Tour Émilie-Gamelin - 16 étages

Si on prend l’exemple du petit bâtiment brun avec le Koodo et le Presse Gateway, les vitrines existantes offrent très peu de visibilité et l’étage au-dessus est du bureau, cependant avec une petite entrée en façade entre 2 vitrines n’est pas pratique et le bâtiment n’a pas d’ascenseur, donc moins pratique.

Si on prend le bâtiment avec le Amir et le DaGiovanni, on a 3 étages avec probablement un étrange layout intérieur pour des bureaux aux niveaux supérieurs (Impôt & école de conduite). Si on veut construire une tour avec un accès sur Ste-Catherine, on va devoir gruger dans ces espaces et ils deviendront inutilisables ou très peu flexible, donc difficile a louer. De plus, si on veut ouvrir le bâtiment sur St-Hubert et la rendre plus vivantes, les 2 bandeaux de fenêtres en faut de façade ça avantage personne et cette partie est très mince.

On a l’option du façadisme, mais ça revient a démolir les bâtiments, et garder un bout de façade original et devoir rebâtirent une partie, ce qui peut donner des résultats assez bizarres, si mal effectué.

Voici un parfait exemple de commentaire qui dit tout et rien en même temps:

Conserver l’échelle et le grain souhaité! Échelle, je peux réussir à le comprendre mais le grain souhaité?

Qui déterminera qu’on a atteint le bon ´grain’. Comme un tableau d’art abstrait, on a toujours de la difficulté à l’interpréter et ça peut aller dans un sens comme dans l’autre… pour le commun des mortels.

Si le CCU a une vision en tête, à tout le moins, il devrait fournir un croquis de leur vision en ligne avec les règlements applicables. Il y a beaucoup de frustrations à présenter des projets et chaque fois le CCU réalise que ça ne correspond pas à leur concept imaginaire jamais vraiment exprimé clairement.

Je suis allé à l’Escalier il y a deux ou trois ans. Il y a de quoi tomber en bas des marches tellement ce bâtiment tient par habitude et que dire des restos qui les abritent. j’ose pas trop imaginer ce qu’il y a en dessous… . On se le cachera pas, ces bâtiments sont terriblement vétustes et je ne connais pas grand monde qui vont pleurer à leur destruction. C’est arrivé, c’est finalement le temps , aujourd’hui, l’occasion de reconstruire sur ces terrains qui valent une fortune quelque chose qui va aider à donner un peu beaucoup d’air frais à ce quartier.

Gtml a un point. Le commercial proposé, au niveau de la rue, est juste drab, sans âme. J’imagine que Gtml appelle “grain” la succession de petits édifices, qui ont leur architecture propre et avec des petits commerces indépendants. Le projet pourrait offrir un même traitement, comme Prével le fait dans son projet du Quartier plus à l’est.

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sur ce point je suis d’accord. Il y a trop de nouveaux bâtiments dont le rez-de-chaussée demeure inoccupé pendant longtemps d’ailleurs

Ce commentaire est au contraire très précis et très clair. Tout ne peut pas être une case qu’on coche avec des chiffres, sinon il n’y aurait que des ingénieurs et aucun architectes.

Le CCU est majoritairement constitué de professionnels, et s’adresse aux professionnels qui travaillent sur le projet. Il est tout à fait normal que tout ne soit pas compréhensible par tous. Le grain est directement lié à l’échelle, c’est une notion connue, documentée.

Mais même après 5 ans d’étude, plusieurs architectes ne saisissent toujours pas c’est quoi le grain d’une ville. Il ne faut effectivement pas s’attendre à ce que le commun des mortels le comprenne.

Le rôle du CCU semble encore incompris. Le CCU ne peut pas et ne doit pas dessiner le projet à la place des architectes. Il donne des orientations, des commentaires.

Je crois qu’ici l’orientation est assez claire:

Il est possible sur ce site de construire le projet proposé, avec le même nombre d’unité, la même hauteur, la même densité, ET de conserver les bâtiments qui aux yeux des professionnels ont des raisons d’être conservés. On ne parle pas ici de savoir si untel les trouve beau et si l’autre tel trouve qu’ils sont un peu sale et croches. On parle des professionnels qui considèrent qu’ils ont intérêt dans le grain de la ville, pour l’échelle, la texture, la nature, le rythme, peu importe comment on l’appel.

ACDF est une des meilleures firmes au Québec et a conçu d’innombrables projets de qualité. Je suis pas mal certain qu’ils sont capables de légèrement revoir le projet pour respecter cette recommandation assez simple.

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C’est justement une panoplie de recommandations « simples » qui finissent par faire un ensemble compliqué. Personnellement toutes ces entraves que le CCU met en place (à tort ou à raison) ont eu raison de mon enthousiasme pour plusieurs projets. Marre de m’attacher à des rendus intéressants pour que le tout soit mis à terre à l’aide d’arguments que je trouve souvent très farfelus. Qu’ils revendent le terrain et aillent faire le projet ailleurs si c’est si compliqué.

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Au-delà des a priori défavorables habituels envers le CCU et les instances municipales, je ne comprends pas les réactions négatives envers l’extrait présenté.

