Ville de Québec et région de la Capitale - Projets immobiliers

Un projet de construction qui ne fait pas l’unanimité? Mais d’habitude les gens accueillent tellement bien le changement!

6 « J'aime »

Je connais bien ce terrain et le secteur pas très loin de mon condo dans Montcalm à 15 minutes de marche en haut de la falaise. On a d’ailleurs ici un ilot de chaleur et de laideur qui dépare complètement le quartier.

De toute façon si on attendait d’avoir l’unanimité pour réaliser un projet, rien ne monterait jamais. Par ailleurs on est au coeur de St-Roch dans la partie du centre-ville commercial où on trouve déjà plusieurs immeubles à peu près à l’échelle de ce qui est proposé. Donc s’il y a un quadrilatère à densifier c’est bien celui-là, puisqu’il recoudra le tissu urbain déjà trop amoché et contribuera à stimuler l’économie du coin. À noter qu’on est seulement à quelques minutes de marche de la grande Bibliothèque Gabrielle-Roy devenu un des points focaux de St-Roch.

5 « J'aime »

:person_facepalming::person_facepalming::person_facepalming: ça ne changera jamais…. encore des chialeux. Le contexte économique et les coûts de construction ont énormément changé depuis 2017. Ce projet semble juste et bien fait . Il remplacera une plaie urbaine dans ce quartier. JC !!! 20 étages !!! On n’est pas entrain de proposer une nouvelle tour Burg Kalifa . On a une allergie aux grandes tours au Quebec. Le promoteur n’œuvre pas dans le caritatif , il faut que son projet soit rentable. Celle là n’a aucune idée avec son regroupement du travail et de l’argent qui est dépensé pour présenter un projet. Dans le contexte social dans lequel on est en 2024 , du pas dans ma cours , j’ai peur pour ce projet . Il est temps de changer les choses au gouvernement. On a besoin de voir beaucoup de grues au Québec .

1 « J'aime »
Résumé

Go pour les condos et une épicerie à l’Îlot Charlevoix

Par Émilie Pelletier, Le Soleil

1er octobre 2024 à 04h00|

Mis à jour le1er octobre 2024 à 06h12

L’immeuble de cinq étages qui lèvera de terre à l'Îlot Charlevoix est désormais évalué à 70 millions de dollars.|800x454.76190476190476

L’immeuble de cinq étages qui lèvera de terre à l’Îlot Charlevoix est désormais évalué à 70 millions de dollars. (LemayMichaud)

Le projet QG Vieux-Québec se met finalement en branle après des années d’attente, a appris Le Soleil. Avec toutes ses autorisations en main, le promoteur Capwood se montre déterminé à livrer le nouveau «milieu de vie» de l’Îlot Charlevoix, au terme d’un réel «parcours du combattant».


«On commence à creuser. On va avoir la grue sur le terrain. On a déjà mis des clôtures, la rue est déplacée et on commence l’excavation», souffle en entrevue au Soleil le président-directeur général de Capwood, Denis Epoh.

Voilà près de sept ans que le développeur attendait ce moment. Devenu propriétaire du terrain vacant coincé entre les rues Charlevoix, de l’Hôtel-Dieu, Saint-Jean et de la Côte du Palais après un appel de propositions de la Ville de Québec en 2018, Capwood rêve depuis longtemps d’un «milieu de vie» au cœur du Vieux-Québec.



L’immeuble de cinq étages qui prendra la place du lot vacant est désormais évalué à 70 millions de dollars.

Mais avec 29 unités d’habitation à vendre en condo sur cinq étages plutôt que les 40 que le promoteur projetait construire en 2021, Capwood a été contraint de revoir à la baisse ses ambitions. Et de les repousser à plus tard.

«Ce n’est pas le même projet, mais on n’est pas très loin de ce qu’on voulait faire. C’est plus petit et il y a beaucoup moins de commercial, avec seulement un plancher de marché et de services», compare M. Epoh, qui souligne cependant avoir «travaillé fort» pour maintenir le volet épicerie. «Nous ne voulions pas faire de compromis là-dessus, parce que c’est un service qui manque.»


Démarrez la conversation

Exprimez-vous. Laissez un commentaire ci-dessous et faites-nous part de votre opinion.

Soyez le premier à commenter



À lire aussi


Le QG Vieux-Québec, une «bougie d’allumage» pour le quartier
Le projet QG Vieux-Québec est évalué entre 75 et 100 millions $.

QG Vieux-Québec: une épicerie plutôt que spa et yoga, souhaite le Comité des citoyens du Vieux-Québec
Le projet QG Vieux-Québec est évalué entre 75 et 100 millions $.

Le 19 octobre 2021, la société immobilière présentait en grande pompe les maquettes de la construction qui comblerait le lot vide en plein quartier historique. Marché spécialisé de producteurs et artisans locaux, halle alimentaire intégrée, centre de conditionnement physique, clinique médicale, salon de coiffure, offre de restauration, le QG Vieux-Québec devait devenir une «bougie d’allumage» pour tout le quartier.

Or, trois ans plus tard, peu de choses ont bougé et le trou béant attire toujours l’œil des passants. De délai en délai et à force de contraintes de toutes sortes, le début de la construction, à l’origine prévu au printemps 2022, s’entame ce mardi.

Le terrain vacant de l’Îlot Charlevoix (Patrice Laroche/Archives Le Soleil)

Qualifié de «verrue» du Vieux-Québec par le chef de l’opposition municipale pas plus tard que la semaine dernière, le terrain changera de visage d’ici quelques années. Le complexe accueillera ses premiers résidents à l’été 2027. Déjà, environ 40 % des condos ont été vendus, souligne Denis Epoh.

«Complexe» culture

De quoi lui donner raison d’avoir poursuivi l’aventure, soutient-il, visiblement soulagé. «C’est sûr que c’est un parcours du combattant», relate le gestionnaire.

La pandémie a d’abord retardé d’un an le calendrier.

Mais c’est davantage le ministère de la Culture qui a joué les trouble-fête ces dernières années. Soucieuses de «préserver l’histoire», les autorités provinciales ont dit non à un développement qui devait s’étendre aux bâtiments adjacents du secteur, comme la Banque de Montréal, l’Hôtel du Vieux-Québec et le pavillon Collin, un édifice excédentaire de l’Hôtel-Dieu de Québec.

«Ils font leur travail, mais ça affecte le nombre de projets neufs qu’on peut livrer dans le Vieux-Québec.»

— Denis Epoh, président-directeur général de Capwood

«On voulait profiter de l’occasion pour ajouter d’autres immeubles voisins autour pour faire un projet d’impact. C’est ça qui n’a pas fonctionné auprès du ministère», résume le président-directeur général de Capwood.

À l’origine, le promoteur pensait revamper tout le quadrilatère de l’Îlot Charlevoix avec son projet QG Vieux-Québec. (QG Vieux-Québec)

Entre les choix de matériaux de construction, la hauteur de l’édifice, la réfection ou le remplacement des façades existantes, obtenir le sceau du ministère de la Culture n’aura pas été de tout repos. On ne pouvait pas faire le projet jusqu’à ce qu’il soit satisfait», expose M. Epoh, qui a finalement reçu l’autorisation nécessaire en avril dernier.



Pour des «règles du jeu» plus claires

«Dans le Vieux-Québec il faut s’attendre à ce que ça prenne du temps», admet le dirigeant de Capwood.

Jamais, nuance-t-il toutefois, il ne se serait attendu à autant de temps pour concrétiser son «rêve». Le développeur en a contre des «règles du jeu» parfois floues.

«Ça a pris sept ans avant qu’on ait un permis et la sanction du ministère de la Culture. Ce n’est pas parce qu’on ne voulait pas commencer la construction plus tôt, mais ils s’assurent que les règles sont respectées et parfois, quand on ne les connaît pas, il faut changer et ça traîne», déplore Denis Epoh.

