L’organisme Mission Unitaînés qui construit des logements pour aînés en mode accéléré dans une dizaine de villes au Québec a décidé d’abandonner son projet dans la ville de Québec.
« Nous allons nous retirer », a indiqué la présidente-directrice générale de Mission Unitaînés Caroline Sauriol en entrevue au Devoir.
La décision découle de la présence sur le site d’un « milieu humide non répertorié », a-t-elle précisé. Cette découverte aurait entraîné des retards trop importants dans la réalisation du projet.
L’immeuble allait être construit sur un terrain vacant de la rue Antonin-Marquis dans le secteur Duberger-Les Saules. Il devait compter six étages et accueillir 100 résidents à qui on garantissait un loyer sous la barre de 30 % de leur revenu.
Voilà près de sept ans que le terrain du St-Hubert sur le boulevard Wilfrid-Hamel est laissé à l’abandon. Un projet de complexe résidentiel pourrait toutefois faire disparaître les dernières traces de l’ancien restaurant, a appris Le Soleil.
Résumé
Des logements à la place de l’ancien St-Hubert sur Hamel
12 juillet 2024 à 04h00
Le feu restaurant St-Hubert du boulevard Wilfrid-Hamel risque de laisser sa place à un immeuble à vocation résidentielle. (Caroline Grégoire/Le Soleil)
Voilà près de sept ans que le terrain du St-Hubert sur le boulevard Wilfrid-Hamel est laissé à l’abandon. Un projet de complexe résidentiel pourrait toutefois faire disparaître les dernières traces de l’ancien restaurant, a appris Le Soleil.
Septembre 2017. Le St-Hubert au coin du boulevard Wilfrid-Hamel et de la rue Bourdages met la clé sous la porte. Depuis, il ne reste que le squelette de l’enseigne, qui a roulé pendant 37 ans.
Une pancarte «À louer» est apparue sur le bâtiment. Quelques graffitis également.
Il aura fallu attendre 2021 pour que le terrain change de mains. Le promoteur montréalais Oktodev Développement immobilier en a fait l’acquisition dans l’espoir de pouvoir le développer.
Un achat chiffré à 1,9 million, selon l’historique des transactions du Registre foncier du Québec.
«On a vu un potentiel dans ce secteur-là en fonction des axes de transport en commun et des besoins en logement», indique Dominic Chaîné, vice-président et partenaire opérationnel chez Oktodev, au téléphone avec Le Soleil.
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Le Groupe Martin, qui était locataire, a pris la décision de ne pas renouveler le bail en 2017, faute d’avoir pu conclure une entente satisfaisante avec le propriétaire des lieux. (Caroline Grégoire/Le Soleil)
Depuis, un projet d’ensemble résidentiel est en balbutiement.
«La phase de pré-développement peut durer de six mois à trois ans [en fonction] des discussions avec la Ville ou des contraintes qui sont parfois imposées en ce qui a trait à la volumétrie», appréhende-t-il.
Environ 238 portes
Dans un mémoire déposé à la Ville de Québec en juin 2022, des maquettes donnent un aperçu de ce qui pourrait sortir de terre au 605, boulevard Wilfrid-Hamel.
Maquette hypothétique du projet résidentiel le long du boulevard Wilfrid-Hamel tel qu’imaginé en juin 2022. (Tergos/ Oktodev)
N’empêche, le projet a évolué depuis le dépôt et changera encore au fil des échanges avec la Ville, met sur la table M. Chaîné.
À ce jour, l’entreprise fondée en 2018 prévoit ajouter plus ou moins 238 unités locatives au secteur. Dédier une partie de la superficie du complexe à des espaces commerciaux est également dans les cartons. Il est toutefois trop tôt pour confirmer le nombre d’étages du projet, le nombre de cases de stationnement ou encore, la superficie des espaces verts.
Maquette hypothétique du projet résidentiel le long du boulevard Wilfrid-Hamel tel qu’imaginé en juin 2022. (Tergos/ Oktodev)
«On est encore à travailler les plans pour déposer la demande de permis.»
— Dominic Chaîné, vice-président et partenaire opérationnel d’Oktodev Développement immobilier
Au cours des prochaines semaines, l’équipe d’Oktodev transmettra une demande de permis à la Ville en espérant démarrer le chantier au printemps 2025.
Vanier en ébullition
Oktodev n’est pas le seul promoteur à avoir senti le potentiel dans le quartier Vanier. Au contraire, ce secteur a vu plusieurs pelletées de terre dans les dernières années.
À commencer par le chantier de Fleur de Lys lancé par Trudel en 2023.
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À terme, le complexe qui comprend également des espaces commerciaux, un hôtel et des places vertes ajoutera 3500 portes au secteur.
Le long de la rivière Saint-Charles, l’ancien siège social de la Commission des normes de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) change de visage.
Le projet des Immeubles Simard et d’Ogesco Construction implique de remplacer les bureaux de l’organisme public par plus de 200 condos locatifs.
Oktodev a également un projet comprenant 111 logis près de l’intersection du boulevard Sainte-Anne et de l’avenue D’Estimauville à Québec, toujours en développement.
À Lévis
Malgré l’explosion des coûts de construction l’an passé, le Groupe CSB ne ralentit pas la cadence de son projet UMANO. Plus de 1000 unités d’habitation seront livrées d’ici 2027.
Résumé
Le projet UMANO avance à bon train
16 juillet 2024 à 14h39|
Mis à jour le16 juillet 2024 à 21h55
Une vue du projet UMANO à Lévis une fois que celui-ci sera complété en 2032. (Groupe CSB)
Malgré l’explosion des coûts de construction l’an passé, le Groupe CSB ne ralentit pas la cadence de son projet UMANO. Plus de 1000 unités d’habitation seront livrées d’ici 2027.
Lancé en 2019, l’immense projet, situé à Lévis, arrive à la moitié de son plan de construction. D’ici 2032, le projet UMANO comptera entre 4000 et 4500 unités d’habitation comprenant différents styles allant du studio à des maisons en rangée.
