Vertière c’est vraiment un sick toponyme
J’aime qu’au lieu de nommer un haïtien connu qui a marqué le Québec on préfère glorifier le massacre des colons français blancs en haïti. Vraiment on ne cache pas nos intentions chez une certaine partie de la représentation politique.
" Après l’indépendance, en 1804, Dessalines ordonna cependant le massacre de la plupart des colons français blancs restés sur l’île, craignant qu’ils ne conspirent pour rétablir l’esclavage. Cela est parfois qualifié par certains historiens de massacre ou extermination,"
hey ben!
Attention de mettre une référence pour le texte que tu cites.
Je pense que tu peux aussi voir l’autre côté de la médaille. Pour citer la page Wikipedia sur les Taïnos, un de peubles autochtones de l’île d’Haïti avant la colonisation européene:
De nombreux historiens considèrent que l’ethnie disparut du fait du génocide[12] commis par les Européens durant la conquête de la région, ou des maladies introduites par les colons.
Sur la page sur Haïti:
Les Espagnols exploitent l’île pour son or. Les Amérindiens refusant de travailler dans les mines sont réduits en esclavage ou massacrés ; les rares personnes qui réussissent à s’échapper trouvent refuge dans les montagnes et sont marginalisées et fortement paupérisées. Les maladies infectieuses arrivées avec les Européens font des ravages. Les mauvais traitements, la dénutrition et la baisse de natalité font le reste : la population indigène est exterminée en quelques décennies.
Après le débarquement des européens:
Vers 1790, Saint-Domingue est cependant la colonie française la plus riche d’Amérique grâce aux profits immenses générés par le travail des esclaves de l’industrie sucrière et de celle de l’indigo. Des dizaines de milliers d’Africains ont été déportés chaque année comme esclaves pour faire fonctionner ces industries (dans les années 1780, ils sont déportés dans la colonie au rythme de 36 000 par an pour remplacer leurs prédécesseurs morts à la tâche[30]) ; leur sort est juridiquement encadré par le Code noir, mais, dans les faits, ils subissent des traitements souvent pires que ceux prescrits par ledit code. Leur nombre (400 000) est dix fois plus élevé que celui des Blancs, avec une centaine de milliers d’Africains déportés à Saint-Domingue pendant les 10 ans précédant la Révolution française[31].
Je ne nie pas les cruautés européennes, je dis simplement que le choix n’est pas le meilleur.
Justement, il n’y a pas de station de métro qui célèbre ce genocide.
Incroyable de commémorer une bataille n’ayant aucun lien avec le Canada. Une partie de la population ne connaît même pas nos grandes batailles telles que Vimy et même les Plaines d’Abraham.
Mais… en quoi ça a rapport avec la bataille de Vertières spécifiquement? Est-ce à dire que personne ne devrait célébrer l’indépendance Haitienne?
C’est Earley et non Early!
De tous les noms, je pense qu’il y a un consensus que Vertières est un bon choix, encore une fois, il n’y a que Lacordaire pour moi qui pose problème.
J’aurai pu tout accepter du moment qu’il gardait Lacordaire et Anjou.
Je sais que PM est très bon à avoir une vision très cas par cas et de quartier sans penser à la cohérence globale de l’ensemble ou faire fie des conventions, mais ils auraient au moins pu ne pas forcer pour Lacordaire.
Quelle devrait être la rue qui devrait être renommée pour accommoder le nom Mary-Two-Axe-Earley?
- Viau
- Baunard
- Terbois
- De Cannes
- Burel
- Michelet
Je crois que ce sera De Cannes, un peu à la manière de Fabre, mais je serais d’avis que la 35e avenue soit renommée aussi, pour avoir un axe plus long que la toute petite rue de Cannes.
Bon, avec ces derniers messages le fil est finalement un bon candidat pour le Gala 2025. Il ne sera peut-être pas nominé comme Grand débat, mais @caraya pourrait inclure une catégorie Débat détourné ou Grande tangente…
Nommer une station Vertières ne « glorifie pas un massacre ». Vertières renvoie à la bataille du 18 novembre 1803, un acte d’insurrection des victimes d’une des plus grande expérience de l’histoire moderne d’ethnocide, de deportation, d’exploitation, de viol, de déshumanisation et de massacre.
C’est une des grandes victoires de l’humanité et de l’autodétermination des peuples, l’une qui met fin au rétablissement de l’esclavage dans la colonie par la France sous Napoléon. Un épisode violent, mais précurseur des mouvements souverainistes modernes, ça devrait nous parler à nous tous, qui plus est dans un Québec en réflexion sur sa souveraineté et ayant la chance d’y parvenir plus sereinement.
