1, Van Horne - 7 étages

Nearly 5000 people expressed their opinions in the online Cocoriko consultation (the vast majority, as expected, don’t want it “in their back yard”) for the Place Meighen Brivia proposal in Pierrefonds-Roxboro. That’s almost more than the entire population of the former town of Roxboro!

1 « J'aime »

The problem with this approach is that there’s no opportunity cost involved.

What if there was an argument that “This project should generate X to the economic value of area, namely Y in taxes. If we don’t implement it, it would represent z% in tax/services increases that you’ll have to pay”.

Same for urban density in general, there’s no counterweight, so it’s easy to simply say no: you’re already saving >30% in the letters used vs a yes.

4 « J'aime »

Ouf je peux vous dire que le projet est sur toutes les lèvres du Plateau. La mobilisation va être énorme. Je pense que ça va être très compliqué.

1 « J'aime »

Les propriétaires fonciers et les personnes qui habitent dans la zone du projet + les zones collées à la zone en question
Comme c’est sur la limite du PMR, il y a des zones dans RPP aussi.

Les zones dans RPP. Il semble y en avoir deux

6 « J'aime »

Devant cette inflation du nombre de personnes consultées concernant un projet plutôt ordinaire et qui ne menace le bien-être de personne d’aucune manière, ni ne créerait de précédent intolérable. Je me demande sérieusement si on n’est pas en train de perdre le contrôle par une interprétation purement caricaturale de l’exercise démocratique?

17 « J'aime »
1 « J'aime »

yé, je peux voter car j’habite le secteur RPP à proximité.
Un gros GO pour moi :slight_smile:

10 « J'aime »

Vu, à partir d’une vidéo partagée ici par @Philippe:

image

On y observe bien que l’édifice est enclavé entre le boul. Saint-Laurent, la rue Saint-Urbain, l’avenue Van Horne et les voies du CP. Et que les immeubles résidentiels semblent être à au moins 100 mètres dans le secteur.

4 « J'aime »

Sur la page FB de Marie Plourde

Des nouvelles du 1 Van Horne.
Le sondage sur la proposition très préliminaire de changement d’usage demandé par Rester Management (promoteur privé à qui appartient le bâtiment et le terrain) soulève passions et questions. C’est sain et normal. Nous avons un attachement fort pour ce bâtiment unique qui trône sur le Mile End avec son château d’eau.
Notre démarche vise donc à éclairer les prochaines étapes et le requérant Rester Management pour en faire un projet qui corresponde aussi aux attentes des citoyen.nes. Le message que nous recevons se dessine de plus en plus clairement: pour être acceptable, l’entrepôt devrait intégrer, entre autres, des espaces à vocation communautaire et des ateliers d’artistes protégés.
L’arrondissement commande un énoncé d’intérêt patrimonial à la Division du Patrimoine. Ça, c’est un document officiel qui expose les différentes valeurs qu’elles soient historique, symbolique, artistique, sociale ou technique de ce lieu et qui identifiera les caractéristiques du lieu qui expriment ces valeurs. Il s’agit d’une démarche objective qui nous permettra de mieux analyser les changements proposés dans ce projet préliminaire.
Les prochaines étapes consisteront donc à compiler les réponses du sondage et à vous communiquer un bilan. Nos services discuteront avec les représentants du propriétaire pour voir quelles sont leurs intentions pour la suite. Bref, rien n’est canné.
Merci de votre participation constructive et bienveillante. C’est toujours un immense privilège d’échanger avec vous.
Le sondage est toujours en cours jusqu’au 12 février. https://www.realisonsmtl.ca/entrepotvanhorne
PS: en photos, le 1 Van Horne inspire beaucoup les artistes.

3 « J'aime »

Apercu coin Laurier/ Parc

Lol :man_facepalming:t2:

“Mais là, où est-ce que je m’en va pour m’exprimer en tagues?”

Boo-fn-hoo

6 « J'aime »

Ce qui est toujours à la fois marrant mais inévitable, c’est de voir les gentrificateurs qui s’insurgent contre la gentrification…

13 « J'aime »

On est tous le gentrificateur de quelqu’un…

3 « J'aime »

Vu dans mon fil Facebook

2 « J'aime »

Qui peut sauver le château d’eau?

François William Croteau

15 février 2023

À l’angle de l’avenue Van Horne, du viaduc Rosemont et de la voie ferrée du Canadien Pacifique (CP) se trouve un bâtiment industriel emblématique construit en 1924-1925, toujours muni de son « château d’eau ». Ce phare dans la ville est l’un des derniers témoins d’une aire économique très prospère au coeur de Montréal. C’est ce qui a amené des milliers de travailleurs à s’installer tout autour et à créer des communautés vivantes et mobilisées.

