Not specific to Québec, but a major acquisition in the ICT industry.
Broadcom has acquired virtualization giant VMware for $69B USD.
Analyse de Montréal International | Le marché de l’emploi en TI en baisse après des années fortes
PHOTO ROBERT SKINNER, ARCHIVES LA PRESSE
Le secteur des jeux vidéo a été touché de plein fouet par le repli de l’emploi.
Le marché de l’emploi dans le secteur des technologies informatiques et numériques (TI) dans la région de Montréal a subi un repli significatif en fin d’année 2023 après quelques années de forte demande.
Publié à 2h05 Mis à jour à 7h00
MARTIN VALLIÈRES
LA PRESSE
C’est ce que constate l’organisme de promotion économique Montréal International à partir des résultats d’une analyse des emplois en TI dans la région métropolitaine. Cette analyse a été réalisée par l’organisme afin d’élucider la soudaine baisse de participation des employeurs en TI à ses missions de recrutement à l’étranger qui avait été observée depuis la fin d’année 2022.
D’après cette analyse, le nombre d’emplois dans le secteur des TI dans la région de Montréal s’est replié de 9 % ou de quelque 17 000 postes durant l’année 2023 par rapport au niveau record de 196 000 postes qui avaient été recensés à la fin de l’année 2022.
Ce repli du marché de l’emploi en TI se manifeste aussi avec un recul significatif du nombre de postes vacants depuis un an.
Selon l’analyse de Montréal International, il n’y avait plus que 3280 postes vacants en TI dans la région métropolitaine à la fin de l’année 2023 ; un nombre en baisse considérable de 59 % par rapport aux 7935 postes vacants recensés durant le trimestre comparable un an plus tôt.
Tomber de haut
Par ailleurs, ce repli du marché de l’emploi en TI apparaît d’autant plus significatif qu’il survient après quelques années d’effervescence alimentée par la forte demande pour les services commerciaux et les divertissements en mode numérique, ainsi que les technologies de télétravail lors de la crise de confinement sanitaire de la pandémie.
PHOTO MARCO CAMPANOZZI, ARCHIVES LA PRESSE
Stéphane Paquet, PDG de Montréal International
Comme ce qu’on observe ailleurs, les secteurs d’activités en TI dans la région de Montréal qui sont les plus touchés par ce repli de l’emploi sont aussi ceux qui avaient le plus embauché durant et après la pandémie pour répondre à la forte demande pour leurs services. Il s’agit notamment du secteur des jeux vidéo, du commerce électronique et des services-conseils en télétravail.
— Stéphane Paquet, PDG de Montréal International
« C’est aussi ce qui nous incite à considérer ce repli du marché du travail en TI dans la région de Montréal comme un ajustement de type “conjoncturel” et intérimaire, plutôt que l’émergence d’une défaillance de type “structurel” dans le secteur des TI à Montréal », explique pour sa part Joëlle Chatel-DeRepentigny, principale auteure de l’analyse sur l’emploi en TI à titre de directrice principale en stratégie et intelligence d’affaires chez Montréal International.
L’aéronautique et l’industrie manufacturière
N’empêche, en réaction à cette soudaine accalmie du marché de l’emploi en TI, l’organisme de promotion économique a dû recentrer ses priorités de démarchage de recrutement de travailleurs à l’étranger vers des secteurs de l’économie montréalaise encore en forte demande, comme l’aéronautique et l’industrie manufacturière.
« Même si la demande de travailleurs étrangers s’est beaucoup calmée dans le secteur des TI à Montréal, elle demeure forte dans d’autres secteurs de pointe. Aussi, à l’étranger, l’offre et l’intérêt des travailleurs pour ces autres secteurs d’activités dans la région de Montréal demeurent forts », signale Stéphane Paquet.
Entre-temps, malgré le report de quelques projets d’implantation ou d’expansion dans le secteur des TI au cours des derniers mois, le PDG de Montréal International demeure « optimiste » envers la force de ce secteur dans la région métropolitaine.
