Ailleurs dans le monde - Projets et actualités

Un projet fou en Arabie Saoudite…

Une tour d’une hauteur de 500 m, d’une longueur de 170 km (oui des KILOmètres) et d’une largeur de 200 m pour héberger 9 millions de personnes dans le désert…

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Site web du projet

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Eh boy lol

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C’est d’une stupidité digne d’une monarchie absolue… oh wait

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Gros projet de rénovation de Penn Station à New York, budget de 6 milliards USD

https://www.bloomberg.com/news/articles/2022-08-18/what-penn-station-s-6-billion-makeover-means-for-nyc-quicktake


Rendering of Penn Station 33rd Street entrance, looking west
Source: Office of the Governor for the state of New York


Rendering of the lower level under the skylight
Source: Office of the Governor for the state of New York

Autres images : Gothamist: New York City Local News, Food, Arts & Events

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Un article dans Le Devoir sur quelques projets à Singapour

Projets fous à Singapour

Valérian Mazataud
5 janvier 2023
14 photos

Pour imprimer sa marque sur la scène internationale, Singapour s’est lancée dans d’ambitieux projets architecturaux qui prétendent marier esthétique, modernité et développement durable. Après le concept de ville-jardin, le pays préconise désormais le concept de « ville dans un jardin », et il laisse la belle part aux jardins verticaux dans ses nouveaux édifices. Tour d’horizon de quelques projets marquants.

Ce reportage a été financé grâce au soutien du Fonds de journalisme international Transat-Le Devoir.

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Dès l’arrivée à l’aéroport Changi de Singapour, le voyageur est accueilli par la luxuriance du dôme du Jewel, avec ses 22 000 mètres carrés de forêt tropicale sur cinq étages. Au centre, le Rain Vortex, la plus grande cascade intérieure au monde, haute de 40 mètres. Au coeur de ce projet, un architecte bien connu des Montréalais, Moshe Safdie, père d’Habitat 67. Valérian Mazataud Le Devoir

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Autre monumentale création singapourienne signée Moshe Safdie, l’hôtel de luxe Marina Bay Sands, dans le sud de la ville, surplombe la Marina Bay, une zone de plus de 100 hectares gagnée sur la mer par du remblayage effectué à partir des années 1970 jusqu’aux années 1990. Le site de 20 hectares abrite plus de 2500 chambres d’hôtel, des boutiques de luxe, un casino, un musée, d’innombrables restaurants… Pièce maîtresse de la construction, la terrasse de 150 mètres de long en forme de bateau domine les trois tours de 56 étages. Valérian Mazataud Le Devoir

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Au pied de l’hôtel Marina Bay Sands s’étend un parc de plus de 100 hectares gagnés sur la mer : les jardins de Gardens by the Bay. Au centre s’élèvent 18 immenses arbres artificiels hauts de plusieurs dizaines de mètres, eux-mêmes peu à peu conquis par une végétation bien réelle. Valérian Mazataud Le Devoir

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À gauche, vue aérienne du sommet d’un des arbres, équipé de panneaux solaires qui fournissent l’électricité pour l’éclairage nocturne et le spectacle son et lumière quotidien (à droite) qui attire des centaines de touristes. Valérian Mazataud Le Devoir

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Dans la continuité de la vision singapourienne de ville dans un jardin, l’hôtel de luxe ParkRoyal Collection Pickering, qui a ouvert ses portes en 2013, compte 15 000 mètres carrés de jardins en terrasse pour 367 chambres. Au pied de ce débordement de verdure se trouve le Speaker’s Corner, seul lieu de Singapour où il est autorisé de manifester, moyennant un permis. Valérian Mazataud Le Devoir

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À gauche, un détail de l’hôtel de luxe ParkRoyal Collection Pickering, dont le relief des terrasses imite des formations rocheuses naturelles. À droite, la tour CapitaSpring, une des plus hautes de l’île avec ses 280 mètres, qui intègre quatre étages de jardins semi-extérieurs entre le 17e et le 20e étage. Valérian Mazataud Le Devoir

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Au coeur de la tour de bureaux CapitaSpring, un sentier serpente entre quatre étages de jardins intérieurs inspirés par la jungle tropicale. Les petites plantes d’ombre occupent le bas du jardin, alors que les hauts arbres constituent une sorte de canopée à l’étage le plus haut. De larges ouvertures permettent d’observer le paysage urbain de Singapour en contrebas. Valérian Mazataud Le Devoir

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Au 51e étage de la tour CapitaSpring, une immense terrasse végétale offre une vue panoramique complète de la ville et abrite plus de 150 espèces de fruits, de légumes et d’herbes qui sont utilisés par les cuisines des restaurants de l’immeuble. Valérian Mazataud Le Devoir

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Également haut de 280 mètres, le centre commercial One Raffles Place se dresse au milieu de ce qui fut la première zone marchande de la ville, au début du XIXe siècle, baptisée en l’honneur du lieutenant-gouverneur Stamford Raffles, considéré comme le fondateur de la Singapour coloniale moderne. Valérian Mazataud Le Devoir

