STM - Discussion générale

As an aside, GM and Ford are getting their lunch eaten by a bunch of electric vehicle startups. They took so long to get their act together that they are now in a position where they have to run an ironman to try and catch up. Their balance sheet clearly says that they are overleveraged and on could find themselves in bankruptcy at the first sign of trouble.

“We’re working on it” isn’t good enough in today’s modern society. If you aren’t first, you definitely need to be right on the heels of the first guy, or you are shooting yourself in the foot. You lose your competitive advantage. The lack of convenience could very well mean that Montreal is losing out on tens of thousands of peoples who might have been interested in visiting Montreal, but instead chose another destination.

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I would never let my client use an oversimplified system for the sake of “speed” and “others are doing it” when it comes to the revenue generating components of their architecture…

I agree with you that we’re late in the game, mostly because we implemented Opus in 2008 right before newer technologies became available and democratized. Then, we had a decade of projects thrown into chaos by reorganizations with AMT/ARTM/STM being in charge of these projects. It’s never been a question of technology. It’s a question of overall governance.

Bref, now that it’s on track, I’m not very worried.

I don’t believe for one second that tens of thousands of people are choosing not to visit because our transit system doesn’t accept tap payment…

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Especially since the average lay person knows almost nothing about a citys transit card system before they get there lol. Ask the average québécois about Presto. Youll probably get a blank stare

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Transport collectif La STM devra supprimer 120 postes pour éviter le pire

PHOTO CHARLES WILLIAM PELLETIER, ARCHIVES COLLABORATION SPÉCIALE

La Société de transport de Montréal (STM) devra supprimer plus de 120 postes et réduira ses dépenses de 50 millions pour équilibrer son prochain budget, a appris La Presse.

La Société de transport de Montréal (STM) devra supprimer plus de 120 postes et réduira ses dépenses de 50 millions pour équilibrer son prochain budget, a appris La Presse. Cet effort devrait lui permettre de ne pas réduire le service dans le métro et le réseau d’autobus pour le moment, mais il restera un manque à gagner de plusieurs millions.

Publié à 1h31 Mis à jour à 5h00

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Henri Ouellette-Vézina
Henri Ouellette-Vézina La Presse

Ce qu’il faut savoir

  • La STM s’attend à traîner toujours en 2024 un manque à gagner théorique de 35,6 millions.
  • Pour boucler son budget, la société devra supprimer quelque 120 postes.
  • À court terme, aucun effet sur le service ne devrait toutefois se faire sentir, assure l’organisme.

« On est à l’heure des choix », résume la directrice générale de la STM, Marie-Claude Léonard, en entrevue. La société de transport, qui publiera ce mercredi son budget 2024 au même moment que la Ville de Montréal, avoue devoir faire un « effort conséquent » pour éviter de devoir réduire le service.

Des 50 millions de réduction des dépenses prévus, environ 30 millions toucheront les effectifs, ce qui représente la suppression d’environ 122 postes dès l’an prochain. Les coupes se feront toutefois surtout sentir au sein des « services corporatifs », qui ne sont pas directement liés au service.

Marie-Claude Léonard affirme que cette restructuration touchera « tous les corps de métier, tant en gestion que chez les employés ».

PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, ARCHIVES LA PRESSE

La directrice générale de la STM, Marie-Claude Léonard

Quant à notre masse de chauffeurs, d’opérateurs ou de gens en entretien, elle ne sera pas touchée, à moins qu’on puisse faire certaines activités différemment sans affecter le service.

Marie-Claude Léonard, directrice générale de la STM

Les coupes dans le personnel devraient permettre d’éviter une réduction du service. D’importantes craintes subsistaient en raison des négociations faites publiquement entre le gouvernement et les villes sur le manque à gagner des sociétés de transport, l’aide de 238 millions offerte par Québec ayant été jugée insuffisante. On avait alors évoqué la possibilité que le métro puisse être fermé après 23 h dans l’île de Montréal, ce qui, à court terme, ne sera pas le cas.

Encore un manque à gagner

Une somme de 20 millions sera par ailleurs économisée grâce à des coupes dans les biens et services, ce qui inclut par exemple les campagnes de communication. « On va aussi requestionner certains aspects comme la planification en lien avec le remplacement des trains Azur et les pièces qu’il y a là-dedans », glisse prudemment la DG.

La variation des dépenses totales sera d’environ 4 % en 2024, par rapport à 2023, alors que la prévision initiale était de 7,3 %. À lui seul, le poids de la masse salariale chutera à 2,7 %, alors qu’on prévoyait friser les 4 %.

