de la nature enfouie sous le béton des villes pour éviter que les eaux pluviales se retrouvent systématiquement dans le réseau municipal.

Chaque année, en moyenne, le ciel déverse 764 mm de pluie sur Montréal, selon les données de la Ville. Avec les toitures, les chaussées et les stationnements qui tapissent l’île, chaque goutte a 75 % de risques de heurter une surface minéralisée et imperméable, véritable voie rapide vers les canalisations municipales.

Et bien que les conduites d’eau et d’égout de la métropole puissent, mises bout à bout, atteindre Bagdad, ces 9000 km de canalisations se remplissent vite en cas d’averses importantes. Le déluge tombé le 13 septembre dernier à Montréal a témoigné, pour le plus grand malheur des inondés, des conséquences qu’une pluie diluvienne peut faire subir à une ville et à ses résidents.

Montréal présente une fragilité particulière devant la pluie, puisque les deux tiers de ses canalisations, surtout situées au centre et dans l’est de la ville, sont unitaires, c’est-à-dire que les eaux usées et les eaux de ruissellement aboutissent dans les mêmes conduits.

« Comme ils transportent l’eau de pluie en plus de l’eau sanitaire, leur débit peut augmenter de beaucoup en période d’orage ou de pluie intense, et même présenter des risques de débordement », écrit la Ville sur la page de son réseau d’égouts.

Or un nouveau modèle d’aménagement s’apprête à voir le jour dans Pointe-Saint-Charles, à Montréal, avec l’ambition d’apporter une solution à ce problème qui frappe des milieux urbains de plus en plus soumis aux aléas du climat.

Les ruelles bleues-vertes proposent de mettre en valeur l’eau là où elle tombe plutôt que de la laisser disparaître dans un drain directement relié aux canalisations municipales.

« Nous sommes partis de la prémisse que, d’abord et avant tout, nous devons trouver une manière différente de gérer l’eau de pluie en milieu urbain, explique Véronique Fournier, directrice générale du Centre d’écologie urbaine de Montréal. Nous avons travaillé à partir de deux caractéristiques de Montréal : ses toits plats et ses ruelles. »

Une pierre, plusieurs coups

L’idée paraît simple : détourner la fuite de la pluie vers l’extérieur des bâtiments pour que son eau irrigue des aménagements situés en bordure des façades. La solution évite de saturer les canalisations, tout en contribuant à verdir et à embellir le voisinage.

Depuis le printemps 2022, les pelleteuses s’activent donc autour du Bâtiment 7, un édifice industriel autrefois désaffecté converti en haut lieu de mobilisation populaire. Des noues et des bassins de rétention apparaissent désormais là où s’étalait, il y a un an à peine, une banale langue de terre bétonnée. Il y a deux semaines, le trottoir qui sillonnera ces « jardins de pluie » sortait de terre.

En juin, une brigade de volontaires mettra la main finale au chantier en plantant 3000 arbustes, végétaux et autres herbes, tous choisis pour leur capacité à retenir l’eau. L’arrondissement, de son côté, mettra en terre des arbres pour bonifier la canopée.


Illustration: Centre d’écologie urbaine de Montréal
Le modèle d’aménagement des ruelles bleues-vertes permet de détourner la fuite de la pluie vers l’extérieur des bâtiments pour que son eau irrigue des aménagements situés en bordure des façades.

En tout, la ruelle bleue-verte du Bâtiment 7 ajoutera 625 mètres carrés d’espaces végétalisés dans le secteur, et plus de 7500 végétaux, et permettra le détournement de 9000 mètres cubes d’eaux pluviales chaque année, soit l’équivalent de deux piscines olympiques et demie qui, autrement, aboutissaient dans le réseau municipal.

