Je pensais la même chose… On peut voir le REM comme un espèce de rodage pour le Tramway de QC.
Ce n’est pas comme si le tramway en ville nordique était inédit.
À Québec en mars 1898.
À Tempere en Finlande de nos jours.
Le déneigement et l’accès aux dispositifs mécaniques sont bien plus aisés que sur un réseau comme le REV.
Le problème à prévoir avec le tramway de Québec sera davantage avec le sel de déglaçage et tous les autres abrasifs utilisés sur rue qui pourront se loger dans les rails et les aiguillages.
Sam Hamad mentionne que le projet est trop cher… et favorise un projet moins onéreux comme le SRB qu’il prônait il y a quelques années
Mairie de Québec : Sam Hamad s’opposera au tramway
Sam Hamad souhaite transformer le prochain scrutin municipal à Québec en élection référendaire sur le tramway. L’ex-ministre libéral doit confirmer son opposition au mégaprojet et sa candidature officielle à la mairie de Québec d’ici la fin du mois.
Je vais proposer une vision de la mobilité qui respecte la capacité de payer des citoyens de Québec.
— Sam Hamad, ex-ministre libéral sous les gouvernements de Jean Charest et Philippe Couillard
Impossible de savoir si Sam Hamad pourrait plaider en faveur d’un Service rapide par bus (SRB), projet qu’il appuyait comme ministre responsable de la Capitale-Nationale il y a 10 ans.
Dès 2014, M. Hamad suggérait fortement au maire Labeaume d’opter pour un SRB au lieu d’un tramway, une solution jugée plus économique alors que le gouvernement libéral pourchassait l’objectif du déficit zéro.
Retarder des projets et recommencer le travail continuellement ne respecte pas la capacité de payer des citoyens.
Le seul côté positif qu’apporterait Sam Hamad sera de diviser le vote et peut-être permettre à Marchand de gagner par défaut. C’est vrai qu’il y a un noyau dur d’opposants au Tramway à Québec et ce sont toujours les mêmes: les auditeurs des radios poubelles et la base électorale de la CAQ.
De toute façon je vais aller voir si je peux militer pour le parti de Marchand et contribuer à l’aider à garder le pouvoir, car c’est un maire progressiste qui fait du bon travail depuis qu’il est au pouvoir.
L’annulation du projet tramway serait une catastrophe sans précédent pour la ville de Québec.
C’est pas dans le domaine de l’impossibilité que cet homme soit élu à la mairie, car il y a une fragmentation du vote pro-tramway.
À cause d’une autre gaffe de la CAQ
Des dizaines de millions injectés dans le tracé abandonné du tramway
Par Émilie Pelletier, Le Soleil
17 mars 2025 à 04h00|
Mis à jour le17 mars 2025 à 09h16
Le jardin communautaire des Sables a été réaménagé en vue du passage du tramway. Mais depuis, le tracé proposé par CDPQ Infra a changé. (Caroline Grégoire/Le Soleil)
Les tergiversations autour du tracé du tramway ont fait gonfler la facture ces dernières années. Les travaux réalisés en vain sur l’antenne D’Estimauville auront coûté des dizaines de millions de dollars aux contribuables de Québec, a appris Le Soleil.
La Ville de Québec a consacré quelque 34,4 millions de dollars en travaux sur la branche du tracé qui devait mener le tramway au pôle D’Estimauville, selon des chiffres en date du 31 décembre 2024 fournis au Soleil.
Ce tracé, qui n’était pas le choix initial de l’administration Labeaume, lui avait été imposé par la Coalition avenir Québec (CAQ) en 2021.
À l’origine, le projet porté par la Ville devait plutôt circuler jusqu’à Charlesbourg.
Mais avec le changement annoncé par le ministre des Transports de l’époque François Bonnardel, la Ville avait avancé les travaux pour se conformer à un réseau de transport structurant allant jusqu’à D’Estimauville.