«Si vous appréciez le secteur, on devrait être en mesure de vous servir au niveau de l’habitation tout au long de votre cycle de vie. De jeune adulte à retraité en passant par la vie de couple et des enfants», souligne le promoteur Stephen Boutin, président du Groupe CSB.
En entrevue téléphonique, mardi matin, avec Le Soleil, M. Boutin s’est réjoui de l’avancement du projet, malgré un contexte défavorable à la construction.
«Jusqu’à présent, 60 % des travaux d’infrastructures ont été réalisés et 45 % des constructions sont en voie d’être complétées», indique-t-il.
Logement étudiant
Sur les six projets en cours de constructions, combinant 770 unités d’habitation, certains sont livrés d’ici la fin de l’année. Mais un en particulier sera très attendu en juillet 2025. Avec ses 230 logements, Le Vital, situé à quelques minutes de marche du campus de l’UQAR, est destiné à la population étudiante ainsi qu’à de jeunes professionnels.
Résidence Le Vital pour jeunes professionnels et étudiants par Auxano Immobilier. (Groupe CSB)
L’an prochain, le Groupe CSB prévoit également accueillir un projet des Immeubles Roussin. Il s’agira d’une première incursion sur la Rive-Sud pour le promoteur immobilier. L’Allier comptera 262 unités qui seront livrées en deux étapes.
L’Allié par Immeubles Roussin. (Groupe CSB)
Commerces et logements sociaux
Pour les deux années suivantes, le groupe CSB sortira de ses cartons un immeuble de 15 à 23 étages en bordure du golf. Il abritera plusieurs centaines de logements.
En 2026, la partie commerciale de 950 000 pi² verra également le jour.
«Tout ce dont les gens ont besoin dans leur vie quotidienne, ils le trouveront à une distance de marche de chez eux. On parle entre autres d’une épicerie, d’une garderie et d’une pharmacie.»
— Stephen Boutin, président du groupe CSB
Cependant, les bureaux n’étant plus aussi populaires qu’en 2019, le promoteur a modifié ses plans pour convertir des bureaux en logement.
Dans son immense projet, le Groupe CSB a aussi créé un partenariat avec l’Office municipal d’habitation de Lévis pour des logements sociaux «Le projet en deux phases, 2026 et 2027, prévoit 220 logements. On travaille dessus depuis un petit moment avec l’OMH Lévis», salue M. Boutin.
Démarrage lent pour les ventes
En plus d’unités locatives, UMANO propose aux futurs résidents de devenir propriétaire d’une maison en rangée.
Maisons en rangée par BTL Immobiliers. (Groupe CSB)
Si le démarrage des ventes est plutôt lent, Stephen Boutin ne s’inquiète pas outre mesure de réussir à trouver des intéressés d’ici 2032.
«C’est plus long de vendre dans des quartiers neufs, mais on sent un certain engouement. Je suis certain que les maisons vont trouver preneur au fil des années», confie le promoteur qui espère mettre en vente également quelques condos prochainement.
À noter que certaines maisons peuvent être louées.
Communautaire
Un grand parc linéaire de 150 pieds de large par un kilomètre de long ceinture l’ensemble du projet. À cette étape-ci, près de 90 % du parc est implanté.
Mardi après-midi, les acteurs du projet UMANO inaugurent la deuxième partie de la section familiale de l’allée des retrouvailles dans le cadre de la mise à jour annuelle du projet immobilier. Cette partie du parc comprend également un jardin communautaire avec 173 jardinets, dont neuf surélevés, pour les personnes à mobilité réduite.
M. Boutin profite également de cette mise à jour annuelle pour inviter les organismes communautaires à prendre contact avec son groupe pour organiser différents évènements. «Avec notre OBNL Vivre UMANO, nous souhaitons créer un sentiment d’appartenance et que les gens puissent s’impliquer dans leur communauté», explique-t-il.
Le projet UMANO est évalué à 1,6 milliard de dollars.
La résidence Les Belles Marées, premier établissement privé pour aînés à sortir de terre à Neuville, a été inaugurée jeudi. Le projet, dont l’emplacement a fait l’objet d’une contestation citoyenne, accueille depuis le 1er juillet des aînés autonomes ou en légère perte d’autonomie.
Sur les 22 unités locatives que compte la résidence Les Belles Marées, 10 sont réservées aux ménages bénéficiant du Programme québécois de supplément au loyer.
Résumé
Le controversé projet de la toute première RPA de Neuville voit le jour
La RPA Les Belles Marées compte 22 unités locatives.
Photo : Facebook / Les Belles Marées
Publié hier à 19 h 01 HAE
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La synthèse vocale, basée sur l’intelligence artificielle, permet de générer un texte parlé à partir d’un texte écrit.
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La synthèse vocale, basée sur l’intelligence artificielle, permet de générer un texte parlé à partir d’un texte écrit.
La résidence Les Belles Marées, premier établissement privé pour aînés à sortir de terre à Neuville, a été inaugurée jeudi. Le projet, dont l’emplacement a fait l’objet d’une contestation citoyenne, accueille depuis le 1er juillet des aînés autonomes ou en légère perte d’autonomie.
Sur les 22 unités locatives que compte la résidence Les Belles Marées, 10 sont réservées aux ménages bénéficiant du Programme québécois de supplément au loyer.
Celui-ci permet aux personnes admissibles de payer un loyer correspondant à 25 % de leur revenu.
La salle à manger de la résidence offre une vue imprenable sur le fleuve Saint-Laurent.
Photo : Facebook / Les Belles Marées
La première résidence privée pour aînés (RPA) de Neuville offre des services de repas et de loisirs. Situé sur la route 138, en bordure du fleuve Saint-Laurent, l’établissement détient la certification RPA catégorie 1 du CIUSSS de la Capitale-Nationale.
Un projet à 13 M$
La construction de la résidence Les Belles Marées a nécessité des investissements de 13 millions de dollars.