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À gauche, la tour du Swissotel The Stamford, construite dans les années 1980, témoigne d’une autre époque, à l’architecture plus sobre. À son ouverture, en 1986, l’hôtel, qui culmine à 226 mètres, était le plus haut du monde. À droite, l’hôtel Oasia et son gigantesque mur végétal extérieur. Valérian Mazataud Le Devoir

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Le Marina One, un des plus récents projets architecturaux de l’île, a ouvert ses portes en 2018 et combine appartements de luxe, bureaux et commerces. Fidèle à la nouvelle vague de bâtiments-jardins qui balaie Singapour, l’immeuble héberge un coeur vert mêlant plateformes végétales et bassins. Valérian Mazataud Le Devoir

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Résultat d’un investissement de plus de 5 milliards de dollars américains, le Marina One, projet certifié LEED Platine, a remporté de nombreux prix architecturaux. Valérian Mazataud Le Devoir

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Le secteur public de Singapour n’est pas en reste non plus sur le plan de l’architecture. Pour preuve, l’imposante structure du Pinnacle@Duxton, dont les sept tours de logements sociaux de 50 étages, situées en plein coeur de la ville, hébergent plus de 7000 personnes. Valérian Mazataud Le Devoir

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Plantée au sommet du Pinnacle@Duxton, une plateforme-jardin de 500 mètres de long relie les sept tours du complexe. À Singapour, 80 % de la population est propriétaire de son propre appartement HDB, version singapourienne du logement social. Les appartements du Pinnacle@Duxton figurent cependant parmi les logements sociaux les plus luxueux, avec un prix de départ de plusieurs centaines de milliers de dollars (jusqu’à 650 000 $US). Valérian Mazataud Le Devoir

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Des projets en hauteur à Austin, Texas

The Supertalls Are Coming to Austin


The 1,035-foot-tall Wilson Tower, set to begin construction this year, will be the tallest residential building in the US outside of New York City.
Photographer: Courtesy of HKS

A tech manufacturing and housing boom is bringing a pair of Texas-sized skyscrapers to the Lone Star State’s capital.

By Kriston Capps
January 10, 2023 at 12:43 PM EST

The city of Austin is building up, and its once-modest skyline is getting weird.

Due in 2026 is a mixed-use high-rise called Waterline, designed by the New York firm Kohn Pedersen Fox. At 1,022 feet, the building qualifies as a “supertall,” one of just a handful of these spectacular skyscrapers in the US outside Chicago or New York City. When it’s finished, the project will rank as the tallest building in Texas. Designed like a stack of several different buildings, Waterline will stand out on a skyline that’s growing up faster than almost any other nationwide.

But it won’t stand alone. Groundbreaking is due this year on an even-taller supertall, the Wilson Tower. Wrapped in a dusky golden brise-soleil running the length of the building, the Wilson Tower will rise to 1,035 feet, looming like a giant harmonica over the live music capital of the world and setting a record both for the state and for any US residential high-rise outside New York City.

Given the rate that these supertalls are popping up in Austin, no building is likely to hold a title for long.

“Just knowing about the way that the city has been very specific about the downtown core area, and where they want height and growth and density, there is a potential for others in the neighborhood,” says Brad Wilkins, Austin studio design leader for HKS, the Dallas-based designer of the Wilson Tower. “I expect we’ll keep hearing about tall towers in downtown Austin.”

The skyscrapers will stand as a string of exclamation points punctuating a decade-long-plus “Texas Miracle” of economic growth. Other Texas metros have also made huge strides, but Austin’s growth spurt stands out, thanks to a number of factors. The city’s pivot toward high-tech manufacturing — led by companies like Tesla Inc. and Samsung Electronics Co. and fueled by President Joe Biden’s embrace of industrial policy as well as generous state and local incentives — has triggered an avalanche of investment. With the Austin metro area taking point in the production of both superconductor chips and electric vehicles, demand in this famously livable city is high.


Waterline, a mixed-use tower designed by Kohn Pedersen Fox, is set to open in 2026.
Courtesy of Kohn Pedersen Fox

“Elon made it known to the rest of the world that Austin is a manufacturing center,” says Charisse Bodisch, senior vice president for economic development for the Austin Chamber of Commerce, referring to Elon Musk and the arrival of Tesla’s Gigafactory. “A lot of it had to do with the talent, looking at the future of where vehicles are going. Within the Austin region you have a very tech-oriented employment base.”

But joining the fraternity of cities with supertalls can also be a dubious distinction: Real estate is a lagging indicator, and skyscrapers often arrive after the boom is over, looming half-empty as monuments to a bust. Others, however, are convinced that Austin’s high-rise stampede is just getting started.


Waterline’s three uses — apartments, hotel and office space — are shown in the breaks along the building’s facade.
Courtesy of Kohn Pedersen Fox

A supertall is any building more than 300 meters (about 984 feet) in height, according to the Council on Tall Buildings and Urban Habitat, the nonprofit that determines these kinds of things. The Chrysler Building was the first building in the world to reach this level, in 1930; it was joined the next year by the Empire State Building. (Those Great Depression-era twins are also the definitive illustration of the so-called skyscraper effect, or the link between tower development and economic downturn.) Only two of the roughly three dozen US supertalls can be found in Texas, both in Houston: the JPMorgan Chase Tower and Wells Fargo Plaza.

