Un projet de construction qui ne fait pas l’unanimité? Mais d’habitude les gens accueillent tellement bien le changement!
Je connais bien ce terrain et le secteur pas très loin de mon condo dans Montcalm à 15 minutes de marche en haut de la falaise. On a d’ailleurs ici un ilot de chaleur et de laideur qui dépare complètement le quartier.
De toute façon si on attendait d’avoir l’unanimité pour réaliser un projet, rien ne monterait jamais. Par ailleurs on est au coeur de St-Roch dans la partie du centre-ville commercial où on trouve déjà plusieurs immeubles à peu près à l’échelle de ce qui est proposé. Donc s’il y a un quadrilatère à densifier c’est bien celui-là, puisqu’il recoudra le tissu urbain déjà trop amoché et contribuera à stimuler l’économie du coin. À noter qu’on est seulement à quelques minutes de marche de la grande Bibliothèque Gabrielle-Roy devenu un des points focaux de St-Roch.
ça ne changera jamais…. encore des chialeux. Le contexte économique et les coûts de construction ont énormément changé depuis 2017. Ce projet semble juste et bien fait . Il remplacera une plaie urbaine dans ce quartier. JC !!! 20 étages !!! On n’est pas entrain de proposer une nouvelle tour Burg Kalifa . On a une allergie aux grandes tours au Quebec. Le promoteur n’œuvre pas dans le caritatif , il faut que son projet soit rentable. Celle là n’a aucune idée avec son regroupement du travail et de l’argent qui est dépensé pour présenter un projet. Dans le contexte social dans lequel on est en 2024 , du pas dans ma cours , j’ai peur pour ce projet . Il est temps de changer les choses au gouvernement. On a besoin de voir beaucoup de grues au Québec .
Résumé
Go pour les condos et une épicerie à l’Îlot Charlevoix
Par Émilie Pelletier, Le Soleil
1er octobre 2024 à 04h00|
Mis à jour le1er octobre 2024 à 06h12
L’immeuble de cinq étages qui lèvera de terre à l’Îlot Charlevoix est désormais évalué à 70 millions de dollars. (LemayMichaud)
Le projet QG Vieux-Québec se met finalement en branle après des années d’attente, a appris Le Soleil. Avec toutes ses autorisations en main, le promoteur Capwood se montre déterminé à livrer le nouveau «milieu de vie» de l’Îlot Charlevoix, au terme d’un réel «parcours du combattant».
«On commence à creuser. On va avoir la grue sur le terrain. On a déjà mis des clôtures, la rue est déplacée et on commence l’excavation», souffle en entrevue au Soleil le président-directeur général de Capwood, Denis Epoh.
Voilà près de sept ans que le développeur attendait ce moment. Devenu propriétaire du terrain vacant coincé entre les rues Charlevoix, de l’Hôtel-Dieu, Saint-Jean et de la Côte du Palais après un appel de propositions de la Ville de Québec en 2018, Capwood rêve depuis longtemps d’un «milieu de vie» au cœur du Vieux-Québec.
L’immeuble de cinq étages qui prendra la place du lot vacant est désormais évalué à 70 millions de dollars.
Mais avec 29 unités d’habitation à vendre en condo sur cinq étages plutôt que les 40 que le promoteur projetait construire en 2021, Capwood a été contraint de revoir à la baisse ses ambitions. Et de les repousser à plus tard.
«Ce n’est pas le même projet, mais on n’est pas très loin de ce qu’on voulait faire. C’est plus petit et il y a beaucoup moins de commercial, avec seulement un plancher de marché et de services», compare M. Epoh, qui souligne cependant avoir «travaillé fort» pour maintenir le volet épicerie. «Nous ne voulions pas faire de compromis là-dessus, parce que c’est un service qui manque.»
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Le 19 octobre 2021, la société immobilière présentait en grande pompe les maquettes de la construction qui comblerait le lot vide en plein quartier historique. Marché spécialisé de producteurs et artisans locaux, halle alimentaire intégrée, centre de conditionnement physique, clinique médicale, salon de coiffure, offre de restauration, le QG Vieux-Québec devait devenir une «bougie d’allumage» pour tout le quartier.
