Technologies de l'information – Actualités

Actualités et discussion sur l’industrie des technologies de l’information et des communications


Services internet oxio obtient 25 millions et attire des investisseurs étrangers

PHOTO FOURNIE PAR OXIO

Olivier Falardeau, développeur, Simon Frenette, chef de l’ingénierie, Dominic Fillion, développeur, et Marc-André Campagna, PDG d’Oxio

Le fournisseur internet montréalais oxio, qui veut que les gens perçoivent l’accès internet comme une commodité et non pas comme un engagement, vient de boucler une ronde de financement de 25 millions pour l’aider à développer ses activités.

Publié le 20 juillet 2021 à 6h00

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Richard Dufour

Richard Dufour La Presse

Xavier Niel, fondateur de Free Mobile, connu en France pour son approche « différente » des télécommunications, est un des investisseurs ayant participé à cette ronde de financement aux côtés d’Investissement Québec, de Desjardins, de WNDRCO et de Dispatch Ventures.

Deux ans après son lancement, oxio dit compter aujourd’hui 20 000 clients au Québec et 1000 en Ontario, où ses services sont disponibles depuis moins de deux mois. L’objectif est d’avoir 500 000 clients au pays d’ici 2024.

L’argent récolté doit notamment servir à accélérer le déploiement des services dans le reste du Canada et à affiner le système d’opération infonuagique sur lequel oxio mise pour améliorer son efficacité et faire baisser les prix.

Au Québec, le service internet d’oxio utilise le réseau de Vidéotron, alors qu’en Ontario, c’est celui de Rogers qui est utilisé.

« L’accès [aux infrastructures des grands fournisseurs] est obligatoire, car une grande partie des réseaux de télécommunications a été subventionnée par les gouvernements », dit le fondateur et PDG d’oxio, Marc-André Campagna.

Environ 90 % de la clientèle d’oxio est âgée entre 20 et 35 ans. « On a des gens de 60 ans qui utilisent nos services, mais ils sont un peu l’oncle ou le papa cool qui essaie toujours les nouvelles technologies », explique-t-il.

« Les gens de plus de 35 ans ont beaucoup été conditionnés à prendre le téléphone quand il y a un problème ou à magasiner au téléphone dans l’industrie des télécoms. Les gens ont donc l’habitude de téléphoner pour négocier leurs forfaits. Nos forfaits ne peuvent pas être négociés. Nous n’avons pas de centre d’appels. Les gens peuvent seulement nous rejoindre directement en ligne. C’est ce qui justifie que notre clientèle est plus jeune. »

Au Québec, oxio offre la téléphonie résidentielle, la télévision résidentielle et l’internet. Éventuellement, l’entreprise, dont les forfaits vont de 37 $ à plus de 50 $, aimerait ajouter le cellulaire.

Marc-André Campagna souhaite développer des partenariats avec des entreprises de satellites de basse orbite comme Starlink, Telesat et d’autres. « On veut avoir accès à tous les types de technologie en télécoms pour offrir la meilleure technologie au client en fonction de ses besoins et de son utilisation. »

Ambitions internationales

oxio a l’intention d’offrir ses services aux États-Unis d’ici deux ans. « On ne s’attaquerait pas à l’industrie des télécommunications si on n’était pas ambitieux », dit Marc-André Campagna.

L’entrepreneur est conscient que, pour développer oxio, il aura à nouveau besoin de capitaux. « C’est certain qu’un jour, par la force des choses, on n’aura pas le choix d’aller public [c’est-à-dire inscrire oxio en Bourse]. »

« C’est une question d’accès au capital. Le jour où l’accès sera plus dispendieux dans le privé que dans les marchés publics, ce sera le temps d’envisager notre entrée en Bourse », dit-il.

Le financement obtenu suit la participation d’oxio, l’hiver dernier, à Y Combinator, un incubateur de start-up qui a notamment lancé des entreprises comme Airbnb, DoorDash et Dropbox.

oxio, qui prétend que son service peut être commandé en ligne en moins de cinq minutes, compte une soixantaine d’employés. Le PDG soutient que le chiffre d’affaires se situe aujourd’hui « dans les huit chiffres ».
https://www.lapresse.ca/affaires/entreprises/2021-07-20/services-internet/oxio-obtient-25-millions-et-attire-des-investisseurs-etrangers.php

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Freedom : accord définitif sur la vente conclue entre Rogers, Shaw et Québecor

L’accord permet à Vidéotron, la branche câble et sans fil de Quebecor, d’acheter tous les clients sans fil et internet de Freedom.

Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers

La Presse canadienne

Publié à 7 h 24

Rogers Communications, Shaw Communications et Québecor annoncent vendredi avoir conclu une entente définitive qui prévoit la vente de Freedom Mobile à Vidéotron, une filiale de Québecor, sous réserve des approbations réglementaires et de la clôture de la fusion entre Shaw et Rogers, annoncée le 15 mars dernier.

La nouvelle est annoncée par Québecor dans un communiqué.

À la fin du mois dernier, Rogers et Shaw avaient convenu de reporter au 31 décembre prochain la date limite de leur fusion proposée.

Les trois géants canadiens des télécommunications se disent convaincus que la transaction est la meilleure option pour qu’émerge un solide quatrième fournisseur canadien de services sans fil. Ils croient aussi qu’elle répond aux préoccupations soulevées par le commissaire de la concurrence et le ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie concernant la transaction Rogers-Shaw.

Rogers a annoncé qu’elle vendrait Freedom Mobile à Québecor pour 2,85 milliards de dollars, alors qu’elle cherche à obtenir le feu vert des autorités pour sa prise de contrôle de Shaw pour 26 milliards de dollars. L’accord verrait Québecor acheter tous les clients sans fil et internet de Freedom, ainsi que son infrastructure, son spectre et ses points de vente.

Pour que la transaction impliquant Freedom puisse aller de l’avant, les parties signalent que celle entre Rogers et Shaw devrait être approuvée.

La transaction Rogers-Shaw signée en mars 2021 a notamment déjà reçu l’approbation des actionnaires et du Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC), mais elle demeure assujettie à l’examen du Bureau de la concurrence et du ministère de l’Innovation, des Sciences et du Développement économique.

D’ailleurs, en mai dernier, le Bureau de la concurrence a rejeté la proposition de Rogers pour acquérir Shaw et il est possible que la cause soit tranchée par le Tribunal de la concurrence.

Vendredi, le président et chef de la direction de Rogers, Tony Staffieri, affirme croire que la vente de Freedom Mobile à Québecor réponde aux préoccupations soulevées par le commissaire de la concurrence et par le ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie, François-Philippe Champagne.

À lire aussi :

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Extrêmement ravi de voir que Québecor, via sa filiale Vidéotron, prend de l’expansion. Et cette fois-ci au Canada. Voici un siège social avec une forte présence à Montréal et qui contribue beaucoup dans la société québécoise en général mais aussi dans la culture et dans le mécénat.

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J’abonde dans le même sens. J’ajouterais que la concurrence accrue permettra éventuellement de faire baisser les forfaits cellulaires. Parce qu’ici les prix sont bien supérieurs à la moyenne des autres marchés équivalents dans le monde.

