Je suis plutôt du camp de Lagacé et cie pour la toponymie. Le but du métro est de déplacer les gens, et les stations doivent -ou devrait- les pointer vers des lieux de référence.
Aucun problème à renommer des structures pour adopter la toponymie désiré. C’est seulement que dans ce cas-ci, on semble prendre le processus à l’envers (trouver les noms des stations, et ensuite s’arranger pour que ça fitte, d’un point de vue toponymique, dans les emplacements).
Je paris que Two-Axe prendra le dessus. 2-3 syllables max.
J’aime bien Mary-Two-Axe. Ça me génère une image de Mary avec deux haches qu’elle veut lancer sur les institutions qui lui ont enlevé son identité autochtone quand elle a épousé un allochtone
Comme je disais… changeons le nom du boulevard Lacordaire pour boulevard Césira-Parisotto. On a bien changé le nom de la rue de l’Aqueduc en rue Lucien-L’Allier et personne ne déchire sa chemise à cause de ça aujourd’hui.
Je ne suis pas particulièrement enthousiaste par rapport aux changements de noms, à moins que le toponyme est si abjecte (par exemple abuseur d’enfants) qu’on décide de ne pas le garder dans l’espace public. Il y a des doublons, des rues numérotés, des aberrations de la trame urbaine, et d’autres opportunités pour les nouveaux toponymes.
Si on veut rééquilibrer la toponymie pour faire plus de place aux femmes et aux communautés culturelles, on aura pas le choix de remplacer certains noms, y compris des noms d’artères plus importantes.
Oui, c’est une possibilité, mais ça peut se concrétiser de plusieurs manières. Un des cas auquel je pense est la discontinuité de la trame et les rue destructurées (par exemple Beaubien, Saint-Urbain, Mont-Royal, Langelier ou même Bellechasse après la consolidation du parc Père-Marquette).
Réaction du Parti Québécois. En gros ils semblent d’accord avec Césira Parisotto qui était québécoise et auraient voulu la même chose pour Vertiaires avec une Haïtienne.
Quant aux deux autres noms ils se demandent pourquoi elles et pas d’autres comme Jeanne Mance.
C’est leur réaction que je copie (députée Gentilcore) et ça ne m’engage pas, merci
Hier, les noms des cinq nouvelles stations de métro de la ligne bleue de Montréal ont été annoncés : Vertières, Mary-Two-Axe-Earley, Césira-Parisotto, Madeleine-Parent et Anjou. Le Parti Québécois est évidemment en accord avec l’objectif d’honorer la mémoire de femmes qui ont marqué l’histoire du Québec, puisqu’en ce moment, seulement 8% des stations de métro commémoraient des femmes importantes de notre histoire.
En ce qui a trait au choix des noms, Mary-Two-Axe-Early, Césira-Pasirotto, Madeleine-Parent ont toutes fait de grandes choses. On peut cependant se poser des questions légitimes quant à ces sélections. La première est la suivante : pourquoi le comité a-t-il cherché d’abord et avant tout à prioriser « la mise en lumière des réalités multiculturelles » de Montréal plutôt qu’à se poser une question toute simple : qui a marqué l’histoire de Montréal et du Québec et mérite d’être là? On se retrouve ainsi avec une situation absurde où des personnages historiques significatifs tels que Jeanne Mance (la cofondatrice de Montréal!), Marguerite Bourgeoys ou Marguerite D’Youville, n’ont toujours pas de station de métro à leur nom. Tel que mentionné, ce n’est pas une critique des personnalités choisies d’un point de vue individuel autant que du processus idéologique qui a mené à ces sélections.
La station Vertières, quant à elle, vise à rendre hommage à la bataille du même nom de 1803 pour l’indépendance d’Haïti. Il est très difficile de cerner en quoi ce choix est lié à la valorisation de l’histoire du Québec. Il faut en déduire que le Québec est une nation sans pays mais qu’il faudrait célébrer toutes les indépendances du monde sauf la nôtre, laquelle est sujet tabou? C’est précisément ça que le régime canadien prône et met en œuvre depuis des décennies. Les critères de sélection s’inscrivent dans une logique post-nationale si chère à Justin Trudeau, dans laquelle le Québec n’a pas d’histoire ou doit s’en excuser, et où il n’y a que des communautés et des clientèles. Donc si le comité veut honorer une Québécoise issue de l’immigration qui a marqué notre histoire, c’est vraiment tant mieux, mais si on se sent obligé de prendre l’histoire des autres, c’est une manière de dire que nous n’avons pas d’histoire. Ce qui n’est pas acceptable. Ce choix toponymique est l’aboutissement de cela, aussi honorable et légitime soit la bataille de l’indépendance haïtienne. Les Haïtiens de Montréal ont certainement marqué l’histoire de notre métropole, mais une meilleure manière d’honorer leur présence aurait été de tout simplement sélectionner une Québécoise d’origine haïtienne. Notre histoire collective est certainement assez riche pour que les stations de métro parlent de cette histoire, mais encore une fois, l’idéologie communautariste semble avoir été le principal critère de sélection des membres du comité. C’est pourquoi le Parti Québécois demande à ce comité de reconsidérer et retravailler ces choix.
Je peux comprendre le débat sur la façon de nommer des stations selon les conventions, l’encrage dans le lieu, la portée et le courage du geste, etc. Débat bien intéressant.
Mais ça prend toute une gymnastique mentale pour dire que de faire un geste pour ces gens est de tasser notre histoire, pour ressortir le même monde qu’on connait depuis qu’on apprend l’histoire de Montréal à l’école primaire.
Je serais juste plus ignare de notre histoire sans ces nominations.
Ces toponymes existent déjà à Montréal, et… ils croissent à plusieurs endroits des lignes de métros et de tramways projetées Madame Gentilcore et le Parti Québécois peuvent, dès aujourd’hui, s’engager a financer toutes ces nouvelles lignes pour s’assurer que ces grandes Québécoises fassent elles aussi leur entrée dans la toponymie de nos transports.
Vraiment très déçu, mais malheureusement pas trop étonné, de cette réaction du PQ. Comme Vince dit, les toponymes Jeanne Mance, Marguerite Bourgeoys, Marguerite D’Youville sont déjà utilisées assez largement et sont très connues.
Par rapport à Vertières, je ne m’attendais pas trop à ça. J’aurais cru que l’esprit d’autodétérmination des peuples découlant de ce toponyme aurait justement été applaudi.