« La prochaine vague de croissance de l’emploi en TI s’annonce avec l’accélération de la demande pour le développement d’applications de l’intelligence artificielle (IA) générative dans divers secteurs d’activités de pointe, comme les services de santé et la gestion de l’efficacité énergétique, par exemple. »
Contrairement aux concepteurs de jeux vidéo qui ont poussé les hauts cris à la suite du resserrement de certains critères d’admissibilité aux crédits d’impôt annoncé dans le dernier budget du Québec, les entreprises de technologies de l’information (TI) semblent mieux composer avec les nouveaux paramètres qui vont dorénavant régir le crédit pour le développement des affaires électroniques.
Enfin on commence vraiment à mettre au pas les géants de l’industrie des médias et de l’information.
(San Francisco) Pendant plus d’une décennie, l’erreur ne semblait pas exister chez Apple. L’iPhone en a fait l’entreprise la plus chère du monde. L’App Store a permis de lancer des entreprises telles qu’Uber et Airbnb. Et ses nouveaux produits ont fait d’elle un acteur dans les domaines de la santé, de cinéma et de la finance.
Mis à jour hier à 9h00
Tripp Mickle The New York Times
Aujourd’hui, les difficultés s’accumulent. Le ministère américain de la Justice a déposé jeudi dernier une plainte antimonopole contre Apple pour avoir donné à ses propres produits des avantages dont il a privé ses rivaux. Cette plainte est la dernière en date d’une série d’actions intentées contre l’entreprise par des autorités de régulation sur quatre continents.
Résumé
Les nombreux problèmes d’Apple
PHOTO KARSTEN MORAN, ARCHIVES THE NEW YORK TIMES
Le géant de la technologie fait face à plusieurs poursuites judiciaires partout dans le monde.
(San Francisco) Pendant plus d’une décennie, l’erreur ne semblait pas exister chez Apple. L’iPhone en a fait l’entreprise la plus chère du monde. L’App Store a permis de lancer des entreprises telles qu’Uber et Airbnb. Et ses nouveaux produits ont fait d’elle un acteur dans les domaines de la santé, de cinéma et de la finance.
Mis à jour hier à 9h00
Tripp Mickle The New York Times
Aujourd’hui, les difficultés s’accumulent. Le ministère américain de la Justice a déposé jeudi dernier une plainte antimonopole contre Apple pour avoir donné à ses propres produits des avantages dont il a privé ses rivaux. Cette plainte est la dernière en date d’une série d’actions intentées contre l’entreprise par des autorités de régulation sur quatre continents.
Ces problèmes mettent à l’épreuve la résilience de la marque Apple et sapent sa domination, même si ses produits restent populaires et continuent d’alimenter une activité extrêmement rentable. L’année dernière, l’entreprise a enregistré 97 milliards de bénéfice pour un chiffre d’affaires de 386 milliards de dollars américains.
Voici un aperçu des obstacles sur sa route.
Les États-Unis c. Apple
Le ministère américain de la Justice a déposé jeudi une plainte antimonopole de grande envergure contre Apple, qui vise directement l’activité la plus importante de l’entreprise : l’iPhone. Le gouvernement affirme, dans une plainte de 88 pages, qu’Apple a enfreint les lois sur la concurrence en empêchant d’autres entreprises d’offrir des applications qui concurrencent les produits Apple, tels que le portefeuille numérique de la société.
Cette procédure fait suite à une enquête de plusieurs années sur Apple, qui s’est concentrée sur la manière dont l’entreprise a contrôlé l’expérience utilisateur sur les iPhone et d’autres appareils, créant ainsi ce que les critiques appellent des conditions de concurrence inégales. Apple a permis à ses propres produits et services d’accéder à des fonctionnalités essentielles, telles que sa puce NFC et son système de notification, qu’elle refuse à des concurrents tels que PayPal et les montres intelligentes de Garmin.
Il pourrait s’écouler des mois avant le début d’un procès.
L’Europe c. Apple
Le 4 mars dernier, la Commission européenne a infligé à Apple une amende de 1,8 milliard d’euros (2,65 milliards de dollars) pour avoir entravé la concurrence en empêchant ses rivaux de proposer aux utilisateurs des promotions et des mises à jour de leur abonnement. Apple étant la seule à contrôler l’accès des développeurs aux clients de l’iPhone, les régulateurs européens ont déclaré qu’elle avait rédigé les règles de l’App Store de manière à permettre à Apple Music d’offrir des avantages qu’elle refusait à ses rivaux tels que Spotify.
