TramCité (Tramway de Québec)

Après avoir haussé le ton avant les Fêtes, le gouvernement Legault doit faire son deuil d’une bonification du financement fédéral du tramway de Québec à court terme. La demande répétée de la ministre Geneviève Guilbault, qui exige un « chèque » de la part d’Ottawa, serait contraire à l’entente signée entre les parties.

Cette exigence semble relever de la joute politique et non d’une question purement contractuelle, évalue Gabriel Jobidon, professeur au Département de génie de la construction à l’École de technologie supérieure (ÉTS) de Montréal.

Selon lui, le gouvernement du Québec est bien au fait que l’entente bilatérale signée avec Ottawa en 2018 ne permet pas le versement du milliard et demi de dollars promis pour le tramway à ce stade-ci du projet.

“Ottawa veut payer pour des rails, des stations et des tramways”, explique Gabriel Jobidon.

Gabriel Jobidon n’y voit rien d’étonnant, puisque le gouvernement Legault a choisi de repousser à 2027 le début du chantier principal du tramway, ce qui continuerait de limiter l’admissibilité des dépenses effectuées dans le dossier.

Il y a eu des opportunités ratées pour sécuriser le financement fédéral et on en fait collectivement les frais.

Une citation de Gabriel Jobidon, professeur au Département de génie de la construction à l’École de technologie supérieure (ÉTS) de Montréal

M. Jobidon juge ironique de voir la Coalition avenir Québec (CAQ) déplorer le manque de financement d’Ottawa pour le tramway, alors qu’elle a retardé son avancement à de multiples occasions au fil des années.

Le professeur de l’ÉTS rappelle que le gouvernement Legault a insisté pour obtenir des changements au tracé proposé en 2018 par l’administration Labeaume, avant de revenir essentiellement au parcours original à la demande de la Caisse de Dépôt et placement du Québec (CDPQ).

Le temps, c’est de l’argent. Quand on repousse les projets dans le futur, on sait qu’on va fort probablement payer plus cher, soupire Gabriel Jobidon.

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La CAQ porte l’entière responsabilité des délais, des dépassements de coûts, des dizaines de millions de dollars perdus parce que le gouvernement s’est mêlé des opérations.

Une citation de Pascal Paradis, député péquiste de Jean-Talon

Pascal Paradis, député du Parti québécois dans Jean-Talon

Photo : Radio-Canada

Dans une déclaration envoyée par courriel, le cabinet de la ministre des Transports du Québec demande une fois de plus à ce que le gouvernement fédéral s’engage par écrit à assumer 40 % des coûts actualisés du projet.

La facture est maintenant évaluée à 7,6 milliards de dollars. Le gouvernement Legault espère donc obtenir 3 milliards d’Ottawa, plutôt que le 1,5 milliard promis jusqu’à présent.

Dans le passé, le gouvernement libéral a régulièrement indiqué que les sommes manquantes devraient venir d’un nouveau fonds pour le transport en commun qui devait être créé en 2026.

Avec la collaboration d’Olivier Lemieux

En complément :

https://www.journaldequebec.com/2025/01/14/financement-du-tramway--le-144-g-du-federal-nest-pas-garanti-insistent-les-conservateurs

Le ton a légèrement changé, on n’est plus on aura pas une cenne, on est à c’est pas garanti.

Laissez faire je me suis fier au titre, ça va être beau les prochaines années…

Avec ces intentions affirmées par la Conservateurs on tombe encore plus bas dans le populisme et on recule considérablement en matière de développement durable.


Le maire Marchand a beau vouloir « présenter les arguments » en faveur d’un tramway à Pierre Poilievre, son lieutenant pour le Québec est catégorique : si un gouvernement conservateur prend le pouvoir à Ottawa, le financement du projet sera retiré.

On ne financera pas le tramway de Québec! C’est une position qui est claire, martèle Pierre Paul-Hus en entrevue téléphonique à Radio-Canada.

Le député conservateur de Charlesbourg s’explique mal la sortie récente du maire de Québec qui dit espérer voir Pierre Poilievre se rallier au tramway.