Valsoft | Une licorne montréalaise lorgne la Bourse


PHOTO DOMINICK GRAVEL, LA PRESSE
Sam Youssef, cofondateur et grand patron de Valsoft

Une jeune entreprise montréalaise de logiciels ayant obtenu une valorisation d’un milliard après seulement six ans d’existence poursuit son impressionnante croissance et songe à faire le saut en Bourse dès l’an prochain.

Publié à 6h00
Richard Dufour
LA PRESSE

Valsoft est une entreprise fondée par Sam Youssef et Stéphane Manos, deux anciens étudiants en génie informatique de l’Université Concordia ayant précédemment tissé un lien d’amitié au cégep Vanier.

L’entreprise dont les bureaux sont installés en bordure de l’autoroute métropolitaine dans l’arrondissement de Saint-Laurent a réalisé sa première acquisition en 2016. Les transactions se succèdent depuis, au point que Sam Youssef souligne que Valsoft a aujourd’hui environ 2500 employés « un peu partout dans le monde ».

Il soutient que Valsoft pourrait terminer l’année avec 25 entreprises achetées en 2022, ce qui porterait à 55 le nombre de transactions d’achat depuis le début des activités de l’entreprise il y a six ans. « On est rendu à une quinzaine d’acquisitions jusqu’ici cette année et on devrait avoir un chiffre d’affaires de près de 300 millions à la fin de l’année. »

L’entrepreneur de 40 ans explique avoir réalisé le potentiel de consolidation de l’industrie du logiciel après avoir d’abord investi dans des actions d’entreprises inscrites en Bourse comme Constellation Software ou Salesforce, entre autres.

Inspirée par CGI et Couche-Tard

« L’intérêt envers les entreprises de logiciels a aussitôt grandi », souligne le Montréalais d’origine libanaise.

« C’est un secteur en forte croissance. Les entreprises spécialisées dans des créneaux spécifiques peuvent contrôler les prix dans leur marché et beaucoup génèrent d’importants revenus récurrents. »

En analysant l’opportunité, dit-il, « on a aussi étudié Warren Buffett et les entrepreneurs québécois ayant eu du succès en réalisant des acquisitions, par exemple Alain Bouchard, de Couche-Tard, et Serge Godin, de CGI ».

« Au Québec, la structure du marché et les règles fiscales sont très favorables aux entreprises pour réaliser des acquisitions à l’étranger et on a vu un potentiel de consolidation dans le secteur du logiciel. »

Sam Youssef estime à 30 000 le nombre d’entreprises dans le monde qui conçoivent des logiciels pour des marchés nichés (hôtels-boutiques, entreprises forestières, etc.).

« On regarde tous les petits marchés verticaux où il est possible d’avoir un pricing power. »

Les résultats semblent lui donner raison. « Six ans plus tard, on vaut plus d’un milliard depuis l’investissement de Viking », dit-il.

Les yeux sur la Bourse

En début d’année, l’entreprise montréalaise a annoncé que le fonds d’investissement américain Viking injectait 100 millions dans Valsoft en échange d’une participation de 10 %.

Valsoft est encore peu connue au Québec, dit Sam Youssef, « mais elle est connue dans les cercles d’investisseurs privés aux États-Unis et ailleurs dans le monde ».

Il affirme avoir reçu de l’intérêt de plusieurs firmes. « Mais les gens de Viking nous ont expliqué comment ils pouvaient nous aider à développer notre potentiel et nous ont parlé d’une façon qui nous a convaincus. Jusque-là, on travaillait essentiellement avec l’argent de nos partenaires originaux et celui généré par les entreprises acquises. »

Contactée par La Presse, la direction de Viking a poliment décliné notre demande d’entrevue, mais a néanmoins affirmé qu’elle allait lire notre reportage « avec intérêt ».

Sam Youssef précise que l’investissement de Viking aide Valsoft à grossir plus rapidement. Si bien que Valsoft songe à franchir une autre étape.

« On pense à réaliser un premier appel public à l’épargne vers la fin de 2023 ou au début de 2024 », dit-il.

Si les deux fondateurs demeurent les principaux actionnaires de Valsoft, il y a environ 25 autres investisseurs privés au capital, principalement des employés de l’entreprise, dit Sam Youssef.

« On a plus d’opportunités qu’on a d’argent aujourd’hui. Faire le saut en Bourse apporterait des capitaux, ce qui nous aiderait à croître plus vite. De plus, plusieurs de nos investisseurs-employés aimeraient avoir cette option de liquidité qu’offre la Bourse. »

La pornographie comme tremplin

À la fin de leurs années d’université, au début des années 2000, les deux fondateurs de Valsoft se sont lancés dans le marketing d’affiliation et la gestion de sites web, dont certains pour adultes et notamment un nom bien connu aujourd’hui, mais duquel ils ont souhaité se dissocier en 2010 : Pornhub.

Sam Youssef et Stéphane Manos avaient regroupé leurs activités dans une entreprise baptisée Mansef (combinaison des noms des deux entrepreneurs).

« Les produits pour adultes généraient plus d’argent que le reste. Mais cinq ans plus tard, c’était devenu une grosse partie de la compagnie et nous n’étions plus à l’aise avec l’industrie, alors nous avons vendu », raconte Sam Youssef.

« Nous voulions faire autre chose de notre vie », ajoute-t-il sans vouloir révéler le prix de vente par respect pour ses partenaires de l’époque.

Conscient de la délicatesse du sujet, Sam Youssef préfère aussi ne pas se prononcer sur ce que Pornhub est devenu et les allégations d’exploitation sexuelle qui y sont associées.

« C’est une compagnie complètement différente aujourd’hui. Ça n’a rien à voir avec celle qu’on a créée. En vendant en 2010, on a tourné la page », dit-il.

Dès l’année suivant la transaction de vente, en 2011, Sam Youssef a pivoté vers la Bourse avec des partenaires pour investir et identifier des opportunités qui ont conduit à la création de Valsoft.

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Incursion dans la plus grande équipe de cybersécurité de Google au Canada


Google emploie plus de 300 personnes à Montréal, et ses nouveaux bureaux de la rue Viger, inaugurés le 2 novembre, pourraient accueillir jusqu’à 1000 personnes.
PHOTO : RADIO-CANADA / FRANÇOIS SAUVÉ

Stéphanie Dupuis
Publié à 5 h 00

Dans les bureaux montréalais de la deuxième équipe de cybersécurité en importance de Google au monde, on est loin du fantasme médiatique du pirate informatique à capuche recroquevillé sur son ordinateur dans un sous-sol sombre. C’est plutôt dans un espace de travail ouvert du dixième étage d’un gratte-ciel en plein centre-ville que la magie opère.

Radio-Canada a eu un accès privilégié à l’édifice pour y rencontrer deux membres de l’équipe de cybersécurité du nom de Threat Analysis Group (TAG, groupe d’analyse de menaces) : l’ingénieur logiciel Pierre-Marc Bureau, responsable de l’équipe, et la gestionnaire principale des programmes techniques, Azi Vaziri.


Pierre-Marc Bureau et Azi Vaziri font partie de l’équipe de cybersécurité Threat Analysis Group (TAG) de Google à Montréal.
PHOTO : RADIO-CANADA / DENIS WONG

Et comme tout ce qui s’y passe est « ultra-secret », Radio-Canada n’a pas pu prendre de photos des bureaux, dont chaque étage est décoré en s’inspirant d’un quartier de Montréal. Le thème du 10e étage : le quartier chinois.