« Désormais, Apple devra permettre aux développeurs de musique en continu de communiquer librement avec leurs propres utilisateurs », a déclaré Margrethe Vestager, commissaire européenne à la concurrence. Le montant de l’amende, a-t-elle ajouté, « reflète à la fois la puissance financière d’Apple et le préjudice que son comportement a causé à des millions d’utilisateurs européens ».
Depuis l’imposition de l’amende, Apple a retardé une demande de Spotify d’informer les utilisateurs des offres sur son site web, a déclaré Spotify. La Commission a indiqué que le géant pourrait se voir imposer des amendes additionnelles s’il refusait de se soumettre aux décrets.
La Corée du Sud et
les Pays-Bas c. Apple
Apple doit également s’acquitter d’amendes auprès des autorités de régulation des Pays-Bas et de la Corée du Sud.
En 2021, les autorités de régulation néerlandaises ont jugé qu’Apple avait violé les lois sur la concurrence sur le marché des applications de rencontres en empêchant des services tels que Tinder d’utiliser des systèmes de paiement autres que celui fourni par Apple. Plutôt que d’autoriser d’autres systèmes de paiement à collecter cet argent, Apple a réduit sa commission à 27 % du prix payé par utilisateur, contre 30 % habituellement. Mais les autorités de régulation néerlandaises ont estimé que cette mesure n’était pas conforme à la loi et l’ont condamnée l’année dernière à une amende de 50 millions d’euros (68 millions de dollars).
La situation est similaire en Corée du Sud, où les législateurs ont été parmi les premiers au monde à répondre aux plaintes des développeurs concernant les commissions de l’App Store en adoptant une loi obligeant Apple à autoriser d’autres systèmes de paiement. L’entreprise a assoupli son exigence en réduisant sa commission à 26 %. Le régulateur des télécommunications du pays a déclaré qu’il pourrait infliger à Apple une amende de 15,4 millions de dollars américains (21 millions de dollars) pour « pratiques déloyales ».
La société a déclaré qu’elle n’était pas d’accord avec les conclusions des régulateurs néerlandais et sud-coréen. Elle en appelle de l’amende néerlandaise et attend les conclusions de l’enquête sud-coréenne.
Le Japon, l’Australie
et le Royaume-Uni c. Apple
Plusieurs autres pays, dont le Japon, l’Australie et le Royaume-Uni, étudient des mesures législatives ou réglementaires qui pourraient contraindre Apple à desserrer son emprise. Les modifications réglementaires dont ils discutent pourraient obliger le géant de la technologie à proposer d’autres options de paiement et à réduire ses commissions. Ayant observé la manière dont Apple s’est conformée à des lois similaires dans d’autres pays, les législateurs pourraient choisir d’être plus prescriptifs dans l’élaboration de leurs règles.
Ces règles pourraient s’ajouter à d’autres et faire en sorte que l’App Store autrefois monolithique soit converti en un lot de boutiques numériques différentes d’un pays à l’autre.
Chine c. Apple
L’automne dernier, la Chine a commencé à demander aux employés des agences gouvernementales de ne pas utiliser d’iPhone pour le travail. Les autorités n’ont fait aucune déclaration publique, se contentant de signaler que des « rapports médiatiques » faisaient état de failles de sécurité dans les iPhone. Mais la directive a eu des répercussions sur le marché des téléphones intelligents du pays.
Les ventes d’iPhone en Chine ont chuté de 24 % au cours des six premières semaines de l’année, selon Counterpoint Research, qui suit l’évolution du secteur des téléphones intelligents. Au même moment, les ventes de Huawei, autrefois le plus grand fabricant chinois de téléphones intelligents, ont bondi de 64 % avec le lancement d’un nouvel appareil aux capacités 5G.
Epic c. Apple
Apple a largement triomphé d’Epic Games, le créateur de Fortnite, après que la société de jeux vidéo a poursuivi Apple en 2020 au sujet de l’App Store. Mais un juge fédéral a porté un coup sévère au contrôle exercé par Apple sur l’App Store, estimant qu’elle violait les lois californiennes sur la concurrence en empêchant les créateurs d’applications de proposer d’autres moyens de paiement pour leurs services.