Le QG Vieux-Québec proposera 29 unités de condos de luxe. (LemayMichaud)

Tandis que l’administration Marchand «fait sa part» et espère regarnir le Vieux-Québec de services et inverser la tendance de la désertion des résidents permanents, les autorités gagneraient, croit-il, à s’asseoir et à présenter un «plan» établi «de ce qui est permis et ce qui ne l’est pas».

«Là, il n’y a pas de cadre, il n’y a rien. Il faut tout négocier à la pièce et on ne sait pas où on s’en va. Il faut qu’on soit au courant de ce que ça prend.»

Faire lever des projets dans le Vieux-Québec est si complexe, que seuls deux ont vu le jour ces dernières années, illustre-t-il, en citant l’hôtel Monsieur Jean et l’immeuble à condos Circa.

Sans compter que l’investissement pour les voir sortir de terre est aussi plus coûteux qu’ailleurs, ajoute M. Epoh.

Aucun coup de pelle n’a encore été donné sur l’Îlot Charlevoix et le promoteur calcule avoir dû débourser jusqu’ici quelque 14 millions de dollars. À eux seuls, le permis et les emprises sur rue s’accaparent un million.

«On se fait prendre dans le jeu: on avance, on dépense. C’est beaucoup de risques qu’on prend. Si on savait qu’on ne pouvait pas faire certaines choses en partant, on se limiterait à ce qu’on peut faire. Mais on ne sait pas, on navigue dans le néant et ça coûte ce que ça coûte.»



À travers tout le processus, avec un projet amputé de plusieurs condos, «la rentabilité en prend un coup». Le même projet bâti ailleurs aurait été plus rentable, selon M. Epoh.

«Ça ne nous permet pas de faire l’argent, mais ça nous permet de livrer le projet sans trop saigner. La seule chose qui m’incombe maintenant, c’est de ne pas perdre d’argent.»

— Denis Epoh, président-directeur général de Capwood

Capwood ne s’en cache pas: le QG Vieux-Québec proposera des unités de prestige. «D’office, le Vieux-Québec coûte plus cher qu’ailleurs. Il y a très peu d’unités neuves, alors il faut s’attendre à ce qu’elles se vendent plus cher», avise son directeur.

Mais il promet tout de même aux acheteurs des «prix raisonnables». «Je ne peux pas non plus charger 1000 $ du pied carré. On n’est pas à Toronto. Il faut tenir compte de la capacité de payer», convient le promoteur, laissant planer le mystère sur ses prix.

Affaires

Politique municipale

Immobilier

Émilie Pelletier

[

Émilie Pelletier, Le Soleil

](Émilie Pelletier, Le Soleil - le-soleil)

Journaliste au Soleil depuis 2020, Émilie Pelletier a fait ses premières armes à la santé, en pleine pandémie. Depuis l’élection du maire Bruno Marchand, en novembre 2021, elle couvre la politique municipale et ses enjeux au quotidien.

Commentaires

Tous les commentaires

Démarrez la conversation

Les plus populaires

1

Lévis autorise la démolition d’un «incontournable» de son passé industriel

La Capitale

Publié hier à 19h25 | Mis à jour hier à 23h43

Lévis autorise la démolition d’un «incontournable» de son passé industriel


2

Un homme en crise force l’évacuation de plusieurs résidents à Sainte-Brigitte-de-Laval

Justice et faits divers

Publié hier à 15h02 | Mis à jour à 07h25

Un homme en crise force l’évacuation de plusieurs résidents à Sainte-Brigitte-de-Laval


3

Qscale prête à investir 1,5 milliard au Québec sans l’aide du gouvernement

Affaires

Publié hier à 04h00

Qscale prête à investir 1,5 milliard au Québec sans l’aide du gouvernement


4

Tout le monde en parle: «mortellement» divertissant

Mario Boulianne

29 septembre 2024 | Mis à jour hier à 13h29

<em>Tout le monde en parle</em>: «mortellement» divertissant


5

La SAAQ raccroche la ligne au nez à répétition

Enquêtes

Publié hier à 04h00 | Mis à jour hier à 10h01

La SAAQ raccroche la ligne au nez à répétition


Les plus récents

Des activités pour souligner la Journée internationale des aînés

Contenu Commandité

Publié à 07h19

Des activités pour souligner la Journée internationale des aînés


De l’isolement à l’interaction : l’impact des prothèses auditives sur la qualité de vie

Contenu Commandité

Publié à 07h17

De l’isolement à l’interaction : l’impact des prothèses auditives sur la qualité de vie


Transformer la pratique de la pharmacie au bénéfice des patients

Point de Vue

Publié à 07h16 | Mis à jour à 07h20

Transformer la pratique de la pharmacie au bénéfice des patients


Les arts de la parole : une invitation à ressentir

Contenu Commandité

Publié à 07h16

Les arts de la parole : une invitation à ressentir


Le Bloc québécois déposera une motion sur la pension de la sécurité de vieillesse

Politique

Publié à 07h12

Le Bloc québécois déposera une motion sur la pension de la sécurité de vieillesse


La Vitrine

CONTENU COMMANDITÉ

Les arts de la parole : une invitation à ressentir

Les arts de la parole : une invitation à ressentir

Publié à 07h16


CONTENU COMMANDITÉ

Le festival Québec en toutes lettres : une histoire qui s’écrit depuis 15 ans

Le festival Québec en toutes lettres : une histoire qui s’écrit depuis 15 ans

28 septembre 2024


CONTENU COMMANDITÉ

Université Laval: 2,5 millions pour favoriser une société plus inclusive

Université Laval: 2,5 millions pour favoriser une société plus inclusive

28 septembre 2024 | Mis à jour hier à 12h22


CONTENU COMMANDITÉ

Génie-conseil québécois 2024: les grands gagnants sur 72 projets

Génie-conseil québécois 2024: les grands gagnants sur 72 projets

26 septembre 2024


Les Coops de l'Information

Le DroitLe NouvellisteLe QuotidienLe SoleilLa TribuneLa Voix de l'EstLes As de l'infoJeux d'esprit

1 « J'aime »
Résumé

Groupe Brivia liquide plusieurs actifs à Québec

Le promoteur misait notamment sur la zone d’innovation InnoVitam, aujourd’hui abandonnée, et la construction du tramway vers d’Estimauville, un axe relégué à une hypothétique phase 2.

Façade d'un bâtiment commercial désaffecté

Les terrains du Groupe Brivia se situent à l’angle du chemin de la Canardière et du boulevard Henri-Bourassa.

Photo : Radio-Canada / Amelie Auger

Publié à 5 h 55 HAE

Après avoir vendu deux immeubles de plus de 200 logements dans Lebourgneuf au cours des derniers mois, le promoteur immobilier Groupe Brivia met en vente ses terrains situés à l’angle du chemin de la Canardière et du boulevard Henri-Bourassa, non loin du futur mégahôpital de l’Enfant-Jésus.

Les terrains de l’îlot Henri-Bourassa, totalisant 78 000 pieds carrés, ont été mis en vente la semaine dernière via la firme de courtage immobilier Landerz.

Groupe Brivia a décidé de procéder par appel d’offres et entend récolter les propositions des investisseurs intéressés. L’entreprise ne sait pas encore si elle vendra ou non les terrains. Refusant toute demande d’entrevue, la société montréalaise assure qu’elle ne largue pas encore son projet d’immeuble locatif.

Une carte montrant le site prévu pour le projet immobilier du Groupe Brivia à l'angle du boulevard Henri-Bourassa et du chemin de la Canardière.

Le Groupe Brivia avait fait l’acquisition, en 2021, de plusieurs lots à l’angle du boulevard Henri-Bourassa et du chemin de la Canardière.

Photo : Radio-Canada

La Ville de Québec est importante pour le Groupe Brivia. Le site du 1600, boulevard Henri-Bourrassa est stratégique pour l’entreprise, qui prend le temps nécessaire afin d’explorer les options possibles, déclare laconiquement un porte-parole dans un courriel envoyé à Radio-Canada, sans émettre d’autres commentaires.