C’est ce fait historique précis que souligne ce choix de nom. On commémore, dans ce point de l’histoire humaine, la souveraineté des nations et la mort d’un projet esclavagiste. Les violences après l’indépendance sont un épisode tragique distinct. Les citer pour critiquer le choix mélange deux moments différents (1803 ≠ 1804). Pensons à d’autres grands événements; qui est sérieusement incapable de dissocier le 8 mai 1945 de toutes les violences sur les populations civiles commises par des troupes alliées et troupes soviétiques pendant et après l’occupation?
J’ai eu cette réflexion aussi aujourd’hui! C’est très intéressant à lire, ça soulève des questions importantes qui vont bien au-delà de simples stations de métro. Qu’est-ce qui est important pour nous, qui et quoi veut-on honorer, notre relation à l’histoire, les principes de « wayfinding ». Je n’ai pas encore d’opinion bien claire, mais je vais continuer ma lecture.
Je seconde Sacha2000 sur les règles toponomiques des stations: 1. rue principale traversée 2. secteur ou institution importante 3. nom honorifique. Ça lie la station à son secteur, comme ça se fait pas mal partout dans le monde. Je suis donc déçu que Lacordaire soit écarté.
Pour le reste, on aurait pu honorer M. Parent d’une autre manière et nommer cette station C. Parisotto. À l’inverse, à Pie-IX, je trouve la solution élégante car les rues du secteur n’ont pas de noms. Les avenues numérotées, c’est pas mon fort.
La norme a été mise en place probablement dès les premiers métros à la fin des années 1800. Dans le temps ça pouvait être logique, aujourd’hui, je n’en vois pas la pertinence. Surtout si on n’indique pas l’intersection.
En 2025 ça me semble plus une tradition qu’un réel besoin.
En passant ce sujet est malade… en quelques heures j’ai probablement une cinquantaine de messages en retard. Fou!! (Dans le bon sens)
En quoi la situation a changé? Les gens ont leur téléphone, mais le transport en commun est aussi utilisé par le plus grand nombre, c’est-à-dire population malvoyante et plus pauvre qui n’a pas nécessairement accès à un téléphone ou son utilisation est caduc. Dans le cas où on continue dans cette logique arrêtons de mettre de la signalétique les gens ont leurs téléphones de toute façon. Je veux dire c’est le même argument de la STM pour ne pas mettre des horaires dans ces abribus, alors que le reste du monde le fait.
C’est comme dire ne mettons pas de signalétique sur l’espace piéton ou cyclable parce que anyway ils ont leurs téléphones. C’est comme dire ne mettons pas pancartes d’autoroutes parce anyway les gens ont leurs téléphones.
Il n’y a aucun élément qui a changé pour amener un rejet total de la règle, partielle d’accord, mais pas complet, surtout dans le cas de Lacordaire. Le répère géographique est important pour plein de gens, que ça soit ceux qui ne parle pas la langue, les nouveaux arrivants ou les touristes. Je ne dis d’être dogmatique là-dessus, mais je pense ma règle à trois point serait une bonne balance et Lacordaire est définitivement un exemple où on est allé trop loin.
Ce n’est pas pour rien qu’à l’international la règle reste, même dans les nouveaux prolongements, parce qu’elle a fait ces preuves.
Il y a de la mauvaise foi sur ce thread comme j’en ai rarement vu sur ce forum honnêtement.
Je vais mettre mon deux cents :
Ce n’est pas grave que les noms ne représentent pas la réalité existante. Avec le temps, les gens vont s’ajuster. C’est comme déménager dans une nouvelle quartier, il y a une certaine apprentissage.
De plus, je pense ça donne une rapproche à l’équilibre dans les noms de station. Surtout en ce moment, il n’y a qu’une seule station nommée après une femme : Square-Victoria–OACI.
Finalement, avec ces nouveaux noms, les espaces créés par les futurs développements liés à l’ouverture du métro porteront le nom des nouvelles stations. Avec le temps, ces appellations deviendront naturellement associées à l’environnement immédiat des stations, renforçant ainsi la reconnaissance et l’identité des lieux. Par exemple, plutôt que d’avoir un nom comme Lacordaire, la station Madeleine-Parent fera référence au secteur situé autour de Lacordaire et de Jean-Talon, sans recourir à une appellation complexe du type Lacordaire–Jean-Talon. Les nouveaux développements, et peut-être même certains lieux déjà existants, pourront être renommés en conséquence, ce qui permettra une identification plus claire et cohérente des secteurs environnants.
En gros, je suis très excité pour ces nouvelles noms, et la nouvelle page blanche que ces noms offrent. Ils offrent une plus grande diversité et une plus grande esprit d’ouverture pour l’ensemble de Montréal.