« La philosophie à l’origine de la ruelle bleue-verte, c’est de faire d’une pierre, plusieurs coups, souligne Pascale Rouillé, présidente des Ateliers Ublo, la firme d’aménagement qui a conçu le projet autour du Bâtiment 7. Nous travaillons sur les eaux pluviales tout en verdissant, en créant des milieux de vie, en ramenant de la biodiversité, en travaillant sur la mobilité dans le cadre de ces chantiers-là. Je ne parle plus de gestion des eaux pluviales, mais d’intégration des eaux pluviales. »

Nouveau partage des eaux

Au total, le chantier de la ruelle bleue-verte de Pointe-Saint-Charles aura coûté environ 1,4 million de dollars, de sa conception jusqu’à son aboutissement. Une facture à relativiser, précise toutefois Véronique Fournier, puisqu’elle a été gonflée par la pandémie, et par des retards imprévus en raison d’un sol contaminé et du caractère novateur de la démarche.

En effet, « pour une première fois au Canada », selon la directrice générale du Centre d’écologie urbaine de Montréal, la gestion des eaux pluviales se trouve partagée entre les secteurs public et privé.

Nous sommes partis de la prémisse que, d’abord et avant tout, nous devons trouver une manière différente de gérer l’eau de pluie en milieu urbain

— Véronique Fournier

Dans ce cas-ci, le Bâtiment 7 et la Ville travaillent de concert avec la communauté. Le premier accepte notamment de dévier sa plomberie et de contribuer à l’entretien des installations en partenariat avec l’autorité publique. Cette dernière, de son côté, participe à l’aménagement et au financement d’une ruelle nouveau genre, qui offre un milieu de vie à la population riveraine.

« L’eau circule partout, elle ne s’arrête pas au découpage foncier, explique Véronique Fournier. Il faut donc revoir sa gouvernance parce que nous n’avons pas le choix d’avoir une solution partagée : personne ne peut avoir la réponse seul dans son coin. »

C’est dans le but de réunir les différents acteurs privés, publics et communautaires que l’Alliance des ruelles bleues-vertes a vu le jour. Elle mise sur la concertation pour conjuguer les volontés et les énergies autour d’un même chantier commun.

Cette mutualisation des responsabilités est inédite, et il a fallu que la Ville modifie son cadre réglementaire pour lui donner vie. La ruelle bleue-verte de Pointe-Saint-Charles a balisé le chemin, en quelque sorte, pour faciliter l’émergence d’autres initiatives du genre.

« La fréquence et l’intensité des pluies qui tombent sur la métropole vont aller en augmentant, indique Véronique Fournier. Dans nos villes, la nature ne peut plus jouer son rôle d’éponge puisqu’elle est loin d’être dominante par rapport aux surfaces minéralisées. Nous n’avons pas le choix, conclut-elle, d’insérer des infrastructures vertes dans un cadre presque bâti à 100 % si nous voulons continuer de densifier nos villes, sans avoir à sans cesse dépenser des millions pour agrandir nos canalisations. »

7 « J'aime »

La ruelle avance


5 « J'aime »

Pluies torrentielles à Montréal | Une « ruelle bleue-verte » à la rescousse dans Pointe-Saint-Charles


PHOTO CHRISTINNE MUSCHI, LA PRESSE CANADIENNE
Dans le quartier Pointe-Saint-Charles, près du bâtiment 7, qui abrite une épicerie, une brasserie, une fermette et plusieurs projets communautaires, les pluies torrentielles de jeudi dernier ne semblent pas avoir causé de dégâts et c’est peut-être grâce à la ruelle bleue-verte

L’adaptation aux changements climatiques passe notamment par des solutions basées sur la nature, comme la « ruelle bleue-verte », un projet-pilote du sud-ouest de Montréal qui vise à rendre les infrastructures plus résilientes et diminuer les risques d’inondations.

Publié à 16h55
STÉPHANE BLAIS
LA PRESSE CANADIENNE

La semaine dernière, les pluies torrentielles ont surchargé les égouts de Montréal et mis à rude épreuve les infrastructures de la métropole. La liste des dégâts causés par les pluies soudaines est longue et onéreuse.