D’emblée, la Ville de Québec affirme ne pas souhaiter en faire l’acquisition. Il n’est pas prévu pour la Ville de se porter acquéreuse de l’îlot Henri-Bourassa, confirme le porte-parole Jean-Pascal Lavoie.

Changement de zonage

Le Groupe Brivia avait présenté, il y a deux ans, un projet d’appartements locatifs sur les terrains en question. On évoquait alors de 240 à 250 unités sur cinq, six ou sept étages, bien que la hauteur exacte du bâtiment restait à définir avec la Ville de Québec.

Dans tous les cas, un changement de zonage était nécessaire afin de répondre aux ambitions du Groupe Brivia, alors qu’un maximum de trois étages est présentement défini dans le schéma d’aménagement municipal. Une telle modification forcera nécessairement des consultations publiques.

Façade d'un bâtiment commercial désaffecté

Les bâtiments situés sur les terrains du Groupe Brivia abritaient auparavant des commerces, mais sont désormais inoccupés.

Photo : Radio-Canada / Amelie Auger

Tel que l’affirme Groupe Brivia, le projet est encore d’actualité, si l’on en croit l’annonce de la firme Landerz. Le projet proposé par le vendeur présente des possibilités de développement pour la construction de 250 unités, peut-on lire.

Le secteur est mûr pour une densification, affirme au passage Groupe Brivia, toujours par l’entremise de ses courtiers. Cet automne, la Ville de Québec amorcera une révision de sa réglementation d’urbanisme, visant à encourager un développement résidentiel à haute densité, mentionne également l’appel d’offres.

La Ville de Québec a adopté cet été sa vision des quartiers de la Canardière. Parmi les éléments phares, on souhaite y consolider et accroître l’offre résidentielle en facilitant la construction de nouveaux logements. La Ville s’est engagée à atteindre une cible de 20 % de logements abordables sur le territoire visé par la politique.

Vision d'aménagement du boulevard Henri-Bourassa en direction sud.

Vision d’aménagement du boulevard Henri-Bourassa en direction sud présentée cet été

Photo : Gracieuseté : Ville de Québec

Jean-Pascal Lavoie confirme une modification réglementaire à venir afin de permettre la mise en œuvre de sa vision d’aménagement. La Ville, poursuit-il, entend lancer des consultations publiques au cours des prochains mois, sans toutefois préciser d’échéancier.

Selon la Ville, l’îlot Henri-Bourassa revêt un intérêt particulier pour y créer un nouveau milieu de vie comprenant de nouveaux logements ainsi que des espaces pour des commerces et services de proximité grâce, entre autres, à son emplacement stratégique, près de grandes artères et bien desservi par le transport en commun.

À lire aussi :

Le mégahôpital attire un géant immobilier dans Maizerets

Tramway, pas tramway?

En 2022, Groupe Brivia témoignait de sa volonté de participer à la dynamisation du quartier Maizerets.

Le promoteur entendait profiter de la construction du mégahôpital de l’Enfant-Jésus, de l’arrivée prochaine de la zone d’innovation Innovitam et de la construction du tramway vers le pôle d’Estimauville.

Or la donne a changé depuis.

Maquette du projet avec l'emplacement des terrains du Groupe Brivia.

Les terrains du Groupe Brivia sont situés aux abords du défunt projet InnoVitam, dont on voit ici une ancienne maquette fournie par la Ville de Québec.

Photo : Ville de Québec / Radio-Canada

La zone d’innovation a été abandonnée par le gouvernement du Québec, alors que le tracé du tramway ne prévoit pas passer par le chemin de la Canardière dans le cadre de la phase 1, seule portion faisant l’objet d’un engagement, quoique incertain, de la Coalition avenir Québec (CAQ). Le tronçon vers l’est a été relégué à une phase 2 dans la proposition présentée par CDPQ Infra en juin dernier.

Groupe Brivia n’a pas voulu répondre à savoir si ces deux éléments ont mené à la vente des terrains.

Carte du trajet de la phase 1 du tramway, de Le Gendre à Charlesbourg.

Le trajet de la phase 1 du tramway, de Le Gendre à Charlesbourg, ne se rend plus à D’Estimauville, tel que prévu au départ lorsque Brivia a fait l’acquisition des terrains sur le chemin de la Canardière.

Photo : Radio-Canada / Olivia Laperrière-Roy

Le chantier de l’hôpital de l’Enfant-Jésus se poursuivra quant à lui jusqu’en 2029.

À terme, environ 6000 personnes travailleront à l’Enfant-Jésus. Du nombre, 1000 seront des médecins ou des chercheurs, selon des estimations du CHU de Québec.

En entrevue à Radio-Canada en 2022, le chef du développement des investissements chez Groupe Brivia, Vincent Kou, y voyait une manne à exploiter.

On parle de milliers d’employés qui vont s’ajouter à la suite de l’expansion de l’hôpital de l’Enfant-Jésus, disait-il. Éventuellement, l’ensemble du quartier va devoir vivre une certaine redynamisation, inévitablement à cause de la présence de l’hôpital.

Un centre hospitalier en construction.

Le chantier de l’hôpital de l’Enfant-Jésus doit se terminer en 2029.

Photo : Radio-Canada / Amelie Auger

Difficultés et vente de propriétés

Le Groupe Brivia a connu des difficultés au cours des derniers mois. La société immobilière, en mal de liquidités, n’a eu d’autres choix que de vendre des propriétés, rapportait La Presse en décembre 2023. Groupe Brivia a notamment eu besoin de vendre des actifs pour assurer le financement de certains projets de construction.

Certains actifs ont aussi été vendus à Québec.

Radio-Canada a constaté la vente de deux immeubles provenant du projet LB9, dont les deux premières phases ont été livrées par Groupe Brivia, sur la rue des Métis.

Les deux bâtiments, flambant neufs, sont passés aux mains de compagnies liées à la société MC Properties. Le tout a été officialisé lors de deux transactions distinctes, en janvier 2023 et en juillet 2024.

Selon l’évaluation municipale, ces deux immeubles ont une valeur totalisant 90,5 millions $. Groupe Brivia a refusé de commenter ces transactions.

À La Presse, la direction mentionnait des conditions de marché difficiles. Brivia en subit les conséquences au même titre que les autres développeurs au Québec et ailleurs au Canada. On agit de façon responsable et on a pris les mesures nécessaires pour s’assurer de la pérennité et de la viabilité de nos projets et de l’entreprise, affirmait Vincent Kou.

Groupe Brivia et MC Properties n’avaient pas donné de suite à nos demandes d’informations concernant ces transactions au moment d’écrire ces lignes.

Résumé

Wendake veut «d’abord loger son monde» avec 235 unités locatives

Par Gabrielle Cantin, Initiative de journalisme local

5 octobre 2024 à 04h00

La phase 1 du développement immobilier situé dans le secteur önonta’, à Wendake, comprend quelques 235 logements locatifs et un projet commercial locatif.|800x450.390625

La phase 1 du développement immobilier situé dans le secteur önonta’, à Wendake, comprend quelques 235 logements locatifs et un projet commercial locatif. (Facebook)

Après avoir donné un avant-goût du projet immobilier majeur prévu dans le secteur Önonta’, Wendake précise sa vision. Le Conseil de la Nation promet 235 unités locatives «abordables» avant tout dédiées aux Wendat pour soulager le manque criant de logements dans la communauté.


Dévoilée sur les réseaux sociaux de la Nation huronne-wendat, les premières images de la phase 1 du développement immobilier du secteur önonta’, près du centre sportif, soulèvent de nombreuses questions chez les membres de la Nation.

Constitué d’un projet résidentiel locatif de 235 logements et d’un projet commercial locatif de 30 000 pieds carrés sur deux étages, le développement présenté est le fruit du partenariat entre la Nation huronne-wendat et le promoteur immobilier Immostar.