Or, trois ans plus tard, peu de choses ont bougé et le trou béant attire toujours l’œil des passants. De délai en délai et à force de contraintes de toutes sortes, le début de la construction, à l’origine prévu au printemps 2022, s’entame ce mardi.
Le terrain vacant de l’Îlot Charlevoix (Patrice Laroche/Archives Le Soleil)
Qualifié de «verrue» du Vieux-Québec par le chef de l’opposition municipale pas plus tard que la semaine dernière, le terrain changera de visage d’ici quelques années. Le complexe accueillera ses premiers résidents à l’été 2027. Déjà, environ 40 % des condos ont été vendus, souligne Denis Epoh.
«Complexe» culture
De quoi lui donner raison d’avoir poursuivi l’aventure, soutient-il, visiblement soulagé. «C’est sûr que c’est un parcours du combattant», relate le gestionnaire.
La pandémie a d’abord retardé d’un an le calendrier.
Mais c’est davantage le ministère de la Culture qui a joué les trouble-fête ces dernières années. Soucieuses de «préserver l’histoire», les autorités provinciales ont dit non à un développement qui devait s’étendre aux bâtiments adjacents du secteur, comme la Banque de Montréal, l’Hôtel du Vieux-Québec et le pavillon Collin, un édifice excédentaire de l’Hôtel-Dieu de Québec.
«Ils font leur travail, mais ça affecte le nombre de projets neufs qu’on peut livrer dans le Vieux-Québec.»
— Denis Epoh, président-directeur général de Capwood
«On voulait profiter de l’occasion pour ajouter d’autres immeubles voisins autour pour faire un projet d’impact. C’est ça qui n’a pas fonctionné auprès du ministère», résume le président-directeur général de Capwood.
À l’origine, le promoteur pensait revamper tout le quadrilatère de l’Îlot Charlevoix avec son projet QG Vieux-Québec. (QG Vieux-Québec)
Entre les choix de matériaux de construction, la hauteur de l’édifice, la réfection ou le remplacement des façades existantes, obtenir le sceau du ministère de la Culture n’aura pas été de tout repos. On ne pouvait pas faire le projet jusqu’à ce qu’il soit satisfait», expose M. Epoh, qui a finalement reçu l’autorisation nécessaire en avril dernier.
Pour des «règles du jeu» plus claires
«Dans le Vieux-Québec il faut s’attendre à ce que ça prenne du temps», admet le dirigeant de Capwood.
Jamais, nuance-t-il toutefois, il ne se serait attendu à autant de temps pour concrétiser son «rêve». Le développeur en a contre des «règles du jeu» parfois floues.
«Ça a pris sept ans avant qu’on ait un permis et la sanction du ministère de la Culture. Ce n’est pas parce qu’on ne voulait pas commencer la construction plus tôt, mais ils s’assurent que les règles sont respectées et parfois, quand on ne les connaît pas, il faut changer et ça traîne», déplore Denis Epoh.
Le QG Vieux-Québec proposera 29 unités de condos de luxe. (LemayMichaud)
Tandis que l’administration Marchand «fait sa part» et espère regarnir le Vieux-Québec de services et inverser la tendance de la désertion des résidents permanents, les autorités gagneraient, croit-il, à s’asseoir et à présenter un «plan» établi «de ce qui est permis et ce qui ne l’est pas».
«Là, il n’y a pas de cadre, il n’y a rien. Il faut tout négocier à la pièce et on ne sait pas où on s’en va. Il faut qu’on soit au courant de ce que ça prend.»
Faire lever des projets dans le Vieux-Québec est si complexe, que seuls deux ont vu le jour ces dernières années, illustre-t-il, en citant l’hôtel Monsieur Jean et l’immeuble à condos Circa.
Sans compter que l’investissement pour les voir sortir de terre est aussi plus coûteux qu’ailleurs, ajoute M. Epoh.
Aucun coup de pelle n’a encore été donné sur l’Îlot Charlevoix et le promoteur calcule avoir dû débourser jusqu’ici quelque 14 millions de dollars. À eux seuls, le permis et les emprises sur rue s’accaparent un million.
«On se fait prendre dans le jeu: on avance, on dépense. C’est beaucoup de risques qu’on prend. Si on savait qu’on ne pouvait pas faire certaines choses en partant, on se limiterait à ce qu’on peut faire. Mais on ne sait pas, on navigue dans le néant et ça coûte ce que ça coûte.»