Malgré tout, la STM s’attend à conserver après ces compressions un manque à gagner théorique toujours imposant de 35,6 millions. Ce chiffre était monté à quelque 78 millions en 2022, en raison de la crise sanitaire, mais était ensuite redescendu à 60 millions à la suite d’un plan de réduction des dépenses de 18 millions, en février 2023. Aux dernières nouvelles, le manque à gagner atteignait en mai 23 millions, mais il avait été épongé par Québec.

Tout indique que l’opérateur montréalais s’attend à renouer avec un manque à gagner appréciable. « On est en train de regarder pour le financer. On va travailler avec la Ville, avec nos bailleurs de fonds. C’est certain qu’il y aura des choix à faire rapidement », admet Mme Léonard.

Beaucoup d’incertitude

Tout cela n’est encore que très « préliminaire », affirme la gestionnaire, dont l’organisation n’a toujours pas reçu les hypothèses de rémunération de l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM), ce qui l’empêche de déterminer avec précision quels revenus elle pourra dégager en 2024.

Dans une forme de « main tendue » au gouvernement et à l’ARTM à plus long terme, la société de transport se dit prête à s’engager « sur un plan de réduction des dépenses récurrentes de 100 millions sur cinq ans ». « Ça serait un plan pérenne, qui nous permettrait de voir venir les défis et de dégager de l’espace. La partie que moi je peux contrôler, ce sont les dépenses », note Mme Léonard.

« Il y a plusieurs pistes d’économies d’échelle potentielles qu’on considère, par exemple en transport adapté ou encore en sécurité et en sûreté des réseaux. Est-ce que dans nos usines, il y a des activités qu’on peut aussi faire différemment ? Ce sont toutes des choses qu’on va regarder », poursuit-elle.

La directrice générale soutient que la priorité pour 2024 était « de réussir à fermer notre budget ». « Maintenant, la marche pour 2025 va encore être difficile, surtout si on finance 2024 avec des sources de revenus qui ne sont pas récurrentes. On verra pour la suite avec l’ARTM, mais s’il faut s’ajuster, on va le faire », note-t-elle.

Selon la STM, le modèle financier du Réseau express métropolitain (REM) devrait servir d’inspiration lors des prochaines négociations avec le gouvernement. « Le REM a ses coûts couverts à 85 % par le gouvernement et à 15 % par les villes. Avec cette répartition, nous pourrions couvrir les coûts d’opération du transport collectif », avait d’ailleurs évoqué le président de la société, Éric Alan Caldwell, en octobre.

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Budget de Montréal | 715 millions pour le transport collectif


PHOTO CHARLES WILLIAM PELLETIER, COLLABORATION SPÉCIALE, ARCHIVES LA PRESSE
À court terme, la gratuité dans le métro et les autobus pour les aînés pèsera lourd en 2024.

Montréal devra allonger 715 millions pour le transport collectif l’an prochain, un bond de 48 millions par rapport à l’an dernier. La hausse de dépenses est surtout attribuable au prolongement de la ligne bleue, au Réseau express métropolitain (REM) ainsi qu’au rabais tarifaire destiné aux personnes de 65 ans et plus.

Publié à 12h02 Mis à jour à 12h37
Henri Ouellette-Vézina
LA PRESSE

Seulement l’an prochain, près de 8 millions seront investis pour des « travaux incidents » autour du REM, qui doit inaugurer en 2024 plusieurs nouvelles stations au centre-ville et dans l’ouest de l’île.

La Ville, qui dit vouloir s’assurer « que CDPQ Infra intègre les orientations municipales au projet du REM afin de respecter les besoins de la population » en matière d’aménagements et d’insertion urbaine, prévoit allonger 39 millions autour du projet de train léger d’ici 2028, et 49 millions d’ici 2033. À long terme, des dépenses sont aussi prévues pour aménager une véloroute le long du REM (67 millions) et aménager un lien entre la future station Kirkland et l’autoroute 40 (58 millions).

À plus court terme, la gratuité dans le métro et les autobus pour les aînés pèsera lourd en 2024. Elle coûtera environ 34 millions à la Ville l’an prochain, contre 24 millions l’an dernier, un écart qui s’explique par le fait qu’en 2023, la mesure n’était entrée en vigueur qu’à l’été.

Le reste provient d’une contribution aux travaux du prolongement de la ligne bleue. Une somme de 3 millions y sera consacrée l’an prochain, mais augmentera rapidement au fil du temps pour atteindre 65 millions d’ici 2028 et 154 millions d’ici 2033.

