Excellente nouvelle pour le quartier. J’habite tout près, je pourrai donc suivre ce chantier, un de plus dans mon secteur. Il y a plusieurs projets en route ou sur le point de démarrer dans cette partie de la ville. Donc une tournée de chantier qui donnera un beau parcours à ajouter dans mes marches quotidiennes.
Un projet de construction de logements sociaux destinés aux étudiants a été présenté au public lors de l’assemblée du Conseil de quartier de Saint-Roch, tenue jeudi soir au Club social Victoria. Porté par la firme UTILE (Unité de travail pour l’implantation de logement étudiant), le projet s’inscrira dans le développement de l’écoquartier de la Pointe-aux-Lièvres, un secteur en plein développement à Québec.
Christophe Gagnon-Fortin • 20 juin 2025
Le projet de logements étudiants sur la rue de la Pointe-aux-Lièvres présenté jeudi lors de l’assemblée du conseil de quartier.
Crédit photo: UTILE
Prévu pour accueillir jusqu’à 285 logements locatifs, ce futur complexe vise à répondre à la pénurie de logements abordables adaptés aux besoins de la population étudiante de Québec. Les travaux de construction devraient commencer au printemps 2026. L’ouverture officielle est envisagée pour l’automne 2028, en concordance avec la rentrée universitaire.
Le projet comprendra deux tours de 11 et 13 étages, situées respectivement à proximité de la rue de la Croix-Rouge et de la piste cyclable adjacente. Ces deux tours seront reliées par une structure de quatre étages, laquelle abritera notamment des espaces communs et des services. Des commerces de proximité sont également prévus au rez-de-chaussée du côté est du bâtiment, ce qui devrait contribuer à l’animation du secteur.
En plus des logements, l’immeuble intègrera un stationnement intérieur ainsi que des espaces sécurisés de rangement pour vélos. Ces éléments s’inscrivent dans une volonté affirmée de promouvoir la mobilité durable, en cohérence avec les principes de l’écoquartier et les politiques municipales favorisant les transports actifs.
Un avant-goût du projet du 100-124, rue de la Pointe-aux-Lièvres, en hiver.
Crédit photo: Firme UTILE
L’emplacement retenu, à proximité du futur pôle d’échanges du tramway de Québec et de divers services et commerces, a été choisi en raison de son accessibilité et de son potentiel de contribution à la densification urbaine du quartier Saint-Roch. Ce projet s’ajoute aux efforts de revitalisation entrepris par la Ville dans ce secteur central, marqué par une volonté de combiner développement résidentiel, dynamisme économique et inclusion sociale.
Un autre projet signé PL 31
Le projet est également conforme aux orientations du projet de loi 31, qui vise à offrir aux municipalités davantage de moyens pour stimuler le développement de logements. Cette législation s’inscrit dans le cadre de l’objectif gouvernemental de construire 80 000 nouvelles unités résidentielles d’ici 2040, afin de répondre aux défis croissants d’accessibilité au logement au Québec.
Une approche UTILE
UTILE, un organisme sans but lucratif spécialisé dans la création et la gestion de logements étudiants, est déjà active dans la région de Québec. Maître d’œuvre du projet, celui-ci a notamment réalisé un projet près du PEPS de l’Université Laval, et un autre est en cours dans le quartier Saint-Sacrement. L’organisation entend reproduire son modèle de gestion de proximité, qui repose sur une relation continue avec les locataires, un soutien administratif accessible et une attention particulière portée au bien-être des résidents.
Le développement annoncé s’inscrit dans une approche intégrée du logement étudiant, considérant le logement non seulement comme un besoin fondamental, mais aussi comme un levier pour la réussite académique et la stabilité sociale. L’accès à un logement stable, bien situé et financièrement abordable demeure un enjeu de taille pour de nombreux étudiants, en particulier dans les centres urbains où la pression immobilière est forte.
Un début de solution à la crise du logement
L’arrivée de ce projet est accueillie comme une réponse concrète à ces enjeux, en particulier dans un contexte où la crise du logement affecte de manière disproportionnée les jeunes adultes. Le choix de l’écoquartier Pointe-aux-Lièvres, dont le développement repose sur des principes de durabilité et de mixité, vise à offrir un environnement de vie équilibré, accessible et attrayant pour les étudiants.
L’Espace Riopelle prend forme
7 octobre 2025 à 16h35|
Mis à jour le7 octobre 2025 à 17h00
L’Espace Riopelle prend doucement forme à un an de son ouverture officielle. (Frédéric Matte/Le Soleil)
Il faut encore un peu d’imagination pour visualiser pleinement l’allure qu’aura l’Espace Riopelle, une fois les travaux terminés. À un an de l’ouverture officielle du nouveau pavillon, le Musée national des beaux-arts du Québec se réjouit toutefois de voir le chantier complété à «plus de 55 %».
Selon le musée, la construction de l’Espace Riopelle a le vent dans les voiles, et ce, tant au niveau de son échéancier que de son budget qui s’élève à 84 millions de dollars.
«Tous nos indicateurs sont au vert», a assuré le directeur général du MNBAQ, Jean-Luc Murray, lors d’une visite de presse sur le chantier.
Entre la poussière au sol, les conduits d’air à installer et les structures d’acier apparentes, l’équipe muséale imagine déjà la façon dont elle habitera les différents espaces.