Selon Bruno Marchand, si le chef conservateur n’est pas convaincu par les bienfaits du projet sur le plan de la mobilité, il ne pourra ignorer l’énorme levier économique du chantier pour la région. M. Marchand cherche des moyens de justifier le projet, balaie Pierre Paul-Hus. Les gens de Québec n’en veulent pas.

La priorité au 3e lien

Pierre Paul-Hus précise que l’engagement fédéral pour le tramway, évalué à 1,5 millard de dollars, sera tout simplement redirigé vers le projet de troisième lien autoroutier relancé par le gouvernement Legault.

La ministre Geneviève Guilbault a lancé un appel d’intérêt international en vue de réaliser un troisième lien entre Québec et Lévis.

Photo : La Presse canadienne / Jacques Boissinot

Même si aucun tracé n’a encore été fixé, que l’échéancier de réalisation demeure incertain et que le coût d’un nouveau pont ou d’un tunnel est inconnu, le lieutenant québécois de Pierre Poilievre assure que la population de la Capitale-Nationale verra le projet se concrétiser.

Les milliards qui sont actuellement prévus pour la région de Québec, ils vont demeurer à Québec, promet-il.

Selon lui, l’impact économique d’un nouveau lien autoroutier excéderait de beaucoup les retombées associées au tramway, puisque toute la Rive-Sud de Québec est susceptible d’en profiter.

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On a presque l’impression que c’était le but de la CAQ depuis le début. Mais ça laisserait supposer que la CAQ a les capacités mentales de prévoir à long terme, ce qui est impossible.

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Je pense que le problème à la base est que les partis conservateurs (fédéral et provincial) ainsi que la CAQ (pas trop subtilement) font le calcul politique qu’il est plus payant de s’opposer au tramway plutôt que de le promettre.

Historiquement, lorsque la population de Québec veut quelque chose (e.g. Centre Vidéotron), ce n’est pas long que les partis voulant faire des gains électoraux embarquent dans ces projets. Si la population de la région de Québec poussait pour se projet je suis sûr que ce ne serait pas le même discours.

Évidemment ça ne fait aucun sens que la population s’oppose tellement à ce projet qui serait payé par les paliers gouvernementaux supérieurs et qui amènerait finalement cette ville au 21e siècle.

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Je pense la même chose. Poilievre a besoin d’appuis à Québec pour les prochaines élections qui seront d’abord fédérales. Ainsi il veut plaire à cette clientèle dont la CAQ s’est servi comme machine à voter, en pensant que les citoyens de Québec tomberont bêtement à nouveau dans le même panneau (contre le tramway et pour le 3ème lien). Comme si le pensée politique fédérale des québécois était aussi simpliste, en se résumant à ces deux seuls enjeux.

La campagne n’est pas declanchée et ça peut encore changer mais ça a l’air à bien marcher:

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Un sondage est un instantané pris à une date donnée qui demeure largement hypothétique, tant que la future campagne n’aura pas atteint son point final le jour du scrutin. Même si Poilievre pavoise déjà avec arrogance en se voyant PM.

Les Démocrates se sont dit la même chose il y a quelques mois au sud de la frontière.

Cela veut-il dire qu’on devrait abandonner le pouvoir aux Conservateurs simplement parce que les sondages les favorisent actuellement?

Laissons plutôt les forces en présence débattre de leurs arguments durant la campagne électorale et nous verrons ensuite ce que le peuple aura décidé.

Une chose est sûre, on est très loin de la réalité américaine où seulement 2 partis se disputent le pouvoir, c’est donc l’un ou l’autre. Tandis qu’au Canada nous avons une pluralité de partis et toutes sortes de résultats possibles avec souvent des gouvernements minoritaires.

En plus ici les dépenses électorales sont très limitées donc il n’est pas aisé d’acheter les élections. D’autre part le système américain est totalement différent du nôtre avec leurs grands électeurs. Ainsi le président peut gagner le pouvoir sans même obtenir la majorité des votes au pays.

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Je n’ai jamais parlé d’abandonner le pouvoir, mais c’est aussi délirant d’ignorer le contexte actuelle. Rien n’est sûr, mais on est loin, LOIN d’un gouvernement minoritaire, qu’on vit actuellement.