Bref, en incluant quelques autres frais connexes, la contribution totale de la Ville à l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) bondira donc de 48,4 millions, passant de 667,2 millions à 715,6 millions, l’équivalent de 10 % du budget.

Encore un manque de réponses

On ignore toutefois si cette contribution totale épongera le manque à gagner de la Société de transport de Montréal (STM), puisque l’ARTM n’a pas encore diffusé son cadre budgétaire, qui précise les revenus et la quote-part des opérateurs. Ce devrait être fait d’ici mardi prochain.

C’est un peu dommage d’adopter un budget sans savoir quelle sera la contribution qui sera demandée aux sociétés de transport. […] Une fois qu’on aura les scénarios, il faudra s’ajuster. Bien sûr, notre volonté, c’est de ne pas toucher la qualité du service.

Valérie Plante, mairesse de Montréal

Elle estime au passage que les critiques concernant la gratuité chez les aînés sont infondées, puisque cette dépense est liée au budget et non à la contribution de l’ARTM. « D’aucune façon, ça n’affecte la contribution qu’on donne au déficit. Au contraire, comme notre contribution est basée sur le nombre de passagers, plus j’ai de personnes aînées qui rentrent dans le métro, plus je donne de l’argent à l’ARTM. »

Dans son budget qu’elle dit « préliminaire » publié ce mercredi, la STM dit toujours s’attendre à traîner un déficit imposant de 35,6 millions, comme le révélait La Presse mercredi. L’opérateur appréhende aussi de devoir supprimer 120 postes et de réduire ses dépenses de 50 millions pour éviter de réduire le service.

« On est là pour maintenir l’offre de service », a prudemment soulevé le président de la société de transport, Éric Alan Caldwell, en déplorant de nouveau que le manque financement structurel en transport collectif « se répercute sur les revenus de l’Autorité régionale et, ultimement, sur les dépenses de la STM ».

526 millions pour le réseau routier

Le réseau routier, lui, bénéficiera d’investissements municipaux d’environ 526 millions pour 2024, ce qui représente 6,1 % du budget. Sans surprise, l’argent ira surtout à de grands projets, comme l’avenue des Pins, le pont Jacques-Bizard, la voie Camillien-Houde ou encore la rue Jean-Talon Est. Les travaux sur cette dernière coûteront par exemple environ 131 millions à la Ville d’ici 10 ans.

Au total, un investissement significatif de 4,7 milliards est prévu d’ici 2033 pour la réhabilitation des infrastructures routières, dont plus de 840 millions dans les programmes de planage-revêtement sur le réseau artériel et local, qui ont pour but d’éviter la prolifération de nids-de-poule. Une somme d’environ 1,1 milliard est aussi anticipée pour la reconstruction de rues locales et la réfection des réseaux d’aqueduc.

La Ville prévoit investir 15 millions par année, pour un total de 150 millions d’ici 10 ans, dans des « mesures de sécurisation » aux abords des écoles et de lieux fréquentés par les personnes âgées, surreprésentées dans les statistiques de collision. Plusieurs feux prioritaires aux piétons seront notamment ajoutés partout sur l’île.

« On va sécuriser 33 nouvelles écoles et lancer un appel à projets pour sécuriser les déplacements des piétons aînés. On va aussi sécuriser 20 nouvelles traverses, entre autres, grâce à l’embauche de 20 nouveaux brigadiers », a évoqué Mme Plante. Le total des brigadiers atteindra dorénavant 640.

VANNES OUVERTES POUR BIXI ET LE REV

La colonne vertébrale du réseau cyclable montréalais, le Réseau express vélo (REV), n’est pas en reste. Il recevra 30 millions par année dès 2024, et ce, jusqu’en 2033 au minimum. Des prolongements du REV d’environ 5,3 km sont prévus dans les prochains temps, dont sur les axes Saint-Antoine et Saint-Jacques. Côté vélo-partage, BIXI touchera environ 16,4 millions l’an prochain pour poursuivre son développement, en plus de 6,2 millions pour l’électrification de sa flotte. Il s’agit d’une hausse de dépenses notable, au moment où l’organisme tente pour la première fois cette année de livrer le service à l’année. Montréal veut « augmenter de 50 % la flotte actuelle » de BIXI sur une période de cinq ans. Dès 2024, on ajoutera plus de 1000 vélos et installera près de 100 stations. Sur une période de 10 ans, une somme de 100 millions est enfin prévue pour « corriger les déficiences observées à la surface des voies cyclables, ce qui améliorera le confort et la sécurité de celles-ci ».