La petite histoire du TAG

Le TAG est né en 2009 à la suite d’une attaque complexe ciblant l’infrastructure d’entreprise de Google, qui a mené à un vol de propriété intellectuelle. L’équipe formée pour mener l’enquête a découvert que les pirates avaient pour but d’accéder aux comptes Gmail d’activistes des droits de la personne, objectif réussi notamment au moyen d’arnaques par hameçonnage ou par l’installation d’un logiciel malveillant.

Plus d’une vingtaine de grandes entreprises, dont Google, ont été touchées par cette attaque informatique. Afin d’éviter que l’histoire ne se répète, l’équipe TAG est devenue permanente.

Non, il n’y a pas d’alarme ni de gyrophares rouges qui s’illuminent sur tout l’étage lorsqu’une cyberattaque survient.

Pas non plus de notification sur son téléphone intelligent pour signaler qu’il y a intrusion dans les systèmes, comme on peut le voir dans nombre de films d’espionnage. Et l’on n’y enchaîne pas non plus les heures supplémentaires sans relâche pour résoudre les cybercrimes de la planète.


L’étage qui abrite l’équipe TAG de Google Montréal s’inspire du quartier chinois.
PHOTO : GOOGLE

Le feu de l’action, c’est plutôt en amont que ça se passe, car pour garder une longueur d’avance sur les malfrats, Google doit se tenir constamment à jour sur les tendances de l’heure en matière de cybercrime.

« Il y a beaucoup de tentatives d’attaque, mais il y a peu d’attaques dont on n’est pas au courant. »

— Une citation de Azi Vaziri, gestionnaire principale des programmes techniques de l’équipe TAG et de Google Canada

Les réseaux sociaux, une mine d’or d’informations

Il ne faut pas chercher très loin pour trouver des pirates informatiques en action, selon Pierre-Marc Bureau, qui travaille depuis environ sept ans à Google et chapeaute l’équipe chargée de débusquer les crimes informatiques motivés par l’argent.

« On obtient beaucoup de renseignements [concernant les pirates] sur le réseau social Twitter, par exemple, ou encore sur les forums. »

— Une citation de Pierre-Marc Bureau, ingénieur logiciel responsable de l’équipe TAG

Plus précisément, sur ces sites circulent allègrement des informations sur les différents types d’attaques et de pirates, leurs motivations et la façon dont ils s’y prennent.

L’outil public VirusTotal, racheté en 2012 par Google, est également utile pour analyser rapidement des fichiers suspects trouvés en ligne et qui pourraient pointer dans la direction d’un potentiel crime informatique.

Amasser toutes ces données sert à construire des profils pour chaque pirate ou groupe de pirates, à apprendre à connaître leurs infrastructures et leur modus operandi – s’ils fonctionnent avec le cloud (nuage), par exemple – et à les analyser.

« On doit comprendre les acteurs derrière les attaques informatiques. On fait du profilage, une évaluation du risque, de leurs compétences et de leurs cibles. »

— Une citation de Pierre-Marc Bureau

Les opérations en cybersécurité des bureaux de Google Montréal relèvent beaucoup de la technique, mais ce travail, bien qu’essentiel, ne représente que la pointe de l’iceberg.

D’autres cellules du géant américain, basées un peu partout dans le monde, remplissent des fonctions de première ligne insoupçonnées pour le bien de la sécurité informatique, notamment en étudiant la situation géopolitique mondiale.

L’essentiel de leur travail : rester à l’affût de l’actualité dans le monde, formuler des recommandations et tracer des lignes directrices pour les équipes techniques de cybersécurité de Google.


Pierre-Marc Bureau travaille depuis sept ans environ pour le compte de Google Montréal.
PHOTO : RADIO-CANADA / DENIS WONG

Par exemple, le groupe qui s’occupe de la lutte contre la désinformation en lien avec la cybersécurité pourrait recevoir une directive portant sur les élections américaines, ou encore la guerre en Ukraine.

Comme il s’agit d’enjeux complexes qui nécessitent d’agir avec doigté, on y emploie des spécialistes d’autres champs d’expertise que la cybersécurité pour prendre des décisions qui pourraient avoir des effets importants sur l’échiquier politique mondial.

L’affaire Glupteba

Si ce travail quotidien des différents corps de métier de Google s’effectue généralement de façon fluide, parfois, les circonstances font qu’une coordination intense et soutenue est nécessaire.

Ça a été le cas lorsque l’une des plus grandes menaces auxquelles a dû faire face l’équipe de Montréal a frappé. Elle portait le nom de Glupteba.

« [Les ordinateurs Windows] d’un million de personnes étaient utilisés pour miner de la cryptomonnaie [à leur insu]. »

— Une citation de Pierre-Marc Bureau

Cette opération a nécessité une coopération internationale entre plusieurs équipes, notamment pour mener des poursuites au civil en Allemagne et aux États-Unis. L’objectif était d’enlever aux pirates leurs ressources, mentionne l’ingénieur.

Il fallait travailler sur plusieurs paliers, à savoir qui allait influencer qui, comprendre à qui parler pour faire la bonne chose, ajoute-t-il. C’est un travail d’analyse sur plusieurs années.

Le défi était d’autant plus grand que Glupteba est survenu en 2020, en pleine période de télétravail, ce qui a donné lieu à des situations… cocasses.

J’étais au téléphone avec des avocats – à faire un appel qui coûtait plusieurs centaines de dollars la minute – pour préparer une déposition en cour. Et mon fils, qui était dans la pièce d’à côté, s’est mis à [jouer de son instrument], le cor français, s’esclaffe Pierre-Marc Bureau.

L’opération a notamment permis de supprimer environ 63 millions de documents Google Docs, 1183 comptes Google et 870 comptes Google Ads associés à Glupteba.

Quelque 3,5 millions d’utilisatrices et d’utilisateurs ont aussi pu être avertis avant de télécharger un fichier malveillant grâce, entre autres, à Google Montréal.

Pourquoi Google a-t-il choisi Montréal?

On pourrait se demander pourquoi Google a choisi d’implanter sa deuxième plus grande équipe de cybersécurité, et la plus grande au Canada, dans la métropole québécoise.

La réponse est simple pour Pierre-Marc Bureau et Azi Vaziri : Montréal est dotée de plusieurs grandes universités et cégeps qui offrent des programmes informatiques hors pair.

« On a la chance d’avoir de bonnes écoles à Montréal pour la cybersécurité. Le talent est ici. »

— Une citation de Azi Vaziri

Pierre-Marc Bureau parle notamment de Polytechnique Montréal et de l’École de technologie supérieure (ETS). Ailleurs au Québec, l’Université de Sherbrooke (UdeS) et l’Université Laval, où il a étudié, sont aussi en bonne position, selon lui.

L’équipe TAG espère d’ailleurs contribuer à former la relève en sécurité informatique. Les membres du personnel n’hésitent pas à faire des conférences auprès d’entreprises québécoises, ou encore à faire la tournée de classes.


Azi Vaziri travaille depuis plus d’une décennie chez Google Montréal.
PHOTO : RADIO-CANADA / DENIS WONG

Autant dans les écoles secondaires que dans les cégeps et les universités, les travailleurs et travailleuses de la cybersécurité ont beaucoup de mythes et de stéréotypes persistants à déconstruire. À commencer par l’idée préconçue selon laquelle il faut absolument être spécialiste en génie logiciel pour travailler en sécurité informatique.