En février dernier, les deux groupes annonçaient la création de l’alliance immobilière Ya’ndiyatha’ visant à développer le secteur à l’est de Wendake et à répondre aux besoins résidentiels de la communauté.

L’enjeu d’habitation en trame de fond

Plus de 1000 membres de la Nation huronne-wendat patientent actuellement sur la liste d’attente de demandes de terrains. Pour le chef Dave Laveau, responsable du développement économique, une diversification du parc immobilier est nécessaire pour adresser l’enjeu.


Démarrez la conversation

Exprimez-vous. Laissez un commentaire ci-dessous et faites-nous part de votre opinion.

Soyez le premier à commenter


Fort de l’expertise d’Immostar, le Conseil de la Nation entreprend ce vaste projet de diversification avec la construction de quelques 235 logements locatifs. Composé d’appartements de 3, 4 ou 5 pièces, le projet présenté pose la première pierre d’un développement d’envergure. «C’est autour d’une densité comme celle-là que vont se développer des commerces de proximité et une vie résidentielle», croit le chef familial.

Prioriser «notre monde»

Questionné sur la priorité accordée aux membres de la Nation, le chef Dave Laveau est catégorique. «On va s’assurer qu’en tout temps, lorsqu’on va faire l’appel d’intérêt, mais aussi tout au long de la vie des 235 unités, ce soit d’abord nos gens ici, localement, qui en bénéficient», précise-t-il.

Concrètement, M. Laveau suggère de développer une politique d’admission interne propre au développement Yawe’.

Suite à l’appel d’intérêt, une période de plusieurs mois est prévue lors de laquelle seulement «les membres de la Nation pourront réserver leur appartement».

Les membres d’autres Premières Nations et les personnes allochtones pourront ensuite louer des logements en fonction des disponibilités restantes.

«Dans le même esprit» que la politiqu e d’admission mise en place au CHSLD de Wendake, Dave Laveau propose l’instauration d’une liste aux critères préétablis assurant un accès privilégié aux Wendat dans l’éventualité où un logement se libère.

La mécanique derrière l’ordre de priorité des réservations reste à peaufiner, mais le chef assure que la politique de priorisation permettra «d’être toujours concentré sur la priorité qui est de répondre aux enjeux locaux d’habitation».

Des prix «abordables»

«Ce ne sera pas de l’habitation à prix modique. Ce n’est pas le modèle qui est sur la table pour l’instant», précise d’emblée le chef responsable du développement économique.

Il assure toutefois un «bon niveau d’accessibilité financière» établi en fonction des développements immobiliers comparables à proximité.



Le chef Dave Laveau est responsable du développement économique au sein du Conseil de la Nation huronne-wendat. (Jocelyn Riendeau/Archives Le Soleil)

«Ce que notre équipe regarde beaucoup, c’est ce qui s’est développé sur le bord de Robert-Bourassa depuis une dizaine d’années», indique Dave Laveau. «On veut s’assurer d’être en bas de ce que ça coûte de ce côté-là.»

Le chef souligne toutefois que la nécessité d’implanter une offre de logement à prix modique n’est pas évacuée du projet à plus long terme. «Ce sera à développer dans le futur parce qu’il y a des besoins aussi», ajoute-t-il.

Pourquoi pas de condos?

Dave Laveau le reconnaît, l’intérêt pour des condos est présent chez les membres. Les résultats d’un sondage sur l’habitation adressé à la population le montrent. Les membres veulent «d’un peu de tout» en termes d’habitation, souligne-t-il.

Initialement, le Conseil de la Nation souhaitait également la construction d’une infrastructure mixte incluant des logements locatifs et des condos pour la phase 1 du projet.

«La raison pour laquelle il n’y a pas de condos, c’est que ce n’est pas possible de le faire.»

— Dave Laveau, chef responsable du développement économique

Effectivement, le terrain sur lequel le projet sera construit fait partie d’un ensemble de terres désignées. Le statut de ces terres, régi par la Loi sur les Indiens, permet le financement extérieur, mais rend impossible la revente, limitant ainsi les possibilités immobilières.

Des terres non désignées restent toutefois disponibles à proximité et «pourraient permettre d’autres types d’habitation comme des condos et des logements à prix modiques».

«Le défi qui nous guette, c’est de répondre étape par étape à des besoins qui sont différents», indique Dave Laveau.

Les premières images de la phase 1 du développement des terres désignées situées dans le secteur önonta’ ont été dévoilées. (Facebook)

«C’est saturé»

La phase 1 inclut aussi la construction d’espaces commerciaux locatifs réservés à des entrepreneurs wendat. Également livré en 2026, ce développement sur deux étages permet de répondre aux besoins des commerçants qui, eux aussi, sont à l’étroit.



«La réalité commerciale de Wendake, c’est que c’est saturé. Il n’y a plus d’espace», indique Dave Laveau.

Un second projet commercial, quant à lui prévu pour 2027, comprend la construction d’un immeuble de 35 000 pieds carrés. «Ce qu’on vise, c’est une entreprise grande surface», ajoute le chef. Sans préciser la vocation envisagée pour le local, M. Laveau assure que l’entreprise en question sera « dans une niche où nous n’avons pas de concurrence dans la communauté.»

Propulser l’économie

Partenaire prioritaire de l’alliance immobilière Ya’ndiyatha’, la Nation huronne-wendat dégagera des revenus de son implication dans le projet de développement locatif. «Ce genre de projet est fondamental à notre capacité à livrer des services à la population», soulève Dave Laveau. Les revenus autonomes générés par la location des logements seront réinvestis dans la communauté, assure le chef.

Dave Laveau envisage aussi des retombées économiques intéressantes pour les commerçants existants. Il souligne qu’une plus grande densité rime avec un plus grand achalandage chez les commerçants locaux. «Ça va aider à faire connaître ce secteur de Wendake, ça va amener plus de gens. J’y vois beaucoup d’avantages.»

À cet effet, le chef familial avance qu’aucun impact n’est prévu pour l’attraction Onhwa’ Lumina ouverte en 2022 dans le même secteur. « La vie d’ Onhwa’ Lumina peut se poursuivre avec l’arrivée de ces projets», dit-il

Une rencontre d’information est prévue au mois de novembre pour présenter notamment l’avancement du projet et le processus de réservation établi.

«On va être en mode écoute et on va s’ajuster s’il y a des angles morts qu’on n’aurait peut-être pas vus», assure le chef responsable. «C’est l’avantage de travailler à échelle humaine.»

[

Gabrielle Cantin, Initiative de journalisme local

](Gabrielle Cantin, Initiative de journalisme local - le-soleil)

1 « J'aime »

Un Maxi pour le quartier sera une excellente nouvelle puisqu’il n’y a qu’une épicerie Métro dans le secteur et que le marché public du Vieux-Port qui desservait la population plus à l’est a disparu depuis longtemps.


Résumé

Maxi a l’œil sur Saint-Roch

Par Émilie Pelletier, Le Soleil

8 octobre 2024 à 04h00

Le projet de l'îlot Dorchester de Trudel, dans lequel Maxi a un «intérêt» de s'inscrire, est évalué entre 200 et 300 millions $.|800x447.89644012944984

Le projet de l’îlot Dorchester de Trudel, dans lequel Maxi a un «intérêt» de s’inscrire, est évalué entre 200 et 300 millions $. (Trudel)

Maxi lorgne le centre-ville de Québec, alors que la bannière épicière songe à s’implanter dans le quartier Saint-Roch, a appris Le Soleil.


La chaîne de supermarchés à rabais a dans sa mire de s’installer dans le projet de l’îlot Dorchester, piloté par le promoteur Trudel.

«Nous continuons à explorer de nouvelles opportunités d’expansion au Québec pour mieux répondre aux besoins de nos clients avec notre gamme d’aliments sains, frais et à prix compétitifs. Je vous confirme que la bannière Maxi a engagé des discussions avec Trudel, exprimant effectivement un intérêt pour s’établir dans le quartier Saint-Roch», a affirmé lundi dans un échange avec Le Soleil la gestionnaire principale des communications des Compagnies Loblaw, Geneviève Poirier. «Trop tôt», cependant, pour confirmer les détails du projet.