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Un poste de ventilation est en construction à côté de l’École des métiers de l’équipement motorisé de Montréal. Après des années, on comment à voir la fin des travaux:


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For a course at university, I gathered all the GTFS data from the STM and laser cut it into wood




If you shine a light at it, you can see the metro stations!

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Wow vraiment cool

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That looks amazing! :star_struck:

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Nice! How big is it and how much did it cost? Can’t tell the scale from the images

It’s about 40x24 cm, so not that large. I got it made for free through my university because it was for a class, so they provided the materials and cutting!

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I what THAT for Christmas!!

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On dirais que tu as utiliser une projection un peux bizarre par contre non?

Mais je suis peut être trop habituer au NAD 83 MTM 8

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Yes you’re right, good eye! The projection isn’t NAD 83 MTM 8 like I’d normally select. I created this quickly using QGIS, which was the first time I used it (I’m more used to ArcGIS). I tried adjusting the projection but it didn’t seem to want to change, and because I needed this done by today, plus there was a backload of other projects in the laser cutter, I just continued with this one. If I had more time I would have changed the projection!

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Financement | La STM fera « face à un mur » l’an prochain


PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, LA PRESSE
Le président de la STM, Éric Alan Caldwell

La Société de transport de Montréal (STM) a peut-être « sauvé les meubles » en préservant le service dans le métro et de ses autobus, mais elle appréhende maintenant de se retrouver « face à un mur » dès l’an prochain en matière de financement.

Publié à 10h50
Henri Ouellette-Vézina
LA PRESSE

« En gros, cette année pour maintenir l’offre, on vend la coutellerie pour payer les bills. Ceci étant dit, on se retrouve vraiment face à un mur pour l’an prochain », a lâché le président de la STM, Éric Alan Caldwell, devant la Commission sur les finances de la Ville de Montréal vendredi.

Il réagissait ainsi au cadre budgétaire de l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) diffusé jeudi, qui confirmait que les coupes appréhendées dans le métro et les bus du Grand Montréal n’auraient pas lieu à court terme. Pour y arriver, l’organisme devra toutefois renoncer à une somme de 165 millions qui était prévue pour développer et maintenir les actifs dans la région, dont une bonne partie devait aller au métro.

Pour équilibrer son cadre budgétaire, l’ARTM demande aux sociétés de transport de réduire leurs dépenses de 15,6 millions en moyenne. Au total, la réduction des dépenses des sociétés atteindra 80 millions en 2024.

« L’ARTM a réussi à sauver les meubles […], mais il y a un prix qu’il a fallu payer pour en arriver là », a réagi M. Caldwell, selon qui une baisse de service aurait envoyé un « message désastreux » aux usagers.

M. Caldwell n’a pas caché sa déception à l’effet qu’aucun investissement ne sera fait dans le développement en 2024, comme l’a fait la mairesse Valérie Plante jeudi. « Ce 165 millions-là, il ne sera plus là l’an prochain et l’année d’après. Il disparaît, alors que ce sont des fonds qu’on met normalement aux opérations. »

« On refile essentiellement la facture aux villes. Il faut sérieusement mettre en place des nouvelles sources de financement structurant », a encore martelé M. Caldwell, qui n’a pas manqué de dénoncer que les consultations menées par la ministre des Transports, Geneviève Guilbault, n’ont pas permis de dégager des pistes de solutions à cet égard.

Une incertitude qui n’aide pas

Selon le patron de la STM, les défis sont immenses pour changer de modèle financier. « On est loin d’avoir tous les revenus qu’il nous faut. […] Tant qu’il n’y aura pas un changement majeur dans l’équation, on fera face au même problème », a-t-il illustré, en saluant néanmoins la majoration de la taxe sur l’immatriculation au Grand Montréal, qui rapportera près de 122 millions au transport collectif en 2024.

Ultimement, « si on veut plus d’achalandage, il faut de l’offre de services et si on veut de l’offre de services, ça prend un engagement de l’État, sinon on n’y arrivera pas », a encore insisté Éric Alan Caldwell.

Le maire d’Outremont et commissaire, Laurent Desbois, a quant à lui fait valoir que « la certitude d’avoir une offre peut aussi influencer la demande ». « Il y a peut-être des voitures qui s’achètent en ce moment parce qu’on n’est pas certain de l’offre », a illustré l’élu de l’opposition.

À court terme, l’aide gouvernementale l’an prochain en transport collectif sera de 265 millions, dont 238 millions pour le Grand Montréal et 218 millions à l’ARTM.