And in the Lone Star supertall rodeo, Houston’s tapped out: Due to an obscure combination of federal regulations, air traffic patterns and geography, no Houston skyscraper can be built taller than Chase’s 75 stories, as Jay R. Jordan explains in the Houston Chronicle.


The architects aim to connect Waterline’s entrance plaza with the landscape at at the new Waller Creek urban park.
Courtesy of Kohn Pedersen Fox

Austin faces no such restraints, and today the city is chock-a-block with flashy facades and cantilevered cubes in places that would have been unthinkable 20 years ago. Waterline, for example, will bring 74 stories of apartments, hotel and office space to the Rainey Street District, once a sleepy stretch of bungalows. Articulated breaks in the massing of the building distinguish its different uses, manifesting in blocks that appear to float over Waller Creek. This assemblage allows the architects to design floor plates with much larger dimensions for the lower office component than for the residential piece above. The project is “more of a vertical city than a singular sculpture,” according to KPF president and design principal James von Klemperer.

The architect says that the organization of the building also mitigates against its height. The break points in the buildings serve as “blow-through” zones to disrupt wind effects; these same breaks allow for strategic structural bracing systems. The fact that the building widens toward its base lends stability, von Klemperer says: “Like the Eiffel Tower or the Empire State Building, the broader the spacing of structural elements as the building meets the ground, the better.”


A rendering of the Wilson Tower shows, in the foreground, the Frost Bank Tower, another HKS project and one that transformed Austin’s skyline 20 years ago.
Courtesy of HKS

Wilkins says that HKS, a Dallas-based firm whose credits include one of the most important building in Texas, didn’t set out to snatch any Texas records with the Wilson Tower. Instead, revising the design upward led to various efficiency gains throughout the building.

In fact, the Wilson Tower’s most distinctive feature — the building-spanning brise-soleil screen that will shield balconies from whipping winds and the high Texas sun — also serves to stabilize the structure. The addition means that the building doesn’t require a tuned mass damper, which is an incredibly heavy inertial counterweight added to a skyscraper to balance it during an earthquake or heavy winds. The screen, Wilkins says, “has a variety of opens and perforations that confuse the wind and harness the wind to make sure that it’s more efficient for the structure. Basically, it allows us to use less structure.”


A view of the design for the podium of the Wilson Tower shows details of the brise-soleil running along the length of the building.
Courtesy of HKS

HKS has long history working on Texas towers: The firm was one of the designers for the Frost Tower, once the tallest building in Austin. Wilkins joined the firm as a supertall expert: Previously he worked on Dubai’s Burj Khalifa, the tallest building in the world, and several other buildings that are 2,000 feet or taller. “I’ve always had a passion for them,” he says.

Some development now coming online in Austin reflects a period of tech-driven growth that may be behind us. Indeed, the not-quite-supertall Sixth and Guadalupe, which is nearing completion at 875 feet, was designed to serve as the local headquarters for Meta, but the Facebook and Instagram parent company — which announced 11,000 layoffs in November — won’t be moving into the building after all.

Yet business leaders in Austin point to a generational shift in tech toward manufacturing as reason to believe that the city’s economic foundation is strong, and demand for apartments, condos and even office space will remain high. Jobs in this sector require a wide spectrum of educational attainment, from blue collar to Ph.D., and can support demand for downtown living. Given the city’s emerging significance as a next-gen manufacturing hub — and Biden’s emphasis on shoring up the US supply chain via legislation like the CHIPS Act, which aims to boost domestic semiconductor production — this building boom could defy the skyscraper effect.


Austin’s increasingly crowded skyline reflects a recent spate of economic growth.
Photographer: Rick Kern/Getty Images North America

Samsung, for example, plans to open a $17 billion semiconductor plant in Taylor, just outside Austin, which will be the company’s largest investment in the US to date. On top of the Texas’ low taxes and Austin’s high quality of living, state and local incentives to lure Samsung (and others) to the area add up to hundreds of millions of dollars in tax breaks.

That’s only the tip of the iceberg: Samsung is mulling opening 11 manufacturing plants in Austin and Taylor over the next two decades, a mammoth investment of early $200 billion that would bring some 10,000 jobs to Central Texas. Another superconductor manufacturer, Infineon Technologies, is weighing a $700 million expansion of its Austin plant.

Knock-on investments are no less significant to Austin’s future. CelLink Corp., a California-based manufacturer of circuits for solar panels and electric vehicles, announced that it was opening a plant in Georgetown, just north of Austin, that will hire some 2,000 workers, making it one of the suburb’s largest employers.

“We’re seeing significant demand from the suppliers of these companies, Tesla and Samsung,” Bodisch says. “These EVs especially use semiconductors. It’s all tied together.”

Austin established its bona fides as a manufacturing center before the most recent tech boom, Bodisch points out: The existing Samsung and Infineon plants in Austin date back to the 1990s, when the city earned the nickname “Silicon Hills.” Now the city’s economic fortunes are again looking up — and its skyline will soon reflect that.

https://www.bloomberg.com/news/features/2023-01-10/in-booming-austin-a-stampede-of-skyscrapers-is-coming

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Royaume-Uni La nouvelle vie de la centrale de Battersea

PHOTO FOURNIE PAR BATTERSEA POWER STATION

La centrale se trouve sur les berges de la Tamise, dans le sud-ouest de Londres.