Voilà plusieurs mois que la rumeur de l’arrivée d’un magasin Maxi court dans Saint-Roch, les citoyens du quartier étant impatients de connaître finalement le nom de la bannière qui occupera le vaste local réservé à une épicerie grande surface, au coeur du projet de l’îlot Dorchester.

À lire aussi


Îlot Dorchester: sur la ligne de départ, Trudel attend la Ville
Le projet de l'îlot Dorchester prévoit un «embellissement» de la rue Sainte-Hélène. Ici, vue de la rue Sainte-Hélène avec au fond la rue Dorchester.

Projet de Trudel: pas de passe-droit sur la consultation citoyenne
Le projet de l'îlot Dorchester vu du coin des rues Caron et Sainte-Hélène.

D’avis que la Basse-Ville, — Saint-Roch «en particulier» — a «besoin de compétition épicière», Trudel rêve en effet d’un marché d’alimentation «à volume» de 30 000 pieds carrés pour compléter l’offre de services de son projet immobilier et commercial.

En entrevue au Soleil à la fin septembre, David Chabot, directeur du bureau du président chez Trudel, faisait part d’un «intérêt d’une chaîne d’épicerie à volume pour s’installer dans le projet Dorchester».

«Des discussions sont très avancées avec une bannière bien connue qui souhaite ouvrir le plus rapidement possible», laissait planer l’entreprise immobilière dans un rapport de consultations déposé à la Ville de Québec, faisant le constat que «ce type de commerce est grandement attendu dans le secteur depuis longtemps».

Pour meubler l’espace de près de 100 000 pieds carrés quadrillé par les rues Dorchester, Caron, Sainte-Hélène et Saint-Vallier Est, le développeur planifie aussi faire sortir de terre 390 unités de logement, 175 chambres d’hôtel et trois commerces de proximité, bordés par près de 15 000 pieds carrés de parc et d’une place publique.

Le projet, évalué entre 200 et 300 millions de dollars, devrait être livré au printemps 2027, au terme de deux années et demie de chantier.

Le stationnement grouille

Ces derniers jours, le stationnement Dorchester s’est remis à grouiller. Des travailleurs ont été déployés sur le vaste lot clôturé, dont une partie a été clôturée, pour procéder à des fouilles archéologiques. Trudel a obtenu les autorisations pour compléter la dernière phase de cette étape, qui s’est mise en branle lundi, a confirmé au Soleil le directeur du bureau du président. Des travaux du même type s’étaient aussi déroulés au printemps 2023.

Avec le début de ses consultations publiques en vue d’un changement de zonage du site, la Ville de Québec n’a toujours pas donné son aval au début de la construction du projet de l’îlot Dorchester. «Mais l’hiver approche et il y a quand même de l’archéologie à faire, que le projet se fasse ou pas, alors on a décidé d’avancer», détaille David Chabot.

La location des espaces de stationnement demeurera possible après les fouilles archéologiques.

Québec prévoit une première séance de participation citoyenne portant sur la requalification de l’îlot Dorchester le 23 octobre prochain.

1 « J'aime »

Quatre ans après son dévoilement en grande pompe, le projet Humaniti, qui devait transformer le secteur de la tête des ponts à Québec, est officiellement abandonné. Le terrain, toujours propriété de Groupe Dallaire, sera bientôt remis en vente.

« Il n’y a pas de frustration de mon côté », philosophe Michel Dallaire en entrevue à Radio-Canada.

Le chef de la direction de Groupe Dallaire demeure convaincu du potentiel du « plus beau terrain à Québec », situé à l’angle de l’avenue de Lavigerie et du boulevard Laurier.

Or, les nombreux retards du projet de tramway jumelé à l’explosion des taux d’intérêt ces dernières années ont considérablement refroidi les ardeurs du groupe Cogir, qui dévoilait dès 2020 son ambition d’ériger un véritable « quartier vertical » sur le site afin d’accueillir plus de 2000 résidents.

4 « J'aime »

Le moins que l’on puisse dire c’est que cette partie de la ville de Québec demeure isolée en matière de desserte en transport en commun. Le tramway devait corriger cette situation en reliant rapidement ce secteur avec le reste du coeur de la ville.

À noter qu’il y a des lignes de métrobus qui circulent avec régularité et rejoignent l’ensemble du territoire. Cependant l’autobus n’a pas vraiment la cote dans la vieille capitale et demeure marginale dans les déplacements d’une majorité de la population, qui préfère de loin l’automobile.

Or Québec est déjà saturée en matière de transport individuel (auto) et la congestion augmente un peu plus à chaque année, condamnant l’extrémité ouest de l’agglomération (secteur des ponts) à une certaine stagnation en matière de développement immobilier.

Par ailleurs ce n’est pas un éventuel troisième lien (secteur est) qui viendra améliorer les choses, puisqu’on diluera encore davantage le développement sur une plus grande surface tout en encourageant de façon irresponsable l’étalement urbain, donc l’incontournable usage de l’automobile pour couvrir un plus grand territoire urbain.

Donc sans transport structurant (le tramway) Québec fait du surplace et rate en partie son développement économique et son avenir, faute de mobilité rapide, efficace et confortable à l’exemple des autres villes équivalentes dans le monde.

Résumé

Ottawa libère trois immeubles du Vieux-Port pour des logements

Par Simon Carmichael, Le Soleil

16 octobre 2024 à 12h02|

Mis à jour le16 octobre 2024 à 12h12
Ottawa libère trois bâtiments au coin des rues Dalhousie et du quai Saint-André.|800x520.3199999999999

Ottawa libère trois bâtiments au coin des rues Dalhousie et du quai Saint-André. (Patrice Laroche/Archives Le Soleil)

Le gouvernement fédéral va libérer trois bâtiments du Vieux-Port de Québec pour les transformer en logements. Ottawa estime qu‘il sera possible d’y aménager une centaine d’unités accessibles à toutes les bourses.

— Le ministre fédéral et député de Québec Jean-Yves Duclos a confirmé jeudi la nouvelle dévoilée par le Journal de Québec il y a dix jours.

Ottawa remet au marché trois bâtiments fédéraux de la rue Dalhousie, dans le Vieux-Port de Québec, pour y développer des projets immobiliers.



Le 94, 104 et 112 rue Dalhousie sont donc officiellement inscrits à la Banque de terrain publique du Canada, où les édifices «excédentaires» sont affichés.

Cela permettra aux promoteurs immobiliers et aux organismes de proposer des projets d’habitation pour les bâtiments, précédemment occupés par des fonctionnaires.

— Le ministre Duclos estime que les premières unités pourraient être habitables dès 2027, bien qu’aucun projet ne soit encore sur la table.

Pas du luxe

Puisqu’Ottawa louera «à très bas prix» ses bâtiments sous forme de «baux emphytéotiques», soit «à très très long terme», M. Duclos promet que les bâtiments libérés ne seront pas transformés en logements de luxe, comme on retrouve abondamment dans le quartier.

Le député fédéral de Louis-Hébert Joël Lightbound et le ministre fédéral et député de Québec Jean-Yves Duclos lors de l’annoncer, mercredi. (Simon Carmichael)

Sans pouvoir préciser de critères, le ministre fédéral a assuré que les projets approuvés devront avoir une part de logements «abordables».

Un appel de propositions officiel sera éventuellement lancé pour désigner les projets qui prendront la place des bureaux de fonctionnaires.

Ottawa vise à construire quelque 250 000 logements d‘ici 2031 en libérant des édifices fédéraux inoccupés. Quelque 70 bâtiments ont déjà été identifiés à travers le pays pour accueillir des projets d’habitation.

