Et le pavillon du Mexique au premier plan sur l’Ile Notre-Dame. Une structure en toile qui n’a pas survécu à son deuxième hiver. A droite sur la photo c’est la Thaïlande.
On peut encore apercevoir le plexiglass fondu sur les tubes d’acier qui ont depuis été repeinturés. Ils semblent avoir juste peinturé par dessus après l’incendie, et c’est resté incrusté
La Giboulée (1967), fontaine lumineuse de Jean Cartier (1924-1996), béton armé, métal, verre.
Promoteurs, architectes, philanthropes, conservateurs, maires de Montréal et d’ailleurs,
Vous qui lisez AGORA, ne laissez pas cette œuvre sombrer dans l’oubli. Saisissez l’opportunité de la préserver et de la déplacer dans un lieu qui mettra pleinement en valeur sa beauté et son importance.
Tellement sublime, cette pièce mérite un cadre à la hauteur de son histoire et de son esthétique. Comment avons-nous pu en arriver là!
Reportage intéressant de Infoman sur les anciens pavillons.
Début à 15:00
Voici plus de détails sur le sujet: https://proposmontreal.com/index.php/sauvons-la-giboulee/
Une photo intéressante qui montre un peu comment ils s’organisaient avec les “moyens du bord” pour hiverniser les pavillons. Des bâches de plastique, quelques supports de bois et on fermait les rideaux sur les fenêtres.
Après tout il ne faut pas oublier que les pavillons avaient été conçus pour être éphémères, c’est-à-dire être démontés à la fin d’Expo 67. C’est le maire Drapeau qui a décidé de demander aux différents pays, provinces et organismes de les céder à la Ville une fois la clôture de l’Expo, contrairement à la tradition du démantèlement officiel.
La plupart des pays et autres ont accepté ce qui nous a permis d’offrir une version limitée de la défunte expo dorénavant appelée Terre-des-Hommes qui a tout de même accueilli 12millions et demi de visiteurs en 68.
Le logo de bienvenue de “Terre des Hommes” est toujours à Berri-Uqam au dessus du passage vers Longueuil, avec la murale de Robert Lapalme qui était originellement à la Place d’Accueil. Une originale curiosité.
Pour moi ce furent 5 années d’emplois d’été à partir de 68, que du bonheur dans une ambiance culturelle internationale. Moi aussi j’étais triste à chaque fin de saison, des souvenirs impérissables et une chance inouïe d’avoir pu profiter d’un lieu de travail aussi merveilleux.
À la fin de cette période magique, en février suivant (1973) j’entrais au Comité Organisateur des Jeux Olympiques de Montréal (COJO) pour une autre expérience inoubliable jusqu’à la conclusion des Jeux, puis la rédaction des rapports finaux du Camp Jeunesse remis au CIO en octobre 76.
Un parcours que je n’aurais jamais cru possible si les astres n’avaient pas été correctement alignés pour sa réalisation.
Une vie palpitante au rythme des événements internationaux du Montréal d’autrefois. Vous êtes bien chanceux d’avoir pu vivre cette époque euphorique
Cela a vraiment été un concours de circonstances très favorable, mais pas seulement. En effet, ayant suivi par les journaux la construction et la planification de la future Expo 67 depuis quelques années déjà et réalisant à quel point cet événement allait être extrêmement important pour Montréal. J’ai tout de suite voulu y travailler. Mais j’étais trop jeune (16 ans) pour être accepté en 67.
Même l’année suivante je n’avais que 17 ans (18 ans exigé). Alors j’ai triché sur mon âge et j’ai rempli les documents que je me suis procurés par une entourloupette (car c’était des jobs pistonnées) et mon audace à fait le reste.
Pareil pour le COJO. On m’avait dit que pour certains postes je n’étais pas assez qualifié et pour d’autres trop qualifié. Alors je leur ai dit que je prendrais le poste pour lequel j’étais trop qualifié et que je ferais mon chemin vers le haut de l’intérieur avec le temps. À ce moment là il n’y avait que 30 employés en tout incluant le président des Jeux. Donc un grand potentiel d’avancement.
Ainsi d’une promotion à une autre je suis devenu cadre au Camp Jeunesse en prouvant mes compétences, acquérant plein de connaissances sur les Jeux grâce à la documentation à l’interne, tout en m’appuyant sur mon expérience dans la boite. C’est ainsi que j’ai réalisé cet autre rêve grâce à ma confiance en soi et une détermination à toute épreuve.
Ce sont d’ailleurs ces deux grands événements qui m’ont servi de base solide pour le reste de ma vie professionnelle. Alors je dis que si vous avez des rêves n’hésitez pas.
Soyez d’abord bien préparé avec un bagage de connaissances pertinentes. Ensuite soyez vous même convaincu de votre propre valeur et vous convaincrez plus facilement les autres. Soyez aussi toujours à l’affût de nouvelles connaissances pour améliorer vos compétences. Ensuite entretenez de bonnes relations avec tout le monde, du plus humble employé au plus grand patron. Vous vous créerez alors un capital de sympathie qui vous portera avec plus d’assurance vers vos objectifs.
Voilà la recette qui m’a servi toute ma vie et je la recommande fortement, surtout dans un mode où la concurrence est forte. Alors à compétence égale c’est votre personnalité chaleureuse et votre entregent qui fera toute la différence.
En 1973 l’administration municipale avait décidé de garder le minirail fonctionnel sur l’Ile Notre-Dame malgré la démolition de plusieurs pavillons en vue du futur Bassin Olympique. Le minirail sillonnait donc des ruines et des plaines de béton afin de promouvoir le nouvel “emplacement olympique”.
Parlant de ruines … Quelqu’un a déjà écouté l’épisode de Battlestar Galactica (la version originale de 1978) qui a été filmé sur les lieux de « Terre des Hommes » ?