Visite du chantier de l’Espace Riopelle. (Frédéric Matte, Le Soleil)
Une nacelle trône au cœur de la future salle d’exposition temporaire. Au deuxième étage, des travailleurs s’activent à l’endroit même où sera déployée la «grande exposition de référence sur Riopelle». Plus d’une centaine d’œuvres de Jean Paul Riopelle brilleront dans cet espace… Sans compter toutes les autres créations de l’artiste qui habiteront ici et là le pavillon, rappelle Jean-Luc Murray.
Au bout d’un corridor, on imagine également un laboratoire où le public pourra observer certaines œuvres en déplacement dans les réserves, en cours de restauration, etc.
Le troisième étage du pavillon bénéficiera d’une immense terrasse donnant sur le fleuve Saint-Laurent. (Frédéric Matte/Le Soleil)
Même son de cloche du côté de l’aménagement paysager. Là où on constate aujourd’hui de la terre remuée et du béton poussiéreux, le MNBAQ promet des espaces faisant écho à la forêt laurentienne ou encore à la végétation de L’Isle-aux-Grues, un endroit important dans la carrière du célèbre peintre québécois.
Dès le mois de novembre, la lumière pénétrera davantage dans le bâtiment. Le polyéthylène (qui protège actuellement le pavillon contre les intempéries) sera remplacé par de nombreux panneaux de verre. Question aussi d’isoler le chantier pour poursuivre les travaux durant la saison froide.
Relever les défis
À travers l’espace où œuvrent environ 85 ouvriers, l’atmosphère du nouveau pavillon prend toutefois doucement forme.
Dès qu’on entre dans le bâtiment par la porte principale, la charpente de bois massif donne une certaine chaleur au lieu, l’impression d’avancer dans un «bâtiment à échelle humaine».
Les architectes ont dû redoubler d’imagination pour faire tenir le toit avec un nombre limité de colonnes au sol. (Frédéric Matte/Le Soleil)
Au cours des vingt dernières années, les musées à travers le monde ont souvent bâti de grands pavillons vastes «avec des signatures architecturales très fortes»… qui sont parfois difficiles à habiter pour leurs équipes, observe le directeur général du MNBAQ.
Dans le cadre de l’Espace Riopelle, ce dernier souhaitait offrir un écrin cohérent avec tout le côté éclaté des œuvres de Jean Paul Riopelle. C’est-à-dire un espace capable d’accueillir des créations chargées en émotion, mais aussi en texture et en couleur.
Le chantier bat son plein. (Frédéric Matte/Le Soleil)
Le défi était grand d’ailleurs pour la firme d’architectes FABG qui s’est mise à la recherche de matériaux bien précis.
«Il était normal d’avoir de la pierre calcaire, un granit clair, du zinc; d’utiliser des palettes de matériaux qu’on associe à Québec… Et le bois bien sûr», souligne l’architecte Éric Gauthier, en entrevue au Soleil.
De par la nature du projet, l’équipe de FABG a aussi dû sélectionner «un verre extrêmement performant». Afin d’éviter que les oiseaux entrent en collision avec les fenêtres, le matériau spécial comporte des petits points qui permettent aux volatiles de modifier leur trajectoire.
«Utiliser le verre dans un musée, ce n’est pas évident. Il fallait aussi avoir une excellente performance énergétique», ajoute M. Gauthier.
Des petits points blancs parsèment les murs de vitre afin d’éviter que des oiseaux ne s’y frappent. (Frédéric Matte/Le Soleil)
Bien qu’elles occasionnent un défi pour les équipes de conception et de construction, les immenses fenêtres offriront une expérience unique aux visiteurs. Particulièrement au troisième et dernier étage du pavillon qui donne une vue directe sur le fleuve Saint-Laurent.
Un projet «au bon moment»
Il faudra attendre encore un an pour célébrer officiellement l’inauguration de l’Espace Riopelle. Mais le MNBAQ embrasse déjà ce nouveau projet avec beaucoup de fierté.
«On veut marquer cette idée que le MNBAQ est passé d’un musée peut-être plus familial, dans les années 80, à une stature internationale», souligne M. Murray, qui parle maintenant de la «cité muséale du MNBAQ».
Jean-Luc Murray se dit très fier de la cohérence entre «le contenant et le contenu» de l’Espace Riopelle. (Frédéric Matte/Le Soleil)
À l’instar des grandes institutions internationales, Jean-Luc Murray souhaite «mythifier» Riopelle et son œuvre. «Quand vous allez visiter certains musées, vous allez voir La Joconde, Les Nymphéas de Monet. Ce sont des constructions. Nous, on veut entre autres mythifier L’hommage à Rosa Luxemburg», souligne-t-il.
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Selon le directeur général du MNBAQ, l’Espace Riopelle est un projet qui arrive au bon moment. Pour le musée, mais aussi pour la société québécoise étant donné «la dimension identitaire» du projet.
«On remet un focus sur le “nous”. […] Ce n’est pas un temple à Riopelle qu’on a fait. On ajoute une dimension [muséale] qui nous manquait», affirme M. Murray.
L’Espace Riopelle devrait ouvrir ses portes le 7 octobre 2026, jour de l’anniversaire de Jean Paul Riopelle (1923-2002).
Reportage au Téléjournal Québec
Ouverture de l’Espace Riopelle dans un an
Le nouveau pavillon, l’Espace Riopelle, va abriter 3 nouvelles salles d’exposition. L’environnement du complexe muséal et les Plaines vont être mis en valeur dans ce projet. Le concept architectural souligne l’amour de la nature du peintre Jean Paul Riopelle. Le nouveau pavillon devrait être inauguré dans un an, le 7 octobre.