À travers tout le processus, avec un projet amputé de plusieurs condos, «la rentabilité en prend un coup». Le même projet bâti ailleurs aurait été plus rentable, selon M. Epoh.
«Ça ne nous permet pas de faire l’argent, mais ça nous permet de livrer le projet sans trop saigner. La seule chose qui m’incombe maintenant, c’est de ne pas perdre d’argent.»
— Denis Epoh, président-directeur général de Capwood
Capwood ne s’en cache pas: le QG Vieux-Québec proposera des unités de prestige. «D’office, le Vieux-Québec coûte plus cher qu’ailleurs. Il y a très peu d’unités neuves, alors il faut s’attendre à ce qu’elles se vendent plus cher», avise son directeur.
Mais il promet tout de même aux acheteurs des «prix raisonnables». «Je ne peux pas non plus charger 1000 $ du pied carré. On n’est pas à Toronto. Il faut tenir compte de la capacité de payer», convient le promoteur, laissant planer le mystère sur ses prix.
[
Émilie Pelletier, Le Soleil
](Émilie Pelletier, Le Soleil - le-soleil)
Journaliste au Soleil depuis 2020, Émilie Pelletier a fait ses premières armes à la santé, en pleine pandémie. Depuis l’élection du maire Bruno Marchand, en novembre 2021, elle couvre la politique municipale et ses enjeux au quotidien.
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Résumé
Groupe Brivia liquide plusieurs actifs à Québec
Le promoteur misait notamment sur la zone d’innovation InnoVitam, aujourd’hui abandonnée, et la construction du tramway vers d’Estimauville, un axe relégué à une hypothétique phase 2.
Les terrains du Groupe Brivia se situent à l’angle du chemin de la Canardière et du boulevard Henri-Bourassa.
Photo : Radio-Canada / Amelie Auger
Publié à 5 h 55 HAE
Après avoir vendu deux immeubles de plus de 200 logements dans Lebourgneuf au cours des derniers mois, le promoteur immobilier Groupe Brivia met en vente ses terrains situés à l’angle du chemin de la Canardière et du boulevard Henri-Bourassa, non loin du futur mégahôpital de l’Enfant-Jésus.
Les terrains de l’îlot Henri-Bourassa, totalisant 78 000 pieds carrés, ont été mis en vente la semaine dernière via la firme de courtage immobilier Landerz.
Groupe Brivia a décidé de procéder par appel d’offres et entend récolter les propositions des investisseurs intéressés. L’entreprise ne sait pas encore si elle vendra ou non les terrains. Refusant toute demande d’entrevue, la société montréalaise assure qu’elle ne largue pas encore son projet d’immeuble locatif.
Le Groupe Brivia avait fait l’acquisition, en 2021, de plusieurs lots à l’angle du boulevard Henri-Bourassa et du chemin de la Canardière.
Photo : Radio-Canada
La Ville de Québec est importante pour le Groupe Brivia. Le site du 1600, boulevard Henri-Bourrassa est stratégique pour l’entreprise, qui prend le temps nécessaire afin d’explorer les options possibles, déclare laconiquement un porte-parole dans un courriel envoyé à Radio-Canada, sans émettre d’autres commentaires.
D’emblée, la Ville de Québec affirme ne pas souhaiter en faire l’acquisition. Il n’est pas prévu pour la Ville de se porter acquéreuse de l’îlot Henri-Bourassa, confirme le porte-parole Jean-Pascal Lavoie.
Changement de zonage
Le Groupe Brivia avait présenté, il y a deux ans, un projet d’appartements locatifs sur les terrains en question. On évoquait alors de 240 à 250 unités sur cinq, six ou sept étages, bien que la hauteur exacte du bâtiment restait à définir avec la Ville de Québec.
Dans tous les cas, un changement de zonage était nécessaire afin de répondre aux ambitions du Groupe Brivia, alors qu’un maximum de trois étages est présentement défini dans le schéma d’aménagement municipal. Une telle modification forcera nécessairement des consultations publiques.
Les bâtiments situés sur les terrains du Groupe Brivia abritaient auparavant des commerces, mais sont désormais inoccupés.