1 « J'aime »
Résumé

Moins de chambres d’hôtel, plus de logements à l’îlot Dorchester

Par Émilie Pelletier, Le Soleil

23 octobre 2024 à 04h00

Trudel présente une version 2.0 de son projet de transformation de l’îlot Dorchester, dans Saint-Roch. (Groupe Trudel)

Trudel ne fera pas de concession sur la hauteur de ses immeubles à construire sur l’îlot Dorchester. Mais dans la version «bonifiée» de son projet de redéveloppement, le promoteur diminue la place de l’hôtellerie pour ajouter plus de logements. Un «compromis» parmi d’autres, dans l’espoir de rallier les citoyens de Saint-Roch.


«La perfection est l’ennemie du bien. Pour nous, un projet imparfait est mieux que pas de projet pantoute», tranche en entrevue au Soleil David Chabot, directeur du bureau du président chez Trudel.

Le promoteur s’apprête à présenter une version révisée de son projet immobilier et commercial qui doit prendre place à l’îlot Dorchester. La population est conviée ce mercredi par la Ville de Québec à une séance de participation citoyenne pour se faire entendre sur la requalification de l’actuel stationnement au coeur de Saint-Roch.

À lire aussi


Îlot Dorchester: sur la ligne de départ, Trudel attend la Ville
Une vue projetée de l'hôtel du projet de l'îlot Dorchester, au coin de la rue du même nom

Projet de Trudel: pas de passe-droit sur la consultation citoyenne
Le projet de l'îlot Dorchester vu du coin des rues Caron et Sainte-Hélène.

Cette démarche précède une modification à la réglementation municipale souhaité par Trudel et nécessaire pour faire lever de terre les cinq bâtiments qu’il projette construire.

«Ça prend un changement de zonage ou on fait un stationnement pendant 45 ans», avise M. Chabot.


Nouvelle version pour l’«acceptabilité sociale»

Après avoir mené sa propre consultation publique au printemps et recueilli les avis d’environ 250 citoyens, commerçants et d’une vingtaine de groupes, Trudel conclut qu’«en général, les gens appuient le projet».


e promoteur s’apprête à présenter une version révisée de son projet immobilier et commercial qui doit prendre place à l’îlot Dorchester. (Groupe Trudel)

À la lumière des commentaires reçus, le développeur revient à la charge avec une série de «bonifications», qu’il espère, saura recueillir suffisamment d’«acceptabilité sociale» pour aller de l’avant.

Entre la présence d’espaces verts, la hauteur des bâtiments, la mixité des logements proposés, l’offre commerciale et la circulation automobile, les demandes d’améliorations étaient nombreuses.

«C’est un jeu d’équilibriste. À part sur le verdissement, pour lequel c’est pas mal unanime, tout le monde veut son morceau», observe David Chabot, au nom des deux frères hommes d’affaires.

Mais il sera impossible de répondre à tous, prévient-il. «On veut faire un compromis qui considère les préoccupations du plus grand nombre, mais on ne peut pas tout faire dans un projet et régler tous les problèmes du secteur d’un seul coup.»

Pas de sacrifice en hauteur

Même si le nombre d’étages du projet proposé donne le vertige à certains voisins, Trudel ne compte pas en sacrifier un seul. Économiquement, il serait «impossible» d’atteindre la rentabilité pour un développement moins imposant, défend le directeur du bureau du président.

Même si le nombre d’étages du projet proposé donne le vertige à certains voisins, Trudel ne compte pas en sacrifier un seul. (Groupe Trudel)

Sa proposition prévoit des immeubles d’une hauteur de six étages et plus, dans une montée graduelle, d’ouest en est, dont le plus haut s’élèvera jusqu’à 20 étages.

«On est ouverts aux modifications, mais certains éléments ne peuvent pas changer, si on veut pouvoir faire le projet. On ne peut pas le couper, parce que ça nous permet d’avoir un modèle financier qui fonctionne», justifie M. Chabot.

«La hauteur, ça frappe l’esprit, mais c’est le minimum.»

— David Chabot, directeur du bureau du président chez Trudel

Or, le promoteur immobilier rogne dans le volet hôtelier de son projet. Plutôt que huit, le futur hôtel n’occupera que six étages et comptera quelque 25 chambres de moins. En compensation, deux étages résidentiels, pour un total de 14, et une vingtaine d’unités seront ajoutées au bâtiment le plus imposant.



Les 100 000 pieds carrés de l’îlot Dorchester, quadrillé par les rues Dorchester, Caron, Sainte-Hélène et Saint-Vallier Est, accueilleront donc entre 400 et 410 logements et quelque 150 chambres d’hôtel. L’épicerie «à volume», les commerces de proximité, parcs et la place publique promis, eux, demeurent aussi.

«Les nouvelles unités résidentielles nous permettent suffisamment de rentabilité pour pouvoir convertir 20 unités sur 60 de logements abordables en logements sociaux», se targue Trudel, au nom de la «mixité» réclamée dans le quartier.

Plus de vert

Parmi les autres modifications à son projet, le groupe privé ajoute des fosses de plantation d’arbres sur la rue Saint-Vallier, permises par un recul de la façade sur cet axe. De même, toutes les toitures, à l’exception du plus haut bâtiment, seront verdies, tout comme certaines façades.

«Toutes les opportunités de verdir, on va les saisir», s’engage David Chabot.

Certains des matériaux de construction choisis seront aussi différents des plans initiaux, le verre étant désormais retenu pour «alléger» le paysage.

Les 100 000 pieds carrés de l’îlot Dorchester, quadrillé par les rues Dorchester, Caron, Sainte-Hélène et Saint-Vallier Est, accueilleront donc entre 400 et 410 logements et quelque 150 chambres d’hôtel. (Groupe Trudel)

Un ascenseur à usage public évalué à 100 000$ permettra le lien entre les paliers et un local «à vocation artistique» s’intégrera aussi au projet. Le stationnement souterrain de 600 cases imaginé comptera finalement 550 espaces, un ratio qui pourrait encore diminuer.

Ces changements «ne se font pas à coût nul» et contribuent à «augmenter le coût du projet» déjà évalué entre 200 et 300 millions de dollars, selon Trudel.

Oui ou non

Le projet de l’îlot Dorchester devrait être livré au printemps 2027, au terme de deux années et demie de chantier. (Groupe Trudel)

La Ville de Québec doit encore se «faire une tête» sur l’acceptabilité sociale avant de donner — ou non — son aval au début du chantier.



«Nous, on demande aux gens de juger s’il y a plus d’effets positifs que négatifs. C’est un projet substantiel, on le reconnaît, mais si ça n’est pas suffisant, on ne sait pas ce que ça va prendre», partage le directeur du bureau du président.

En attendant le verdict de l’administration municipale, Trudel calcule avoir déjà investi «au-delà d’un million de dollars» pour la transformation du site.

La dernière étape de fouilles archéologiques a d’ailleurs débuté au début octobre, mais jusqu’ici, aucune trouvaille digne de mention n’a été faite, outre des fondations et des artéfacts d’anciennes usines à chaussures. Les travaux devraient prendre fin avant l’hiver et dans l’intervalle, «au moins une moitié du stationnement sera en opération», informe le promoteur.

Le projet de l’îlot Dorchester devrait être livré au printemps 2027, au terme de deux années et demie de chantier.

2 « J'aime »

«Bienvenue» à un nouvel hôtel dans Saint-Roch

Par Émilie Pelletier, Le Soleil

27 octobre 2024 à 04h00

Le stationnement Dorchester fera place à un projet immobilier et commercial, qui comprendra notamment un hôtel de 150 chambres. (Patrice Laroche/Archives Le Soleil)

La constructio n d’un nouvel hôtel à l’îlot Dorchester suscite davantage d’enthousiasme que de craintes. Dans un marché en forte reprise, même les hôteliers voisins perçoivent d’un bon œil l’arrivée d’un joueur de plus dans le quartier Saint-Roch.