L’Université Laval aurait dû copier le modèle d’UTILE…
Les nouvelles résidences étudiantes qui seront livrées sur le campus de l’Université Laval en 2027 seront louées à des prix « bien au-delà » de la moyenne du marché privé. Les retards accumulés dans le projet ont forcé la direction à refiler une partie de la facture aux futurs locataires.
Selon des documents obtenus par Radio-Canada grâce à une demande d’accès à l’information, le loyer mensuel projeté à l’ouverture du nouveau pavillon oscillera entre 1000 $ pour un studio et 1780 $ pour un 4 ½. Les prix incluent le chauffage, l’électricité et Internet.
Le bâtiment de 6 étages, qui poussera à l’angle de l’Avenue de la Médecine et de la Rue de l’Agrictulture, comptera 150 studios, 15 logements de type 3 ½ et 15 logements de type 4 ½. Tous les appartements seront meublés, mais sans stationnement.
Toutes années de construction confondues, les prix proposés par l’Université Laval sont plus élevés que le logement moyen dans le marché privé. Ces loyers n’incluent généralement pas les services ou l’électricité.
Les loyers sont aussi plus dispendieux que ceux offerts par UTILE, un organisme à but non lucratif ayant construit en 2023 un immeuble de 205 logements à deux pas du campus, sur le chemin Sainte-Foy. Ces appartements sont aussi meublés et comprennent certains services également offerts par l’Université Laval.
Reportage au Téléjournal Québec
Des nouvelles résidences étudiantes à prix « exorbitants » à l’Université Laval
Les nouvelles résidences étudiantes qui seront livrées sur le campus de l’Université Laval en 2027 seront louées à des prix « bien au-delà » de la moyenne du marché privé. Les retards accumulés dans le projet ont forcé la direction à refiler une partie de la facture aux futurs locataires.
Le projet pour étudiants Utile sur chemin Ste-Foy à Québec près de Samuel-Holland à 15 min de chez moi.
Un projet de condos-hôtel dans Saint-Roch
18 octobre 2025 à 04h04
La terrain du futur Cumulus condos-hôtel est situé au 304, boulevard Charest Est. (Jocelyn Riendeau/Le Soleil)
Le projet Cumulus condos-hôtel, porté par le promoteur Julien Doyon, réunira résidents et touristes au centre de Saint-Roch.
Érigé à l’angle du boulevard Charest et de la rue Dorchester, où se trouve un stationnement actuellement, l’immeuble de 11 étages comptera 85 unités de condominium.
Le futur immeuble Cumulus condos-hôtel de 11 étages comptera 85 unités de condominium. (JHD Immobilier)
«La majorité des condos auront deux ou trois chambres. Il y aura également un certain nombre de 3 ½ et quelques lofts», précise M. Doyon, président de JHD Immobilier.
Les occupants auront accès à des espaces communs haut de gamme, dont une piscine sur le toit avec vue panoramique, un gym et un sauna sec.
Sur le toit du Cumulus condos-hôtel, une terrasse aménagée avec une piscine. (JHD Immobilier)
Les acheteurs pourront choisir la vocation de leur propriété : résidence principale, location à long terme ou location touristique, souligne le promoteur.
«Saint-Roch nous tient à cœur»
Malgré les défis liés à l’itinérance, Julien Doyon croit au renouveau du quartier.
«Saint-Roch est un secteur qui nous tient à cœur. On y a déjà collaboré à d’autres projets, notamment sur Saint-Joseph, et on veut continuer à investir ici», affirme-t-il.
Selon lui, le dynamisme commercial du quartier reste bien vivant.
«Les gens sont attirés par Saint-Roch. Il y a d’excellentes tables qui attirent les foules. Quand les chefs québécois s’y sont installés, plusieurs pensaient que ce serait un feu de paille, mais certains restaurants sont devenus des institutions», souligne-t-il, citant le Cloché Penché en exemple.
Pour le promoteur, le charme du quartier réside dans sa mixité.
«Les touristes ont l’impression de vivre Québec quand ils se promènent sur Saint-Joseph. Ce n’est pas un décor figé. On y croise les travailleurs, les résidents. Saint-Roch intrigue, et c’est ce qui le rend si intéressant», dit-il.
Un espace avec BBQ et tables pour manger est prévue sur le terrasse du Cumulus condos-hôtel.
JHD Immobilier, également derrière le projet du 1313-1323, avenue Maguire à Sillery, investit 50 millions de dollars dans la construction du Cumulus condo-hôtel. La livraison est prévue pour l’automne 2027.
Encore une belle occasion ratée de proposer un projet avec un minimum de recherche architecturale et d’innovation. L’emplacement est top : en biais avec le sublime immeuble La Fabrique, bientôt à côté de l’îlot Dorchester, et juste derrière la bibliothèque, qui a gagné plusieurs prix pour son architecture… ça méritait vraiment mieux. Là, ça ressemble plus à un Hilton ou un Holiday Inn d’aéroport : pratique, mais sans personnalité.
J’aurais au moins ajouté 2 ou 3 étages pour se démarquer des voisins à gauche et en face, qui ont exactement la même hauteur. Comme ça respecte le PPU à la lettre, pas de dérogation possible… mais franchement, le PPU devrait aussi pousser pour la qualité et l’innovation.
Pour le quartier Saint-Roch et cet emplacement, il y avait mieux à proposer : un vrai hôtel digne de ce nom ou des habitations qui correspondent vraiment aux besoins du quartier, plutôt qu’un apart-hôtel qui finira en Airbnb.