Le réseau souterrain a été incapable d’avaler la quantité d’eau déversée par le ciel. Des routes, comme le boulevard Décarie, sont devenues de véritables piscines, des maisons ont été inondées, l’eau s’est également introduite dans le métro et des bouches d’égout se sont littéralement envolées sous la pression de l’eau.

Mais dans le quartier Pointe-Saint-Charles, près du bâtiment 7, qui abrite une épicerie, une brasserie, une fermette et plusieurs projets communautaires, les pluies torrentielles de jeudi dernier ne semblent pas avoir causé de dégâts et c’est peut-être grâce à la ruelle bleue-verte, qui vient d’être aménagée par des organismes communautaires et deux firmes d’urbanisme.

« Les aménagements de la ruelle bleue-verte ont prouvé leur efficacité », a indiqué le Centre d’écologie urbaine de Montréal sur les réseaux sociaux en faisant référence aux pluies torrentielles.

« On va faire une analyse hydrologique, mais tout semble fonctionner comme prévu, l’eau contenue dans les aires de biorétention n’est pas allée rejoindre le système d’égouts déjà saturé avec toute cette pluie », a précisé Vincent Ouellet-Jobin, chargé de projet en environnement au Centre d’écologie urbaine de Montréal.


PHOTO CHRISTINNE MUSCHI, LA PRESSE CANADIENNE

Les aires de biorétention sont essentiellement des petits jardins, dans la ruelle recouverte de terre, plutôt que d’asphalte, et qui absorbent l’eau de pluie qui provient notamment du toit du bâtiment 7, un ancien atelier ferroviaire du Canadien National.

« À Montréal, la majorité des bâtiments ont un toit plat, avec un drain au centre du bâtiment, donc l’eau des rues et des toits se retrouve dans les égouts pluviaux qui sont, dans les deux tiers des cas, mélangés aux égouts domestiques », a expliqué Vincent Ouellet-Jobin.

Mais dans la ruelle bleue-verte, les drains du bâtiment 7 ont été débranchés du système d’égout vieillissant de la ville et les gouttières sont aménagées de telle sorte que l’eau de pluie se rend directement dans les aires de biorétention où poussent des végétaux.

« On a ajouté un drain au centre (des aires de biorétention) pour absorber le trop-plein pour éviter des débordements. Dans le cas de pluies centenaires, le trop-plein va se rendre au réseau d’égout. » Ce qui ne se serait pas produit jeudi dernier.

Déminéraliser la ville

Ce type de solution basée sur la nature permet de s’adapter aux changements climatiques en offrant une meilleure résilience aux inondations, mais aussi en diminuant les effets d’îlots de chaleur.

« Ça enlève l’eau du réseau d’égout pluvial, ça réduit la pression sur les infrastructures, ça crée aussi un milieu de vie et ça permet de réduire les îlots de chaleur parce qu’il n’y a pas d’asphalte qui absorbe les rayons du soleil », a souligné Vincent Ouellet-Jobin.

En arrosant des végétaux avec l’eau pluviale, on évite également un gaspillage d’eau potable.


PHOTO CHRISTINNE MUSCHI, LA PRESSE CANADIENNE

« Une seule ruelle bleue-verte ne fera pas la différence sur l’île de Montréal, mais c’est pour ça qu’il faut en construire d’autres » et « il faut que ça devienne une nouvelle façon de gérer l’eau de pluie à la grandeur de la ville », a plaidé le chargé de projet en environnement.

« Ça fait longtemps qu’on sait qu’il va falloir le faire et que les professionnels le disent. L’idée d’utiliser ce type d’espace pour gérer l’eau de pluie est en train de faire son chemin », a souligné Catherine P. Perras, conseillère en aménagement et urbanisme chez Vivre en ville.