Azi Vaziri prouve le contraire, elle qui a plutôt étudié en marketing et travaillé pour de grandes entreprises d’assurances et des banques, avant d’atterrir dans l’équipe de Google Ads, puis de s’arrimer au TAG il y a de cela une dizaine d’années.

Pierre-Marc Bureau, qui se décrit comme celui qui a installé Linux sur l’ordinateur familial lorsqu’il était ado, a pour sa part un profil plus typique, avec des études en informatique dès le cégep.

Il n’en demeure pas moins qu’il croit que, pour réussir dans ce milieu, il faut avant tout de la curiosité, afin de trouver comment les systèmes fonctionnent, et avoir l’intérêt de creuser plus profondément.

Un milieu en constante évolution

Les deux collègues se réjouissent de voir le visage de la cybersécurité changer peu à peu pour se détacher des stéréotypes qui lui collent à la peau.


Azi Vaziri, qui n’a pas de formation en informatique, est optimiste quant à l’avenir de la cybersécurité, qui change peu à peu de visage.
PHOTO : RADIO-CANADA / DENIS WONG

Après tout, la sécurité en ligne touche vraiment tout le monde, indique Azi Vaziri, particulièrement optimiste sur la direction que prend ce champ d’expertise.

« Les entreprises, le gouvernement et les consommateurs doivent aussi s’informer sur [les façons de] se protéger, ne serait-ce qu’avec leur ordinateur de bureau. »

— Une citation de Azi Vaziri

On en parle beaucoup plus qu’avant, renchérit Pierre-Marc Bureau, qui aime aider la population à mieux comprendre la sécurité informatique.

[La cybersécurité], ce n’est pas de la magie noire.

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Dans le calepin de l’éditeur adjoint Quand Google s’auto-pelure-de-bananise

PHOTO OLIVIER PONTBRIAND, ARCHIVES LA PRESSE

Le géant incontesté de la recherche web a décidé de couper unilatéralement l’accès aux nouvelles à 4 % de ses usagers au Canada, soit environ un million de personnes.


François Cardinal
François Cardinal Vice-président Information et éditeur adjoint de La Presse

Si quelqu’un, quelque part, en doutait encore, c’est assez clair maintenant que Google a trop de pouvoir… et a été laissé trop longtemps sans contre-pouvoirs.

Publié à 5h00

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Le géant incontesté de la recherche web a décidé ces derniers jours de couper unilatéralement l’accès aux nouvelles à 4 % de ses usagers au Canada. On doit facilement parler, ici, d’un million de personnes.

Peut-être en faites-vous d’ailleurs partie sans le savoir, car Google n’a pas envoyé de mémo aux internautes concernés : l’entreprise a simplement fait disparaître en douce la fenêtre dans laquelle apparaissent habituellement les articles des grands médias d’information liés à votre recherche.

Vous prenez votre cellulaire, vous tapez « Justin Trudeau ingérence Chine » dans le moteur de recherche Google, et si vous avez été sélectionnés, la fenêtre « À la une » qui montre les articles de La Presse, du Devoir, du Journal de Montréal n’est tout simplement plus là.

C’est la façon qu’a trouvée Google de « rouler des mécaniques » et d’intimider le gouvernement fédéral, qui s’apprête à adopter un projet de loi que l’entreprise n’aime pas… Facebook a lancé la même menace l’an dernier, mais ne l’a pas encore mise en application.

Ce que confirme Google du coup, c’est non seulement qu’il était justifié d’éliminer son ancienne devise (Don’t be evil), mais qu’elle a aujourd’hui bien trop de pouvoir : elle agit comme ça simplement parce qu’elle peut agir comme bon lui semble.

Et elle prouve par le fait même qu’elle n’a pas assez de contre-pouvoir : on n’y peut rien, collectivement, personne ne peut l’en empêcher.

Et ce, même si la quasi-totalité de toutes les requêtes web des Canadiens est faite sur Google1.

Le projet de loi C-18 qui suscite l’ire du géant de la Silicon Valley porte sur le financement des nouvelles en ligne. Il vise à forcer certains joueurs à s’asseoir et à négocier des ententes équitables avec les entreprises médiatiques, sous forme de redevance pour l’utilisation de contenu pour lequel ils ne payent pas un sou.

Mais dans le fond, le problème auquel s’attaque indirectement le fédéral avec C-18, c’est exactement le problème que Google fait ressortir avec ses méthodes de matamore : son monopole.

Un monopole aux nombreux tentacules, qui lui permet de faire ce que bon lui semble, peu importent les conséquences. Un monopole qui a des impacts sur des entreprises, mais aussi sur les usagers, qui ont peu de recours en cas de problème. Un monopole qu’on tolère collectivement depuis trop longtemps, malgré les lois antimonopole censées assurer une saine concurrence.

Il est ici question de l’impact de cette domination sur les éditeurs de journaux. Mais ce pourrait tout aussi bien être son impact sur le marché de la publicité numérique, dont il contrôle la chaîne de valeur de A à Z, ce qui le rend à toutes fins utiles incontournable.

Car c’est au monopole dont jouit Google que le gouvernement Trudeau s’en prend sans le dire, en rappelant à l’entreprise qu’elle n’est pas seule au monde.

La décision de Google de couper l’accès aux nouvelles à une partie de ses usagers, c’est un peu comme si Bell Canada avait coupé l’accès aux interurbains à 4 % de ses abonnés… à l’époque où Bell était à peu près seule à offrir des interurbains au pays !

Car il fut une époque où Bell trônait en roi et maître sur le marché des communications interurbaines, jusqu’à ce que le CRTC casse son monopole en 1992. Tout comme les autorités américaines ont brisé le monopole de Microsoft quelques années plus tard, pour l’empêcher de forcer les fabricants d’ordinateurs à intégrer ses logiciels à Windows.

Mais curieusement, depuis les années 1990, on fait comme si les lois antitrust n’existaient pas. On laisse les géants acheter leurs rivales sans ciller (Facebook qui avale WhatsApp et Instagram, par exemple). On les laisse devenir des monopoles sans broncher (Google et les moteurs de recherche, Apple et l’App Store, Amazon et le commerce électronique, etc.).

Voilà pourquoi aujourd’hui, sur le tard il faut le dire, on doit agir par la porte de derrière, en les attaquant à coups de poursuites, d’amendes et de mesures gouvernementales.

On porte plainte, comme l’a récemment fait le département américain de la Justice contre le « monopole » de Google dans le marché de la publicité en ligne.

On s’attaque au fait que les fusions et acquisitions passent sous les radars réglementaires, comme l’ont fait les autorités américaines.

On impose des amendes salées de plusieurs milliards, comme l’a fait l’Union européenne en rappelant que « refuser à ses rivaux la chance d’innover et d’affronter à égalité la concurrence est illégal en vertu des règles antitrust ».

Et pour cette même raison, on force les géants à s’asseoir avec les entreprises médiatiques d’ici afin de mettre un prix sur les nouvelles qu’ils raclent gratuitement sur le web pour augmenter le trafic dans leur écosystème et nourrir encore plus la bête, comme le veut C-18. Une initiative du gouvernement Trudeau qu’il faut saluer.

Donc quand Google bloque l’accès aux nouvelles en guise d’opposition à une mesure gouvernementale, elle prouve par le fait même la pertinence de cette dernière. Et de tous les efforts visant à les encadrer, voire à les recadrer.