Le gouvernement du Québec a injecté 8 millions dans le projet, dont plus de 2,5 millions par l’intermédiaire de la Société d’habitation du Québec.
De son côté, Ottawa a apporté une contribution d’un peu plus de 1 million au projet par l’entremise du Fonds pour le logement abordable.
La résidence accueille des aînés autonomes ou en légère perte d’autonomie.
Photo : Facebook / Les Belles Marées
La Municipalité de Neuville a pour sa part consacré près de 1 million dans l’aventure. Elle a notamment procédé à l’acquisition du terrain qu’elle a cédé gratuitement à l’organisme Les Belles Marées.
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La ministre responsable des Aînés et ministre déléguée à la Santé, Sonia Bélanger, a tenu à souligner l’engagement sans équivoque de l’ensemble des partenaires ainsi que de la collectivité de Neuville qui ont pris part à la réalisation du projet.
Cela démontre que l’amélioration de la qualité de vie des personnes aînées est une priorité, et que leur choix premier de vieillir chez elles, au sein de leur communauté et dans un milieu abordable et adapté à leurs besoins, est fondamentalement reconnu, a déclaré Mme Bélanger par voie de communiqué.
Emplacement contesté
Le projet de RPA ne fait pas l’affaire de tous les citoyens de Neuville. S’ils sont favorables à l’idée d’accueillir un premier établissement pour aînés dans leur municipalité, des résidents contestent l’emplacement qui a été retenu.
La résilience a été érigée sur un ancien terrain d’Hydro-Québec. Selon le représentant du groupe Action citoyenne Neuville et candidat défait à la mairie en 2021, Aubert Tremblay, il s’agissait du dernier endroit offrant une vue sur le fleuve Saint-Laurent, depuis la route 138.
Le 2 avril 2021, environ 70 résidents de Neuville avaient manifesté contre les projets Les Belles Marées et Commodore. Ce dernier a depuis été abandonné. (Photo d’archives)
Photo : Radio-Canada/Carl Boivin
C’est également vis-à-vis de cet emplacement, poursuit M. Tremblay, que le capitaine Jean Vauquelin, commandant du navire Atalante, a livré bataille aux Anglais le 16 mai 1760.
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Ça aurait été un endroit parfait pour faire un parc, surtout un parc commémoratif de la dernière bataille navale du régime français qui s’est produite justement ici, sur les côtes de Neuville. On aurait gardé le dernier espace où le fleuve est accessible largement [et visible de la 138] Maintenant, on ne voit plus le fleuve sur la 138 dans Neuville, déplore Aubert Tremblay en entrevue à Radio-Canada.
Proposition écartée
Il reproche à la Municipalité de ne pas avoir considéré le site alternatif proposé par Action citoyenne Neuville, situé de l’autre côté de la route 138, dans le secteur de la rue des Érables. M. Tremblay estime que cet endroit aurait été plus approprié pour accueillir des aînés.
Il y avait de l’espace pour marcher. Il y a l’église, la bibliothèque et le presbytère à côté qui pourrait devenir un centre communautaire, alors que l’emplacement qui a été choisi est coincé entre la 138 et le fleuve. Les gens qui sont là ne peuvent pratiquement pas sortir, sauf en traversant la 138, ce qui est un peu une aventure parce que les autos circulent rapidement. Et de l’autre côté, il y a juste la grève. Le seul avantage, c’est la vue, souligne l’ancien candidat à la mairie de Neuville.
La nouvelle résidence est située sur la route 138, à Neuville.
Photo : Facebook / Les Belles Marées
Il se réjouit néanmoins que le projet controversé ait amené des citoyens à s’intéresser de plus près aux affaires de la Municipalité et à se rassembler au sein d’un mouvement qui continue d’être actif sur la page Facebook Action citoyenne Neuville.
L’aspect positif de toute cette bataille-là, c’est que maintenant, il y a un espace de discussion entre les citoyens, conclut Aubert Tremblay.
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L’école secondaire Saint-Patrick, institution historique anglophone de la haute-ville de Québec, déménagera en 2027 dans l’ouest de la ville. Un collectif citoyen récemment formé propose l’installation d’une coopérative d’habitation à la suite du déménagement de l’établissement d’enseignement.
« Nous croyons qu’il est primordial de mettre de l’avant une vision citoyenne et coopérative dans la réhabilitation du bâtiment et du terrain de l’école Saint-Patrick, afin que le projet de développement suivant le départ de l’institution scolaire soit en phase avec les besoins des résident·es du quartier », a déclaré le collectif citoyen Avenir Saint-Patrick sur sa page Facebook le 23 juillet dernier.
Un autre bâtiment centenaire a mordu la poussière à Lévis. Les pics de démolition ont détruit, mardi, l’ancien hôtel Victoria, érigé en 1868 et emblématique de la gloire ferroviaire passée de la ville, que la décrépitude rongeait depuis des décennies. Une destruction qui confirme, aux yeux de plusieurs, la réputation de la ville à titre de grande faucheuse du patrimoine bâti.
À son apogée, à l’époque où le chemin de fer sillonnait la rive sud du fleuve et que le terminal du Grand-Tronc se situait là où se trouve aujourd’hui le parc Saint-Laurent, le bâtiment représentait un des hôtels les plus prestigieux de Lévis et un fleuron architectural d’inspiration néoclassique qui donnait une majesté à la devanture fluviale de la ville.
Photo: Edgar Gariépy via Fonds du ministère de la Culture
L’ hôtel Victoria vers 1925
Alors que le reste du monde évolue, Lévis reste coincée dans l’ère de l’urbanisme des années 1960. Ville de mononcle basically
Je suis passé récemment dans Lévis, elle peut prendre la place de Laval comme pire ville du Québec. Les nouveaux développements de Lévis ont un style architectural assez semblable aux nouveaux développements partout au Québec, mais la qualité des matériaux est largement inférieur. Les pourcentages de revêtement de basse qualité (vinyle, clins métalliques) sont largement supérieur à tout ce qu’on voit dans la région de Montréal, y compris dans de petites banlieues. J’étais choqué.