L’entrepôt du 1, avenue Van Horne faisait partie d’un ensemble industriel qui incluait l’usine d’embouteillage de Coca-Cola sur Bellechasse et l’usine de pâtes Catelli, ce fameux 305, rue de Bellechasse qui a malheureusement été vidé de ses artistes malgré les efforts de plusieurs pour les maintenir dans leurs ateliers. Désormais disparue, se trouvait là aussi l’usine de la brasserie Frontenac, où se construit aujourd’hui le nouveau garage d’autobus innovant et audacieux de la STM, qui a récemment fait les manchettes pour ses dépassements de coûts.

Ce secteur au passé glorieux est en reconstruction depuis des années. Bientôt, le vieux garage de la STM au coin des rues Saint-Denis et de Bellechasse laissera place à un tout nouveau secteur, où parcs, bâtiments publics, commerces et habitations verront le jour. Il s’agit d’une occasion exceptionnelle de créer un nouveau quartier à échelle humaine, où la mixité sociale sera favorisée de manière à répondre aux besoins de la communauté.

Ce qui me ramène au 1, avenue Van Horne. Pourquoi ce détour ? Pour bien comprendre le contexte dans lequel se trouve le projet de rénovation du bâtiment patrimonial dans lequel le promoteur Rester prévoit construire un hôtel de luxe. Si vous ne l’avez pas vue passer, une pétition circule en ce moment même contre ce projet sur les réseaux sociaux. Les gens s’indignent que ce bâtiment situé à l’extrémité nord du Mile End ne soit pas converti en logements sociaux et communautaires.

Dans un contexte de crise du logement aussi aigu que le nôtre, il était à prévoir que cette communauté, très mobilisée, réagirait avec vigueur à un tel projet. Voilà sans doute pourquoi l’arrondissement a posé un geste de transparence en lançant une consultation en ligne pour entendre ce que la communauté avait à dire à propos du projet privé.

D’ailleurs, la semaine dernière, paraissait dans ces mêmes pages une lettre d’une représentante du groupe Mile End Ensemble. Bien que je comprenne le désarroi de l’autrice du texte et plus largement de la communauté qu’elle représente, les raisons évoquées par l’arrondissement pour justifier l’impossibilité de développer des logements sont exactes.

À ce propos, la conseillère d’arrondissement du quartier, Marie Sterlin, est une militante engagée et reconnue de longue date pour la cause du logement social et communautaire à Montréal. Il serait absolument étonnant qu’elle soit soudainement devenue une des porte-parole de la spéculation immobilière sur l’île. Alors, pourquoi des personnes engagées depuis des années dans la défense de la justice sociale se retrouvent-elles à devoir aujourd’hui déposer un tel projet pour approbation du conseil d’arrondissement ?

Pour plusieurs raisons évidentes. Le Plateau ne peut pas imposer du logement social dans un projet non résidentiel. De plus, il ne peut pas imposer à un propriétaire privé un type de projet en particulier. Ajoutons que, dans ce cas bien précis, le schéma d’aménagement de la communauté métropolitaine de Montréal empêche la construction de plein droit d’appartements à proximité d’une voie ferrée. D’ailleurs, c’est probablement pour ça que le promoteur a déposé un projet d’hôtel et non d’appartements. Si cela avait été possible et que le promoteur avait déposé un tel projet, l’arrondissement aurait eu le pouvoir d’imposer les règles de la politique de logement social et abordable de Montréal.

Ce qui amène un autre enjeu : celui du financement gouvernemental. Advenant que le propriétaire vende l’immeuble et que la communauté ou même un groupe privé propose d’y développer un projet de logements sociaux et abordables, qu’arriverait-il ? Il arriverait que les coûts trop élevés de construction de logements dans un édifice patrimonial et industriel disqualifieraient probablement le projet des programmes actuels de subvention.

Que reste-t-il alors à la communauté du Mile End pour espérer voir naître sous le château d’eau un projet qui répondra à ses aspirations ? Peu de choses. Ce cul-de-sac démontre à quel point la préservation de nos bâtiments patrimoniaux est complexe. Il illustre également combien les villes sont démunies devant de tels enjeux. Outre les seuls pouvoirs réglementaires qu’elles possèdent, elles n’ont ni les moyens d’acheter ces bâtiments ni celui de subventionner des projets communautaires dans ce type de construction.

J’ose espérer que toutes les parties concernées trouveront un terrain d’entente. Il serait navrant de se retrouver à la case départ. Le statu quo ajouterait un autre bâtiment patrimonial symbolique à la longue liste de bâtiments à risque de détérioration à Montréal. Cela rappelle également à quel point il est crucial de revoir la loi qui encadre la protection des bâtiments patrimoniaux. Pour le moment, sans la grâce d’un projet privé, ces lieux risquent systématiquement la disparition.