Le boulevard Charest est déjà plein de constructions cheap et laides. Ce projet aurait pu relever le niveau, mais non, on se contente du minimum…
Université Laval : l’immobilier pour « renforcer son autonomie financière »
Des terrains non construits du campus sont dans la mire de la direction pour une future expansion de son parc immobilier.
L’Université Laval prévoit se tourner vers le développement immobilier pour « renforcer son autonomie financière ». L’établissement entend en effet développer deux quartiers universitaires « à prédominance résidentielle », près de l’avenue Myrand et le long du chemin des Quatre-Bourgeois.
L’Université Laval mène ces jours-ci un sondage auprès de sa population, et ce, jusqu’à la mi-novembre.
On y apprend que l’établissement envisage de développer un ensemble immobilier novateur, principalement résidentiel, sur ses terrains libres de construction en périphérie […] du campus. Deux sites stratégiques ont été identifiés, soit Quatre-Bourgeois (18 hectares) et Myrand (20 hectares).
Ils offrent un cadre de développement exceptionnel. Il s’agit d’une occasion unique d’orienter le développement de nouveaux milieux de vie complets, tout en préservant des espaces naturels, en plein cœur de la ville de Québec, plaide l’Université Laval auprès de sa communauté.
Toujours selon la présentation de l’institution imbriquée dans le coup de sonde, ce futur projet immobilier permettra de créer une offre diversifiée de types d’habitations, de commerces et de services de proximité.
L’idée est également d’ouvrir le campus sur la ville grâce à ces terrains situés aux limites de la propriété de l’établissement d’enseignement supérieur.
L’Université explore les occasions de soutenir son développement et d’accroître son indépendance financière, de manière à soutenir et protéger sa mission de manière pérenne.
Une citation de Simon La Terreur, porte-parole, Université Laval
L’Université dit s’inspirer d’autres projets similaires réalisés ailleurs au Canada et y voit une façon d’être plus attractive auprès des communautés locale et internationale.
“À l’image d’autres campus où il est possible de vivre continuellement, le campus de l’Université Laval gagnerait en vitalité et en attractivité tous les jours de l’année, à toute heure du jour. De même, un tel projet favoriserait l’émergence de nouveaux services tout en assurant la pérennité d’autres [d’entre eux].”
Partenaires externes
Diversification des activités
Phase distincte
À noter que ce vaste projet de quartiers universitaires représente une phase de développement distincte de celle déjà en cours sur le campus, où de nombreux chantiers ont été lancés depuis l’an dernier ou sont en voie de l’être.
L’Université Laval a notamment plusieurs projets de résidences étudiantes en cours ou à venir.
Un nouveau pavillon de résidences ouvrira en 2027 sur le campus de l’Université Laval.
Photo : Université Laval
Un premier immeuble de 180 résidences est déjà en construction, alors que trois autres bâtiments de 600 unités au total sont aussi envisagés. S’ajoutent à cela la construction d’un pavillon de résidences autochtones et la conversion éventuelle du pavillon Paul-Comtois en 220 unités supplémentaires.
Ces projets s’ajoutent à la construction du nouveau complexe de l’Institut nordique du Québec, au Carrefour international Brian-Mulroney, au pavillon La Passerelle de la Faculté des sciences de l’éducation et d’un nouveau bâtiment pour la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation.
À lire aussi :
- L’Université Laval en chantier
- Des nouvelles résidences étudiantes à prix « exorbitants » à l’Université Laval
David Rémillard](David Rémillard | Profil | Radio-Canada)
La construction de centaines d’habitations «traîne» depuis 2019
4 novembre 2025 à 04h06|
Mis à jour le4 novembre 2025 à 07h22
La Ville de Québec est à la recherche d’«un projet qui répond à l’ensemble des besoins» afin de poursuivre un développement résidentiel qui permettrait à des centaines de familles d’avoir accès à une résidence. (Jocelyn Riendeau/Le Soleil)
Une querelle entre deux promoteurs retarde un important projet résidentiel qui doit permettre de construire près de 750 habitations dans l’arrondissement de Beauport et de donner accès à la propriété à des centaines de familles.
Le développement du secteur au nord de la rue du Villonet, dans le district de Sainte-Thérèse-de-Lisieux, est dans les cartons de la Ville de Québec depuis plusieurs années. Les premières consultations avec la population à ce sujet ont eu lieu fin 2018.
À terme, le projet, qui est divisé en trois secteurs et en plusieurs phases, pourrait mener à la création de près de 750 unités d’habitation.
Le secteur ouest du développement s’est amorcé en 2019 et a été complété en 2021. Il a permis l’aménagement des rues Philippe-Grenier, des Atikamekw, des Algonquins et Ulysse Sainte-Marie et la construction de 175 unités.
La phase deux du secteur centre du développement Villonet sera aménagé dans le secteur boisé, en haut à droite, sur la photo. (Jocelyn Riendeau/Le Soleil)
Dans le secteur centre du développement, la première phase est en réalisation, et a déjà mené à la livraison de 109 habitations, via la rue des Premières-Nations, alors que 35 autres unités seront éventuellement aménagées.
Toutefois, les autres phases du secteur centre se font attendre, alors qu’elles devaient déjà être entamées.
Des négociations qui «traînent depuis 2019»
Le secteur centre est partagé entre quatre propriétaires. Deux de ces propriétaires, qui sont aussi promoteurs, se partagent la majorité des terrains, avec un peu plus de 22 hectares chacun.
L’un de ces deux propriétaires majoritaires, soit l’entreprise à numéro 9012-6749 Québec inc, a déposé en 2025 une demande de poursuivre sa partie de la deuxième phase du secteur centre, au nord de la rue des Premières-Nations.