Après que la Cour suprême américaine a décidé de ne pas se saisir de l’affaire, Apple a déclaré qu’elle se conformerait à l’arrêt comme elle l’a fait aux Pays-Bas : en réduisant sa commission à 27 % pour les développeurs qui utilisent d’autres moyens de paiement.
La semaine dernière, Epic a déposé une requête au tribunal dans laquelle elle remet en question le respect de la décision par Apple, affirmant que les nouveaux frais et les nouvelles règles contreviennent à l’ordonnance du juge. Meta et Microsoft ont déposé des motions en appui à Epic, ce qui pourrait forcer la Cour à décider à nouveau si Apple viole la loi californienne.
Développeurs c. Apple
Avant que les régulateurs européens ne commencent à appliquer ce mois-ci une nouvelle loi sur la concurrence visant à donner plus de choix aux consommateurs, les fabricants d’applications se plaignaient que la réponse d’Apple à cette loi était contraire aux règles. L’entreprise était censée ouvrir l’iPhone à d’autres boutiques d’applications et systèmes de paiement, mais elle a ajouté ces fonctionnalités en même temps que de nouvelles commissions et exigences.
Lundi dernier, des développeurs ont rencontré Apple en Europe et se sont interrogés sur la conformité des frais avec la loi, qui contient plusieurs dispositions relatives à la « gratuité ». Mais Apple a insisté sur le fait que ses politiques étaient conformes aux nouvelles règles.
Les régulateurs européens pourraient ouvrir une enquête officielle sur les projets d’Apple. Le processus pourrait enclencher une longue bataille judiciaire qui pourrait forcer Apple à changer, sous peine d’amendes pouvant atteindre 10 % de ses revenus, qui ont atteint 400 milliards de dollars américains (545 millions de dollars) l’an dernier.
Wall Street c. Apple
Les investisseurs d’Apple réclament à cor et à cri que la société se lance dans le monde de l’intelligence artificielle (IA) générative. Cette technologie, capable de répondre à des questions, de créer des images et d’écrire du code, a été saluée pour son potentiel à créer des billions de dollars de valeur économique.
Mais à l’heure où des sociétés telles que Microsoft et Google commencent à créer des entreprises d’intelligence artificielle générative, Apple n’a pas encore présenté de produit. Tim Cook, le PDG d’Apple, a assuré aux investisseurs que quelque chose allait arriver dans le courant de l’année. La société a engagé des pourparlers avec Google en vue d’intégrer son modèle d’IA, baptisé Gemini, aux iPhone.
Les investisseurs ont fait chuter les actions d’Apple de plus de 3,75 % cette année. Dans le même temps, l’indice composite NASDAQ, qui comprend de nombreuses valeurs technologiques, a progressé de près de 11 %.
Cet article a été publié à l’origine dans le New York Times
Les médias sociaux, conçus pour « usage compulsif », ont « reprogrammé la façon dont les enfants pensent, se comportent et apprennent », affirme une poursuite contre les géants d’Internet déposée par quatre conseils scolaires anglophones de l’Ontario.
La poursuite, déposée par les conseils public et catholique de Toronto (TDSB et TCDSB) ainsi que les conseils publics de Peel (PDSB) et d’Ottawa-Carleton (OCDSB), vise :
Meta (Facebook et Instagram)
Snap (SnapChat)
ByteDance (TikTok)
Au total, les quatre conseils scolaires ontariens réclament des indemnités de plus de 4 milliards de dollars.
Résumé
Les plus gros conseils scolaires en Ontario poursuivent Meta, Snapchat et TikTok
La poursuite d’écoles ontariennes soutient que Snapchat, Instagram et TikTok, notamment, minent l’apprentissage des enfants. (Photo d’archives)
Photo : Getty Images / ERIC BARADAT
Radio-Canada
Publié à 6 h 51 HAEMis à jour à 7 h 31 HAE
Les médias sociaux, conçus pour « usage compulsif », ont « reprogrammé la façon dont les enfants pensent, se comportent et apprennent », affirme une poursuite contre les géants d’Internet déposée par quatre conseils scolaires anglophones de l’Ontario.
