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Des abris végétalisés pour protéger les dernières goélettes

Deux des trois goélettes sous les nouvelles structures.

Les goélettes du Musée maritime de Charlevoix ont été mises à l’abri sous d’immenses structures.

Photo : Eugénie Émond

Radio-Canada

Publié hier à 11 h 37 HAE

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Le Musée maritime de Charlevoix termine la construction de toits végétalisés pour protéger trois goélettes du Saint-Laurent.

Le projet de 7,9 millions de dollars comprend d’immenses structures sous lesquelles les navires de bois sont dorénavant à l’abri des intempéries sur le site extérieur du Musée de Saint-Joseph-de-la-Rive. Une fondation de béton a aussi été aménagée pour surélever les goélettes.

Nos goélettes qui sont entièrement faites de bois ne séchaient pas. Donc, pour assurer une pérennité, on a construit ces abris. C’est très innovant. Ça n’a jamais été fait, à ma connaissance, raconte le directeur général du Musée, Benoît Berthiaume.

Boîtes de sédums, la plante choisie pour recouvrir les abris des goélettes.

Ces plantes, des sédums, seront posées sur les abris des goélettes.

Photo : Eugénie Émond

Depuis jeudi, des ouvriers s’affairent à couvrir de plantes une partie de la toiture.

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Avec le budget, on a réussi à couvrir 35 % de la toiture. Dans nos budgets prochains, on va essayer de se rendre à 100 %, souligne M. Berthiaume.

L’initiative s’inscrit dans une optique d’aménagement durable, mais elle a aussi un aspect esthétique. On a beaucoup de points de vue en montagne. On voit d’un peu partout le toit de ces abris-là, explique M. Berthiaume.

Les travaux devraient s’étaler jusqu’au mois d’octobre.

Ces abris étaient rendus nécessaires pour préserver les navires, dont l’état se détériore. L’hiver, de grandes toiles seront ajoutées pour fermer les structures.

Protéger des navires rarissimes avec un toit vert.ÉMISSION ICI PREMIÈRE.Première heure.

Protéger des navires rarissimes avec un toit vert

Les trois goélettes de bois exposées au Musée maritime de Charlevoix sont parmi les dernières au Québec. Deux d’entre elles sont classées biens patrimoniaux, dont la célèbre Marie-Clarisse II qui célèbre cette année ses 100 ans.

Avec les années, avec l’humidité, le bois s’est détérioré. Comme dirait un médecin, on a stoppé l’hémorragie avec les toitures. C’est le but de ça. Après ça, on va leur donner de l’amour pour les prochaines années pour les remettre à niveau.

Le Musée maritime de Charlevoix a aussi un projet de passerelle aérienne pour donner un meilleur accès au fleuve aux visiteurs, qui pourrait se réaliser dans les prochaines années.

D’après les informations d’Eugénie Émond

Anticosti ajoutée au patrimoine mondial de l’UNESCO

PHOTO DAVID BOILY, ARCHIVES LA PRESSE

Anticosti compte plus de 1440 espèces de fossiles qui attirent des chercheurs de partout dans le monde.

(Montréal) L’île d’Anticosti et ses nombreux fossiles ont été inscrits sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, mardi. Il s’agit du troisième lieu au Québec, après l’arrondissement historique du Vieux-Québec et le Parc national de Miguasha, à être ajouté sur cette liste de sites uniques dans le monde.

Publié à 10h12 Mis à jour à 11h59

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Émilie Bilodeau
Émilie Bilodeau La Presse

C’est la paléontologie extraordinaire de l’île qui a permis à Anticosti d’être nommée sur la Liste du patrimoine mondial lors de sa 45e session annuelle qui se tenait à Riyad, en Arabie saoudite, mardi.

Anticosti compte plus de 1440 espèces de fossiles qui attirent des chercheurs de partout dans le monde. L’étude de ces fossiles a permis de démontrer que les changements de climat et du niveau de la mer ont causé l’extinction de presque toute la vie océanique sur la planète à la fin de la période de l’Ordovicien (il y a entre 447 et 437 millions d’années).

Cet intervalle de l’histoire de la Terre n’était pas représenté, à ce jour, au patrimoine mondial de l’UNESCO.