Cette demande n’a pas été autorisée par la Ville de Québec, indique un sommaire daté de la fin août, puisque «la forme actuelle» du projet présenté par l’entreprise ne permet pas «le développement simultané de l’ensemble du secteur en question».
En séance de conseil de Ville, le 16 septembre dernier, Stevens Mélançon, qui était alors conseiller du district de Chute-Montmorency–Seigneuriale, a déploré que «ce dossier traîne en négociations depuis 2019» et que la Ville demande maintenant «de retravailler le projet avec le promoteur».
«Ne pas autoriser [le projet] dans sa forme actuelle, c’est bloquer la construction de 130 maisons unifamiliales dans la phase deux et trois alors que la construction pourrait débuter immédiatement pour accueillir de nouvelles familles», soutenait alors M. Mélançon.
Le scénario élaboré en 2023 par la Ville pour le développement du secteur au nord de la rue du Villonet. Sur le plan, la phase quatre correspond à la deuxième phase de développement du secteur centre. (Capture d’écran/Ville de Québec)
En réponse à ses questions, Marie-Pierre Boucher, la conseillère qui était alors membre du comité exécutif responsable de l’aménagement du territoire, a signalé que la Ville est à la recherche «d’un projet complet».
Selon la conseillère, la proposition faite par 9012-6749 Québec inc restreindrait un potentiel de 75 unités qui pourraient être réalisées par l’autre promoteur et propriétaire majoritaire du secteur centre.
«Ce qu’on veut c’est pourvoir continuer à travailler avec les promoteurs pour pouvoir arriver avec un projet qui répond à l’ensemble des besoins et qui ne nous oblige pas à avoir un enclavement et donc une impossibilité d’avancer le projet», explique Mme Boucher.
Ça «ne fait aucun sens»…
Quartiers universitaires : l’UL fustigée pour son « manque de transparence »
Des terres agricoles seraient menacées par le développement immobilier envisagé par l’Université Laval.
La Ferme campus pourrait disparaître au profit du développement immobilier envisagé par la direction.
Photo : Radio-Canada / Guillaume Croteau-Langevin
David Rémillard](David Rémillard | Profil | Radio-Canada)
Publié à 4 h 00 HNE
Le projet de quartiers universitaires fait déjà des mécontents à l’Université Laval, alors que des chercheurs craignent la disparition des terres agricoles de la Ferme campus, dédiée à l’enseignement et à la recherche. Appuyés par des étudiants de tous les cycles, ils dénoncent « le manque de transparence » de la direction.
Radio-Canada rapportait récemment l’intention de l’Université Laval de développer des quartiers universitaires à même ses terrains du secteur Sainte-Foy. À prédominance résidentielle, ces nouveaux développements ouverts sur la ville incluraient aussi des commerces et des services de proximité.
L’un des objectifs de cette expansion immobilière serait de renforcer l’autonomie financière de l’établissement, jugée trop dépendante des subventions gouvernementales.
Selon un sondage lancé cet automne auprès de la communauté universitaire, deux pôles immobiliers stratégiques ont été identifiés par l’institution pour ces futures constructions.
Laboratoire à ciel ouvert
En plus du quartier Myrand à l’est, une vingtaine d’hectares présentés comme non construits sont aussi ciblés aux abords du chemin des Quatre-Bourgeois, aux limites ouest du campus.
Ces terrains sont peut-être exempts de bâtiments, mais ils ne sont pas vacants, rappelle sévèrement Guillaume Grégoire, professeur de phytologie à la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation (FSAA).
On y trouve entre autres la Ferme campus, qui s’étend sur une douzaine d’hectares et sert de laboratoire à ciel ouvert pour certains professeurs et étudiants gradués. Sa disparition éventuelle au profit du développement immobilier est vivement dénoncée par M. Grégoire.
Les terrains de la Ferme Campus occupent 12 hectares. On y mène des recherches liées à l’horticulture ornementale, à l’amélioration génétique des céréales et aux techniques novatrices d’irrigation et de recyclage des eaux de fertilisation.
Photo : Radio-Canada / Guillaume Croteau-Langevin
[Quand on a vu le sondage], mes collègues et moi on était un peu sous le choc, dit-il en entrevue à Radio-Canada.
Selon M. Grégoire, une quinzaine de professeurs et professeures conduisent des travaux sur ces terres, alors que des dizaines d’étudiants y sont formés chaque été.
C’est comme si on allait voir les gens au Département de chimie et qu’on leur disait : “Vos laboratoires, on va les prendre et faire des appartements à la place, et vous irez faire vos recherches dans un parc industriel”. Ça ne fait pas de sens.
Une citation de Guillaume Grégoire, professeur de phytologie à la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation
Manque de transparence
Lui-même utilisateur des terres pour des projets de recherche et d’enseignement, le professeur accuse la direction universitaire d’avoir manqué de transparence en développant l’idée des quartiers sans consulter les utilisateurs actuels des terrains de la Ferme campus.
Le sondage ne pose pas la question à savoir s’il faut développer les terrains ciblés ou non, fait-il remarquer. En ce sens, son impression est que la décision de construire est déjà prise et que le coup de sonde ne sert qu’à orienter ce qui poussera à la place des terres agricoles.
Il déplore également une méconnaissance de la direction. Ils n’ont pas l’air de savoir ce qu’on fait, soutient Guillaume Grégoire.
