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La semaine dernière, Google a été reconnu coupable d’avoir violé la loi antitrust en maintenant illégalement un monopole dans la recherche sur l’internet. Les discussions sur la manière de remédier à ces violations ont commencé.

Résumé

Les États-Unis envisagent une scission de Google

PHOTO MANUEL ORBEGOZO, REUTERS

Logo de Google à Mountain View, en Californie, mardi

La semaine dernière, Google a été reconnu coupable d’avoir violé la loi antitrust en maintenant illégalement un monopole dans la recherche sur l’internet. Les discussions sur la manière de remédier à ces violations ont commencé.

Publié à 1h13 Mis à jour à 11h00

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David M𝗰Cabe et Nico Grant The New York Times

Les fonctionnaires du ministère de la Justice réfléchissent aux remèdes qu’ils demanderont à un juge fédéral d’ordonner contre le géant de la recherche, ont déclaré trois personnes au courant des délibérations impliquant l’agence et les procureurs généraux des États qui ont contribué à porter l’affaire devant les tribunaux.

Ils discutent de diverses propositions, y compris la séparation de certaines parties de Google, comme le navigateur Chrome ou le système d’exploitation pour téléphones intelligents Android, ont déclaré deux de ces personnes.

D’autres scénarios sont à l’étude, comme forcer Google à mettre ses données à la disposition de ses rivaux ou l’obliger à renoncer aux accords qui ont fait de son moteur de recherche l’option par défaut sur des appareils comme l’iPhone, ont déclaré ces personnes, qui ont refusé d’être identifiées en raison du caractère confidentiel de la procédure.

Le gouvernement rencontre d’autres entreprises et experts pour discuter de leurs propositions visant à limiter le pouvoir de Google. Les délibérations n’en sont qu’à leurs débuts.

Le juge Amit P. Mehta, du tribunal fédéral du district de Columbia, qui supervise l’affaire, a demandé au ministère de la Justice et à Google de proposer une procédure pour arriver à une solution d’ici le 4 septembre. Il a prévu une audience le 6 septembre pour discuter des prochaines étapes.

La décision de la semaine dernière selon laquelle Google était en situation de monopole est une décision antitrust historique, qui soulève de sérieuses questions sur le pouvoir des géants de la technologie à l’ère de l’internet moderne. Apple, Amazon et Meta, qui possède Facebook et Instagram, font également l’objet de procédures antitrust.

Google devrait être jugé le mois prochain dans une autre affaire antitrust, concernant la technologie publicitaire. Toute mesure corrective prise dans le cadre de l’affaire des recherches de Google aura probablement des répercussions sur tout le secteur.

Un géant de 2000 milliards de dollars

Les enjeux sont particulièrement importants pour Google, qui est devenu un géant de l’internet pesant 2000 milliards US en développant la publicité en ligne et d’autres activités en plus de son moteur de recherche. Le juge Mehta pourrait remodeler le cœur de l’activité de l’entreprise ou lui ordonner d’abandonner des pratiques de longue date qui ont contribué à asseoir sa domination. L’année dernière, Google a généré 175 milliards US de revenus grâce à son moteur de recherche et à ses activités connexes.

« Le ministère de la Justice est en train d’évaluer la décision du tribunal, a déclaré un porte-parole de l’agence dans un communiqué. Aucune décision n’a été prise pour le moment. »

Un porte-parole de Google s’est refusé à tout commentaire. L’entreprise s’est engagée à faire appel de la décision. Bloomberg News a précédemment rapporté les détails des discussions.

Les mesures correctives dans les causes d’ententes et de positions dominantes peuvent avoir de profondes répercussions. En 2000, un juge fédéral s’est prononcé contre Microsoft dans une affaire antitrust et a ordonné la scission de l’entreprise.

La décision de scission a été annulée en appel, mais les principales conclusions juridiques ont été confirmées. Par la suite, Microsoft n’a pas exercé sa domination sur l’industrie naissante de l’internet, ce qui a permis à de jeunes entreprises, comme Google, de prospérer.

Le ministère de la Justice et des États américains ont intenté une action en justice contre Google en 2020. Le procès a eu lieu l’année dernière, en même temps qu’un autre procès similaire intenté par un autre groupe de procureurs généraux d’État.

Le 5 août, M. Mehta a jugé que Google avait illégalement maintenu un monopole sur les services de recherche générale en ligne et sur certaines des publicités diffusées dans les résultats de recherche. Il a largement partagé l’avis du gouvernement selon lequel l’entreprise avait mis en place un cycle de domination qui empêchait ses rivaux de mettre au point des innovations et lui permettait d’augmenter les prix des publicités au-delà de ce qui aurait été possible dans un marché libre.