Pour les Londoniens, c’est un bâtiment emblématique du paysage urbain. Pour le reste du monde, c’est la pochette d’un célèbre album de Pink Floyd. Quarante ans après sa fermeture, l’ancienne centrale électrique de Battersea renaît sous forme de centre commercial et d’immeubles de bureaux. Un évènement pour le tourisme. Une erreur pour les amoureux de patrimoine.

Publié à 11h30

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Jean-Christophe Laurence

Jean-Christophe Laurence La Presse

Une transformation qui divise

PHOTO BRENDAN BELL, FOURNIE PAR BATTERSEA POWER STATION

Tout un quartier a été construit à proximité de l’ancienne centrale électrique.

C’est ce qu’on appelle un sauvetage en bonne et due forme.

Il y a encore 10 ans, l’ancienne centrale électrique de Battersea était à l’abandon, quasiment prête à s’écrouler. Il y avait alors peu d’espoir pour la survie de ce bâtiment londonien emblématique des années 1930, rendu mondialement célèbre par la pochette du disque Animals, de Pink Floyd, en 1977.

Or voilà que cette icône du paysage urbain britannique ressuscite, quatre décennies après sa fermeture, sous la forme d’un centre commercial, de condos de luxe et d’immeubles de bureaux.

PHOTO JEAN-CHRISTOPHE LAURENCE, LA PRESSE

Vue de l’intérieur du centre commercial, qui abrite plus de 200 boutiques, avec un penchant pour le haut de gamme

Inaugurée à la mi-octobre, cette version restaurée de la centrale électrique n’a pas manqué de faire le buzz dans les médias. Certains ont exprimé des réserves devant sa récupération commerciale. Mais on ne peut nier que son offre est diversifiée.

Le site compte plus de 200 boutiques, avec un penchant pour le haut de gamme. Fringues, parfums, produits de beauté, montres de luxe, voitures et motos électriques… On peut aussi s’y retrouver pour un café, un verre, une bouffe au resto, voire une nuit à l’hôtel. Sans oublier le volet culturel, avec ses deux salles de cinéma, son théâtre, ses deux musées gratuits (l’un consacré à l’histoire de la centrale, l’autre à son impact culturel) et sa patinoire extérieure, aux abords de la Tamise.

PHOTO HENRY NICHOLLS, REUTERS

Un ascenseur a été installé dans l’une des quatre célèbres cheminées blanches du bâtiment.

Cerise sur le gâteau : un ascenseur a été installé dans l’une des quatre célèbres cheminées blanches du bâtiment, offrant pour 16 livres sterling (25 $CAN) une vue imprenable sur Londres. Le jour de notre visite, cette attraction touristique n’était pas encore ouverte (c’est maintenant chose faite). En revanche, nous avons eu la chance de visiter l’une des anciennes salles de contrôle, restée totalement intacte, avec ses boutons et ses cadrans tout droit sortis d’un vieux film de science-fiction. Retour total dans le futur, le lieu ne sera malheureusement pas ouvert au grand public, mais loué pour de l’évènementiel, d’affaires ou culturel.

Signe d’un indéniable pouvoir d’attraction, 250 000 personnes ont visité les lieux le week-end de son ouverture et on prévoit que 25 millions s’y rendront au cours de la prochaine année. Une station de métro a carrément été construite sur le site, jusqu’ici inaccessible, ce qui facilitera les visites.

« Je crois que tout le monde attendait ce moment, car tout le monde a un lien avec cet édifice, affirme Beau Limbrick, chargée de communications pour la Battersea Central Development Projet. Cet édifice fait partie de notre patrimoine. Le plus important était de le rendre disponible à la population. »

Un projet monumental

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La survie était pourtant loin d’être assurée pour ce bâtiment industriel notoire, qui est passé par tous les temps avant d’être racheté en 2012 par un consortium malaisien, qui a injecté plus de 9 milliards de livres sterling (14 milliards CAN) dans le projet.

Conçue à l’origine par l’architecte et designer Giles Gilbert Scott, par ailleurs célèbre pour ses emblématiques cabines téléphoniques rouges, la centrale électrique de Battersea a été construite en deux phases entre 1929 et 1955, dans un style qu’on pourrait qualifier d’Art déco post-industriel.

Pendant ses grandes années d’activité, ce monstre de briques rouges alimentait en électricité le cinquième de la capitale britannique, notamment le palais de Buckingham et le parlement de Westminster.

PHOTO FOURNIE PAR BATTERSEA POWER STATION

Sa silhouette imposante a fini par devenir un jalon du paysage de Londres, même si certains l’ont qualifiée à sa conception de « gigantesque et inutilement laide ».