Neuf membres du corps professoral de l’Université Laval ont été sélectionnés pour créer le comité de réflexion sur les quartiers universitaires, explique-t-il. Considérant l’impact d’un tel développement sur les projets de recherche en cours et à venir à la FSAA, en particulier sur la Ferme campus, M. Grégoire déplore qu’aucun ne provienne de sa faculté.
L’Université Laval veut créer des quartiers universitaires sur son campus. (Photo d’archives)
Photo : Radio-Canada / Guillaume Croteau-Langevin
Il n’est pas trop tard pour bien faire, nuance le professeur. Il invite à tout le moins l’Université Laval à développer les terrains du secteur Myrand en premier, où se trouve présentement le Golf campus, un champ d’exercice pour les golfeurs.
Les projets de la Ferme campus sont alignés à la mission première d’une université, soit la recherche et l’enseignement.
Un champ de pratique de golf, j’ai de gros doutes [que ça réponde à la mission]. Je privilégierais le secteur Myrand en premier.
Une citation de Guillaume Grégoire, professeur de phytologie à la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation
Le chercheur mentionne finalement que l’Université Laval affirme depuis des mois vouloir développer un pôle en agriculture. En septembre dernier, l’institution annonçait avoir franchi une étape majeure dans son appui à la transformation du secteur agroalimentaire au Québec.
Elle a en effet dévoilé une stratégie ambitieuse pour soutenir et contribuer aux objectifs québécois de souveraineté alimentaire avec le déploiement d’un nouveau pôle agro-tech.
Détruire les seules terres de recherche intracampus est en contradiction avec cette intention, selon Guillaume Grégoire. Si on détruit ces espaces-là, on se tire dans le pied.
Guillaume Grégoire invite l’Université Laval à prioriser le secteur Myrand avant d’envisager des développements sur la Ferme campus.
Photo : Radio-Canada / Guillaume Croteau-Langevin
Les étudiants se mobilisent
L’affaire fait tout autant réagir certains étudiants des cycles supérieurs à la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation. L’Association des étudiants en sols et en biologie végétale (ASGAV) a notamment adopté une résolution à la fin septembre, après avoir eu vent de façon officieuse des intentions de l’Université Laval.
L’ASGAV s’oppose à tout projet de développement résidentiel ou commercial sur les terres de la Ferme campus de l’Université Laval, peut-on y lire. Elle réclame également la protection à long terme de la vocation agricole, scientifique et pédagogique des terres.
En plus de la Ferme campus, les terrains du secteur Quatre-Bourgeois servent également aux activités de VIA-Agroécologie, un comité étudiant fondé en 1987. Depuis près de 25 ans (2001), le regroupement y tient un jardin réservé à la communauté universitaire.
VIA-Agroécologie est le seul terrain à vocation pratique et expérimental universitaire à gestion 100 % étudiante, vante sa co-coordonnatrice Marie-Fleur Dallaire.
Contrairement à la Ferme campus, dont l’usage est davantage réservé à la recherche et aux cycles supérieurs, les jardins de VIA-Agroécologie permettent aux étudiants de premier cycle d’appliquer concrètement leurs apprentissages.
On peut mettre les connaissances de la théorie à la pratique, et ce, de la planification d’une saison de culture jusqu’à la mise en marché, poursuit l’étudiante à la maîtrise en agroécologie. Oublier le patrimoine d’un comité étudiant tel que VIA-Agroécologie, c’est oublier près de 40 ans d’histoire à la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation.
Univert Laval, une association étudiante qui a pour but de sensibiliser les membres de la communauté universitaire de l’Université Laval aux enjeux environnementaux, a été la première à dénoncer le développement envisagé sur les terres cultivables.
Rien de définitif, dit l’UL
L’Université Laval affirme pour sa part que rien n’est encore décidé et que les consultations en cours servent justement à entendre les préoccupations de la communauté. Le projet des quartiers universitaires est en phase exploratoire.
Il s’agit donc d’un réel processus de consultation puisqu’il n’y a rien de décidé ni de définitif, affirme Jérôme Pelletier, conseiller en relations publiques à l’Université Laval.
Conformément au Plan directeur immobilier, les projets doivent se réaliser de manière à maintenir les capacités de recherche des facultés, précise-t-il. À cet effet, il importe de planifier adéquatement, de considérer les projets de recherche initiés et de déterminer les opportunités d’intégration. Dans ce contexte, des études, collectes d’information et exercices de planification sont en cours.
David Rémillard](David Rémillard | Profil | Radio-Canada)
D’une résidence de sœurs à un projet de 420 logements
9 novembre 2025 à 04h09
L’ancienne résidence d’une communauté religieuse sera conservée et transformée en immeuble de logements, avec une construction neuve en annexe. (Jocelyn Riendeau/Le Soleil)
Depuis 1974, la rue Pinsart mène à une résidence de sœurs, mais d’ici quelques mois, le cul-de-sac donnera accès à un important complexe de logements.
L’ancienne résidence Notre-Dame-de-Foy, construite en 1974 et agrandie vingt ans plus tard, située à quelques pas du chemin Sainte-Foy et de l’autoroute Henri-IV, est vacante depuis le départ des sœurs il y a près de quatre ans.
En novembre 2024, les sœurs du Bon-Pasteur ont vendu le terrain et l’immeuble pour la somme de 3,9 millions à l’entreprise Nova Développement. Le lot a ensuite été acquis par Immo-Expert, une filiale de Logis-Expert, en janvier 2025, pour 5,2 millions.