10 « J'aime »

C’est aussi qu’on donne une voix à ceux qui ne le méritent pas. Ils proposent l’impossible, autant règlementairement que financièrement. C’est un dialogue de sourd.

Que l’administration mettent leurs culottes et authorise ce projet avant qu’elle disparaisse.

7 « J'aime »

La Loi ne le permet pas.

Le promoteur demande une démolition en plus d’une dérogation. Le cadre législatif provincial oblige un processus pouvant mener à un référendum.

N’ayons pas le même réflexe que les opposants au projet en demandant à l’administration locale quelque chose qu’elle ne peut pas faire.

5 « J'aime »

Ah. Dans ce cas c’est foutu.

Je ne vois aucun référendum passer.

1 « J'aime »

In theory we elect those we believe are smarter, more skilled, or more capable than we are, so that they may in turn make the best choices and decisions on our behalf.

Yes, the public should be consulted for input, but referenda that give these decision-making powers back to the populace — whose median IQ is 82 — are stupid.

7 « J'aime »

Réalistement, la zone référendaire habitée est assez restreinte. Au final, ça dépend de l’implication et des opinions des gens ici:

Ce n’est pas évident que ce sera nécessairement représentatif de toutes les opinions qu’on entend.

C’est une chose à changer au provincial. Mais franchement, faire une campagne électorale sur ça, je me demande si ça serait vraiment populaire. Ce serait intéressant d’avoir le débat cependant.

Revoir les critères du référendum serait probablement plus simple. C’est beaucoup sur la forme qu’on voit certaines situations potentiellement déplorables (par exemple voir les résidents d’un seul édifice qui décide, ou les seuils pour référendum, etc).


Une autre opinion, celle-ci proche de l’administration du Plateau;

Julien Deschênes (soutien aux élu.es au cabinet du Plateau-Mont-Royal)

Il s’est dit beaucoup de choses en presqu’une semaine sur le 1 Van Horne. Plusieurs veulent y voir des logements, mais vous comprendrez que cet usage juxtaposé aux voies ferrées est maintenant considéré sensible depuis la tragédie de Lac-Mégantic.

Dans la foulée de la tragédie, des lignes directrices fédérales ont fait percoler de nouvelles normes au Schéma d’aménagement et de développement de Montréal. Ces normes sont maintenant intégrées à notre réglementation locale qui interdit de plein droit l’usage habitation dans un rayon de 30 mètres d’une voie ferrée si le niveau de bruit ne peut être maintenu sous les 40 décibels et de 75 mètres en fonction d’un seuil de vibrations. Pour mettre ces distances en perspective, le bâtiment est à 5 mètres des voies ferrées et est situé dans un rayon de 25 à 30 mètres. En gros, réussir cette conversion en logements de qualité serait une prouesse technique. De plus, les différents documents de planification identifient ce secteur comme un secteur d’emploi à vocation économique.

Beaucoup ont aussi souligné l’importance de préserver cet immeuble iconique qui marque le paysage du secteur. Pour y arriver, il faut se rendre à l’évidence que son usage actuel d’entrepôt est sous-optimal pour garantir sa protection et assurer sa mise en valeur à long terme. C’est malheureusement trop souvent le manque d’adéquation entre la valeur de l’usage et la valeur patrimoniale d’un bâtiment qui fait qu’avec le temps ces icônes périclitent et finissent par disparaitre.

Pour rehausser la valeur d’usage, le concepteur propose d’y aménager, entre autres, un hôtel. Vocation qui symbolise pour beaucoup de résident(e)s l’accentuation des forces de gentrification dans le Mile-End. Cette résistance révèle l’ampleur du traumatisme causé par la marchandisation du quartier qui s’est opérée par la transformation du tissu commercial, une mise en tourisme vendant son « authenticité » et la prolifération des résidences touristiques illégales.

Je comprends tout le malaise face à cette proposition, mais il ne faut pas perdre de vue qu’une vocation hôtelière peut aussi être au service de la communauté et générer des retombées positives pour tout le quartier. À preuve, le Monastère des Augustines à Québec et l’Auberge des Balcons à la Maison Mère de Baie-Saint-Paul sont deux exemples heureux de mise en tourisme par l’économie sociale. Ces deux projets mettent en valeur des ensembles patrimoniaux et contribuent positivement à l’écosystème local.

Il faut aussi rappeler que l’arrondissement sonde sur le projet d’un propriétaire privé. Le risque de s’opposer en bloc à son projet sans proposer de pistes pour l’améliorer est de contribuer collectivement à faire disparaître à petit feu ce site exceptionnel qui mérite un projet porteur de sens. Le sondage lancé par l’arrondissement est l’occasion d’influencer de manière constructive la réflexion du concepteur et du comité consultatif d’urbanisme. Jusqu’à preuve du contraire, un projet plein de sens est possible.

4 « J'aime »