La poursuite, déposée par les conseils public et catholique de Toronto (TDSB et TCDSB) ainsi que les conseils publics de Peel (PDSB) et d’Ottawa-Carleton (OCDSB), vise :
- Meta (Facebook et Instagram)
- Snap (SnapChat)
- ByteDance (TikTok)
Au total, les quatre conseils scolaires ontariens réclament des indemnités de plus de 4 milliards de dollars.
Ce recours judiciaire fait écho à celui intenté par 40 États américains l’an dernier contre Meta, qui accusaient le géant du web de nuire à la santé des enfants.
Selon la poursuite ontarienne, les applications de médias sociaux « perturbent l’apprentissage des élèves et le système d’éducation ». Les éducateurs et les écoles se retrouvent à en « gérer les retombées ».
L’impact des médias sociaux sur les jeunes d’aujourd’hui à l’école est indéniable, que ce soit des problèmes répandus de concentration, de retrait social, de cyberintimidation, de hausse des agressions ou de santé mentale.
Une citation de Colleen Russell-Rawlins, directrice de l’éducation, Conseil scolaire public anglais de Toronto (communiqué)
À lire aussi :
Meta offre 51 M $ aux utilisateurs de quatre provinces pour régler un recours collectif
Les quatre conseils scolaires affirment que l’objectif de leur poursuite est d’obtenir « les ressources nécessaires » pour offrir de l’appui aux élèves, en plus de forcer les géants des médias sociaux à « transformer » leurs applications.
Les conseils scolaires francophones du sud de l’Ontario Viamonde et MonAvenir ne font pas partie de la poursuite. Nous leur avons écrit ce matin, pour obtenir leur réaction.
Radio-Canada a aussi envoyé un courriel au bureau du ministre de l’Éducation Stephen Lecce, mais nous n’avons pas eu de réponse pour l’instant.
Plus de détails à venir
Lightspeed coupe 280 postes
L’entreprise emploie 250 personnes dans ses bureaux de la Gare Viger
This is going to be a tough day for the Systems Administrators.
À CrowdStrike Falcon Sensor update is causing Windows computers to issue a bugcheck error (also known as a Blue Screen of Death). The company is already rolling back the update.
This is not a cybersecurity incident, but a defect with a cybersecurity piece of software.
If you know a Systems Administrator, be kind with them, and maybe buy them a drink of their choice.
Si vous travaillez avec Microsoft 365, ça va etre une lente matinée en attendant que les correctifs soient installés
Les effets de la panne informatique qui paralyse vendredi une partie de l’économie mondiale se font déjà sentir partout au Québec. Et selon des spécialistes, cet évènement illustre la nécessité de réfléchir à notre « ultra-dépendance » aux technologies numériques.
Résumé
Panne informatique mondiale Des impacts ressentis un peu partout au Québec
PHOTO CHARLES WILLIAM PELLETIER, ARCHIVES COLLABORATION SPÉCIALE
L’administration de l’aéroport Montréal-Trudeau explique qu’« une panne informatique mondiale entraîne des enjeux techniques pour certains transporteurs aériens. Des retards et des annulations de vols sont possibles ».
Les effets de la panne informatique qui paralyse vendredi une partie de l’économie mondiale se font déjà sentir partout au Québec. Et selon des spécialistes, cet évènement illustre la nécessité de réfléchir à notre « ultra-dépendance » aux technologies numériques.
Publié à 7h52 Mis à jour à 10h08
Henri Ouellette-Vézina La Presse
Ce qu’il faut savoir
- Une mise à jour de l’antivirus CrowdStrike a provoqué une panne de plusieurs systèmes Windows, un peu partout dans le monde.
- De nombreux vols ont été annulés ou retardés à l’aéroport Montréal-Trudeau.
- Les vols opérés par Porter Airlines ont tous été annulés jusqu’à 15 h, et Pal Airlines, la compagnie aérienne des Maritimes, a affirmé avoir des problèmes informatiques affectant son système de réservations.
- Les vols des transporteurs américains Delta, American et United ont été perturbés.
- Les opérations de la télévision d’ICI RDI ont aussi été touchées, ainsi que plusieurs émissions de radio, dont la diffusion a été perturbée vendredi matin.