Avec le maire Lehouillier je ne suis pas surpris, d’ailleurs son appui inconditionnel pour le 3ème lien dit tout. Je suis passé par Lévis la semaine dernière en route vers Saint-Jean-Port-Joli et j’ai vraiment eu l’impression de traverser Laval tellement le développement s’étale, tout en demeurant totalement dépendant de l’automobile. On y construit partout, de plus en plus haut mais sans rien pour se distinguer avantageusement de sa voisine en face sur l’autre rive.
Credit where credit is due, Levis construit beaucoup beaucoup de logements et densifie sont centre ville a un vitesse très impressionnant. Il y a en ce moment plusieurs quartiers en construction de 5000+ unités qui sont principalement des tours a condo et multiplex. On peut dire que c’est laid mais au moins ils densifie. Moi je trouve Lévis 10x mieux que Laval ou la rive nord de Montréal puisque le vieux coeur de Lévis est vraiment vraiment beau.
Reportage d’ICI Québec
Une densification trop rapide à Lévis?
Les tours à logements et immeubles en copropriété de plusieurs étages se sont multipliés sur la Rive-Sud au cours des dernières années. Si la densification et la création de logements reçoivent généralement un bel accueil, des élus et citoyens critiquent la vitesse et la manière dont l’administration du maire Gilles Lehouillier densifie.
Un reportage d’Alexandre Painchaud
Le développement fulgurant de Lévis met de la pression sur les réseaux d’égout et d’aqueduc à un tel point que des projets immobiliers d’envergure sont bloqués. Des promoteurs voient leurs projets être refusés en attendant que des conduites plus à jour soient construites. La « mauvaise planification » de la Ville est montrée du doigt.
Depuis plusieurs années, Lévis connaît un développement foudroyant. Des édifices de plusieurs étages poussent et changent le paysage de la municipalité dans certains secteurs. En effet, un nombre record de permis de construction sont délivrés année après année.
Ce développement met présentement énormément de pression sur les infrastructures en eau, particulièrement dans l’ouest de la ville. Tant et si bien que plusieurs nouveaux projets sont mis sur la glace, une situation qui durerait depuis plusieurs mois, selon nos informations.
Pourquoi densifier rime avec laid ? Est-ce qu’on est condamné à faire du laid …… c’est pas grave au moins on densifie . Pourquoi les européens y arrivent eux? On se la fait trop facile ici. Une ville laide : c’est beau ??? Pourquoi pas en même temps faire beau avec du neuf ? Est-ce que le beau est réservé au passé? C’est beau le vieux Levis, le Vieux Québec et le Vieux Montréal ! Est-ce que c’est beau Ste Foy ou Laval ??? Sommes nous condamnés à faire du laid pour les prochaines générations ou sommes nous encore capable de bâtir de la beauté pour les nouvelles villes de demain? Si on enlevait tout le Vieux Québec et ne restait que le Nouveau Quebec , est-ce qu’on trouverait ça encore beau ??? C’est nous actuellement qui bâtiront le Nouveau Québec et le Nouveau Montréal de demain .
Laid, c’est subjectif. Et les européens, ils n’arrivent pas toujours eu aussi. (Banlieue de Rennes)
Moi j’aime le look de la plupart des nouveau tours à Levis. Ils sont très similaire a ce qui se construit dans les banlieues Français.
Effectivement la laideur n’est pas l’apanage de l’Amérique surtout en banlieue. Paris et Londres nous font une forte concurrence dans leurs propres banlieues.
L’Espace Riopelle en mode construction
Le nouveau pavillon du Musée national des Beaux-Arts du Québec consacré aux oeuvres de Jean-Paul Riopelle sortira de terre dans les prochaines semaines.
Le chantier est en cours et il comporte de très nombreux défis.
Voici une première visite de ce chantier de 84 millions de dollars avec l’animateur du Téléjournal Québec, Bruno Savard.
I still say, this should have been at MBAM
Au Téléjournal Québec
La Ville de Québec dépasse sa cible en matière de logements abordables
La Ville de Québec n’a jamais construit autant de logements sociaux et abordables sur son territoire depuis 2012. Elle dépasse ainsi sa cible alors que l’année 2024 n’est pas encore terminée.
La Ville de Québec n’a jamais construit autant de logements sociaux et abordables sur son territoire depuis 2012. Elle dépasse ainsi sa cible alors que l’année 2024 n’est pas encore terminée.
Dans sa vision de l’habitation dévoilée l’an dernier, la Ville se donnait l’objectif de construire 80 000 logements d’ici 2040, soit 5000 par année, dont 500 sociaux ou abordables.
Or, cette année, Québec en a déjà construit 600, une première depuis 2012. Ils ne sont pas encore tous mis en chantier, mais on sait qu’ils le seront d’ici la fin de l’année et on va dépasser le 600, a dit fièrement le maire Bruno Marchand mardi, en point de presse.
Le maire a attribué cette réalisation à la contribution du gouvernement provincial et aux efforts de son administration en matière de logements.
Résumé
Les chantiers tardent sur les «verrues» du Vieux-Québec
Par Émilie Pelletier, Le Soleil
24 septembre 2024 à 14h03|
Mis à jour le24 septembre 2024 à 15h29
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Le chantier du QG Vieux-Québec, sur l’Îlot Charlevoix, devait initialement être lancé au printemps 2022, mais il se fait toujours attendre. (Patrice Laroche/Archives Le Soleil)
Des terrains vacants du Vieux-Québec attendent pour certains depuis des années d’être transformés. L’administration Marchand est pressée de sortir les projets des «limbes» et de faire aboutir les chantiers promis pour faire disparaître ces «verrues» du quartier historique.
«Alors que le maire est dans une rencontre des villes du patrimoine mondial, on a, dans notre joyau du patrimoine mondial à nous, ces endroits qui sont abandonnés, qui ne font pas une belle carte postale et qui sont des verrues sur le visage de Québec», a pointé mardi le chef de l’opposition officielle, en point de presse au cœur du site patrimonial.