Bref, Google s’est nui à elle-même. Ou, pour reprendre l’expression de Jacques Parizeau, elle s’est auto-pelure-de-bananisée.

1 Consultez Le graphique du site web Statista sur les parts des requêtes de Google en 2022-2023

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IBM à Bromont : « il va y avoir beaucoup plus de travail », dit Joe Biden


Le président Joe Biden a mentionné l’entreprise IBM à Bromont lors de son passage au Canada.
PHOTO : ASSOCIATED PRESS / MANDEL NGAN

Radio-Canada
Publié hier à 20 h 15

Le président américain Joe Biden a fait mention de l’usine IBM à Bromont vendredi, dans son discours au parlement canadien.

L’usine IBM, qui se trouve à Bromont au Québec, est la plus grande usine de conditionnement et de tests de semi-conducteurs en Amérique-du-Nord, a-t-il dit en anglais.

« Mais maintenant, Bromont va s’élargir grâce au soutien de l’État canadien et il va y avoir beaucoup plus de travail. »

— Une citation de Extrait du discours du président américain Joe Biden

Cette déclaration survient alors que les attentes étaient grandes chez IBM à Bromont avec la venue du président américain, en lien avec le corridor entre Bromont et l’Albany aux États-Unis. IBM Bromont souhaite que ce projet soit concrétisé pour la production de semi-conducteurs.

Les semi-conducteurs sont des composantes qu’on retrouve dans pratiquement tous les équipements électroniques modernes, dont les cellulaires et les ordinateurs.

IBM a réagit vendredi après-midi par écrit.

« Cette collaboration contribuera à renforcer les capacités de conception et de fabrication de puces aux États-Unis et au Canada, ainsi que la chaîne d’approvisionnement mondiale. »

— Une citation de Dario Gil, vice-président senior d’IBM et directeur de la recherche

Pour le ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie, François-Philippe Champagne, ce sont de bonnes nouvelles. Le ministre se réjouit des discussions autour de ces partenariats stratégiques dans le domaine de la technologie entre le Canada et les États-Unis.

On a parlé d’enjeux qui sont importants pour le Canada […] on a parlé des semi-conducteurs, le fameux corridor qu’on avait imaginé entre Bromont et Albany, déclare-t-il.

« Écoutez, quand ça vient du président, ça envoie un message fort. […] Ça veut dire quoi? Ça veut dire des investissements des deux côtés de la frontière. »

— Une citation de François-Philippe Champagne, ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie

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Forfaits cellulaires en voyage Loin des yeux, près du cell

PHOTOMONTAGE LA PRESSE

Il existe maintenant bien des façons d’éviter les factures cellulaires astronomiques à l’étranger. De la plus économique à la plus simple, de l’achat d’une carte SIM à l’aéroport au forfait itinérance de votre fournisseur, voici un survol des possibilités.

Publié à 0h39 Mis à jour à 5h00

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Karim Benessaieh
Karim Benessaieh La Presse

Garder son fournisseur

Plutôt ruineux il y a deux décennies, les forfaits d’itinérance offerts par les fournisseurs se sont passablement assagis avec le temps. Essentiellement, dans la formule la plus répandue, l’utilisateur conserve le forfait cellulaire qu’il utilise au Québec ou au Canada, mais celui-ci s’applique aux États-Unis et à l’international. Si, par exemple, vous aviez une limite de 10 Go de données, appels et textos illimités ici, vous aurez la même limite à l’étranger, moyennant une surcharge quotidienne. Un coup de fil, une visite sur le site web ou sur l’application suffit.

Grand voyageur, Steve Marcotte, directeur de l’agence Voyages Terre et Monde, préfère cette option. « Moi, je la prends tout le temps. J’adore, je l’ai fait pour plusieurs villes d’Europe. Beaucoup de voyageurs ne veulent pas se casser la tête. »

Les fournisseurs canadiens offrent deux tarifs : un pour les États-Unis et un pour la vaste majorité du reste du monde. Certaines destinations, notamment l’Angola, la Libye, le Zimbabwe et le Turkménistan, ne sont pas admissibles ; les communications sont alors facturées à l’utilisation. Elles peuvent par exemple atteindre, pour l’Angola, les sommes faramineuses de 4 $ la minute et 16 $ le Mo.

Le forfait « itinérance » s’active pour une journée complète dès que le téléphone tente de se connecter à un réseau cellulaire à l’étranger. Les appels entrants provenant du Canada font partie du forfait, de même que les appels sortants dans le pays visité ou vers le Canada. Ailleurs, ils sont facturés à l’utilisation.

Prudence, ici : La Presse a reçu nombre de témoignages de lecteurs et de collègues qui s’étaient vu facturer une journée d’itinérance même si leur téléphone avait été mis en mode avion ou que l’itinérance avait été désactivée. Ils devaient alors démontrer à leur fournisseur qu’ils n’avaient pas utilisé le service, ce qui peut s’avérer complexe. « Le truc, c’est de te mettre en mode avion avant de partir et de désactiver ou de carrément retirer ta carte SIM », indique Nadir Marcos, PDG de PlanHub, un comparateur de forfaits cellulaires et internet.

PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, ARCHIVES LA PRESSE

On peut acheter sur place, à l’aéroport, dans une boutique ou en ligne un forfait prépayé avec une carte SIM, ce qui procure un numéro local.

Carte SIM locale

C’est le truc des voyageurs aguerris et le plus économique. On achète sur place, à l’aéroport, dans une boutique ou en ligne un forfait prépayé avec une carte SIM, ce qui procure un numéro local. Fait intéressant, de nombreux fournisseurs, notamment pour l’Europe et les États-Unis, offrent en ligne, notamment sur Amazon, la possibilité d’activer la carte SIM avant le départ en voyage. On obtient ainsi une confirmation du nouveau numéro de téléphone qu’on peut envoyer à ses contacts.

Que ce soit sur place ou en ligne, cette formule permet d’obtenir des forfaits cellulaires – données, voix et messages textes – à des prix imbattables.

CAPTURE D’ÉCRAN

Un aperçu des offres de cartes SIM en Europe sur Amazon

Le hic avec l’achat d’un forfait prépayé à l’étranger, c’est qu’il est parfois très difficile d’obtenir du Canada un portrait complet de l’offre dans le pays dans lequel on se rend. Certains forfaits, par ailleurs, ne peuvent être activés qu’une fois sur place. Les fournisseurs refusent parfois en outre d’enregistrer des abonnés à l’extérieur du pays. Faites attention, beaucoup de forfaits offerts en ligne ne comprennent que des données, avec les inconvénients que cela peut engendrer si les applications de communication ne nous sont pas familières.

Et autre précaution : certains fournisseurs, notamment en Europe, incluent un numéro d’identification personnel (NIP) pour activer la carte SIM. Conservez-le. Votre téléphone pourrait ne plus accéder au réseau si vous le redémarrez.

Voici quelques offres que La Presse a pu glaner à l’étranger. Pour un séjour de plus de quelques jours, elles sont nettement plus avantageuses financièrement que les forfaits d’itinérance offerts par les fournisseurs.

Forfaits de données

C’est la nouvelle tendance, qui va souvent de pair en ligne avec des offres de cartes eSIM. L’avantage de ces eSIM est évidemment qu’il n’y a pas d’envoi physique d’une carte, l’activation pouvant se faire directement en ligne.