«On a besoin davantage d’offre en Basse-Ville, alors on accueille ça favorablement. Notre industrie se développe et les nouveaux acteurs sont les bienvenus», partage en entrevue au Soleil Alupa Clarke, directeur général de l’Association hôtelière de la région de Québec (AHRQ).

Le nouvel acteur en question, c’es t l’hôtel que projette ériger le promoteur Trudel à l’îlot Dorchester. Au cœur de Saint-Roch, le groupe privé fera disparaître l’actuel stationnement au profit de 410 logements, d’une épicerie à volume, de commerces de proximité et d’espaces verts.

Le développement immobilier et commercial comprendra aussi un volet hôtelier, au sommet du plus imposant édifice du projet, haut de 20 étages. Le futur hôtel comptera quelque 150 chambres réparties sur les six étages les plus en hauteur.

Pour le justifier, Trudel invoque un «nécessaire» ajout pour assurer la rentabilité de sa vision, motivé aussi par une «pénurie» de chambres d’hôtel à Québec. Le développeur conclut des propos de divers intervenants du milieu qu’il manque en «au moins» un millier.


Le futur hôtel de l’îlot Dorchester comptera quelque 150 chambres réparties sur les six étages les plus hauts. (Groupe Trudel)

Trudel voit dans un hôtel neuf une façon de remédier à la hausse de 30 % du coût des nuitées entre 2019 et 2022, à la «prolifération» des logements de type Airbnb dans les secteurs touristiques et un moyen de «bonifier» l’achalandage non résident dans le quartier.

Forte demande

Saint-Roch compte toutefois déjà son lot d’hôtels.

Seulement dans le quadrilatère, l’hôtel PUR, le Best Western Plus, le Royal William et des immeubles d’appartements-hôtels se trouvent à proximité. Un autre de 40 chambres, le Boxotel, devait aussi voir le jour non loin de là, avant que le chantier ne soit interrompu il y a un peu plus d’un an.

N’empêche, de grandes chaînes hôtelières internationales démontreraient déjà «beaucoup d’intérêt» pour le secteur Saint-Roch. Des discussions en cours avec l’une d’elles pourraient mener à l’érection d’un «établissement emblématique avec une marque vibrante et à la mode».



L’hôtel PUR se trouve à moins d’un demi-kilomètre de l’îlot Dorchester. (Le Soleil, Erick Labbé)

Pas étonnant que de nouveaux joueurs de l’industrie fassent de l’œil à la Basse-Ville en cette reprise post-pandémique, selon Alupa Clarke, de l’AHRQ. «Il y a de la demande en Basse-Ville et en général pour toute la ville de Québec», note-t-il.

Sous toute réserve, dans l’attente de connaître tous les détails de son futur concurrent, la directrice des opérations et directrice générale par intérim de l’hôtel PUR accueille favorablement la venue d’un hôtelier supplémentaire.

«Je pense que c’est une bonne chose pour Saint-Roch et que ça va apporter encore plus de clientèle en Basse-Ville. Ça apporte une compétition, mais tout est dans le comparable», exprime Alexandra Wiegert.

«Authenticité»

Les touristes sont, observe-t-elle, de plus en plus attirés dans ce «secteur en développement», reconnu pour son «authenticité». «Beaucoup veulent vivre la culture locale comme elle est et je pense que c’est pour ça que Saint-Roch est en aussi grosse croissance. Si les frères Trudel s’intéressent à y mettre un hôtel, c’est parce qu’eux aussi voient le potentiel».



Le rapport annuel 2023 de Destination Québec cité confirme que l’arrondissement de La Cité-Limoilou, qui inclut la Haute et la Basse-Ville, de même que Limoilou, est le secteur où s’enregistre le plus fort taux d’occupation et où les tarifs quotidiens moyens sont, de loin, les plus élevés de toute la région.

«Québec a réussi à se repositionner adéquatement comme destination internationale.» L’été 2024 se conclut avec un taux d’occupation moyen de 83 % dans les établissements hôteliers.

«On sait que d’ici quelques années, on va devoir avoir plus d’offres hôtelières, parce que depuis le retour post-pandémique, Québec continue sa montée en puissance», note le directeur général de l’AHRQ.

Redynamiser un quartier

Pour le quartier, Éric Merlin, directeur général et propriétaire des Lofts du Vieux-Québec, voit par ailleurs dans l’arrivée d’un nouvel hôtel une opportunité de «redynamiser» un secteur qui, pour l’instant, n’est qu’un stationnement à ciel ouvert «pas très beau».

Avec ses 150 appartements dispersés en huit immeubles en Basse-Ville, le gestionnaire de l’entreprise ne se montre pas inquiet de voir ses revenus cannibalisés par une offre hôtelière encore plus grande.

«Je ne pense pas que ce soit mauvais. Il va y avoir plus de monde et s’il y a plus de monde, les commerces vont mieux aller», analyse-t-il, ne cachant toutefois pas entretenir quelques craintes face au chantier à venir.

Au-delà de la «compétition», l’Association hôtelière de la région de Québec estime que c’est toute la destination qui en bénéficiera.

«Souvent, les hôteliers, quand ils sont pleins, ils ont besoin d’une offre hôtelière à proximité où ils peuvent renvoyer des clients. Le but, c’est toujours de s’assurer que le client soit bien desservi à Québec, sinon, il ne reviendra pas», plaide le directeur général, Alupa Clarke.

3 « J'aime »
Résumé

La Ville de Québec reçoit 2,2 M$ pour décontaminer l’îlot Dorchester

Des fouilles archéologiques sont menées sur une portion du terrain de l’îlot Dorchester.

Photo : Radio-Canada / Guylaine Bussière

Publié à 13 h 13 HAE

Le gouvernement du Québec accorde une aide financière de 2 257 261 $ pour la réhabilitation et la décontamination de l’Îlot Dorchester, où la corporation Trudel veut construire un imposant projet immobilier.

L’argent est rendu disponible via le programme ClimaSol du ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs.

Par voie de communiqué, le ministre responsable de la Capitale-Nationale, Jonatan Julien, a salué le projet.

La décontamination de ce terrain stratégique, situé en plein cœur du centre-ville, représente un véritable tournant. Le projet qui s’y développera contribuera non seulement à densifier la trame urbaine, mais aussi à renforcer l’attractivité économique et la fierté locale.

À lire :

Une tour de 20 étages

Rappelons que l’Îlot Dorchester est un quadrilatère au carrefour des rues Dorchester, Saint-Vallier Est, Caron et Sainte-Hélène. Propriété de Trudel Corporation, le terrain est présentement occupé par un stationnement.

L’hôtel doit occuper les étages supérieurs du bâtiment de 20 étages.

Photo : Radio-Canada / Gracieuseté : Trudel Corporation

L’entreprise souhaite y modifier le programme particulier d’urbanisme (PPU) afin d’aménager son projet. Celui-ci comprend du logement, une épicerie de grande surface, des espaces commerciaux, des espaces verts et un hôtel, mais il culmine avec un bâtiment de 20 étages, bien au-delà de ce que prévoit le PPU du secteur Saint-Roch, datant de 2017.

La Ville est à l’étape des consultations citoyennes dans cette affaire.

Résumé

Lévis veut de l’aide pour repenser le secteur de la traverse

Par Simon Carmichael, Le Soleil

29 octobre 2024 à 04h00

1


En plus de nombreux locaux commerciaux, un grand terrain près du quai Paquet est laissé à l’abandon, en attendant le règlement d’un litige entre Lévis et un promoteur. (Erick Labbé/Le Soleil)

L‘administration Lehouillier demande de l’aide pour revitaliser le secteur de la traverse. Lévis lancera un appel d’offres pour trouver des moyens de redynamiser le quartier, où règne un marasme économique malgré d’importants investissements.


Quelques semaines après avoir promis de «mettre à jour sa vision» pour les abords du quai Paquet, Lévis se tourne vers l‘externe pour s’attaquer aux problèmes qui plombent le secteur de la traverse.