Profitant de l’absence de Bruno Marchand, justement hors du pays pour diriger le congrès de l’Organisation des villes du patrimoine mondial à Cordoue, en Espagne, Claude Villeneuve avait convié les médias pour leur faire état de l’avancement de certains projets qui tardent à être lancés dans l’arrondissement historique.
Lui-même reconnu comme un joyau du patrimoine mondial de l’UNESCO, le Vieux-Québec est présentement aux prises avec des chantiers «qui ne décollent pas», observe M. Villeneuve.
En février, l’administration Marchand annonçait que l’îlot vacant de Saint-Vincent-de-Paul, acquis par la Ville de Québec en 2022, ferait place à un projet de logements, de résidence pour aînés et de CPE en 2025. (Patrice Laroche/Archives Le Soleil)
Îlot Charlevoix, petites conciergeries au coin des rues McMahon et Carleton, Foyer Nazareth, ancienne école Saint-Louis-de-Gonzague, Îlot Saint-Vincent-de-Paul: tantôt privés, tantôt publics, ils sont autant de projets à être dans les «limbes», énumère l’opposant politique du maire Marchand.
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«Différents sites qui ont un potentiel de revitalisation pour faire du logement dans le Vieux-Québec sont présentement à l’état de lieux abandonnés. Non seulement, ce n’est pas beau, mais en plus, ils ne sont pas utilisés pour faire du logement», regrette-t-il.
Entre zéro et 500 résidents
Alors que l’administration Marchand a fait sien en 2021 l’engagement du précédent maire Régis Labeaume de ramener 500 résidents permanents dans le Vieux-Québec, l’opposition officielle se questionne sur le pourquoi des délais de construction de projets immobiliers qui pourraient permettre de concrétiser la promesse.
«Est-ce que les promoteurs ont de la misère à financer leurs projets? Est-ce que la Ville fait tout pour être facilitante pour l’émission des permis?» s’interroge le chef Claude Villeneuve.
«Pourquoi aucun projet n’est encore en construction? Qu’est-ce qui se passe?»
— Claude Villeneuve, chef de l’opposition officielle
L’équipe du maire Bruno Marchand espérait en effet «renverser la tendance» du déclin démographique du quartier patrimonial dans un premier mandat. Présenté en mai 2022, son plan d’action axé sur la mobilité, l’habitation, les services de proximité et le tourisme durable, devait lui permettre d’y arriver, ambitionnait-on.
Même «avec cette volonté de ramener des résidents, les échéanciers qu’on se fixe pour les faire avancer ne sont pas respectés», blâme M. Villeneuve.
Le chef de l’opposition officielle, Claude Villeneuve (Jocelyn Riendeau/Archives Le Soleil)
Fruit d’une administration municipale passive, d’un contexte économique difficile ou d’autres facteurs hors de contrôle? lui demandent les journalistes.
«Inaction? Peut-être. Non-réalisation? Manifeste, répond-il. Je pense que M. Marchand n’a pas une vision claire de ce qu’il veut faire pour le Vieux-Québec et qu’il se garroche un peu partout.»
«Renversement» en cours
Elle aussi en mission en Espagne, l’élue responsable du patrimoine et de l’amélioration de la qualité de vie dans le Vieux-Québec au comité exécutif, Mélissa Coulombe-Leduc, a répliqué par écrit mardi à la sortie de l’opposition officielle.
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Dans sa déclaration, elle affirme que «les villes avec un cœur patrimonial partagent des défis très semblables, notamment en matière de logement», mais que le «leadership» de la Ville de Québec à ce chapitre est «salué» à l’étranger.
Selon elle, le plan d’action en branle pour contrer la désertion des citoyens du Vieux-Québec porte déjà ses fruits.
«Nous avons pris l’engagement de ramener 500 résidents dans le Vieux-Québec, nous prenons les moyens pour y arriver, et nous avons prévu présenter dans les prochaines semaines un état de la situation qui illustrera hors de tout doute le renversement de situation qui s’opère depuis trois ans», assure Mme Coulombe-Leduc.
Résumé
Îlot Dorchester: sur la ligne de départ, Trudel attend la Ville
Par Émilie Pelletier, Le Soleil
26 septembre 2024 à 04h05
Une vue projetée de l’hôtel imaginé par Trudel. À 20 étages, il s’agit du plus haut bâtiment du projet de l’îlot Dorchester, au coin de la rue du même nom. (Trudel)
Le projet de redéveloppement de l’îlot Dorchester est sur la ligne de départ. Mais après une réception «assez positive» de ses plans lors d’une vaste consultation menée dans le quartier, le promoteur Trudel est en attente du feu vert de la Ville de Québec pour amorcer son chantier de plusieurs centaines de millions de dollars.
«Il y a une communion des intérêts autour d’un projet qui est mûr à partir et on attend sur la ligne de départ», dénonce en entrevue au Soleil David Chabot, directeur du bureau du président chez Trudel.
Voilà près de trois mois que le développeur derrière le projet immobilier et commercial qui doit prendre place sur l’îlot Dorchester a déposé à la Ville de Québec les conclusions de sa consultation volontaire «intensive» menée au printemps.
À son initiative, pour être «rassuré» sur l’acceptabilité sociale de sa vision de requalification du stationnement au cœur de Saint-Roch, Trudel a rencontré environ 250 citoyens, commerçants en plus d’une vingtaine de groupes. Une«démarche unique au Québec et au Canada» pour un groupe privé, soutient M. Chabot.
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Un hôtel, des commerces et 400 logements sur le stationnement Dorchester
Pour meubler l’espace de près de 10 000 mètres carrés (100 000 pieds carrés) quadrillé par les rues Dorchester, Caron, Sainte-Hélène et Saint-Vallier Est, on planifie faire sortir de terre 390 unités de logement, 175 chambres d’hôtel, une épicerie «à volume» de 30 000 pieds carrés et trois commerces de proximité, bordés par près de 15 000 pieds carrés de parc et d’une place publique.