L’ancienne résidence des Soeurs du Bon-Pasteur contient une chapelle, qui est située dans la partie droite du bâtiment sur cette photo. (Frédéric Matte/Archives Le Soleil)
L’ancienne résidence de la communauté religieuse fondée à Québec en 1850, qui dispose d’un «bon» intérêt patrimonial, selon la Ville de Québec, sera conservée et transformée en immeuble de logements, confirme Jean-François Beaudoin, chef du développement et de l’investissement immobilier chez Logis-Expert.
«Convertir le bâtiment et faire des rénovations, c’est une chose, mais en faire un usage pérenne qui va vraiment accrocher des gens, c’est tout un défi.»
— Jean-François Beaudoin, chef du développement et de l’investissement immobilier chez Logis-Expert
Dans le cadre du projet dénommé Totem, 53 lofts seront aménagés dans le bâtiment existant, et les unités devraient être disponibles dès juillet 2026.
L’immeuble sera muni d’une cuisine communautaire pour les locataires qui souhaitent «faire de la popote en gang». Une salle de sport sera également construite dans l’ancienne chapelle.
«C’est vraiment là-dedans qu’on est bons: partir de micro-unités et les rénover en petits lofts, qui sont complets avec une belle cuisine», soutient Léonie Lemay, associée au développement de projets.
De l’hydroponique communautaire
Un nouvel immeuble de six étages, avec une partie de sept étages, sera également construit en annexe à l’ancienne résidence. 367 unités, allant du loft au 4 1/2, avec balcons, seront aménagés dans cette construction neuve.
Logis-Expert assure que ces logements seront loués à un prix «économique», comparativement au prix des loyers semblables à Québec, grâce à des unités «compactes». La dimension moyenne des unités sera de 575 pieds carrés, selon l’entreprise.
«Les unités vont être lumineuses, avec beaucoup de fenestrations. Quand les gens rentrent dans nos unités, souvent ils nous disent “wow on a pas l’impression que c’est aussi peu de pieds carrés”», indique Mme Lemay.
Le futur bâtiment du projet Totem et ses 367 unités, avec le bâtiment de l’ancienne résidence et ses 53 unités, à droite sur la photo. (Logis-Expert)
Les logements sont «réfléchis» dans une optique de «fonctionnalité» avec des pièces équipées de rangement intégré, à l’aide notamment de mobilier d’ébénisterie, ajoute-t-elle.
La particularité du projet Totem réside dans le zonage du terrain, soulignent les représentants de Logis-Expert, puisqu’il exige que les bâtiments soient dotés de 10 % d’aires communes.
L’ensemble sera ainsi doté d’une salle d’entrainement, d’une salle de séjour, d’une salle de billard, de soccer et tennis sur table, une salle de boxe, ainsi qu’une piscine intérieure.
Un jardin communautaire intérieur avec des installations hydroponiques sera également mis en place. Ce «tout nouveau concept» sera géré par un futur comité de locataires, indique Logis-Expert.
Géothermie et arbres matures
Le chantier du projet Totem de Logis-Expert a démarré à la fin de l’été dernier. (Jocelyn Riendeau/Le Soleil)
Le projet Totem sera doté d’un système de chauffage géothermique, à l’aide d’une soixantaine de pieux qui ont été récemment installés.
Cette technologie permettra de réduire «substantiellement» les coûts en énergie et de surpasser «de 50 %» l’efficacité énergétique d’un bâtiment conventionnel, soutient M. Beaudoin.
Il souhaite également rassurer les citoyens du secteur au sujet des arbres matures qui sont présents sur le terrain. Il affirme que tous ceux qui ne sont pas dans l’emprise de la future construction ont été conservés et seront protégés durant les travaux.
D’ailleurs, la partie du terrain où sont situés les arbres matures conservera sa vocation de parc, et son accès ne sera pas réservé aux locataires du Totem, promet M. Beaudoin.
Le nouvel immeuble devrait être livré à l’été ou à l’automne 2027. À terme, Logis-Expert investira «plus de 100 millions» de dollars dans le projet Totem.
Le marché locatif de Québec restera sous pression en 2026
12 novembre 2025 à 04h06
L’abordabilité restera le principal enjeu dans la capitale. Malgré un nombre élevé de mises en chantier, le taux d’inoccupation devrait à peine atteindre 1,5% d’ici 2027. (Jocelyn Riendeau/Archives Le Soleil)
Un nouveau rapport de PwC Canada, publié mercredi, confirme que le marché locatif résidentiel de Québec demeurera tendu en 2026, avec une nouvelle hausse des loyers à l’horizon. Une perspective inquiétante pour le FRAPRU, qui redoute les conséquences sur les ménages à faible revenu.
L’abordabilité restera le principal enjeu dans la capitale. Malgré un nombre élevé de mises en chantier, le taux d’inoccupation devrait à peine atteindre 1,5 % d’ici 2027. Pendant ce temps, le loyer moyen d’un appartement de deux chambres grimperait de 8,3 %, selon la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL).
«Les acteurs du milieu immobilier nous disent qu’il n’est pas rentable de lancer un projet en ce moment, parce qu’ils savent qu’ils vont perdre de l’argent. Le gouvernement devra intervenir s’il veut combler le retard dans la construction», affirme Frédéric Lepage, de la firme PwC.
«Ce n’est pas une bonne nouvelle, souligne la porte-parole du Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU), Véronique Laflamme. Le loyer augmente de façon extrêmement rapide et on peut s’attendre à des hausses importantes encore une fois.»
Entre octobre 2023 et octobre 2024, les loyers ont bondi de 11,7 % dans la région métropolitaine de recensement (RMR) de Québec, selon la SCHL.