La suite se résume à une série de projets avortés. À sa fermeture, en 1983, le bâtiment a été privatisé et vendu 1,5 million de livres à un homme d’affaires anglais, qui souhaitait le transformer en parc d’attractions, puis revendu 10 millions de livres en 1993 à un conglomérat de Hong Kong, puis à une société en portefeuille irlandaise pour 400 millions de livres en 2006, avant d’être racheté au même prix par ses propriétaires actuels, un consortium d’investisseurs malaisiens (PNB, Sime DarbyProperty, S P Setia, Employees Provident Fund) qui l’ont finalement remis sur pied après quatre décennies de négligence, en plus de contribuer à hauteur de 300 millions de livres pour le prolongement de la ligne de métro…

Beaucoup de neuf

Les concepteurs disent avoir rénové les lieux dans le plus grand respect. Ils ont pris soin de conserver la structure et une poignée d’éléments de la centrale électrique originale (voir autre texte) en plus de commander 1,75 million de nouvelles briques rouges chez le fabricant d’origine pour la restauration.

PHOTO FOURNIE PAR BATTERSEA POWER STATION

Mais au-delà de ces touches « vintage », c’est surtout le renouvellement qui frappe.

Outre l’ascenseur, des fenêtres ont été percées dans les façades de côté pour l’éclairage des bureaux (six étages rien que pour Apple). Une esplanade au design sinueux se déploie à l’arrière du bâtiment, ouvrant sur un quartier commercial flambant neuf et deux édifices conçus par l’architecte vedette Frank Gehry. Sans oublier les 200 appartements de luxe construits au sommet de la centrale, allant de 560 000 livres (890 000 $CAN) pour un studio, à 8,4 millions (13,7 millions CAN) pour un appartement-terrasse.

PHOTO JEAN-CHRISTOPHE LAURENCE, LA PRESSE

Plaza design à l’arrière du bâtiment, avec deux édifices conçus par l’architecte Frank Gehry

Pour Visit London, ça ne fait pas de doute. Le nouveau quartier autour de l’ancienne centrale de Battersea « est une nouvelle attraction intéressante pour Londres, alors que la ville continue à se réinventer », affirme Laura Citron, directrice de l’organisme phare du tourisme londonien, anticipant une « fréquentation grandissante » des lieux. Pour Vincent M., un visiteur rencontré sur les lieux, venu par curiosité, ce site permettra d’éviter les habituels quartiers londoniens voués au magasinage. « Enfin, plus besoin de se rendre sur Oxford Street », confie-t-il à La Presse.

Cet enthousiasme n’est toutefois pas partagé par tous.

Des voix s’élèvent contre la vocation commerciale et la planification urbanistique du projet, au mépris de l’Histoire et du patrimoine. Et ces critiques sont féroces…

Une série de mauvais choix

PHOTO JEAN-CHRISTOPHE LAURENCE, LA PRESSE

Une vue désormais cachée par de nouveaux immeubles

Pourquoi avoir opté pour un projet commercial, alors que la centrale de Battersea aurait pu devenir un joyau du tourisme industriel ?

« Je suis très content qu’on ait restauré le bâtiment. Mais la façon dont ça a été fait est épouvantable. Ça m’attriste. »

Aubrey Powell ne mâche pas ses mots quand il parle du Battersea Station Development Project. Et il est bien placé pour en parler : c’est lui, le concepteur de la pochette du disque Animals de Pink Floyd, qui a rendu le bâtiment mondialement célèbre en 1977.

PHOTO JEAN-CHRISTOPHE LAURENCE, LA PRESSE

On ne la voit plus aussi bien qu’avant…

Toujours résidant de Londres, le cofondateur de l’agence Hipgnosis regrette que la vue sur l’ancienne centrale soit désormais obstruée par un nouveau complexe résidentiel et commercial qui la ceinture presque complètement.

Ils ont oblitéré le plaisir de voir cet édifice magnifique, qui est là depuis l’entre-deux-guerres et qui est un morceau d’histoire. Le point de vue qu’on avait sur la pochette de Pink Floyd a aussi disparu pour toujours.

Aubrey Powell, concepteur graphique

« Pour être honnête, je trouve offensant qu’on ait laissé cela se produire », ajoute le concepteur graphique de 76 ans, en évoquant une vraie « farce ».

Cette opinion est partagée. Des défenseurs du patrimoine industriel sont montés au créneau pour dénoncer la façon dont on a restauré l’ancienne centrale électrique.

Parmi eux, l’architecte Keith Garner, qui milite depuis des années pour la préservation du bâtiment.

PHOTO JUSTIN TALLIS, AGENCE FRANCE-PRESSE

Les murs dignes d’un vieux film de science-fiction de l’une des salles de contrôle servent désormais de décor à un bar.

M. Garner se réjouit que les promoteurs aient conservé des éléments de la centrale d’origine, tout particulièrement deux anciennes salles de contrôle, dont les murs dignes d’un vieux film de science-fiction servent désormais de décor à un bar et à une salle à vocation évènementielle.

Pour le reste, « ce qu’ils ont fait est inexcusable », clame-t-il.

PHOTO JEAN-CHRISTOPHE LAURENCE, LA PRESSE

La centrale produisait de l’électricité en brûlant du charbon.