Le Soleil a appris que Lévis lancera mardi un appel d‘offre pour que des experts l’aident à identifier des façons de réinventer et redynamiser le quartier.

L’administration Lehouillier souhaite qu’on lui propose «une vision de développement claire et […] un plan d’action concret, réalisable à court, moyen et long terme» afin de «transformer le secteur en un pôle d‘attraction, de dynamiser le quartier et de générer des retombées économiques et touristiques».



Les spécialistes mandatés par Lévis devront entre autres s‘attaquer à «l‘utilisation sous-optimale des terrains et des bâtiments tant publics que privés» autour du quai Paquet et «à la revitalisation de sites vacants» du quartier historique.

Bon nombre de locaux commerciaux aux abords du quai Paquet sont vacants. (Erick Labbé/Le Soleil)

Les documents de l‘appel d’offres, dont nous avons obtenu copie, présentent aussi comme enjeux prioritaires «les vacances commerciales, les problèmes de circulation et de stationnement [et] l’absence de produits d’appel» dans le secteur.

Un coin «qui ne marche pas»

L‘appel d’offres lancé par Lévis survient quelques semaines après que le maire ait promis de s‘attaquer aux enjeux du secteur, à la suite de la parution d’un reportage du Soleil.


À lire aussi


Un autre commerce déserte la traverse de Lévis

Traverse de Lévis: Lehouillier demande une étude et de la patience

Plusieurs des commerçants des abords du quai Paquet s’y exaspéraient de la morosité économique du quartier, où de nombreux locaux sont déserts, malgré 130 millions d’investissements publics et les milliers de personnes qui y passent tous les jours.

Ils faisaient état de problèmes de stationnement, mais aussi de communication avec la Ville.

Les commerçants reprochaient entre autres à Lévis de manquer de flexibilité et de favoriser les camions-restaurants temporaires, aux dépens des commerces annuels.

Le maire Gilles Lehouillier avait promis de «relancer la roue» en demandant à sa direction économique d’élaborer un plan de match pour le secteur. «On a l’achalandage, mais […] comment ça se fait que ça ne décolle pas», se questionnait-il.

L’élu avait tout de même invité les entrepreneurs du coin à faire preuve d’un peu de patience, vraisemblablement en attendant que Lévis demande de l’aide.

Dans son appel d‘offres, Lévis fait d’ailleurs écho aux doléances des commerçants.

La municipalité reconnait entre autres «la fermeture de commerces, la difficulté à attirer les visiteurs au-delà du quai Paquet […] et les insatisfactions récurrentes des commerçants» et demande à son futur partenaire de s’y pencher. Il confirme aussi les enjeux de stationnements.

L‘administration municipale espère obtenir des pistes de solutions de la firme sélectionnée d’ici le début de l’été prochain. Puisqu‘il s’agit d‘un appel d’offres, il n‘est pour l’instant pas possible de savoir combien coûtera la démarche.

C’est vraiment déprimant, effectivement. Depuis des décennies, aucun projet d’envergure ne parvient à prendre forme. On dirait que tout se termine en compromis : soit annulé, soit réduit jusqu’à en devenir complètement banal. Québec, qui a pourtant une beauté et un potentiel exceptionnels, n’a presque aucune nouvelle infrastructure emblématique, qu’il s’agisse de transports, de quartiers rénovés, ou même de bâtiments marquants. Et à chaque tentative – que ce soit pour le troisième lien, des lignes de métro ou de tramway, ou la revitalisation d’un quartier – il semble toujours y avoir un petit groupe de résidents qui bloque tout et laisse le projet se perdre dans les procédures et compromis.

Et lorsqu’il y a enfin un effort de construction ou de rénovation, le résultat est souvent quelconque, sans grande inspiration. On voit aussi la lassitude des promoteurs, qui finissent même par vendre leurs terrains, faute de pouvoir avancer. Ils n’ont ni le temps ni les ressources à perdre dans ce contexte où tout semble constamment freiné. C’est triste, et c’est un immense gâchis pour une ville aussi belle.

On marche sur la tête, c’est sûr ! Le projet de l’îlot Dorchester est l’exemple parfait : il apporterait vie, commerces de proximité, logements nombreux, et même un hôtel pour dynamiser le quartier – tout ce qu’il faut pour enrichir la communauté locale. Et pourtant, ce n’est jamais suffisant : trop haut, pas assez de logements sociaux, mauvais matériaux, perte de stationnement…

Il est désolant de voir le développement d’une ville paralysé par des préoccupations qui, certes, comptent individuellement, mais qui à grande échelle limitent l’évolution urbaine et freinent la croissance économique. À force de vouloir satisfaire chaque revendication, on bloque des projets qui bénéficieraient à tous. Cette rigidité et cet égoïsme figent toute initiative et étouffent le dynamisme de la ville. On en vient à se demander ce qu’il faudrait pour que ces projets puissent enfin voir le jour

7 « J'aime »

On est malheureusement à la mauvaise époque, à l’époque de l’individu seul avec son téléphone et ces réseaux sociaux pour se plaindre . Vous devriez voir les commentaires sur Facebook par exemple lorsqu’on présente un projet d’urbanisme . la on se déchaine littéralement de façon agressive et négative. Pas près de chez moi ni dans ma cour. Alors oubliez les nouveaux symboles architecturaux, on est pas près d’édifier un nouveau Château Frontenac, priez pour qu’il ne brûle pas en entier . Les gens n’ont plus cette sensibilité du beau et du nouveau…… pourvu que ça ne coûte pas cher et que ça ne dérange pas trop leur vie . Beaucoup de maires de Québec ont bouleversés leurs citoyens, et bonne chance pour le tramway dans une ville de chars . Montréal a une culture du transport en commun depuis longtemps, Québec est frileux d’y embarquer encore en 2024 et avec le gouvernement qu’on a présentement ça n’aide pas la cause .

2 « J'aime »
1 « J'aime »

Article hyper intéressant pour ceux qui, comme moi, se souviennent du projet visionnaire de La Grande Place, qui visait à dynamiser le quartier Saint-Roch à Québec en créant un véritable centre-ville moderne. Avec des idées comme l’intégration d’un métro, ce projet portait l’ambition de transformer le secteur en un pôle économique et commercial majeur. Fin des années 80, alors que j’habitais Québec, je rêvais déjà de voir ce projet de grande envergure devenir réalité, et avec le recul, il semble évident qu’un tel investissement aurait pu poser les bases d’une croissance durable pour le centre-ville de Québec.

Malheureusement, après une longue série d’oppositions et de modifications, le projet a été réduit à un point où il en a perdu son impact potentiel. Résultat : le quartier n’a jamais vraiment pris son envol et reste aujourd’hui marqué par les mêmes défis qu’à l’époque. On peut imaginer que, si La Grande Place avait vu le jour dans sa forme initiale, ce quartier aurait gagné en vitalité, attirant d’autres investissements et projets tout en offrant un vrai centre-ville a Quebec capable de soutenir l’essor économique de la capitale national.

Pendant ce temps, des villes canadiennes comme Winnipeg, Calgary et Edmonton continuent de se démarquer par leurs projets d’envergure et d’urbanisme visionnaire, multipliant les initiatives modernes et ambitieux. et leur économie et démographie grandisse. Québec, en revanche, fait figure d’exception, étant la seule grande ville canadienne à connaître une décroissance. Ce contraste met en lumière un vrai retard en matière d’infrastructures et de dynamisme économique, un retard qui sera long, douleureux et difficile à combler, tant rien n’a été fait depuis des décennies et rien n;'est confirmer pour le future…

En fin de compte, le cas de La Grande Place nous rappelle combien il est crucial de soutenir des projets qui, bien que parfois audacieux, peuvent redéfinir le paysage urbain. Espérons que Québec parvienne à attirer des investissements pour des initiatives similaires, capables de revitaliser la ville tout en répondant aux besoins de demain.

1 « J'aime »