«Depuis 2018, le loyer moyen du marché a augmenté de 47 %. Nous sommes inquiets de la vitesse à laquelle les loyers augmentent versus le nombre de logements disponibles. Les gens se retrouvent avec très peu de choix et les rares logements disponibles sont très chers», déplore Mme Laflamme.
Des obstacles à l’abordabilité
Même si plusieurs promoteurs s’intéressent à la construction résidentielle sur la Rive-Nord comme sur la Rive-Sud, les infrastructures vieillissantes freinent les projets. Au début de 2025, la Ville de Lévis a dû imposer un moratoire de deux ans sur les nouvelles constructions pour agrandir ses usines de traitement des eaux.
Les logements neufs bâtis par le secteur privé restent inaccessibles pour une grande partie de la population, constate Mme Laflamme. «Ils contribuent à tirer les loyers des logements disponibles vers le haut.»
Selon elle, tous les paliers de gouvernement doivent redoubler d’efforts pour augmenter l’offre de logements véritablement abordables. «Les ménages à revenus modestes n’ont aucune marge de manœuvre. Beaucoup s’appauvrissent, certains s’éloignent toujours plus du centre, et d’autres vivent dans une insécurité résidentielle intenable. C’est inacceptable dans une société aussi riche que la nôtre.»
Le fédéral mis à l’épreuve
Dans son dernier budget, Ottawa a prolongé le programme Maisons Canada, lancé en septembre avec un financement de 13 milliards de dollars. Ce programme a pour objectif de stimuler la construction grâce à des investissements dans les infrastructures et les logements abordables.
«Le fédéral mise beaucoup sur le préfabriqué et le modulaire pour accélérer les chantiers. Reste à voir s’il sera capable de livrer», note Frédéric Lepage.
Mme Laflamme, elle, demeure prudente.
«Quand on lit le budget, on comprend qu’Ottawa ne financera pas seul Maisons Canada. On dirait qu’on crée une nouvelle agence fédérale pour le logement, mais sur le terrain, les projets tardent à se concrétiser. Les moyens annoncés demeurent limités.»
— Véronique Laflamme, porte-parole du Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU)
Elle cite en exemple les édifices fédéraux du Petit Champlain, intégrés à la banque de terrains fédéraux. «Depuis plus d’un an, rien n’a bougé.»
Pour la porte-parole du FRAPRU, les gouvernements doivent agir sans tarder et imposer aux promoteurs privés une part de logements sociaux dans leurs projets. «Actuellement, aucune exigence d’inclusion n’existe dans les grands ensembles résidentiels.»
Le Tribunal administratif du logement (TAL) rendra en janvier ses recommandations pour la hausse annuelle des loyers. L’an dernier, il avait fixé une augmentation moyenne de 5,9 %, la plus forte en plus de 30 ans au Québec. Les deux années précédentes, la hausse s’élevait à 1,8 % et 4 %.
Voilà le projet Utile sur Chemin Ste-Foy( pour étudiants à Québec) prises hier lors de ma marche dans le secteur. Il reste deux étages pour compléter la structure à 9 étages en plus du RDC.
On ne le voit pas sur la photo, mais tout de suite après j’ai vu plusieurs travailleurs sur ce dernier niveau malgré le fait que c’était samedi. À cause des vents le chantier a été arrêté un jour cette semaine, peut-être est-ce du rattrapage?
Le 155 Grande-Allée avec le chantier qui ajoutera un total de 10 étages supplémentaires, photo que j’ai prise cette semaine.
Un article très intéressant sur tous les projets et chantiers prévus et en cours dans le Vieux-Québec en 2025/26. Après des années d’immobilisme, ça fait du bien de voir ces nouveaux développements immobiliers et toutes ces améliorations urbaines — rues, parcs… — qui s’articulent ensemble comme un véritable plan directeur. Beaucoup de bonnes nouvelles en perspective.
Merci de publier cette liste exhaustive de projets en cours et d’autres à venir au coeur de la ville de Québec. J’en connaissais déjà plusieurs, mais j’en découvre de nouveaux qui nourriront assurément mes futures tournées de chantiers en 2026.
Québec est vraiment une ville très attachante qui ne cesse de s’améliorer et de s’embellir. Je prends d’ailleurs plaisir à la découvrir à travers mes marches actives quotidiennes dans tous les recoins de la ville, alliant l’utile à l’agréable. Au point que je peux affirmer que la capitale nationale est réellement devenue, en plus de mon nouveau milieu de vie, mon plus récent terrain de jeux.
C’est la preuve que l’on peut réinventer sa vie à tout âge et y trouver pleinement son bonheur, je ne l’aurais jamais cru à l’aube de mes 75 ans. Ce qui m’amène à réaliser que c’est mon enthousiasme qui est le moteur de ce changement et le goût de vivre intensément le moment présent, qui me pousse toujours en avant.
Des chantiers majeurs dans Saint-Jean-Baptiste en 2025
Encore cette année, le chantier d’aménagement de rues partagées a dérangé la quiétude de la population de Saint-Jean-Baptiste. Mais au-delà de ce dossier, d’autres projets de construction ou de réfection de bâtiments ont marqué les 12 derniers mois. Tour d’horizon des principaux chantiers et aménagements urbains dans Saint-Jean-Baptiste en 2025, et les dossiers à surveiller pour les années à venir.
Simon Bélanger • 6 décembre 2025





