PHOTO JIM WILSON, ARCHIVES THE NEW YORK TIMES

L’avantage des cartes eSIM est qu’il n’y a pas d’envoi physique d’une carte, l’activation pouvant se faire directement en ligne.

Précisons qu’on trouve toutefois des forfaits de données seulement avec les bonnes vieilles cartes SIM physiques.

Holafly.com est un des fournisseurs les plus présents dans le monde avec cette formule. On peut par exemple profiter de données illimitées pendant 15 jours pour 59 $ dans des dizaines de pays. Son offre nord-américaine de 6 Go en 15 jours pour 74 $ n’est toutefois pas aussi avantageuse.

Depuis début juin, le site montréalais PlanHub a mis en ligne un nouveau comparateur de forfaits de données avec eSIM, Simbud.com. Le choix y est encore limité à quatre fournisseurs, mais son PDG en promet une vingtaine d’autres d’ici l’automne. On y trouve de tout, du forfait 7 jours aux États-Unis avec 1 Go pour 5,35 $ à celui de 30 jours, 3 Go en Afghanistan pour 21,42 $ en passant par 7 jours en France, 1 Go pour 7,36 $.

CAPTURE D’ÉCRAN

Les résultats de recherche pour une eSIM de voyage, données seulement, au Viêtnam

Ces forfaits, rappelons-le, ne comportent que des données. Vous ne disposez donc pas de numéro de téléphone personnel que pourront composer directement vos interlocuteurs. Les messages textes, non plus, ne sont pas possibles. Votre téléphone se comporte en fait comme s’il n’était que branché sur un réseau WiFi quelque part dans le monde.

Ces limites, estime Nadir Marcos, de PlanHub, sont faciles à contourner pour quiconque maîtrise au minimum les plateformes de communication. « Que ce soit avec Messenger, WhatsApp ou FaceTime, presque tout le monde a une deuxième façon de communiquer », dit-il.

Quand on veut conserver son numéro de téléphone de cette façon, on peut demander à son interlocuteur de le composer dans WhatsApp. « Au Mexique, en République dominicaine, tout le monde est sur WhatsApp », note Steve Marcotte. Pour appeler un interlocuteur sur un numéro de téléphone « classique » sur son réseau cellulaire, des plateformes comme Skype ou Fongo permettent, à peu de frais, la connexion.

100 $

C’est la limite, depuis 2013, des frais de dépassement de données que peut payer un Canadien en voyage à l’étranger, par cycle mensuel. Mais elle ne s’applique pas au service vocal et aux textos, pour lesquels on peut encore recevoir des factures surprises. La seule différence, depuis 2013, c’est que le fournisseur doit aviser le titulaire du compte et l’utilisateur de l’appareil, et indiquer clairement quels sont les frais associés aux services vocaux et de messagerie texte.

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Par manque d’un fil pour le CSEM. Quelqu’un l’a publié sur Mastodon.


Des pirates s’attaquent à une infrastructure critique de la métropole

Des pirates au rançongiciel s’attaquent à une infrastructure critique de Montréal : les conduites abritant le réseau d’électricité et de télécommunication souterrain de la ville.

Les cyberpirates montrent aussi un plan en coupe de conduits filaires.

CAPTURE D’ÉCRAN

Des plans de coupe de conduites affichés sur le site de Lockbit dans le web caché

Il me semble que ce type de plans est disponble sur SEAO :woman_shrugging:t2:

Not specific to Québec, but a major acquisition in the ICT industry.


Broadcom has acquired virtualization giant VMware for $69B USD.

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Analyse de Montréal International | Le marché de l’emploi en TI en baisse après des années fortes


PHOTO ROBERT SKINNER, ARCHIVES LA PRESSE
Le secteur des jeux vidéo a été touché de plein fouet par le repli de l’emploi.

Le marché de l’emploi dans le secteur des technologies informatiques et numériques (TI) dans la région de Montréal a subi un repli significatif en fin d’année 2023 après quelques années de forte demande.

Publié à 2h05 Mis à jour à 7h00
MARTIN VALLIÈRES
LA PRESSE

C’est ce que constate l’organisme de promotion économique Montréal International à partir des résultats d’une analyse des emplois en TI dans la région métropolitaine. Cette analyse a été réalisée par l’organisme afin d’élucider la soudaine baisse de participation des employeurs en TI à ses missions de recrutement à l’étranger qui avait été observée depuis la fin d’année 2022.

D’après cette analyse, le nombre d’emplois dans le secteur des TI dans la région de Montréal s’est replié de 9 % ou de quelque 17 000 postes durant l’année 2023 par rapport au niveau record de 196 000 postes qui avaient été recensés à la fin de l’année 2022.

Ce repli du marché de l’emploi en TI se manifeste aussi avec un recul significatif du nombre de postes vacants depuis un an.

Selon l’analyse de Montréal International, il n’y avait plus que 3280 postes vacants en TI dans la région métropolitaine à la fin de l’année 2023 ; un nombre en baisse considérable de 59 % par rapport aux 7935 postes vacants recensés durant le trimestre comparable un an plus tôt.

Tomber de haut

Par ailleurs, ce repli du marché de l’emploi en TI apparaît d’autant plus significatif qu’il survient après quelques années d’effervescence alimentée par la forte demande pour les services commerciaux et les divertissements en mode numérique, ainsi que les technologies de télétravail lors de la crise de confinement sanitaire de la pandémie.


PHOTO MARCO CAMPANOZZI, ARCHIVES LA PRESSE
Stéphane Paquet, PDG de Montréal International

Comme ce qu’on observe ailleurs, les secteurs d’activités en TI dans la région de Montréal qui sont les plus touchés par ce repli de l’emploi sont aussi ceux qui avaient le plus embauché durant et après la pandémie pour répondre à la forte demande pour leurs services. Il s’agit notamment du secteur des jeux vidéo, du commerce électronique et des services-conseils en télétravail.

— Stéphane Paquet, PDG de Montréal International

« C’est aussi ce qui nous incite à considérer ce repli du marché du travail en TI dans la région de Montréal comme un ajustement de type “conjoncturel” et intérimaire, plutôt que l’émergence d’une défaillance de type “structurel” dans le secteur des TI à Montréal », explique pour sa part Joëlle Chatel-DeRepentigny, principale auteure de l’analyse sur l’emploi en TI à titre de directrice principale en stratégie et intelligence d’affaires chez Montréal International.

L’aéronautique et l’industrie manufacturière

N’empêche, en réaction à cette soudaine accalmie du marché de l’emploi en TI, l’organisme de promotion économique a dû recentrer ses priorités de démarchage de recrutement de travailleurs à l’étranger vers des secteurs de l’économie montréalaise encore en forte demande, comme l’aéronautique et l’industrie manufacturière.

« Même si la demande de travailleurs étrangers s’est beaucoup calmée dans le secteur des TI à Montréal, elle demeure forte dans d’autres secteurs de pointe. Aussi, à l’étranger, l’offre et l’intérêt des travailleurs pour ces autres secteurs d’activités dans la région de Montréal demeurent forts », signale Stéphane Paquet.

Entre-temps, malgré le report de quelques projets d’implantation ou d’expansion dans le secteur des TI au cours des derniers mois, le PDG de Montréal International demeure « optimiste » envers la force de ce secteur dans la région métropolitaine.