Le projet, évalué entre 200 et 300 millions de dollars, devrait être livré au printemps 2027, au terme de deux années et demie de chantier.
Malgré des «préoccupations» des parties prenantes et des voisins, l’entreprise estime que l’important développement rallie, dans l’ensemble. «La vision proposée offre suffisamment d’avantages pour la communauté pour en faire un projet viable et acceptable socialement», conclut le rapport de la démarche de participation publique consulté par Le Soleil.
Le projet de l’îlot Dorchester prévoit un «embellissement» de la rue Sainte-Hélène. Ici, vue de la rue Sainte-Hélène avec au fond la rue Dorchester. (Trudel)
Or, depuis que le document a atterri sur les bureaux des fonctionnaires municipaux, Trudel craint de voir les délais s’accumuler, partage David Chabot, au nom des deux frères hommes d’affaires.
Le comité exécutif a donné mercredi son aval au lancement d’une démarche de consultation en vue de procéder à un éventuel changement de zonage, nécessaire à la concrétisation du projet de Trudel. Le promoteur rêve d’un immeuble allant jusqu’à 20 étages, alors que la règlementation actuelle n’en permet que dix.
Le projet de l’îlot Dorchester vu du coin des rues Caron et Sainte-Hélène. La brique et la tôle canadienne rappellent le passé ouvrier du quartier, selon Trudel. (Trudel)
«Je ne veux pas accuser la Ville de se traîner les bottines, mais quand tu additionnes tous les délais, c’est rendu que ça te prend un an avoir un zonage. À terme, ça nous amène à l’été prochain», calcule le directeur du bureau du président.
Son patron, William Trudel, s’était lui-même montré irrité de la bureaucratie trop longue, en entrevue au Soleil, au moment de recevoir un prêt de 60 millions de la part d’Investissement Québec pour le mégaprojet de Fleur de Lys. «Les délais légaux et administratifs qui dépendent de la Ville et du gouvernement provincial ne sont plus acceptables», déplorait le président fondateur et chef de la direction de Trudel.
En pleine crise du logement, les autorités devraient démontrer «un effort de réduction des délais dans la machine», estime M. Chabot
«On a fait notre démarche pour prouver que notre projet était viable, qu’il passait auprès de la population et en bout de ligne, on se retape le processus au complet.»
— David Chabot, directeur du bureau du président chez Trudel
Il se demande si Ville de Québec «dans sa réflexion globale de ses processus ne pourrait pas se dire: quand on a des projets majeurs, on pourrait trouver une fast track.»
«Ils nous disent les mêmes délais que si tu construis un cabanon, dénonce M. Chabot. Il me semble que quand tu amènes 400 unités et 175 chambres d’hôtel, ça devrait être traité différemment.»
Calendrier bousculé
Dans l’attente de la dérogation qui l’autoriserait à monter ses constructions plus en hauteur que permis, le calendrier du projet de l’îlot Dorchester risque d’être bousculé. Trudel espérait initialement avoir en main le zonage et le permis de construction avant Noël.
Le projet de l’îlot Dorchester de Trudel, qui comprend une épicerie grande surface, est évalué entre 200 et 300 millions $. (Trudel)
«C’était ça notre plan, mais là, on est six mois plus tard. La fenêtre, c’était là. Je ne dis pas qu’il n’y en aura plus jamais, mais disons qu’il faut réajuster».
Plutôt qu’en septembre, les travaux d’archéologie s’amorceront à la mi-octobre. La décontamination du site était quant à elle prévue en novembre. Ensemble, ces interventions sont évaluées à «5 ou 6 millions de dollars».
«C’est embêtant, c’est un gros risque financier pour nous», partage M. Chabot. Et plus le temps passe, plus la facture grimpe.
«Exemplarité» exigée
Trudel aurait pu continuer de gérer son stationnement de 350 cases «pour l’éternité» sans perdre d’argent, mais sur un site à «fort potentiel» de redéveloppement n’entraînant aucune démolition dans ce quartier de la Basse-Ville, le promoteur avait d’autres plans.
Plan actuel du stationnement Dorchester, dans Saint-Roch (Trudel)
Mais dans un quartier déjà bien bâti, l’intégration est «sensible» et se doit d’être «exemplaire», admet M. Chabot. Propriétaire depuis 2022, le groupe n’a jamais caché son intention de métamorphoser avec de la densité le terrain minéralisé.
Il lui aurait toutefois été «impossible économiquement de se limiter» à un projet autorisé par le Plan particulier d’urbanisme (PPU) en vigueur depuis 2017 pour le secteur sud du centre-ville Saint-Roch. Avec des coûts de construction en hausse de 50 % depuis, «ça aurait donné un projet déficitaire», résume-t-il.
Après plus d’une année de discussions avec l’administration municipale, la proposition de Trudel prévoit cinq bâtiments d’une hauteur de six étages et plus, dans une montée graduelle, d’ouest en est. Le plus haut s’élèvera jusqu’à 20 étages, un plafond collé à celui de la tour d’habitation Fresk, à l’angle des rues de la Couronne et Saint-Joseph.
Une vue projetée de l’hôtel surplombant des logements, à l’angle de les rues Dorchester et Sainte-Hélène. Il s’agit du plus haut bâtiment du projet, allant jusqu’à 20 étages. (Trudel)
Dans son document de consultation de plus de 85 pages, Trudel fait le constat qu’«en général, les groupes rencontrés accueillent favorablement le projet», mais que «certaines craintes ou appréhensions demeurent quant au volume et à l’ampleur du bâtiment Dorchester».
«Sur la base de ces observations, Trudel considère le projet viable, mais sous condition de bonification de certains aspects à retombées sociales.»
— Extrait du rapport de consultations de Trudel
L’arrivée d’une chaîne d’épicerie grande surface et d’autres commerces de proximité est par ailleurs bien reçue. Un hôtel «jeune et branché» fait redouter certains inconvénients, mais réjouit aussi des commerçants voisins, enthousiastes à l’idée de voir transiter de l’«argent neuf» dans le quartier.