Comme Aubrey Powell, Keith Garner regrette que la centrale ne soit presque plus visible, sinon de la rive opposée de la Tamise. Il dénonce vigoureusement les nombreux ajouts de fenêtres, qui ont « complètement changé la personnalité du bâtiment », et déplore la décision de remplacer les cheminées d’origine. « Elles avaient besoin de réparations, mais ce n’était pas nécessaire de les détruire », insiste-t-il

Ces « modifications » sont d’autant plus inexcusables que la centrale faisait partie des 6 % d’édifices britanniques classés II* (particulièrement importants, d’un intérêt plus que particulier), par l’organisme Heritage England, gardien du patrimoine au Royaume-Uni. « Il est clair qu’ils n’ont pas fait leur travail. Pour moi, ce sont les premiers coupables », accuse encore Keith Garner.

Un compromis inévitable ?

L’architecte regrette encore davantage que le bâtiment ait été sauvegardé à des fins commerciales. On lui rétorque qu’après avoir dépensé 9 milliards de livres en rénovations, il fallait bien que ses propriétaires cherchent un rendement de leur investissement. Et c’est aussi le point de vue de Jonathan Foyle, expert en patrimoine architectural, dont le discours se veut plus pragmatique.

Sans le Battersea Station Development Project, dit-il, la centrale aurait fini par être démolie.

Je suis assez ambivalent surla question. Je trouve le résultat anodin, avec son centre commercial, ses simulacres de vestiges patrimoniaux et ses appartements-trophées. Mais sans ce choix assumé de développement commercial, comment aurait-on pu subventionner le sauvetage du bâtiment ?

Jonathan Foyle, expert en patrimoine architectural

Depuis le temps qu’il y réfléchit, Keith Garner a la réponse à cette question. Selon lui, le sauvetage de l’édifice aurait pu être financé par l’argent de la loterie nationale, comme cette autre centrale électrique conçue par Giles Gilbert Scott, qui abrite aujourd’hui le musée Tate Modern à Londres.

PHOTO JEAN-CHRISTOPHE LAURENCE

Une autre salle de contrôle, aussi restaurée, a une vocation évènementielle.

Pour en faire un espace culturel ? Pas forcément, répond l’architecte. La centrale électrique de Battersea aurait simplement pu devenir un haut lieu du tourisme industriel, à l’instar de l’ancien complexe de Zollverein, en Allemagne, déclaré joyau du patrimoine mondial de l’UNESCO.

« La centrale de Battersea est très belle. Elle existe de plein droit. Elle n’a pas besoin d’être quelque chose, conclut Keith Garner. Elle aurait juste pu être un parc industriel, avec ses grues, ses chaudières, ses turbines, sa machinerie. Il y aurait eu un attrait culturel. On aurait visité ça. On aurait traîné là. On aurait pris un café, on aurait lu le journal, que sais-je. Je ne veux pas passer pour le grincheux de service. Mais tant qu’à en faire un centre commercial, je me demande si on n’aurait pas simplement dû la foutre par terre… »

PHOTO FOURNIE PAR BATTERSEA POWER STATION

La centrale avant sa transformation par le Battersea Station Development Project

Du grain à moudre pour la Société immobilière du Canada (SIC), propriétaire du gigantesque Silo no 5 dans le Vieux-Port de Montréal, dont on ne sait toujours pas quoi faire et qui fait l’objet de tous les fantasmes, depuis sa fermeture en 1994. Hôtel ? Musée ? Témoin de l’ère industrielle ? Toutes les options sont sur la table…

Aubrey Powell : « J’ai eu peur de causer le pire crash aérien de l’histoire ! »

IMAGE FOURNIE PAR L’ÉDITEUR

La pochette de l’album Animals de Pink Floyd avec la centrale de Battersea

Un cochon gonflable au milieu des quatre cheminées blanches… L’image archiconnue de la pochette d’Animals en a fait fantasmer plus d’un. Son concepteur Aubrey Powell raconte les dessous de sa conception.

Vous avez créé plusieurs pochettes dans votre vie. Où se situe celle d’Animals dans votre palmarès ?

C’est une de mes préférées, à cause de l’histoire qui vient avec. Toute une aventure. Roger Waters [bassiste et leader de Pink Floyd] me dit : « J’ai cet immense cochon gonflable qui fait 40 pieds sur 25. Je veux le faire voler entre les deux cheminées de la centrale de Battersea. » Le 2 décembre 1976, nous sommes débarqués sur le site. Il faisait froid. J’avais huit caméramans et une équipe de tournage dans un hélicoptère. La police devait nous envoyer un tireur d’élite pour faire exploser le cochon en cas de problème. Il ne s’est jamais pointé. Mais les boulons qui tenaient la chaîne du cochon se sont rompus et le cochon s’est envolé à 20 000 pieds dans les airs, en direction de l’aéroport de Heathrow. J’ai eu peur de causer le pire crash aérien de l’histoire !

Vous avez eu le temps de prendre la photo ?

Non, c’est arrivé trop vite. Mais ce jour-là, le ciel était incroyable. Comme une peinture de Turner. J’ai donc pris des photos de la centrale sans le cochon. Le soir, un fermier m’a appelé. Il a dit : « Êtes-vous à la recherche d’un cochon rose géant ? » J’ai dit oui. Il a dit : « Il est dans mon champ, il terrorise mes vaches. » Je ne vous mens pas ! J’ai envoyé une équipe pour le ramener. On a recommencé le lendemain avec des chaînes plus résistantes. Cette fois, ça a marché. Mais le ciel était bleu clair, pas très intéressant. Alors j’ai proposé à Roger de coller le cochon du deuxième jour sur le ciel du premier jour. Il a dit OK, et c’est ce qu’on a fait. La photo qu’on connaît n’existe donc pas en tant que telle. C’est un collage.