« La prochaine vague de croissance de l’emploi en TI s’annonce avec l’accélération de la demande pour le développement d’applications de l’intelligence artificielle (IA) générative dans divers secteurs d’activités de pointe, comme les services de santé et la gestion de l’efficacité énergétique, par exemple. »

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Contrairement aux concepteurs de jeux vidéo qui ont poussé les hauts cris à la suite du resserrement de certains critères d’admissibilité aux crédits d’impôt annoncé dans le dernier budget du Québec, les entreprises de technologies de l’information (TI) semblent mieux composer avec les nouveaux paramètres qui vont dorénavant régir le crédit pour le développement des affaires électroniques.

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Enfin on commence vraiment à mettre au pas les géants de l’industrie des médias et de l’information.


(San Francisco) Pendant plus d’une décennie, l’erreur ne semblait pas exister chez Apple. L’iPhone en a fait l’entreprise la plus chère du monde. L’App Store a permis de lancer des entreprises telles qu’Uber et Airbnb. Et ses nouveaux produits ont fait d’elle un acteur dans les domaines de la santé, de cinéma et de la finance.

Mis à jour hier à 9h00

Tripp Mickle The New York Times

Aujourd’hui, les difficultés s’accumulent. Le ministère américain de la Justice a déposé jeudi dernier une plainte antimonopole contre Apple pour avoir donné à ses propres produits des avantages dont il a privé ses rivaux. Cette plainte est la dernière en date d’une série d’actions intentées contre l’entreprise par des autorités de régulation sur quatre continents.

Résumé

Les nombreux problèmes d’Apple

PHOTO KARSTEN MORAN, ARCHIVES THE NEW YORK TIMES

Le géant de la technologie fait face à plusieurs poursuites judiciaires partout dans le monde.

(San Francisco) Pendant plus d’une décennie, l’erreur ne semblait pas exister chez Apple. L’iPhone en a fait l’entreprise la plus chère du monde. L’App Store a permis de lancer des entreprises telles qu’Uber et Airbnb. Et ses nouveaux produits ont fait d’elle un acteur dans les domaines de la santé, de cinéma et de la finance.

Mis à jour hier à 9h00

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Tripp Mickle The New York Times

Aujourd’hui, les difficultés s’accumulent. Le ministère américain de la Justice a déposé jeudi dernier une plainte antimonopole contre Apple pour avoir donné à ses propres produits des avantages dont il a privé ses rivaux. Cette plainte est la dernière en date d’une série d’actions intentées contre l’entreprise par des autorités de régulation sur quatre continents.

Ces problèmes mettent à l’épreuve la résilience de la marque Apple et sapent sa domination, même si ses produits restent populaires et continuent d’alimenter une activité extrêmement rentable. L’année dernière, l’entreprise a enregistré 97 milliards de bénéfice pour un chiffre d’affaires de 386 milliards de dollars américains.

Voici un aperçu des obstacles sur sa route.

Les États-Unis c. Apple

Le ministère américain de la Justice a déposé jeudi une plainte antimonopole de grande envergure contre Apple, qui vise directement l’activité la plus importante de l’entreprise : l’iPhone. Le gouvernement affirme, dans une plainte de 88 pages, qu’Apple a enfreint les lois sur la concurrence en empêchant d’autres entreprises d’offrir des applications qui concurrencent les produits Apple, tels que le portefeuille numérique de la société.

Cette procédure fait suite à une enquête de plusieurs années sur Apple, qui s’est concentrée sur la manière dont l’entreprise a contrôlé l’expérience utilisateur sur les iPhone et d’autres appareils, créant ainsi ce que les critiques appellent des conditions de concurrence inégales. Apple a permis à ses propres produits et services d’accéder à des fonctionnalités essentielles, telles que sa puce NFC et son système de notification, qu’elle refuse à des concurrents tels que PayPal et les montres intelligentes de Garmin.

Il pourrait s’écouler des mois avant le début d’un procès.

L’Europe c. Apple

Le 4 mars dernier, la Commission européenne a infligé à Apple une amende de 1,8 milliard d’euros (2,65 milliards de dollars) pour avoir entravé la concurrence en empêchant ses rivaux de proposer aux utilisateurs des promotions et des mises à jour de leur abonnement. Apple étant la seule à contrôler l’accès des développeurs aux clients de l’iPhone, les régulateurs européens ont déclaré qu’elle avait rédigé les règles de l’App Store de manière à permettre à Apple Music d’offrir des avantages qu’elle refusait à ses rivaux tels que Spotify.

« Désormais, Apple devra permettre aux développeurs de musique en continu de communiquer librement avec leurs propres utilisateurs », a déclaré Margrethe Vestager, commissaire européenne à la concurrence. Le montant de l’amende, a-t-elle ajouté, « reflète à la fois la puissance financière d’Apple et le préjudice que son comportement a causé à des millions d’utilisateurs européens ».

Depuis l’imposition de l’amende, Apple a retardé une demande de Spotify d’informer les utilisateurs des offres sur son site web, a déclaré Spotify. La Commission a indiqué que le géant pourrait se voir imposer des amendes additionnelles s’il refusait de se soumettre aux décrets.

La Corée du Sud et

les Pays-Bas c. Apple

Apple doit également s’acquitter d’amendes auprès des autorités de régulation des Pays-Bas et de la Corée du Sud.

En 2021, les autorités de régulation néerlandaises ont jugé qu’Apple avait violé les lois sur la concurrence sur le marché des applications de rencontres en empêchant des services tels que Tinder d’utiliser des systèmes de paiement autres que celui fourni par Apple. Plutôt que d’autoriser d’autres systèmes de paiement à collecter cet argent, Apple a réduit sa commission à 27 % du prix payé par utilisateur, contre 30 % habituellement. Mais les autorités de régulation néerlandaises ont estimé que cette mesure n’était pas conforme à la loi et l’ont condamnée l’année dernière à une amende de 50 millions d’euros (68 millions de dollars).

La situation est similaire en Corée du Sud, où les législateurs ont été parmi les premiers au monde à répondre aux plaintes des développeurs concernant les commissions de l’App Store en adoptant une loi obligeant Apple à autoriser d’autres systèmes de paiement. L’entreprise a assoupli son exigence en réduisant sa commission à 26 %. Le régulateur des télécommunications du pays a déclaré qu’il pourrait infliger à Apple une amende de 15,4 millions de dollars américains (21 millions de dollars) pour « pratiques déloyales ».

La société a déclaré qu’elle n’était pas d’accord avec les conclusions des régulateurs néerlandais et sud-coréen. Elle en appelle de l’amende néerlandaise et attend les conclusions de l’enquête sud-coréenne.

Le Japon, l’Australie

et le Royaume-Uni c. Apple

Plusieurs autres pays, dont le Japon, l’Australie et le Royaume-Uni, étudient des mesures législatives ou réglementaires qui pourraient contraindre Apple à desserrer son emprise. Les modifications réglementaires dont ils discutent pourraient obliger le géant de la technologie à proposer d’autres options de paiement et à réduire ses commissions. Ayant observé la manière dont Apple s’est conformée à des lois similaires dans d’autres pays, les législateurs pourraient choisir d’être plus prescriptifs dans l’élaboration de leurs règles.

Ces règles pourraient s’ajouter à d’autres et faire en sorte que l’App Store autrefois monolithique soit converti en un lot de boutiques numériques différentes d’un pays à l’autre.