« Plus largement, ça amène également des bénéfices pour la santé de la population, parce que la verdure permet de filtrer les polluants atmosphériques » et « les espaces verts contribuent à diminuer le stress et l’anxiété », a ajouté Catherine P. Perras.

Elle a indiqué que l’adaptation aux changements climatiques dans les villes passe notamment par la déminéralisation, qui consiste à retirer des surfaces minérales comme l’asphalte, pour faire place aux végétaux.

« Il va falloir enlever de l’asphalte, dégager de l’espace pour capter l’eau. Ça fait partie des solutions pour s’adapter à deux des principaux aléas des changements climatiques dans les grandes villes : les vagues de chaleur et les inondations. »

7 « J'aime »

Des solutions peu couteuses mais ultra efficace qui contribuent à régler plusieurs problèmes environnementaux simultanément, particulièrement en ville où les infrastructures vieillissantes ne sont pas vraiment adaptées aux changements climatiques. Il est donc nécessaire de repenser l’aménagement de nos villes pour les rendre plus sécuritaires, et certainement plus durables.

5 « J'aime »

En effet des petits changements dans l’architecture du paysage mais qui contribue grandement à la biodivercité et à santé des lieux urbain!

4 « J'aime »

C’est terminé :grinning:!

18 « J'aime »

Quelques photos prises lors de l’inauguration de la ruelle bleue-verte il y a deux semaines

7 « J'aime »

La vie, la ville Le rêve devenu réalité du Bâtiment 7

PHOTO DOMINICK GRAVEL, LA PRESSE

Le Bâtiment 7 est situé dans le quartier Pointe-Saint-Charles à l’angle des rues Le Ber et Sainte-Madeleine.

Notre journaliste se balade dans le Grand Montréal pour parler de gens, d’évènements ou de lieux qui font battre le cœur de leur quartier.

Mis à jour à 12h00

Partager


Émilie Côté
Émilie Côté La Presse

Un vaste projet immobilier mixte est en chantier dans Pointe-Saint-Charles sur l’ancien terrain du CN. À terme, on trouvera 900 appartements, avec des logements sociaux et une coopérative d’habitation, mais aussi des espaces verts, une place publique et même la première ruelle « bleue-verte » du Québec avec une gestion écologique des eaux de pluie.

Les gens qui y éliront domicile seront chanceux ; en plus d’être voisin du Bâtiment 7, ils en devront une au collectif qui est derrière la création de l’espace communautaire où on peut prendre une bière, réparer son vélo, visiter une fermette, mais aussi faire de la poterie ou de la soudure.

Le Bâtiment 7 est avant tout un lieu qui symbolise la force du pouvoir citoyen dans un quartier qui, comme tant d’autres, s’est embourgeoisé. « Le Bâtiment 7 a créé un lieu de vie et d’échanges dans le quartier. De la cohésion aussi », vante Jocelyne Bernier alors qu’elle est à la caisse de l’épicerie de quartier Le Détour, à but non lucratif, gérée par des membres et bénévoles.

PHOTO DOMINICK GRAVEL, LA PRESSE

Jocelyne Bernier habite Pointe-Saint-Charles depuis 45 ans. Elle est impliquée dans la Corporation de développement qui regroupe les organismes communautaires du quartier.

À côté de l’épicerie se trouve la microbrasserie Les sans-taverne, où l’autrice Anna Kruzynski a récemment lancé Quartier en lutte, un livre où elle revient sur les deux décennies de « lutte sociale » dans Pointe-Saint-Charles qui ont mené à la création du Bâtiment 7.

La « lutte » est un mot qu’on entendra souvent pendant notre visite des lieux en compagnie de Caroline Monast-Landriault, responsable des communications externes pour le Collectif 7 à nous, né il y a près de 15 ans. « Je suis arrivée dans le projet en 2016. La lutte était commencée depuis une bonne décennie », souligne-t-elle.