Photo : Radio-Canada / Amelie Auger
Tel que l’affirme Groupe Brivia, le projet est encore d’actualité, si l’on en croit l’annonce de la firme Landerz. Le projet proposé par le vendeur présente des possibilités de développement pour la construction de 250 unités, peut-on lire.
Le secteur est mûr pour une densification, affirme au passage Groupe Brivia, toujours par l’entremise de ses courtiers. Cet automne, la Ville de Québec amorcera une révision de sa réglementation d’urbanisme, visant à encourager un développement résidentiel à haute densité, mentionne également l’appel d’offres.
La Ville de Québec a adopté cet été sa vision des quartiers de la Canardière. Parmi les éléments phares, on souhaite y consolider et accroître l’offre résidentielle en facilitant la construction de nouveaux logements. La Ville s’est engagée à atteindre une cible de 20 % de logements abordables sur le territoire visé par la politique.
Vision d’aménagement du boulevard Henri-Bourassa en direction sud présentée cet été
Photo : Gracieuseté : Ville de Québec
Jean-Pascal Lavoie confirme une modification réglementaire à venir afin de permettre la mise en œuvre de sa vision d’aménagement. La Ville, poursuit-il, entend lancer des consultations publiques au cours des prochains mois, sans toutefois préciser d’échéancier.
Selon la Ville, l’îlot Henri-Bourassa revêt un intérêt particulier pour y créer un nouveau milieu de vie comprenant de nouveaux logements ainsi que des espaces pour des commerces et services de proximité grâce, entre autres, à son emplacement stratégique, près de grandes artères et bien desservi par le transport en commun.
À lire aussi :
Le mégahôpital attire un géant immobilier dans Maizerets
Tramway, pas tramway?
En 2022, Groupe Brivia témoignait de sa volonté de participer à la dynamisation du quartier Maizerets.
Le promoteur entendait profiter de la construction du mégahôpital de l’Enfant-Jésus, de l’arrivée prochaine de la zone d’innovation Innovitam et de la construction du tramway vers le pôle d’Estimauville.
Or la donne a changé depuis.
Les terrains du Groupe Brivia sont situés aux abords du défunt projet InnoVitam, dont on voit ici une ancienne maquette fournie par la Ville de Québec.
Photo : Ville de Québec / Radio-Canada
La zone d’innovation a été abandonnée par le gouvernement du Québec, alors que le tracé du tramway ne prévoit pas passer par le chemin de la Canardière dans le cadre de la phase 1, seule portion faisant l’objet d’un engagement, quoique incertain, de la Coalition avenir Québec (CAQ). Le tronçon vers l’est a été relégué à une phase 2 dans la proposition présentée par CDPQ Infra en juin dernier.
Groupe Brivia n’a pas voulu répondre à savoir si ces deux éléments ont mené à la vente des terrains.
Le trajet de la phase 1 du tramway, de Le Gendre à Charlesbourg, ne se rend plus à D’Estimauville, tel que prévu au départ lorsque Brivia a fait l’acquisition des terrains sur le chemin de la Canardière.
Photo : Radio-Canada / Olivia Laperrière-Roy
Le chantier de l’hôpital de l’Enfant-Jésus se poursuivra quant à lui jusqu’en 2029.
À terme, environ 6000 personnes travailleront à l’Enfant-Jésus. Du nombre, 1000 seront des médecins ou des chercheurs, selon des estimations du CHU de Québec.
En entrevue à Radio-Canada en 2022, le chef du développement des investissements chez Groupe Brivia, Vincent Kou, y voyait une manne à exploiter.
On parle de milliers d’employés qui vont s’ajouter à la suite de l’expansion de l’hôpital de l’Enfant-Jésus, disait-il. Éventuellement, l’ensemble du quartier va devoir vivre une certaine redynamisation, inévitablement à cause de la présence de l’hôpital.
Le chantier de l’hôpital de l’Enfant-Jésus doit se terminer en 2029.
Photo : Radio-Canada / Amelie Auger
Difficultés et vente de propriétés
Le Groupe Brivia a connu des difficultés au cours des derniers mois. La société immobilière, en mal de liquidités, n’a eu d’autres choix que de vendre des propriétés, rapportait La Presse en décembre 2023. Groupe Brivia a notamment eu besoin de vendre des actifs pour assurer le financement de certains projets de construction.
Certains actifs ont aussi été vendus à Québec.