Pourquoi ne pas avoir collé le cochon dès le départ ? Vous vous seriez donné moins de mal.

Oui, mais avec Hipgnosis, nous voulions tout faire en vrai. Comme l’homme en feu sur la pochette de Wish You Were Here. Ce n’est pas un montage…

IMAGE FOURNIE PAR L’ÉDITEUR

Pochette de l’album Wish You Were Here

Pourquoi Roger Waters voulait-il précisément ce bâtiment ?

Il aimait l’idée qu’il y ait quatre cheminées parce qu’il y avait quatre personnes dans le groupe. Il aimait l’idée que les quatre cheminées étaient comme quatre pénis en érection. Il aimait l’idée que ça ressemble à une table si on la retournait. Il aimait aussi que cette énorme centrale londonienne commence à tomber en ruine, entourée de poubelles, de voitures cassées, de barbelés, d’anciennes fosses à charbon. Pour lui, ça représentait bien l’album Animals. Le disque est basé sur La ferme des animaux, le livre de George Orwell. Pour Roger, la centrale électrique représentait l’avidité, le pouvoir du gros business. Tout était là.

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Nouveautés à Amsterdam Centraal

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Wow ! :heart_eyes:

Le Centre des arts de la scène de Taipei : géométrie variable

2 février 2023 | Par Isabelle Leclerc

Le Centre des arts de la scène de Taipei : géométrie variable. Crédit : OMA by Chris Stowers

Situé au cœur du marché nocturne du quartier Shilin, le Taipei Performing Arts Center (TPAC) présente un volume éclaté qui s’inscrit dans son milieu en pleine effervescence.

Le TPAC est le fruit d’un concours international d’architecture remporté par OMA, en collaboration avec la firme taïwanaise KRIS YAO | ARTECH et les ingénieurs d’ARUP. Le complexe dédié aux arts de la scène comprend un cube central revêtu de verre ondulé auquel sont greffés une sphère et deux volumes rectangulaires. Ces mystérieuses formes opaques sont soutenues par des piliers sous lesquels le public et les passants de ce quartier animé peuvent se rassembler.

Une construction qui met en valeur la création

D’une superficie totale de 58 658 m², le TPAC repose sur un cube qui loge principalement les espaces administratifs, les coulisses et les espaces de soutien des trois salles de diffusion. Entièrement transparent, le bâtiment se veut une invitation à découvrir le centre, ses activités et ses créateurs. De l’entrée située au niveau de la rue, les passants sont invités à parcourir gratuitement une boucle qui traverse les trois salles et tous les rouages internes du théâtre. La visite se termine par la vue panoramique de Shilin depuis la terrasse extérieure.

Suspendu sur la façade du centre, le Globe Playhouse est une salle sphérique de 800 places rappelant une planète amarrée au cube central. Cette sphère est composée de deux coques (interne et externe) entre lesquelles se trouve l’espace de circulation qui amène les visiteurs à l’auditorium. L’avant-scène de la salle est située à la jonction de la coque intérieure et du cube, offrant d’uniques possibilités de mise en scène aux créateurs.

Plus conventionnel quoique de forme légèrement asymétrique, le Grand Théâtre est un espace théâtral de 1500 places en face duquel se trouve la « Blue Box » de 800 places, conçue spécifiquement pour accueillir des productions plus expérimentales. Les deux salles peuvent être utilisées indépendamment ou combinées en un « Super Théâtre », un espace aux dimensions industrielles qui permet la tenue de mégaproductions. Ces configurations de salles multiples, doublées d’une architecture et d’un design brut avant-gardiste et dotées de moyens techniques à la fine pointe font du TPAC un lieu innovant et attrayant pour les créateurs.

Trouver l’équilibre

La configuration pour le moins excentrique du TPAC a suscité certains défis d’ingénierie pour la firme ARUP. Afin de permettre la planification architecturale des trois salles de spectacle et des autres grands espaces, les ingénieurs ont transformé les faces du cube en une boite d’acier rigide et contreventée qui supporte les charges latérales du bâtiment et une grande partie de la force de gravité. Le cube fonctionne ainsi conjointement avec les colonnes situées sous les salles pour soutenir et stabiliser les trois volumes en saillie.

Dans l’ellipsoïde Globe Playhouse par exemple, le volume en porte-à-faux de 26 m est encadré par une poutre spatiale tridimensionnelle qui occupe l’espace entre l’auditorium et la coque extérieure, et qui s’appuie sur la structure périphérique du cube ainsi que sur la colonne en V volante. Les balcons, les voies de circulation et les services sont insérés entre les éléments de la ferme.