Chine c. Apple

L’automne dernier, la Chine a commencé à demander aux employés des agences gouvernementales de ne pas utiliser d’iPhone pour le travail. Les autorités n’ont fait aucune déclaration publique, se contentant de signaler que des « rapports médiatiques » faisaient état de failles de sécurité dans les iPhone. Mais la directive a eu des répercussions sur le marché des téléphones intelligents du pays.

Les ventes d’iPhone en Chine ont chuté de 24 % au cours des six premières semaines de l’année, selon Counterpoint Research, qui suit l’évolution du secteur des téléphones intelligents. Au même moment, les ventes de Huawei, autrefois le plus grand fabricant chinois de téléphones intelligents, ont bondi de 64 % avec le lancement d’un nouvel appareil aux capacités 5G.

Epic c. Apple

Apple a largement triomphé d’Epic Games, le créateur de Fortnite, après que la société de jeux vidéo a poursuivi Apple en 2020 au sujet de l’App Store. Mais un juge fédéral a porté un coup sévère au contrôle exercé par Apple sur l’App Store, estimant qu’elle violait les lois californiennes sur la concurrence en empêchant les créateurs d’applications de proposer d’autres moyens de paiement pour leurs services.

Après que la Cour suprême américaine a décidé de ne pas se saisir de l’affaire, Apple a déclaré qu’elle se conformerait à l’arrêt comme elle l’a fait aux Pays-Bas : en réduisant sa commission à 27 % pour les développeurs qui utilisent d’autres moyens de paiement.

La semaine dernière, Epic a déposé une requête au tribunal dans laquelle elle remet en question le respect de la décision par Apple, affirmant que les nouveaux frais et les nouvelles règles contreviennent à l’ordonnance du juge. Meta et Microsoft ont déposé des motions en appui à Epic, ce qui pourrait forcer la Cour à décider à nouveau si Apple viole la loi californienne.

Développeurs c. Apple

Avant que les régulateurs européens ne commencent à appliquer ce mois-ci une nouvelle loi sur la concurrence visant à donner plus de choix aux consommateurs, les fabricants d’applications se plaignaient que la réponse d’Apple à cette loi était contraire aux règles. L’entreprise était censée ouvrir l’iPhone à d’autres boutiques d’applications et systèmes de paiement, mais elle a ajouté ces fonctionnalités en même temps que de nouvelles commissions et exigences.

Lundi dernier, des développeurs ont rencontré Apple en Europe et se sont interrogés sur la conformité des frais avec la loi, qui contient plusieurs dispositions relatives à la « gratuité ». Mais Apple a insisté sur le fait que ses politiques étaient conformes aux nouvelles règles.

Les régulateurs européens pourraient ouvrir une enquête officielle sur les projets d’Apple. Le processus pourrait enclencher une longue bataille judiciaire qui pourrait forcer Apple à changer, sous peine d’amendes pouvant atteindre 10 % de ses revenus, qui ont atteint 400 milliards de dollars américains (545 millions de dollars) l’an dernier.

Wall Street c. Apple

Les investisseurs d’Apple réclament à cor et à cri que la société se lance dans le monde de l’intelligence artificielle (IA) générative. Cette technologie, capable de répondre à des questions, de créer des images et d’écrire du code, a été saluée pour son potentiel à créer des billions de dollars de valeur économique.

Mais à l’heure où des sociétés telles que Microsoft et Google commencent à créer des entreprises d’intelligence artificielle générative, Apple n’a pas encore présenté de produit. Tim Cook, le PDG d’Apple, a assuré aux investisseurs que quelque chose allait arriver dans le courant de l’année. La société a engagé des pourparlers avec Google en vue d’intégrer son modèle d’IA, baptisé Gemini, aux iPhone.

Les investisseurs ont fait chuter les actions d’Apple de plus de 3,75 % cette année. Dans le même temps, l’indice composite NASDAQ, qui comprend de nombreuses valeurs technologiques, a progressé de près de 11 %.

Cet article a été publié à l’origine dans le New York Times

Lisez l’article original (en anglais ; abonnement requis)

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Les médias sociaux, conçus pour « usage compulsif », ont « reprogrammé la façon dont les enfants pensent, se comportent et apprennent », affirme une poursuite contre les géants d’Internet déposée par quatre conseils scolaires anglophones de l’Ontario.

La poursuite, déposée par les conseils public et catholique de Toronto (TDSB et TCDSB) ainsi que les conseils publics de Peel (PDSB) et d’Ottawa-Carleton (OCDSB), vise :

Meta (Facebook et Instagram)
Snap (SnapChat)
ByteDance (TikTok)

Au total, les quatre conseils scolaires ontariens réclament des indemnités de plus de 4 milliards de dollars.

Résumé

Les plus gros conseils scolaires en Ontario poursuivent Meta, Snapchat et TikTok

Une personne tient un téléphone intelligent. On peut voir entre autres les applications Facebook, Instagram, Messenger et Snapchat.

La poursuite d’écoles ontariennes soutient que Snapchat, Instagram et TikTok, notamment, minent l’apprentissage des enfants. (Photo d’archives)

Photo : Getty Images / ERIC BARADAT

Radio-Canada

Publié à 6 h 51 HAEMis à jour à 7 h 31 HAE

Les médias sociaux, conçus pour « usage compulsif », ont « reprogrammé la façon dont les enfants pensent, se comportent et apprennent », affirme une poursuite contre les géants d’Internet déposée par quatre conseils scolaires anglophones de l’Ontario.

La poursuite, déposée par les conseils public et catholique de Toronto (TDSB et TCDSB) ainsi que les conseils publics de Peel (PDSB) et d’Ottawa-Carleton (OCDSB), vise :

  • Meta (Facebook et Instagram)
  • Snap (SnapChat)
  • ByteDance (TikTok)

Au total, les quatre conseils scolaires ontariens réclament des indemnités de plus de 4 milliards de dollars.

Ce recours judiciaire fait écho à celui intenté par 40 États américains l’an dernier contre Meta, qui accusaient le géant du web de nuire à la santé des enfants.

Selon la poursuite ontarienne, les applications de médias sociaux « perturbent l’apprentissage des élèves et le système d’éducation ». Les éducateurs et les écoles se retrouvent à en « gérer les retombées ».

L’impact des médias sociaux sur les jeunes d’aujourd’hui à l’école est indéniable, que ce soit des problèmes répandus de concentration, de retrait social, de cyberintimidation, de hausse des agressions ou de santé mentale.

Une citation de Colleen Russell-Rawlins, directrice de l’éducation, Conseil scolaire public anglais de Toronto (communiqué)

À lire aussi :

Meta offre 51 M $ aux utilisateurs de quatre provinces pour régler un recours collectif

Les quatre conseils scolaires affirment que l’objectif de leur poursuite est d’obtenir « les ressources nécessaires » pour offrir de l’appui aux élèves, en plus de forcer les géants des médias sociaux à « transformer » leurs applications.

Les conseils scolaires francophones du sud de l’Ontario Viamonde et MonAvenir ne font pas partie de la poursuite. Nous leur avons écrit ce matin, pour obtenir leur réaction.

Radio-Canada a aussi envoyé un courriel au bureau du ministre de l’Éducation Stephen Lecce, mais nous n’avons pas eu de réponse pour l’instant.

Plus de détails à venir

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Lightspeed coupe 280 postes

L’entreprise emploie 250 personnes dans ses bureaux de la Gare Viger