Le Bâtiment 7 occupe un terrain qui appartenait au CN et qui a été loué jusqu’en 2003 par la multinationale des transports Alstom. En juin 2005, Loto-Québec a envisagé d’y déménager le Casino de Montréal en collaboration avec le Cirque du Soleil. Après une grande mobilisation citoyenne, le projet a avorté et un drapeau symbolique a été planté dans l’espoir qu’au moins une petite partie de l’ancien terrain du CN puisse ne pas être privatisée. Après tout, l’ancienne zone industrielle représentait le tiers de la superficie du quartier surnommé affectueusement « La Pointe ».

On saute des étapes – notamment quant aux négociations avec le Groupe Mach –, mais c’est en 2009 qu’est né le Collectif 7 à nous, qui a mené une grande opération populaire d’aménagement pour transformer le 7e des 13 bâtiments annotés sur le terrain en un centre social autogéré.

PHOTO DOMINICK GRAVEL, LA PRESSE

« Dans la partie sud du quartier, avant le Bâtiment 7, il n’y avait pas de restaurant ou d’épicerie. Nous voulions créer un endroit où tu peux rencontrer des gens et aller prendre un verre », explique Caroline Monast-Landriault.

[C’est] un mélange de citoyens et citoyennes, de gens du communautaire, d’anarchistes, de libertaires, des gens pour la sauvegarde du patrimoine.

Caroline Monast-Landriault, responsable des communications externes pour le Collectif 7 à nous

Judith Cayer a été au cœur « de la lutte ». Une lutte qui a porté ses fruits avec un lieu qui fait partie de son quotidien et de celui de ses enfants. « J’avais 26 ans. J’en ai 42. Ce projet-là a été ma vie […] Il y a de la dignité et de la fierté là-dedans, dit-elle. C’est une fierté collective, quelque chose qui nous unit et qui habite nos vies et nos familles… C’est fort. »

PHOTO FRANÇOIS ROY, ARCHIVES LA PRESSE

Judith Cayer vit dans Pointe-Saint-Charles depuis 22 ans et elle a dû déménager cinq fois. « Maintenant, j’ai la chance d’être en coopérative, mais je l’ai vécue de très près, la transformation du quartier », dit-elle.

Mercredi dernier, le lancement du livre Quartier en lutte a permis de prendre un pas de recul sur tout le chemin accompli. « On le sentait chez les gens, l’idée que “wow, ça existe”. »

Fabrique d’autonomie collective

PHOTO DOMINICK GRAVEL, LA PRESSE

Le Collectif 7 à nous a remporté une autre lutte récemment : empêcher la construction d’une ligne de condos à 12 mètres de sa façade. Il y aura une ruelle bleue-verte à la place, près de la fermette que l’on voit sur cette photo.

Il a fallu des années et d’infinis « on y est presque » avant que le Collectif 7 à nous puisse investir les lieux, les rénover et les ouvrir au public en 2018.

Dans les ateliers collaboratifs du Bâtiment 7 se côtoient dans un esprit DIY artistes, cyclistes, photographes…

On se dit une fabrique d’autonomie collective pour devenir plus autonome et s’extirper du besoin de toujours avoir besoin d’acheter.

Caroline Monast-Landriault, responsable des communications externes pour le Collectif 7 à nous

1/8

À l’étage, on retrouve un studio de photo, un atelier d’impression numérique et une arcade pour les jeunes gérée par Press Start Coop. Mais le plus impressionnant est sans doute l’Atelier La Coulée, où on peut travailler le métal et où se trouve une fonderie.

PHOTO DOMINICK GRAVEL, LA PRESSE

Une deuxième phase de développement est prévue.

Or, seulement une partie de l’ancien édifice industriel est jusqu’à présent exploitée. Une deuxième phase de développement permettra l’arrivée d’un CPE, de l’École d’art de Pointe-Saint-Charles et de la Corporation de développement Action Gardien, qui regroupe les organismes communautaires du quartier.