Au centre de ce cycle se trouvaient des milliards de dollars américains de paiements effectués par Google à des entreprises comme Apple et Mozilla pour être le moteur de recherche par défaut sur des appareils comme l’iPhone et des navigateurs comme Firefox, a déclaré le juge Mehta.

Depuis lors, le ministère de la Justice et les procureurs généraux des États ont commencé à peser le pour et le contre entre leur désir de réduire l’influence de Google et ce qu’ils peuvent raisonnablement demander au juge Mehta de faire, compte tenu de la teneur de sa décision, ont déclaré deux personnes au fait des discussions.

Les concurrents de Google et d’autres critiques ont proposé – publiquement ou dans le cadre de discussions avec le gouvernement – plusieurs options sur la manière dont le juge Mehta devrait contrôler l’entreprise.

L’option extrême serait que Google se sépare d’une partie importante de ses activités. Cela pourrait signifier que l’entreprise se sépare de Chrome, son navigateur web, ou d’Android, son logiciel pour téléphones intelligents. Ces deux produits utilisent Google comme moteur de recherche automatique, ce qui contribue à alimenter la domination de l’entreprise, a indiqué le juge Mehta.

Ce texte a été publié dans le New York Times.

Lisez la version originale de ce texte
(en anglais ; abonnement requis)

Résumé

Les États-Unis s’attaquent à l’empire publicitaire de Google

PHOTO JOSH EDELSON, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE

S’il est reconnu coupable, un autre procès décidera des conséquences éventuelles pour le numéro un mondial de la publicité en ligne.

(Alexandria) Google fait face lundi à son deuxième grand procès face aux États-Unis en moins d’un an, le gouvernement américain accusant le géant des technologies de dominer la publicité en ligne et d’étouffer la concurrence.

Publié à 12h18

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Alex PIGMAN Agence France-Presse

Ce procès devant un tribunal en Virginie intervient après celui sur la recherche en ligne, qui s’est conclu le mois dernier par un verdict retentissant : le juge a estimé que Google exerce un monopole illégal sur ce secteur.

Cette nouvelle bataille, également engagée par le département américain de la Justice, se concentre sur la technologie publicitaire, c’est-à-dire le système informatique complexe qui détermine quelles annonces sont vues par quels internautes et combien elles coûtent aux marques.

Le gouvernement américain accuse notamment Google de contrôler le marché de la publication de bannières publicitaires sur les sites web, y compris ceux de nombreux médias.

Google a utilisé des moyens anticoncurrentiels illégaux pour éliminer ou réduire considérablement toute menace à sa domination sur les technologies de publicité numérique.

Extrait de la plainte

Les avocats du gouvernement affirment que Google a utilisé sa puissance financière pour acquérir des rivaux potentiels et pour accaparer ce marché, ne laissant aux annonceurs et aux éditeurs d’autre choix que d’utiliser sa technologie.

PHOTO STEPHANIE SCARBROUGH, ASSOCIATED PRESS

Ce procès, engagé par le département américain de la Justice, se concentre sur la technologie publicitaire, devant un tribunal en Virginie.

Ils cherchent à obtenir de Google qu’il cède certaines parties de ses activités dans le domaine de la technologie publicitaire.

« Pas beaucoup de sympathie »

Google rejette ces allégations « fondamentalement erronées » et affirme qu’elles vont à l’encontre des « principes du droit de la concurrence, qui contribuent à stimuler la croissance économique et l’innovation ».

« L’affaire est également erronée sur le plan des faits, ce que Google a hâte de démontrer », a déclaré le groupe californien dans un document déposé au tribunal.

L’entreprise affirme que l’affaire est basée sur une version dépassée de l’internet, ignorant le contexte actuel, où les publicités sont aussi placées dans les résultats de recherche, les applications mobiles et les réseaux sociaux.

Mais même si le marché en question dans ce procès est petit par rapport à l’ensemble de l’écosystème publicitaire, il est « essentiel à la survie d’un grand nombre de sources d’information importantes pour le public », considère Evelyn Mitchell-Wolf, analyste chez Emarketer.

« Je ne suis pas sûre d’avoir beaucoup de sympathie » pour l’argument selon lequel les éditeurs devraient se contenter de moins d’options pour générer des revenus, a-t-elle ajouté.

Le procès devrait durer au moins six semaines et faire appel à des dizaines de témoins, devant la juge Leonie Brinkema. Sa décision sur la question de savoir si Google a enfreint le droit de la concurrence sera rendue plusieurs mois après le procès.