- Chez le Groupe Desjardins, certains employés ont eu de la difficulté à se connecter à leurs ordinateurs vendredi matin, mais les services AccèsD et les guichets fonctionnaient comme à l’habitude.
- Alors que des hôpitaux ont été touchés par la panne au Canada et dans le monde, le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) a signalé que le réseau québécois n’utilise pas l’antivirus à la source de l’incident et poursuivait donc ses activités normalement.
Appel à tous
La panne informatique mondiale vous affecte ?
Expliquez-nous de quelle façon
« Personne n’aime parler de cybersécurité. C’est comme parler d’assurances. Les gens n’aiment jamais trop quand on parle de risques. Mais on le voit aujourd’hui : ça illustre notre ultra-dépendance à la technologie, même si on a tendance à l’oublier. Et il va falloir en prendre conscience le plus sereinement possible », affirme le responsable de la sécurité de l’information chez Neotrust, Dominique Derrier.
Dès le début de la journée, les impacts de cette panne due à une mise à jour liée à l’antivirus proposé par le groupe américain Crowdstrike, affectant Windows et un grand nombre de ses utilisateurs, se faisaient sentir un peu partout au Canada et au Québec.
Lisez « Qui est CrowdStrike, la firme derrière la panne informatique mondiale ? »
À Montréal, comme dans plusieurs villes du globe, de nombreux vols ont été retardés ou annulés à l’aéroport Trudeau en matinée.
Dans un courriel envoyé à La Presse, Émilie Chevrette, porte-parole d’Aéroports de Montréal, a précisé que les services frontaliers des États-Unis ont été perturbés par la panne, de sorte que les passagers ayant des vols vers des destinations américaines n’ont pu être traités.
« Heureusement, le problème s’est résorbé et le traitement des passagers reprend graduellement, mais évidemment, des délais sont à prévoir à ce niveau, engendrant nécessairement des retards de vols ce matin », a-t-elle expliqué.
Mme Chevrette a ajouté que les compagnies aériennes American Airlines, Delta et United ont aussi été touchées, mais leurs opérations reprennent aussi de manière graduelle. Du côté canadien, Porter a décidé d’annuler tous ses vols jusqu’à midi.
Consultez l’horaire des vols à l’aéroport Montréal-Trudeau
Des hôpitaux fonctionnels
Côté technologies de l’information, Radio-Canada et TVA Nouvelles ont aussi connu certains enjeux de diffusion, vendredi. Heureusement toutefois, les hôpitaux québécois semblaient épargnés, contrairement à ce qu’on observe ailleurs au Canada et dans certains pays européens.
« Le réseau de la santé et des services sociaux n’utilise pas l’antivirus à la source de l’incident et n’est pas touché par cette panne », a confirmé une porte-parole du ministère de la Santé, Marie-Claude Lacasse. « Nous avons toutefois avisé les établissements d’être vigilants », a-t-elle assuré.
Plusieurs problèmes bancaires ont toutefois été signalés chez Desjardins, La Banque Nationale, RBC et la Banque TD, pour ne nommer que celles-là. Dans le premier cas, le service AccèsD demeurait disponible, mais plusieurs services pouvaient être au ralenti en raison de problèmes d’accès à des ordinateurs de bureaux. Chez RBC, des ratés ont été observés avec le système de reconnaissance faciale.
En France, la panne a par ailleurs perturbé « les opérations informatiques de Paris 2024 », a indiqué le comité d’organisation des JO, à une semaine de la cérémonie d’ouverture, le 26 juillet.
Le système d’accréditation était notamment altéré, empêchant certaines personnes de retirer leur badge. Les Bourses mondiales ont aussi reculé, inquiètes à cause de cette panne qui a également empêché les indices des Bourses de Londres et Milan d’afficher leur taux de variation à leur heure habituelle d’ouverture.
La centralisation, mais à quel prix ?
Pour Alexis Dorais-Joncas, spécialiste des cybermenaces chez Proofpoint, la panne est en quelque sorte « la conséquence de la centralisation de beaucoup de systèmes dont la population dépend sur seulement certains fournisseurs, comme Amazon, Google, Microsoft ou Alibaba en Chine ».