Parmi les «bonifications» réclamées par la communauté figurent une meilleure intégration du plus haut édifice dans le paysage urbain, l’intensification du verdissement et un effort d’intégration d’une clientèle à revenus plus modestes. De même, un accès aux espaces communs favorisant la cohabitation sociale, une offre commerciale qui ne concurrence pas les commerces existants et un souci pour les enjeux de circulation font partie des préoccupations soulevées.
Près de 15 000 pieds carrés de parc et une place publique figurent dans les cartons du projet de l’îlot Dorchester. Ici, la place des Tanneurs. (Trudel)
Déjà, le promoteur assure avoir intégré davantage de plantations dans son projet, en optant pour des toits verdis sur tous ses bâtiments. En plus d’une proportion de 10 à 15 % de logements abordables, il promet d’autres «améliorations» à venir pour faire écho aux demandes du public.
«Au cours des prochaines semaines, Trudel travaillera sur une version finale et bonifiée de sa vision qui pourra répondre, en tout ou en partie, aux attentes des acteurs du secteur. Bien que le projet n’offre pas beaucoup de marge de manœuvre économique malgré son ampleur, il existe une possibilité réelle de répondre aux préoccupations citoyennes», s’engage le développeur.
Résumé
Québec consultera pour permettre 20 étages à l’îlot Dorchester
Le projet Dorchester de Trudel Corporation inclut des espaces verts et des bâtiments allant de 6 à 20 étages.
Photo : Radio-Canada / Gracieuseté : Trudel Corporation
Publié à 5 h 49 HAE
La Ville de Québec lance ce jeudi son processus de consultations pour les modifications au programme particulier d’urbanisme (PPU) réclamées par Trudel Corporation pour son projet de l’îlot Dorchester. L’important projet inclut du logement, une épicerie de grande surface, des espaces commerciaux, des espaces verts et un hôtel, mais il culmine avec un bâtiment de 20 étages, bien au-delà de ce que prévoit le PPU du secteur Saint-Roch, datant de 2017.
Le gabarit proposé serait nécessaire à la rentabilité économique du projet, selon Trudel Corporation, qui se montre toutefois très ouvert à bonifier son projet en fonction des commentaires reçus.
L’îlot est formé du quadrilatère au carrefour des rues Dorchester, Saint-Vallier Est, Caron et Sainte-Hélène. Il est actuellement occupé par un stationnement de quelque 300 cases, particulièrement prisé par les résidents du secteur lors des opérations déneigement.
Un doute subsiste quant à la disponibilité du stationnement Dorchester cet hiver.
Photo : Radio-Canada / Erik Chouinard
Il n’y a pas grand-chose de plus rentable qu’un stationnement, mais on veut mieux que ça pour le quartier et la propriété, alors on s’est demandé ce qu’on pouvait faire pour développer un projet à cet endroit-là , plaide David Chabot, directeur du bureau du président à Trudel Corporation.
Propriétaire du terrain depuis 2022, Trudel a travaillé son concept à partir d’une proposition de la Ville qui culminait quant à elle à 14 étages, ce qui est aussi supérieur aux 10 étages prévus au PPU. La Ville a quand même une volonté de faire du logement. Ils ne se tournent pas les pouces pendant la crise du logement, même si le cadre réglementaire est compliqué, soutient le directeur.
La proposition de la Ville de Québec pour le projet Dorchester prévoyait des bâtiments allant de 5 à 14 étages.
Photo : Radio-Canada / Gracieuseté : Trudel Corporation
Avec la reconfiguration des gradients de hauteur proposée par le promoteur, le projet passe de quelque 350 à 390 logements, en plus d’y ajouter un hôtel de 175 chambres. Ce que les acteurs de l’industrie nous disent c’est qu’il manque environ 1000 chambres à Québec, souligne David Chabot, qui ajoute que plus de chambres dans le quartier pourraient aussi diminuer la demande pour les locations de courte durée comme Airbnb.
Une bannière hôtelière a déjà signifié son intérêt, à condition que le bâtiment soit perçu comme un immeuble signature dans le quartier, d’où l’un des arguments pour sa hauteur.
L’hôtel doit occuper les étages supérieurs du bâtiment de 20 étages.
Photo : Radio-Canada / Gracieuseté : Trudel Corporation
Le directeur chez Trudel concède tout de même que la hauteur du projet Dorchester ne fait pas l’unanimité auprès des groupes que le promoteur a consultés. Avec ses 20 étages, le plus haut des bâtiments du projet viendrait égaliser la hauteur de la tour Fresk quelques mètres plus loin, mais Trudel veut mieux faire.
Ce qu’on a eu dans nos consultations, c’est que ce n’est plus tant les 20 étages de la tour qui dérangent, c’est son intégration et l’aménagement au sol qui est très minéral, sans verdissement, avec des corridors de vent, relate David Chabot.
La proposition de la Ville (en bleu) mise en relief avec la proposition de Trudel Corporation (en rouge).
Photo : Radio-Canada / Gracieuseté : Trudel Corporation
En troquant des étages sur différents bâtiments aux extrémités du projet, Trudel Corporation a été en mesure de proposer un espace vert plus grand au coin de la rue Caron que celui dans la proposition de la Ville.
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Compromis de hauteur pour l’épicerie
En amont des modifications réglementaires qu’espère Trudel Corporation pour mener à bien sa vision, le promoteur a mené le printemps dernier son propre processus de consultation avec 25 groupes composés d’organismes ou de citoyens du secteur.
Notre façon de faire chez Trudel, c’est de consulter la population, on le fait pour tous nos projets. Dans ce cas-ci, on voulait aller voir la population pour expliquer ce qu’on présente, mais aussi pour voir si le PPU actuel peut être bonifié ou mis à jour en fonction de la nouvelle réalité et de la crise du logement, soutient David Chabot.