Radio-Canada a constaté la vente de deux immeubles provenant du projet LB9, dont les deux premières phases ont été livrées par Groupe Brivia, sur la rue des Métis.
Les deux bâtiments, flambant neufs, sont passés aux mains de compagnies liées à la société MC Properties. Le tout a été officialisé lors de deux transactions distinctes, en janvier 2023 et en juillet 2024.
Selon l’évaluation municipale, ces deux immeubles ont une valeur totalisant 90,5 millions $. Groupe Brivia a refusé de commenter ces transactions.
À La Presse, la direction mentionnait des conditions de marché difficiles. Brivia en subit les conséquences au même titre que les autres développeurs au Québec et ailleurs au Canada. On agit de façon responsable et on a pris les mesures nécessaires pour s’assurer de la pérennité et de la viabilité de nos projets et de l’entreprise, affirmait Vincent Kou.
Groupe Brivia et MC Properties n’avaient pas donné de suite à nos demandes d’informations concernant ces transactions au moment d’écrire ces lignes.
Résumé
Wendake veut «d’abord loger son monde» avec 235 unités locatives
Par Gabrielle Cantin, Initiative de journalisme local
5 octobre 2024 à 04h00
La phase 1 du développement immobilier situé dans le secteur önonta’, à Wendake, comprend quelques 235 logements locatifs et un projet commercial locatif. (Facebook)
Après avoir donné un avant-goût du projet immobilier majeur prévu dans le secteur Önonta’, Wendake précise sa vision. Le Conseil de la Nation promet 235 unités locatives «abordables» avant tout dédiées aux Wendat pour soulager le manque criant de logements dans la communauté.
Dévoilée sur les réseaux sociaux de la Nation huronne-wendat, les premières images de la phase 1 du développement immobilier du secteur önonta’, près du centre sportif, soulèvent de nombreuses questions chez les membres de la Nation.
Constitué d’un projet résidentiel locatif de 235 logements et d’un projet commercial locatif de 30 000 pieds carrés sur deux étages, le développement présenté est le fruit du partenariat entre la Nation huronne-wendat et le promoteur immobilier Immostar.
En février dernier, les deux groupes annonçaient la création de l’alliance immobilière Ya’ndiyatha’ visant à développer le secteur à l’est de Wendake et à répondre aux besoins résidentiels de la communauté.
L’enjeu d’habitation en trame de fond
Plus de 1000 membres de la Nation huronne-wendat patientent actuellement sur la liste d’attente de demandes de terrains. Pour le chef Dave Laveau, responsable du développement économique, une diversification du parc immobilier est nécessaire pour adresser l’enjeu.
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Fort de l’expertise d’Immostar, le Conseil de la Nation entreprend ce vaste projet de diversification avec la construction de quelques 235 logements locatifs. Composé d’appartements de 3, 4 ou 5 pièces, le projet présenté pose la première pierre d’un développement d’envergure. «C’est autour d’une densité comme celle-là que vont se développer des commerces de proximité et une vie résidentielle», croit le chef familial.
Prioriser «notre monde»
Questionné sur la priorité accordée aux membres de la Nation, le chef Dave Laveau est catégorique. «On va s’assurer qu’en tout temps, lorsqu’on va faire l’appel d’intérêt, mais aussi tout au long de la vie des 235 unités, ce soit d’abord nos gens ici, localement, qui en bénéficient», précise-t-il.
Concrètement, M. Laveau suggère de développer une politique d’admission interne propre au développement Yawe’.
Suite à l’appel d’intérêt, une période de plusieurs mois est prévue lors de laquelle seulement «les membres de la Nation pourront réserver leur appartement».
Les membres d’autres Premières Nations et les personnes allochtones pourront ensuite louer des logements en fonction des disponibilités restantes.
«Dans le même esprit» que la politiqu e d’admission mise en place au CHSLD de Wendake, Dave Laveau propose l’instauration d’une liste aux critères préétablis assurant un accès privilégié aux Wendat dans l’éventualité où un logement se libère.
La mécanique derrière l’ordre de priorité des réservations reste à peaufiner, mais le chef assure que la politique de priorisation permettra «d’être toujours concentré sur la priorité qui est de répondre aux enjeux locaux d’habitation».