« Aussi robustes et résilients que ces systèmes-là peuvent être, ça reste un maillon qui peut tomber et vraiment avoir un effet domino rapide dans la vie des gens », observe-t-il, en appelant aussi à une réflexion plus large sur leur place prépondérante.
Force est d’admettre que ces évènements vont se reproduire et que le monde ne sera « jamais à l’abri » de telles ruptures, ajoute M. Dorais-Joncas. « Ce qu’on voit aujourd’hui, c’est dans le top 1 % des incidents informatiques mondiaux, mais ça reste que les systèmes technologiques sont devenus d’une complexité inouïe, donc des incidents comme ça peuvent toujours survenir », dit-il.
Le spécialiste en cybersécurité et chargé de cours à l’Université de Sherbrooke, Steve Waterhouse, seconde M. Dorais-Joncas.
On a une concentration de services, mais peu d’alternatives, en fait. C’est un peu comme si on avait mis tous nos œufs dans le même panier, sur un même nuage, alors nos entreprises, nos institutions et notre société peuvent vite arrêter de fonctionner.
Steve Waterhouse, spécialiste en cybersécurité et chargé de cours à l’Université de Sherbrooke
« À plus long terme, la résolution de tout va prendre beaucoup de temps », envisage aussi M. Waterhouse. « Ça démontre qu’il faut beaucoup mieux se préparer, faire des planifications en amont, avoir des plans B, ce que malheureusement, trop peu de gens font », insiste-t-il.
L’expert prévient enfin la population d’être vigilante face aux potentielles fraudes associées à cette panne. Sur les réseaux sociaux et en ligne, vendredi, certains utilisateurs malveillants tentaient de profiter de la situation pour dérober des informations personnelles.
Avec Jean-Philippe Arcand et Fannie Arcand, La Presse, et l’Agence France-Presse
J’ai été chanceuse. Mes deux ordinateurs professionels n’ont pas été mis à jour durant la nuit
Donc, pas d’écran bleu au démarrage ce matin!
C’est ce que je dis tout le temps. Notre monde est devenu ultra fragile parce que tout est interconnecté à la surface de la planète et ne suffit que d’une panne, une attaque de piratage et qui sait un jour une guerre (?) pour tout foutre en l’air parce qu’on n’a plus de système bypass pour contourner le problème de façon manuelle ou autre.
Ainsi on est toujours dans l’improvisation par ce que c’est encore tout nouveau dans notre société et nous sommes loin d’avoir tout prévu ou d’avoir un véritable plan B qui puisse nous protéger en amont et qui soit efficace et garanti. On constate déjà les nombreux dommages causés par le piratage et l’épée de Damoclès qui pèsent parfois longtemps après les méfaits sur les victimes de ces désastreux méfaits.
bon, pour régler le problème, il faut avoir les droits admin de son ordi, entrer en « safe mode » et effacer la version problématique d’un fichier de CrowStrike qui se trouve dans C:\Windows\System32\drivers\CrowdStrike\
0409 UTC = 23h09 ici
- Channel file "C-00000291.sys" with timestamp of 0527 UTC or later is the reverted (good) version.*
- Channel file "C-00000291.sys" with timestamp of 0409 UTC is the problematic version.*
- Note: It is normal for multiple "C-00000291*.sys files to be present in the CrowdStrike directory - as long as one of the files in the folder has a timestamp of 0527 UTC or later, that will be the active content.
Also, since this software is highly unlikely to be on non-entreprise computers, if it’s working by now, you’re good to go
I left both of my work computers on hibernate yesterday, both turned on of fine this morning, no blue screen of death
I’m admin on one of them and I got a later version of the CrowdStrike file
Assuming it’s the same issue, yup!
And it requires a manual intervention to fix the issue; it cannot be fixed remotely if they are not explicitly set up for that.
CrowdStrike issued a technical detail post on what happened today.
Here’s what I take away from it:
- It’s a definition update (“content update”) that triggered a defect in already present agent code.
- The specific definition file is for the “named pipes” functionality. A feature which is provided and used by Windows in normal operations, but that can be abused
- It was not a driver file that was installed and tripped (even if the name ends in
.sys
) - A root cause analysis is being performed