Le rez-de-chaussée du projet sera réservé au commercial.
Photo : Radio-Canada / Gracieuseté : Trudel Corporation
Il parle d’un processus de cocréation avec le milieu, mais aussi d’un baromètre pour mettre à l’essai l’acceptabilité sociale de certaines propositions.
Selon la documentation de Trudel Corporation, sans que l’offre commerciale vienne trop concurrencer les commerces existants du quartier, les participants aux consultations ont été nombreux à réclamer une épicerie et une quincaillerie.
L’entrée de l’épicerie sera située au niveau de la rue au coin des rues Dorchester et Sainte-Hélène, au pied du bâtiment de 20 étages.
Photo : Radio-Canada / Gracieuseté : Trudel Corporation
Le promoteur dit être en discussion avec au moins une bannière de haut volume et de bas prix qui a signifié son intérêt pour y établir une épicerie de 30 000 pi2. C’est toutefois à condition que le loyer commercial ne soit pas trop élevé en raison des contraintes du secteur pour la logistique de livraison, notamment.
C’est un autre argument évoqué par le promoteur pour faire valoir la nécessité d’aller chercher plus de revenus autrement, notamment grâce à la hauteur des bâtiments. L’implantation d’une épicerie « à volume » requiert un compromis économique substantiel […] la construction d’un bâtiment plus imposant rendrait le tout viable économiquement, est-il expliqué dans le document des consultations de Trudel.
L’insertion du projet de Trudel Corporation (en rouge) dans le centre-ville de Québec en termes de hauteur selon les autres bâtiments d’importance.
Photo : Radio-Canada / Gracieuseté : Trudel Corporation
Abordabilité et bonifications
Quelques propositions découlant de ces consultations ont tout de même été retenues pour le projet, notamment par rapport à l’intégration architecturale des bâtiments dans leur milieu et à l’augmentation du verdissement de l’îlot. La version mise à jour en fonction des commentaires sera présentée dans les prochaines semaines.
On a convenu que la totalité des toitures serait finalement végétalisée, relate entre autres le document découlant des consultations. Une étude plus poussée par rapport au vent et à l’ensoleillement sera également produite pour répondre aux inquiétudes des citoyens.
La place des Tanneurs, comme l’appelle pour le moment Trudel Corporation, permettra aux piétons de passer du côté de la rue Saint-Vallier Est à l’intersection des rues Dorchester et Sainte-Hélène sans faire le tour des bâtiments.
Photo : Radio-Canada / Gracieuseté : Trudel Corporation
Le projet prévoit 15 % de logement abordable, dont le prix est fixé selon le calcul de la Société canadienne d’hypothèque et de logement (SCHL), qui fixe l’abordabilité à 30 % du revenu médian de la région.
Si on met un chiffre tangible, en 2024, c’est environ 1050 $ par mois. Ce ne seront pas les prix de l’îlot Dorchester, mais c’est ça qu’on a pour notre premier bâtiment de Fleur de Lys en mars. Dans ce bâtiment-là, nos 3 ½ commencent à 950 $ par mois, donc en bas du seuil de l’abordabilité, illustre le directeur chez Trudel Corporation.
Lors des consultations, de nombreux groupes ont invité le promoteur à faire appel au programme Supplément au loyer (PSL), ce dont il envisage maintenant qu’il sait que les modifications au programme le rendent applicable au projet Dorchester.
Le programme permet aux locataires de payer un loyer équivalent à 25 % du revenu du ménage. Le gouvernement québécois en a assoupli les paramètres en avril 2024 pour réduire les listes d’attente.
L’avenir du stationnement selon l’échéancier
L’accès au stationnement a aussi fait partie des préoccupations des citoyens et groupes du secteur consultés qui souhaitent que quelques cases demeurent à l’usage des résidents de Saint-Roch.
Trudel prévoit un total d’environ 600 cases en souterrain sur deux étages, dont potentiellement 75 pour les besoins des commerces qui pourraient être rendus accessibles aux résidents en soirée, durant les opérations de déneigement par exemple.
Le parc prévu à l’extrémité Caron du projet en façade des bâtiments moins hauts.
Photo : Radio-Canada / Gracieuseté : Trudel Corporation
À savoir si le stationnement sera accessible cet hiver, cela dépendra de la progression des modifications réglementaires demandées à la Ville. Sans douter de la volonté de l’administration municipale de construire plus de logements rapidement, David Chabot dénonce tout de même la lourdeur du processus.
On reste toujours sous l’impression qu’il y a d’autres villes au Québec où ça va plus vite pour faire le processus. Donc est-ce qu’on peut s’interroger sur nos façons de faire à Québec pour accélérer les délais sans passer par-dessus la consultation de la population? demande-t-il.
Trudel Corporation espérait pouvoir commencer les travaux de décontamination et d’excavation cet automne et cet hiver pour pouvoir commencer la construction au printemps, mais sans certitude de la part de la Ville, le tout pourrait devoir être reporté.
Les fouilles archéologiques pourraient quant à elles être entreprises dès cet automne, comme elles ne couperont pas les revenus générés par le stationnement.
L’ancien propriétaire du terrain, Kevlar, avait proposé un projet de 200 logements à neuf étages en 2016.
Trudel est également derrière trois autres projets d’envergure à Québec, à Fleur de Lys, aux Galeries Charlesbourg et à Place Quatre-Bourgeois.
Beau projet pour l’un des derniers grands stationnements du centre-ville.
390 logements (15% abordables et 10% adaptés/adaptables)
Hôtel de 175 chambres
Épicerie de 25 000 à 30 000 pi2
3 à 5 commerces de proximité
Près de 15 000 pi2 de parc, en plus d’une place publique significative
Percées visuelles en prolongement de la rue des Voltigeurs
Possibilité de stationnement avec vignette pour les résidents limitrophes
Il y aura des consultations publiques comme le promoteur demande une modification de zonage. On peut voir sa proposition dans la dernière image versus ce que la Ville permet présentement.