Une esquisse du pôle D’Estimauville imaginé par le Bureau de projet du tramway, qui comprenait notamment 15 quais d’autobus. (Ville de Québec)
Pendant trois ans, les équipes municipales se sont dépêchées à préparer l’arrivée du tramway, qui devait se rendre tout à l’est, en passant par les quartiers Vieux-Limoilou et Maizerets.
Et les dépenses se sont accumulées.
Inventaires archéologiques, interventions sur les arbres «nécessaires» à la réalisation des travaux, conception de la reconstruction du viaduc du CN Canardière, réaménagement du jardin communautaire des Sables: autant de travaux effectués sur un tronçon qui ne verra pas le jour. Du moins, pas de sitôt.
La Ville de Québec a procédé à la reconstruction du viaduc du CN Canardière en vue du passage du tramway. (Caroline Grégoire/Le Soleil)
C’est sans compter la relocalisation d’une conduite d’aqueduc de la 4e Avenue vers le boulevard des Capucins, les autres travaux menés sur les réseaux d’utilité publique dans le secteur de la 3e Avenue et de la 5e Rue et la démolition de bâtiments sur des lots appelés à servir pour le mégaprojet de transport structurant.
Mais n’eut été du passage du tramway, ces interventions n’auraient pas été priorisées par la Ville. Toutes ces sommes déjà dépensées sont jugées non transférables.
Phase deux pour éviter le gaspillage
La Ville estime tout de même qu’elles contribuent «au maintien des actifs municipaux et libèrent des espaces en vue d’une requalification du secteur, indépendamment du tramway».
Certains travaux «demeurent pertinents pour l’éventuelle réalisation de l’antenne D’Estimauville prévue dans la phase 2 du tramway inscrit du Plan CITÉ», expose le porte-parole municipal Jean-Pascal Lavoie.
Des bâtiments (comme ici sur la 2e Avenue) ont été démolis afin de réserver un espace plus grand au tramway, qui devait passer par là. (Caroline Grégoire/Le Soleil)
Parce qu’un réseau de tramway vers le pôle D’Estimauville pourrait effectivement se concrétiser dans une deuxième phase — la ministre des Transports Geneviève Guilbault n’a pas fermé la porte en novembre — mais ce n’est pas demain la veille.
Charlesbourg, plus achalandé
En attendant, l’idée de relier le secteur est dans une première phase a officiellement été abandonnée dans le rapport sur la mobilité présenté en juin par CDPQ Infra.
Comme à l’origine, le tramway bifurquera vers le nord pour se rendre à Charlesbourg. À partir du pôle Saint-Roch, les rails emprunteront désormais le corridor de la 1ère Avenue, jusqu’à la 41e Rue.
Un meilleur achalandage avait à l’époque motivé le gouvernement Legault à faire pression sur la Ville afin qu’elle opte pour envoyer le tramway à D’Estimauville plutôt qu’à Charlesbourg.
Or, le même argument, mais à l’inverse, a été réutilisé par CDPQ Infra dans son rapport sur la mobilité à Québec.
Le choix de prioriser un tronçon montant vers le nord se base sur la croissance de la population anticipée, l’achalandage projeté et le croisement des autres circuits de transport en commun déjà implantés, explique la porte-parole de TramCité, Claudie Côté-Chabot.
«Nos analyses démontrent qu’il y a plus d’achalandage sur la ligne Charlesbourg, surtout aux heures de pointe, chiffre-t-elle, parlant d’un débit de 2000 passagers par heure par direction. Il était donc plus cohérent de s’y rendre dès la première phase».
CDPQ Infra chiffre que quelque 1200 personnes par heures par direction pourraient monter à bord du tramway sur l’antenne D’Estimauville, qu’elle propose de relier au réseau dans une deuxième phase.
Travaux en 2026
Dans son estimation préliminaire de 2024, CDPQ Infra estime qu’il en coûtera autour de 480 millions de dollars pour dérouler l’antenne Charlesbourg. La ligne vers D’Estimauville est quant à elle évaluée à 620 millions.