Rappelons-nous que le projet a fait l’objet d’une couverture médiatique plutôt négative et d’une forte réaction sur les réseaux sociaux suite à la mise en ligne de la documentation sur celui-ci. En vertu du décret ministériel, les citoyens étaient alors appelés à transmettre des questions ou commentaires au Comité qui devait se réunir le 3 février.
Clairement, il y a eu une mobilisation qui aurait probablement mené à son refus si on n’avait pas reporté le vote.

Pour l’anecdote, nous avons fait de la censure sous notre publication Facebook (agoramtl) tellement certains commentaires étaient virulents.

Cette 3e séance fait donc suite à ces évènements comme s’ils avaient eu lieu en séance du Comité, dont l’un des rôles est justement de faire valoir les préoccupations du milieu envers l’aménagement du territoire (mamh). Les considérants énoncés du procès-verbal correspondent assurément aux commentaires reçus (on les reconnaît) portant essentiellement sur :

  • L’identité du Village (on utilise d’ailleurs le conditionnel)
  • L’intérêt envers certains bâtiments, donc la majorité des locaux sont occupés
  • Le manque de logements abordables dans le contexte de la Métropole Mixte

En réponse, le CCU reporte nouveau le vote et interpelle le le Conseil du patrimoine afin d’avoir leur avis sur la demande de démolition afin que décision sur l’état du bâtiment ne repose pas uniquement sur leur expérience et leur avis personnel.

Honnêtement, s’il n’avait pas procédé ainsi, le projet n’aurait tout simplement pas passé. On lui donne une chance avec ce nouveau report (et non pas un refus, je le précise de nouveau).

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Quand tu dis « notre publication » tu parles au nom de qui ? Simple curiosité.

Sur la page de Agoramtl.

C’est la deuxième fois que tu m’interpelles personnellement de cette façon. N’hésite pas à m’écrire en privé s’il y a un problème.

Ya pas de problème. Juste savoir au nom de qui tu parles. C’est pas toujours clair.

On s’en ligne pour une nouvelle mouture, banale. I can just feel it coming.

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Pour moi, il est clair que le projet tel que proposé, s’il mène à effacer la rangée de bâtiments existants, représente une perte sur les plans architecturaux et urbains, et non un gain, même s’il amène une quelconque densification. On ne devrait jamais voir la densification comme une fin en soi, surtout si pour la réaliser il faut affaiblir le tissus urbain.

La richesse de l’expérience vécue, quotidienne de la ville doit primer dans toutes les décisions d’aménagement. Sinon on passe complètement à côté de ce qu’est une ville.

Comme disait Gtmtl, la texture (ou grain) de la ville est une chose qui est fragile, et qui se vit à échelle de piéton, le long du trottoir et des espaces publics. Cette texture, qui donne son image à la ville, est une chose de petite échelle et de détail, de rythme et de diversité.

Lorsqu’on efface cette diversité par une énorme masse à la signature monotone au niveau de la rue , peu importe l’intérêt de ce qui se passe en hauteur - on apauvrit le paysage urbain qui compte réellement : celui qui se vit à grande proximité.

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À mon sens, le problème du projet ici est justement sa trop grande et inacceptable banalité - au niveau de la rue.

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Je ne dirait pas banal en qualifiant les vitrines au niveau de la rue mais assurément salubre. Quelques belles enseignes au néon et Ça fait le travail…

Merci pour toutes ces explications. Néanmoins comme j’éprouve un peu de difficulté à comprendre la notion de grain ( a part celui faisant référence à une pellicule argentique). J’ai pris quelques photos pour mieux saisir ce que vous voulez exprimer et je pense qu’il s’agit en fait de conserver la composition de la façade actuelle. Je ne suis pas certain qu’on pourrait conserver ces immeubles tel quel sans devoir détruire entièrement l’intérieur pour les mettre à niveau en terme de sécurité au niveau incendie, électrique et plomberie.

Nul doute que d’intégrer ces anciennes enseignes et commerces dans le nouveau projet permettrait de conserver son style 1950. C’est peut-être l’objectif recherché mais personne ne semble l’avoir compris. Le message était-il si clair pour que la 2ieme mouture du projet échoue à nouveau?

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Pour l’instant, aucun vote n’a été tenu et aucun nouvel avis qui a été transmis depuis celui qui était favorable en début d’année. Donc jusqu’à maintenant, l’avis est toujours favorable au projet.

Comme je l’écrivais, le dernier procès-verbal témoigne des commentaires partagés lors de la période de consultation. C’est normal. La seule nouveauté est que l’arrondissement interpelle le Conseil du patrimoine pour avoir leur avis, ce qui peut clore la discussion sur l’intérêt des bâtiments (le Conseil ne se prononce pas systématiquement pour la préservation).

Photo 20 février 1976. Magasin Larose.
Photos par Armour Landry. Archines Ville de Montréal.

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Grain, texture, porosité… ça rejoint un peu aussi la notion japonaise de wabi sabi - la célébration des imperfections, du passage du temps, de l’altération par le temps, la modestie des choses imparfaites et faite simplement, la beauté dans les choses incongrues et rapiécées, brisées, dans les ‘courtepointes’. Les choses qui ont une âme, ou dont on peut espérer qu’elles ont le potentiel pour en acquérir une.

C’est une critique envers le lisse, le monotone, le ‘timeless’, le générique, le standardisé, dont l’archétype serait un grand pan de verre sans intérêt. Le plate.

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Vous venez d’ouvrir une boite de Pandore.

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