S’il est reconnu coupable, un autre procès décidera des conséquences éventuelles pour le numéro un mondial de la publicité en ligne.

Les analystes de Wedbush Securities estiment que l’impact économique du procès sera limité pour Google, quelle qu’en soit l’issue. Car l’activité dont le gouvernement pourrait exiger la vente a représenté moins de 1 % du revenu d’exploitation de la firme cette année, selon eux.

Le cabinet Emarketer évalue à près de 28 % la part de marché mondial de Google dans la publicité numérique en 2024, devant son voisin Meta (Facebook, Instagram) et ses 23 %, Amazon (9 %) et la plateforme TikTok (Douyin en Chine) de ByteDance (7 %).

Des enquêtes similaires sur la position dominante de Google dans les technologies publicitaires sont en cours dans l’Union européenne et au Royaume-Uni.

Quant à l’affaire sur le monopole du moteur de recherche, elle est entrée dans la phase des recours. Le gouvernement américain doit proposer une refonte de l’activité de Google dans les semaines à venir.

2 octobre 2024
Lancement de la consultation provinciale sur l’identité numérique et l’intelligence artificielle. Celle-ci aura lieu jusqu’au 31 octobre 2024.

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Devrais-je désactiver la fonction Hey Siri par mesure de sécurité ?

Pour le spécialiste en cybersécurité Jean-Loup Le Roux, Siri est une « ancienne architecture » qui a été conçue avec des concepts de protection de la vie privée aujourd’hui révolus. « Monsieur et madame Tout-le-Monde qui veulent l’utiliser doivent être conscients que tout ce qui est destiné à sortir du téléphone peut éventuellement être révisé par des humains. Si tu envoies des données délicates ou intimes, il faut être conscient du risque que ça puisse se trouver entre les mains d’un tiers », dit-il. Ce risque existe aussi pour les téléphones Android et autres haut-parleurs intelligents, qui fonctionnent selon le même principe. L’arrivée prochaine d’Apple Intelligence, appelée à remplacer l’architecture de Siri, devrait régler une partie de ces problèmes, puisque la majorité de l’analyse informatique se fera de façon locale sur le téléphone ou, lorsque ce n’est pas possible, sur des serveurs sécurisés, indique M. Le Roux.

En cas de doute, il est possible de désactiver la fonction « Dis, Siri » sur les iPhone en allant dans « Réglages », « Apple Intelligence et Siri », « Parler à Siri », puis en cochant la case « non ».

Mais Ursula von der Leyen se dit prête à intensifier ses menaces de représailles et à cibler les services américains si les négociations venaient à échouer.

Il existe un large éventail de contre-mesures. Par exemple, on pourrait imposer une taxe sur les revenus publicitaires des services numériques.

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen

Elle a évoqué l’utilisation de l’« instrument anti-coercition », une arme-surnommée « bazooka » –pensée comme un outil de dissuasion à activer après épuisement des voies diplomatiques. Cet instrument permettrait notamment le gel de l’accès aux marchés publics européens ou le blocage de certains investissements.

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Des résidentes et résidents de New York ne sont pas contents des nouvelles tours 5 G
Il est prévu d’en installer 2000! :open_mouth:

Upper West Siders bashed a massive, futuristic-looking 5G cell tower casting a shadow over Columbus Avenue — with some locals calling it an out-of-place eyesore while others are hatching government conspiracy theories.

The tower — which stands 32-feet high on the avenue sidewalk between West 94th and 95th Streets — was installed as part of the ongoing Link5G project to build out the city’s high-speed internet infrastructure.

About 200 towers have been installed so far, with plans for about 2,000 to go in across the five boroughs in the coming years. In addition to supporting the 5G infrastructure, the towers allow passersby to charge devices with USB outlets or connect to locally broadcast wi-fi.

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Des fournisseurs abandonnent la 3G à partir du 31 juillet

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Ce qui va changer le 14 octobre prochain, c’est la vulnérabilité des appareils munis de Windows 10… et des personnes devant l’écran. “On peut continuer à utiliser l’appareil avec Windows 10, à condition d’installer un très bon antivirus et, par ailleurs, de s’assurer d’aller sur des sites vérifiés et sécurisés”, explique Marie-France Bellemare.

Il faut éviter d’utiliser l’ordinateur pour des transactions bancaires ou de consulter d’autres pages où nos informations personnelles sont exposées.
Une citation de Marie-France Bellemare, directrice générale d’Insertech