Pour reprendre les mots de Judith Cayer, le sentez-vous, « le tissu communautaire profond » qui veille sur Pointe-Saint-Charles ?

Une belle occasion de découvrir le Bâtiment 7 : le Marché de Lëon, qui aura lieu les 2 et 3 décembre.

Consultez le site des ateliers collaboratifs du B7

6 « J'aime »

Je salue l’esprit de solidarité de ce projet social et communautaire. C’est un bel exemple de détermination et de dynamisme de la part des personnes concernées, qui n’ont pas hésité à convaincre les autorités et les propriétaires fonciers du bien fondé de leur projet. Vraiment l’union fait la force et encore plus quand les gens s’organisent pour prendre en main leur avenir en faisant les choses autrement.

Vivement plus de réalisations de ce type qui montre bien à quel point on peut améliorer la sécurité du logement et du travail en visant une meilleure qualité de vie pour tous. Cela me rappelle mon enfance dans Pointe-St-Charles où l’esprit communautaire était déjà très développé. Combien j’aimerais me joindre aujourd’hui, malgré mon âge, à ce genre d’action sociale basée sur les plus belles valeurs humaines. :clap:t2: :clap:t2: :clap:t2:

1 « J'aime »

Une place publique retardée par des autorisations gouvernementales à Pointe-Saint-Charles


Adil Boukind, Le Devoir
Les résidents pourraient devoir patienter encore quelques années avant qu’une place publique ne voie le jour à côté du Bâtiment 7, qui accueille depuis 2018 de nombreux locaux communautaires.

Zacharie Goudreault
18 h 57
Transports / Urbanisme

Le ministère québécois de l’Environnement tarde à donner son feu vert à l’aménagement d’une place publique et d’espaces verts attendus depuis des années sur le site des anciens ateliers du Canadien National, au coeur du quartier Pointe-Saint-Charles, où des résidents s’impatientent, a constaté Le Devoir.

Au coeur du problème, se trouve l’état de contamination des terrains où sont prévus depuis des années des parcs et des espaces publics, dans un ancien secteur industriel aujourd’hui convoité par les développeurs immobiliers. En 2021, une consultation publique a été menée par l’arrondissement du Sud-Ouest pour déterminer les installations vouées à voir le jour sur les terrains lui ayant été cédés par Les Cours Pointe-Saint-Charles Inc. pour y aménager des espaces verts.

L’année suivante, des travaux de décontamination ont été complétés sur ce site. L’arrondissement du Sud-Ouest a constaté par la suite, dans le contexte de travaux de réalisation d’une ruelle « bleue-verte » visant à faciliter la gestion écologique des eaux de pluie autour du Bâtiment 7, que « la qualité des sols était légèrement inférieure à celle exigée par le ministère de l’Environnement », indique au Devoir la chargée de communication Anyck Paradis.

L’arrondissement attend depuis d’obtenir une autorisation du ministère afin de pouvoir procéder à des travaux d’aménagement sur ce grand terrain sans avoir à décontaminer celui-ci davantage. « Notez qu’ils ne posent aucun risque pour la santé de la population, de la faune et de la flore », ajoute Mme Paradis.

Les travaux attendus visent notamment à aménager une place publique, des jardins communautaires ainsi que des aires de jeux pour enfants et des espaces de repos où seront installés des bancs. À terme, les résidents du secteur pourront se rendre sur ce site pour regarder des films en plein air ou assister à des prestations musicales, espèrent des acteurs du milieu communautaire de Pointe-Saint-Charles. Or, pour l’instant, « aucune intervention ne peut être faite sur le site avant l’approbation du ministère », confirme Mme Paradis, à l’arrondissement du Sud-Ouest.