En raison de la forte sismicité de Taipei, la base de la superstructure est munie d’isolateurs pendulaires à friction visant à atténuer la transmission des mouvements du sol dans le bâtiment. Ce système, une première à Taiwan, réduit de plus de 60 % les forces subies par la structure et les finitions et permet de réduire la taille des éléments structurels et de simplifier les détails. Cette solidité exceptionnelle confère ainsi une deuxième fonction au centre : celle de refuge pour la population en cas de séisme.

Sources : OMA, ARUP, ArchDaily

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Le Centre des arts de la scène de Taipei : géométrie variable. Crédits : OMA by Chris Stowers / Shephotoerd Co. Photography for OMA

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Avec en prime dans le design une réplique fidèle des ballons espions que la Chine s’amuse à envoyer dans le ciel.

I guess that’s one way to keep a highway open while working on it.

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Pourquoi Paris veut abandonner les gratte-ciels
La capitale française veut stopper la « conquête des hauteurs », de plus en plus considérée comme un non-sens écologique.

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J’arrive de Tokyo.

Pour faire simple, il n’y a pas vraiment de tours significatives à Montréal comparer au design qu’on retrouve à Tokyo. On a malheureusement tendance à toujours se comparer à une ville européenne. Paris est entourée de montagnes et de vallons alors que c’est tout l’inverse à Montréal beaucoup plus Nord-Américaine que l’inverse au final. J’adore la Défense et les nouveaux quartiers périphériques à Paris parce qu’ils font un usage sensé de leur territoire sans empiéter sur la partie centrale. Montréal est immensément étendue et conserver une approche ´sans tours ‘ ne me convainc pas qu’on va augmenter son niveau d’attractivité. Notre CV est très conservateur et tout le monde ne se déplacera pas pour y venir. Montréal est un tout et d’autres pôles doivent être développer pour faire compétition à la banlieue , qui elle, s’urbanise plus vite que nous.

Tokyo: C’est vraiment un mélange de plusieurs Centre-ville relié entre-eux par un système de transport collectif ultra-efficace et d’une propreté exemplaire. Un peu ce qu’on a essayer de faire avec Griffintown mais avec un résultat plutôt mitigé. Je verrais très bien des tours de 30-40 étages à Anjou au bout de la ligne bleu ainsi qu’au Carrefour Angrignon ou à Lachine et bien sûr au Royalmount. Des pôles d’attractivité suffisamment éloignés pour ne pas voler la vedette au Mont-Royal.

Je vous invite à regarder les vidéos suivantes sur Tokyo. Il y a tout de même des concepts intéressants qui s’appuieraient à notre contexte de ville particulière en Amérique du Nord.

https://youtu.be/nQhaA-zyCiM

Tokyo well design urbanism

Ainsi que quelques photos en bonus :wink:

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J’ai visité Londres l’année dernière c’était assez similaire, plusieurs grands centres interconnectés. Les villes nord-américaines ont tendance à avoir un seul méga noyau, puis la densité chute considérablement une fois que vous quittez le centre-ville.

Je ne partage pas votre point de vue selon lequel Montréal est en concurrence avec les rives nord et sud. Je préfère le voir comme une région, les municipalités ne sont que des divisions imaginaires de la région.

Imaginez un instant si Montréal n’était pas une île, donc reliée à Laval et Brossard/Longueuil. Vous ne considéreriez pas ces lieux comme étant “autres”, en fait les noyaux en développement autour de Dix/30, du métro de Longeuil et de l’Ile Des Sœurs sont plus proches du centre-ville qu’Anjou.

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Et Montréal est l’une des ville ou ceci est le moins flagrant, avec une densité moyenne assez étendue avant qu’on atteigne les banlieues moins denses.

Je crois que tranquillement on développe des noyaux secondaires en banlieue (Dix30, Centropolis, etc.).

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Si on considère Montréal sur son île, peut-être, et encore il y a des hordes d’unifamiliales à Westmount, Hampstead, Outremont, VMR, IdS…

Mais si on considère Montréal et ses banlieues, il y a littéralement Saint-Lambert et Brossard à 15 mins d’auto de la place Ville-Marie.

En fait ce n’est pas de la concurrence à proprement parler. Je me suis mal exprimé. Je dirais que Toykyo avec ses 39 millions d’habitants reparti sur un territoire de 42kms en diamètre, il fort interessant de voir l’espacement entre les grandes tours ( ceci étant du à l’activité sismique assez intense - 6,3 la semaine passée - et mouvement d’oscillation qui s’en suit). Espaces qui sont judicieusement transformés en parcs forts accueillants ou sinon sur le toit des centres commerciaux. En comparaison, le territoire de l’île de Montréal est immense et pratiquement vide. Donc pour moi de créer d’autres pôles d’attraction sur l’île est un incontournable et surtout faisable autrement qu’en bâtissant des immeubles horizontaux de 7-8 étages. La rive sud et Laval avance étonnamment vite sur ce point.

Mais bon, chaque entité municipale a son concept de développement qui lui est propre. Pour moi, la vision Parisienne d’un développement sans tours est tout simplement hors contexte pour l’immensité de notre Île si on veut réellement développer un réseau de transport collectif viable.

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Ce n’est pas faux, mais ça reste un peu différent du reste de l’Amérique du Nord. La plupart des villes n’ont pas ce “missing middle” qui est caractéristique de tout le centre de l’île de Montréal.