Des prix «abordables»
«Ce ne sera pas de l’habitation à prix modique. Ce n’est pas le modèle qui est sur la table pour l’instant», précise d’emblée le chef responsable du développement économique.
Il assure toutefois un «bon niveau d’accessibilité financière» établi en fonction des développements immobiliers comparables à proximité.
Le chef Dave Laveau est responsable du développement économique au sein du Conseil de la Nation huronne-wendat. (Jocelyn Riendeau/Archives Le Soleil)
«Ce que notre équipe regarde beaucoup, c’est ce qui s’est développé sur le bord de Robert-Bourassa depuis une dizaine d’années», indique Dave Laveau. «On veut s’assurer d’être en bas de ce que ça coûte de ce côté-là.»
Le chef souligne toutefois que la nécessité d’implanter une offre de logement à prix modique n’est pas évacuée du projet à plus long terme. «Ce sera à développer dans le futur parce qu’il y a des besoins aussi», ajoute-t-il.
Pourquoi pas de condos?
Dave Laveau le reconnaît, l’intérêt pour des condos est présent chez les membres. Les résultats d’un sondage sur l’habitation adressé à la population le montrent. Les membres veulent «d’un peu de tout» en termes d’habitation, souligne-t-il.
Initialement, le Conseil de la Nation souhaitait également la construction d’une infrastructure mixte incluant des logements locatifs et des condos pour la phase 1 du projet.
«La raison pour laquelle il n’y a pas de condos, c’est que ce n’est pas possible de le faire.»
— Dave Laveau, chef responsable du développement économique
Effectivement, le terrain sur lequel le projet sera construit fait partie d’un ensemble de terres désignées. Le statut de ces terres, régi par la Loi sur les Indiens, permet le financement extérieur, mais rend impossible la revente, limitant ainsi les possibilités immobilières.
Des terres non désignées restent toutefois disponibles à proximité et «pourraient permettre d’autres types d’habitation comme des condos et des logements à prix modiques».
«Le défi qui nous guette, c’est de répondre étape par étape à des besoins qui sont différents», indique Dave Laveau.
Les premières images de la phase 1 du développement des terres désignées situées dans le secteur önonta’ ont été dévoilées. (Facebook)
«C’est saturé»
La phase 1 inclut aussi la construction d’espaces commerciaux locatifs réservés à des entrepreneurs wendat. Également livré en 2026, ce développement sur deux étages permet de répondre aux besoins des commerçants qui, eux aussi, sont à l’étroit.
«La réalité commerciale de Wendake, c’est que c’est saturé. Il n’y a plus d’espace», indique Dave Laveau.
Un second projet commercial, quant à lui prévu pour 2027, comprend la construction d’un immeuble de 35 000 pieds carrés. «Ce qu’on vise, c’est une entreprise grande surface», ajoute le chef. Sans préciser la vocation envisagée pour le local, M. Laveau assure que l’entreprise en question sera « dans une niche où nous n’avons pas de concurrence dans la communauté.»
Propulser l’économie
Partenaire prioritaire de l’alliance immobilière Ya’ndiyatha’, la Nation huronne-wendat dégagera des revenus de son implication dans le projet de développement locatif. «Ce genre de projet est fondamental à notre capacité à livrer des services à la population», soulève Dave Laveau. Les revenus autonomes générés par la location des logements seront réinvestis dans la communauté, assure le chef.
Dave Laveau envisage aussi des retombées économiques intéressantes pour les commerçants existants. Il souligne qu’une plus grande densité rime avec un plus grand achalandage chez les commerçants locaux. «Ça va aider à faire connaître ce secteur de Wendake, ça va amener plus de gens. J’y vois beaucoup d’avantages.»
À cet effet, le chef familial avance qu’aucun impact n’est prévu pour l’attraction Onhwa’ Lumina ouverte en 2022 dans le même secteur. « La vie d’ Onhwa’ Lumina peut se poursuivre avec l’arrivée de ces projets», dit-il
Une rencontre d’information est prévue au mois de novembre pour présenter notamment l’avancement du projet et le processus de réservation établi.
«On va être en mode écoute et on va s’ajuster s’il y a des angles morts qu’on n’aurait peut-être pas vus», assure le chef responsable. «C’est l’avantage de travailler à échelle humaine.»