« L’île d’Anticosti nous aide à mieux comprendre comment le changement climatique et l’élévation du niveau de la mer à l’époque ont contribué à un moment décisif de l’histoire – la première extinction massive mondiale de la vie sur Terre », a expliqué Steven Guilbeault, ministre de l’Environnement et du Changement climatique et ministre responsable de Parcs Canada, dans un communiqué de presse. Celui-ci a d’ailleurs félicité les organisations qui ont mené une campagne pour que l’île soit ajoutée à la Liste de l’UNESCO.

La mairesse d’Anticosti, Hélène Boulanger, qui milite depuis plusieurs années pour que sa municipalité soit nommée lieu patrimonial, s’est également réjouie de l’annonce. Elle a toutefois mentionné qu’il reste beaucoup de travail à faire pour mettre en valeur les atouts de l’île et pour préparer l’accueil de touristes.

« Nous devons nous préparer à recevoir un nombre beaucoup plus important de visiteurs, et nos infrastructures d’accueil doivent être mises à niveau. Nous avons besoin d’une meilleure desserte en transport et d’une nouvelle offre d’hébergement, mais aussi d’autres infrastructures et services de base. Un Centre d’interprétation de calibre mondial permettra également d’accueillir les visiteurs, de partager les connaissances au public et de mettre en lumière la Valeur universelle exceptionnelle d’Anticosti », a indiqué Mme Boulanger, dans un communiqué.

L’île d’Anticosti est située au large du golfe du Saint-Laurent et a une superficie de 7943 km2 ; 201 personnes y habitent de manière permanente.

D’autres réactions

Anticosti est un véritable joyau du Québec, du Canada, et du monde entier. Cette île extraordinaire nous dévoile des secrets au sujet de notre passé et de l’impact que le changement climatique a eu sur la Terre il y des millions d’années. Son inscription à la Liste du patrimoine mondial est un moment historique dont nous devrions tous et toutes être fiers !

Diane Lebouthillier, ministre des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne et députée pour Gaspésie—Les Îles-de-la-Madeleine

Faisant partie de notre Nitassinan, l’île d’Anticosti est d’une grande importance pour nos valeurs spirituelles, notre identité et notre culture. L’union des forces de nos communautés, municipales, régionales, gouvernementales et scientifiques a permis cette reconnaissance au Patrimoine mondial de l’UNESCO. Nous souhaitons continuer cette collaboration pour la suite de l’aventure.

Jean-Charles Piétacho, chef innu de Ekuanitshit

Nous nous réjouissons de la reconnaissance d’Anticosti. Cela fera rayonner la culture innue ici et à l’international. Nous souhaitons continuer la collaboration avec les acteurs locaux, régionaux et nationaux afin de permettre la mise en valeur de ce site exceptionnel.

Réal Tettaut, chef de la communauté de Nutashkuan

Partout au Québec, ce sont des dizaines de milliers de personnes qui se sont mobilisées pour sauver Anticosti des forages pétroliers et gaziers, et soutenir sa candidature à l’UNESCO. Les générations actuelles et futures pourront remercier la mobilisation citoyenne qui a permis de protéger ce joyau collectif et d’assurer un avenir durable à la communauté de l’île.

Alice-Anne Simard, directrice générale de Nature Québec

Aujourd’hui est une journée historique. Anticosti est une île emblématique qui se distingue à l’échelle mondiale par l’abondance, la diversité et l’état de conservation des fossiles présents sur son territoire.

Benoit Charrette, ministre de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs et ministre responsable de la région des Laurentides, gouvernement du Québec

Une inscription sur la Liste du patrimoine mondial est synonyme de reconnaissance de la valeur universelle exceptionnelle d’un site et procure une visibilité d’envergure à l’échelle internationale. Anticosti devient ainsi le troisième site québécois à se voir attribuer par l’UNESCO cette distinction, avec l’arrondissement historique du Vieux-Québec et le parc national de Miguasha dans la péninsule gaspésienne.

Martine Biron, ministre des Relations internationales et de la Francophonie et ministre responsable de la Condition féminine, gouvernement du Québec

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Anticosti est un pure joyau dont on peut tous être très fier et qu’on a su préserver de l’exploitation en en faisant un sanctuaire naturel protégé, non seulement au nom des québécois, mais aussi pour la science, l’environnement et le bénéfice de toute l’humanité.

Son accession au patrimoine mondial de l’Unesco est en conséquence le trophée le plus prestigieux que l’on puisse espérer recevoir et une reconnaissance mondiale de son inestimable valeur.

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Je suis passé devant cet été - je ne savais pas qu’il était fermé!