Un site « peu accueillant »

Les résidents pourraient ainsi devoir patienter encore quelques années avant qu’une place publique ne voie le jour à côté du Bâtiment 7, qui accueille depuis 2018 de nombreux locaux communautaires offrant divers ateliers autogérés par leurs membres et qui sont offerts sur une base régulière. « Je ne comprends pas pourquoi c’est si long », soupire une citoyenne engagée de Pointe-Saint-Charles, Natacha Alexandroff, qui attend de pied ferme la concrétisation de ces espaces verts.

L’achalandage du Bâtiment 7, qui comprend également une épicerie locale et une microbrasserie, écope d’ailleurs déjà des délais dans l’aménagement d’une place publique qui rendra à terme l’accueil plus chaleureux aux résidents et aux visiteurs désirant bénéficier des services offerts dans cet espace communautaire hors de l’ordinaire.

« C’est un site qui est peu accueillant en ce moment », constate la chargée de projet au développement des aménagements extérieurs du Bâtiment 7, Véronique Houle. Dans ce contexte, « c’est sûr que les gens sont impatients, ils ont hâte de voir ça », poursuit Mme Houle, en référence à ces futurs espaces verts et de loisirs.

« On est dans un secteur où il n’y a pas beaucoup d’espaces verts, donc le besoin est très grand », note également Judith Cayer, une des fondatrices du mouvement citoyen qui a donné naissance au Bâtiment 7, actuellement entouré de « terrains vagues, en friches, avec des roches et des tas de terre ». « C’est un peu désolant », soupire t-elle.

L’arrondissement indique pour sa part être incapable de fournir de nouvelles dates à ses citoyens, quand au moment où les quelque 7400 mètres de parcs seront aménagés dans ce secteur. « L’échéancier reste à préciser une fois l’approbation du Ministère obtenu », indique la chargée de communication Anyck Paradis.

« Nous comprenons que les délais d’aménagement des espaces verts causent des désagréments aux riveraines et riverains », poursuit Mme Paradis, qui assure que l’arrondissement fait « tout ce qui est dans son pouvoir afin d’assurer la qualité et la pérennité des aménagements projetés ».

Joint par Le Devoir, le ministère de l’Environnement assure que le traitement de « la demande de modification du plan de réhabilitation du terrain est en cours ». Québec entend ainsi être en mesure de délivrer « bientôt » son autorisation à cet égard, permettant ainsi à ce projet de place publique de prendre forme, des années après l’approbation du premier plan de réhabilitation de ce site par le ministère, en 2015.

Des logements sociaux en 2024

Le Groupe Mach, un promoteur immobilier, procède pour sa part au prolongement de certaines rues en prévision de la réalisation d’un projet immobilier de 925 logements, incluant 215 logements sociaux et abordables qui seront tous livrés d’ici septembre 2024. Les premières phases du volet privé du projet devraient pour leur part commencer le printemps prochain, indique au Devoir Pierre-Jacques Lefaivre, premier vice-président du Groupe Mach.

Or, « c’est sûr que si on attend 900 nouveaux ménages, ça crée une pression forte pour avoir des espaces verts de qualité et conviviaux. Il faut que ces gens-là arrivent dans un quartier qui est prêt à les accueillir », relève Judith Cayer. La résidente espère ainsi que ce projet immobilier contribuera à accélérer la réalisation des espaces verts prévus dans un secteur qui représente actuellement un « gros îlot de chaleur ».

2 « J'aime »

L’appel d’offres pour les plans de l’aménagement des lots 2, 3, 4 et 5 a été lancé sur SEAO!

No 212342 : Services professionnels pour l’élaboration de plans et devis en ingénierie volet civil, électrique, structure et en gestion durable des eaux de pluie et surveillance, pour les parcs des lots 2, 3, 4 et 5 du secteur des Ateliers du CN

4 « J'aime »

Nouvel appel d’offres

212426 / 1837424 - Montréal
Services professionnels pour la conception de plans et devis en ingénierie civil, électrique, structure et en gestion durable des eaux de pluie et surveillance, pour les parcs des lots 2, 3, 4 et 5 du secteur des Ateliers du CN.

1 « J'aime »