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Les travaux préparatoires du tramway loin d’être terminés
Les travaux sur la portion du réseau vers Charlesbourg seront menés à compter de 2026 et jusqu’en 2027, détaille la porte-parole de TramCité. CDPQ Infra procédera aux travaux préparatoires requis, dont le déplacement des réseaux souterrains afin d’«offrir une surface prête à construire».
Les dépenses liées au projet de tramway atteignaient 572 millions de dollars au 31 décembre 2024, calcule la Ville de Québec.
De gros contrats à venir pour le tramway
Par Émilie Pelletier, Le Soleil
18 mars 2025 à 04h00
Une esquisse du pôle d’échanges de Sainte-Foy pour le tramway. (Fournie par le Bureau de projet du tramway de Québec)
Le tramway est encore loin d’être sur les rails, mais la machine est en marche. CDPQ Infra lance les premières étapes en vue de confier de gros contrats pour le mégaprojet.
L’étape de la planification du projet de tramway de Québec progresse.
Trois mois après la confirmation de ses ententes avec le gouvernement du Québec et la Ville de Québec, le nouveau maître-d’œuvre part à la recherche de fournisseurs pour deux contrats majeurs.
Dans deux demandes d’expression d’intérêt publiées ces dernières heures sur le Système d’appel d’offres du gouvernement du Québec (SEAO), CDPQ Infra cherche des organisations ou des consortiums intéressés à participer aux processus d’appel de propositions à venir dans le cadre de deux mandats.
Le premier concerne l’ensemble des travaux de génie civil requis pour l’implantation du réseau, dont les infrastructures et les bâtiments du projet évalué à 7,6 milliards de dollars.
Une maquette de la station du tramway D’Youville (Ville de Québec)
Le contrat à octroyer inclut notamment l’excavation du tunnel et des stations souterraines, la construction des stations et des bâtiments, comme les pôles d’échange, la réfection et la construction des ouvrages d’art tels les ponts et viaducs, énumère CDPQ Infra.
Un autre, pour le volet «systèmes» du tramway, concerne quant à lui la fourniture, l’intégration, la mise en service et la maintenance des actifs comme les voies ferroviaires, la ligne aérienne de contact, les systèmes d’énergie de traction, les systèmes électriques, de communication et de signalisation, détaille-t-on.
La première phase du tramway doit relier le pôle Le Gendre à Charlesbourg. (CDPQInfra)
CDPQ Infra évaluait en décembre qu’au moins huit ententes majeures seraient à conclure avec le privé pour des portions clés du mégaprojet.
Un début
Ces deux contrats ne seront toutefois pas signés de sitôt, les étapes à franchir d’ici là étant encore nombreuses.
Après évaluation des candidatures reçues, CDPQ Infra vise à qualifier des fournisseurs potentiels. Seules les organisations qualifiées en regard de leurs «compétences, qualifications et expérience» pourront passer à l’étape suivante et soumissionner dans le cadre des appels d’offres à venir.
Trois fournisseurs seront sélectionnés et invités à participer à l’appel de proposition.
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Le tramway de Québec intéresse à l’international
«Compte tenu de l’ampleur des contrats, cette bonne pratique permet de nous assurer que les propositions seront à la hauteur de l’expertise recherchée», explique la porte-parole de TramCité, Claudie Côté-Chabot.
Cette qualification ne devrait pas être un défi, alors que quelque 121 entreprises ont déjà partagé leur volonté de contribuer à la réalisation de la colonne vertébrale du réseau de transport structurant de Québec.
Le résultat de la démarche de sélection des fournisseurs sera connu plus tard ce printemps, évalue-t-elle.
Le «prix cible» et l’échéancier pour la réalisation des contrats seront par ailleurs déterminés au cours de la phase de «codéveloppement» avec les entreprises retenues.
La mise en service du tramway de Québec, qui doit relier les pôles Le Gendre et Charlesbourg sur 19 km, est prévue en 2033.