[
Gabrielle Cantin, Initiative de journalisme local
](Gabrielle Cantin, Initiative de journalisme local - le-soleil)
Un Maxi pour le quartier sera une excellente nouvelle puisqu’il n’y a qu’une épicerie Métro dans le secteur et que le marché public du Vieux-Port qui desservait la population plus à l’est a disparu depuis longtemps.
Résumé
Maxi a l’œil sur Saint-Roch
Par Émilie Pelletier, Le Soleil
8 octobre 2024 à 04h00
Le projet de l’îlot Dorchester de Trudel, dans lequel Maxi a un «intérêt» de s’inscrire, est évalué entre 200 et 300 millions $. (Trudel)
Maxi lorgne le centre-ville de Québec, alors que la bannière épicière songe à s’implanter dans le quartier Saint-Roch, a appris Le Soleil.
La chaîne de supermarchés à rabais a dans sa mire de s’installer dans le projet de l’îlot Dorchester, piloté par le promoteur Trudel.
«Nous continuons à explorer de nouvelles opportunités d’expansion au Québec pour mieux répondre aux besoins de nos clients avec notre gamme d’aliments sains, frais et à prix compétitifs. Je vous confirme que la bannière Maxi a engagé des discussions avec Trudel, exprimant effectivement un intérêt pour s’établir dans le quartier Saint-Roch», a affirmé lundi dans un échange avec Le Soleil la gestionnaire principale des communications des Compagnies Loblaw, Geneviève Poirier. «Trop tôt», cependant, pour confirmer les détails du projet.
Voilà plusieurs mois que la rumeur de l’arrivée d’un magasin Maxi court dans Saint-Roch, les citoyens du quartier étant impatients de connaître finalement le nom de la bannière qui occupera le vaste local réservé à une épicerie grande surface, au coeur du projet de l’îlot Dorchester.
À lire aussi
Îlot Dorchester: sur la ligne de départ, Trudel attend la Ville
Projet de Trudel: pas de passe-droit sur la consultation citoyenne
D’avis que la Basse-Ville, — Saint-Roch «en particulier» — a «besoin de compétition épicière», Trudel rêve en effet d’un marché d’alimentation «à volume» de 30 000 pieds carrés pour compléter l’offre de services de son projet immobilier et commercial.
En entrevue au Soleil à la fin septembre, David Chabot, directeur du bureau du président chez Trudel, faisait part d’un «intérêt d’une chaîne d’épicerie à volume pour s’installer dans le projet Dorchester».
«Des discussions sont très avancées avec une bannière bien connue qui souhaite ouvrir le plus rapidement possible», laissait planer l’entreprise immobilière dans un rapport de consultations déposé à la Ville de Québec, faisant le constat que «ce type de commerce est grandement attendu dans le secteur depuis longtemps».
Pour meubler l’espace de près de 100 000 pieds carrés quadrillé par les rues Dorchester, Caron, Sainte-Hélène et Saint-Vallier Est, le développeur planifie aussi faire sortir de terre 390 unités de logement, 175 chambres d’hôtel et trois commerces de proximité, bordés par près de 15 000 pieds carrés de parc et d’une place publique.
Le projet, évalué entre 200 et 300 millions de dollars, devrait être livré au printemps 2027, au terme de deux années et demie de chantier.
Le stationnement grouille
Ces derniers jours, le stationnement Dorchester s’est remis à grouiller. Des travailleurs ont été déployés sur le vaste lot clôturé, dont une partie a été clôturée, pour procéder à des fouilles archéologiques. Trudel a obtenu les autorisations pour compléter la dernière phase de cette étape, qui s’est mise en branle lundi, a confirmé au Soleil le directeur du bureau du président. Des travaux du même type s’étaient aussi déroulés au printemps 2023.
Avec le début de ses consultations publiques en vue d’un changement de zonage du site, la Ville de Québec n’a toujours pas donné son aval au début de la construction du projet de l’îlot Dorchester. «Mais l’hiver approche et il y a quand même de l’archéologie à faire, que le projet se fasse ou pas, alors on a décidé d’avancer», détaille David Chabot.
La location des espaces de stationnement demeurera possible après les fouilles archéologiques.
Québec prévoit une première séance de participation citoyenne portant sur la requalification de l’îlot Dorchester le 23 octobre prochain.