Mais les chances que le tramway se réalise, au rythme que la CAQ traine ses pattes, et avec la venue du PCC? 80% de chance que c’est fini si le contrat n’est pas signé bétonné avant les élections.

Il faut saluer les efforts de la CAQ: REM de l’Est, PSE, REM Rive-Sud, Tramway de Québec, projet du Sud-Ouest. Ils ont rempli un bon cimetière de projets de TeCs -qu’ils ont utilisé pour se faire élire!- en si peu de temps.

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Le député fédéral conservateur Pierre Paul-Hus a parlé de prendre l’argent du tramway pour le mettre sur le 3e lien…

Tramway : le refus des conservateurs est de « l’ingérence », selon le maire et des députés

Les citoyens de Québec seront victimes d’« une injustice totale » si les conservateurs mettent à exécution leur plan de sabrer le financement fédéral du tramway, prévient Bruno Marchand.

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Des dizaines de millions, c’est généreux. Toutes les années de retard occasionnées par l’ingérence de la CAQ dans les projets de transport du Québec auront coûté au Québec des centaines de millions, si on n’a pas déjà dépassé le milliard.

Dans la liste de projets de transports collectifs que la CAQ a sabordé ou laissé dépérir en purgatoire, on compte:

  • le PSE
  • le PSGSOM
  • le projet CANO-Ouest de la STM
  • le tramway de Québec
  • le projet LÉÉO de la Rive-Sud

Et maintenant, tous les autres projets d’infrastructure en cours de planification attendent après l’agence de mobilité de Québec pour avancer les diverses études nécessaires à leur lancement. Pour rappel, cette agence était censée être prête à prendre des mandats d’ici la mi-automne 2024.

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Bien sûr on parle de milliard si on inclue les autres projets de TEC en dehors de Québec.

Les exigences techniques fixées par CDPQ Infra pour le matériel roulant du tramway risquent de signer l’arrêt de mort du contrat intervenu entre le constructeur Alstom et la Ville de Québec, croit un expert. La reprise du processus d’appel d’offres pourrait selon lui avoir des impacts sur les coûts et l’échéancier du projet, tout en représentant une occasion unique à saisir pour la grappe québécoise des transports électriques.

Le tramway envisagé par CDPQ Infra diffère à plusieurs égards de celui qui avait été conçu par la Ville de Québec lorsqu’elle était aux commandes du projet.

La filiale de la Caisse de dépôt et placement propose des rames plus courtes, soit 35 mètres au lieu de 45 mètres.

Sur un autre sujet, sondage dans Le Soleil

Déjà «fragile», l’appui dans la région de Québec pourrait ainsi en prendre un coup si le chef du Parti conservateur du Canada, Pierre Poilievre, devait être élu lors des prochaines élections fédérales et qu’il tenait sa promesse de ne pas consacrer «une cenne» au projet de tramway, montre le coup de sonde mené auprès de 1265 adultes de la région métropolitaine de recensement (RMR) de Québec.

Les deux tiers des gens favorables le demeureraient, mais près du quart changerait son fusil d’épaule si Ottawa retirait ses billes.

Il y a 880,000 personnes dans la RMR et 540,000 personnes dans la ville elle-même. On a sondé l’ensemble de la RMR pour un projet qui traverse principalement la ville elle-même concernant un financement provenant du Canada au grand complet. Ça n’a absolument aucun rapport comme sondage. « Banlieusards qui n’étaient jamais d’accord avec le projet ne seraient toujours pas d’accord avec le projet si ça coûterait plus cher à la province. » There we go, fixed the headline for them.

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Il ne faudrait pas perdre cet argent-là par notre faute et c’est exactement ce qui est en train de se passer!, tonne celle qui a représenté la circonscription de Taschereau pendant 20 ans à l’Assemblée nationale.

Après avoir repoussé le chantier à de multiples reprises, la CAQ aurait le devoir d’éviter que la réalisation du réseau structurant ne soit reléguée aux « calendes grecques », souligne-t-elle.

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