Résumé
Tramway : les principaux contrats signés à l’hiver 2026
Dans son appel au marché diffusé jeudi, CDPQ Infra confirme officiellement qu’elle misera sur une technologie hybride, soit des wagons alimentés parfois par rails, parfois par des fils. (Image d’archives)
Photo : Ville de Québec
Publié à 17 h 12 HNE
Les entreprises qui réaliseront le plus gros des travaux du tramway de Québec devraient être connues à l’hiver 2026. Dans son appel au marché diffusé jeudi, CDPQ Infra confirme officiellement qu’elle misera sur une technologie « hybride », soit des wagons alimentés parfois par batteries, parfois par lignes électriques.
C’est ce qu’indique le document (Nouvelle fenêtre) qui vise à interpeller des entreprises du monde entier pour la réalisation du projet de tramway, TramCité.
Cette étape fait suite au dévoilement lundi d’ententes entre le gouvernement, la Ville et Québec et CDPQ Infra, qui agit comme maître d’œuvre pour la création d’un tramway de 19 km de tracé entre le secteur Legendre et Charlesbourg. Pour l’instant, le projet est évalué à 7,6 G$.
On apprend que CDPQ Infra vise la signature de deux principaux contrats à partir de l’hiver 2026. Celui pour le matériel roulant est toujours sans échéancier et en cours d’analyse.
Infrastructures
Un premier contrat d’envergure vise principalement la conception et la réalisation de différents ouvrages de génie civil essentiel au projet TramCité.
D’ici l’hiver 2026, l’entreprise soumissionnaire devra fournir notamment un échéancier et un prix cible pour la réalisation de plusieurs ouvrages, dont la création d’un tunnel d’environ 1,9 km dans le secteur de la colline parlementaire, ses deux stations souterraines, les 27 stations de surface, de même que le centre d’entretien du tramway, situé dans le secteur Legendre.
Le centre d’exploitation et d’entretien du tramway tel que présenté dans l’ancienne mouture du projet, en septembre 2020, à l’angle de la rue Mendel et du boulevard de la Chaudière. (Image d’archives)
Photo : Gracieuseté : Ville de Québec
L’entreprise sélectionnée aura aussi comme tâche de construire cinq pôles d’échanges intermodaux, deux stationnements incitatifs, la signalisation et l’éclairage. Elle devra aussi mettre en place des mesures de mitigation acoustique et de vibration pour minimiser l’impact d’un tramway en circulation.
Rails et systèmes
Un autre important contrat sera accordé pour la conception, la construction, la fourniture et l’intégration de différents systèmes pour la mise en service du tramway.
Concrètement, l’entreprise retenue devra créer des systèmes qui permettront d’alimenter et de faire circuler le tramway. Elle devra aussi créer un système de signalisation ferroviaire afin qu’il puisse cohabiter avec le réseau routier. Il devra également fournir un poste de contrôle centralisé et un système de communications.
Finalement, l’entreprise sélectionné devra aussi fournir les voies ferroviaires et les appareils de voies.
Un contrat pour le matériel roulant à déterminer, mais une technologie sélectionnée
CDPQ Infra se garde de la marge de manœuvre et n’établit pas d’échéancier pour le contrat visant le matériel roulant.
Elle indique toutefois être à la recherche d’une technologie hybride à la technologie d’alimentation hybride, soit par ligne aérienne de contact et par énergie embarquée selon la position du réseau. Les voitures devront faire entre 35 à 40 m de longueur et avoir une capacité d’environ 250 personnes. CDPQ Infra souhaite une flotte d’environ 30 voitures.
Rappelons qu’un contrat pour les différents wagons avait déjà été signé avec l’entreprise Alstom qui n’avait toutefois pas proposé de tramway alimenté par batteries.
Le géant français Alstom était l’unique soumissionnaire pour construire le matériel roulant du tramway, (Photo d’archives)
Photo : Associated Press / Christophe Ena
CDPQ Infra prévient que la multinationale française doit faire la démonstration qu’elle répond aux besoins du TramCité, sans dire si l’entreprise est toujours retenue. Le document ne mentionne d’ailleurs pas ce contrat.
Un quatrième contrat vise la maintenance et l’entretien des infrastructures de tramway. Le RTC assure l’exploitation du réseau.
14 mois de codéveloppement et six ans de réalisation
Selon l’échéancier visé par CDPQ Infra, une période de 14 mois sera nécessaire entre l’hiver 2026 et le début des travaux de réalisation.
Il s’agit d’une étape où les entreprises sélectionnées, CDPQ Infra, la Ville de Québec et le ministère des Transports co-développeront […] la conception du projet pour permettre d’intégrer les besoins des parties prenantes ainsi que des différents contractants.
Les travaux, qui doivent débuter en 2027, doivent durer six ans pour une mise en service en 2033.
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