D’autres négociations doivent toutefois avoir lieu pour 2025 et ainsi de suite, la ministre Guilbault voulant toujours mettre sur pied un plan de financement récurrent sur cinq ans. Son cabinet s’est d’ailleurs dit prêt à « optimiser les investissements pour offrir aux Québécois de meilleurs services de transport collectif ».

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Montréal est moins coûteuse qu’ailleurs, réplique la STM

PHOTO CHARLES WILLIAM PELLETIER, ARCHIVES COLLABORATION SPÉCIALE

Selon les chercheurs, Montréal est le réseau le plus coûteux en matière de dépenses d’exploitation par kilomètre parcouru.

Non, la métropole québécoise n’est pas plus coûteuse que Toronto ou Vancouver en matière de transport collectif, réplique la Société de transport de Montréal (STM) à des chercheurs s’inquiétant des coûts élevés des transports québécois par rapport au reste du Canada.

Publié à 20h07

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Henri Ouellette-Vézina
Henri Ouellette-Vézina La Presse

« Si l’on exclut les coûts liés au service de la dette, les dépenses d’exploitation de la STM sont en fait de 6,87 $ par kilomètre parcouru, soit le coût le plus faible des trois grands réseaux et un coût qui est en phase avec la moyenne canadienne de 6,65 $ par km », martèle la porte-parole de la société, Amélie Régis, par courriel.

Elle réagissait ainsi à une étude des chercheurs de HEC Montréal Jonathan Deslauriers, Robert Gagné, Anne-Gabrielle Gendron et Jonathan Paré, qui ont comparé les coûts de 23 sociétés de transport collectif au Canada, dont 5 du Québec, soit Montréal, Laval, Longueuil, Québec et Gatineau.

Selon les chercheurs, Montréal est le réseau le plus coûteux en matière de dépenses d’exploitation par kilomètre parcouru à 9,63 $ par kilomètre, contre 9,56 $ à Vancouver et 7,54 $ à Toronto. L’écart entre Montréal et Toronto est de 28 %, selon les calculs que font les chercheurs.

Or, pour comparer les dépenses d’exploitation par kilomètres, les chercheurs « ont utilisé un indicateur qui inclut les dépenses liées au service de la dette », un élément qui « n’est pas lié à la productivité et vient biaiser la comparaison puisque tous les réseaux ne rapportent pas ces coûts de la même manière », déplore la STM dans sa missive.

« À Toronto, le service de la dette est assumé directement par la ville et non par le Toronto Transit Commission (TTC) », poursuit Mme Régis, qui déplore que « le même problème méthodologique se pose d’ailleurs pour l’ensemble des réseaux québécois ». « Nous allons contacter les auteurs de l’étude pour faire le point et demander une correction », dit-elle.

Des réalités différentes

Dans l’étude des professeurs de HEC, les quatre sociétés du Québec comparées qui n’ont pas de réseau de métro sont bien au-dessus de la moyenne canadienne (de 6,65 $ par kilomètre). Ultimement, les chercheurs estiment que Québec dépense 8,09 $ pour chaque kilomètre parcouru par ses autobus, soit 22 % de plus que la moyenne, contre 7,85 $ pour Gatineau, 7,47 $ pour Laval et 7,22 $ pour Longueuil.

Cela dit, « on ne peut comparer des réseaux dont les tailles et les réalités sont si différentes », déplore encore la STM à ce sujet. « Les seuls comparables qui sont pertinents pour le réseau de la STM sont Vancouver et Toronto, notamment en raison de la présence de modes lourds ainsi que de la taille et la densité de l’agglomération desservie », soutient Amélie Régis.

Celle-ci affirme que la société de transport montréalaise ne se compare seulement qu’avec des études « où on y analyse des systèmes de métro et de bus de taille similaire de villes différentes à travers le monde ».

À l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM), on remet aussi en doute l’étude. « L’exploitation des services s’effectue sur un terrain qui comporte ses propres particularités, un tissu urbain plus ou moins dense, différents modes, etc. et il est parfois tentant de comparer des données sans égard aux conditions d’opération et aux structures de financement fort différentes », note le porte-parole, Simon Charbonneau.

Quant au cabinet de la ministre des Transports, Geneviève Guilbault, il salue le message que lance l’étude, sur le fond. « Il est nécessaire qu’on améliore l’efficacité de nos sociétés de transport. L’efficience opérationnelle, comme indiqué dans l’étude, est une des principales pistes de solution en vue d’améliorer les services et les finances des organismes de transport. Nos actions abondent en ce sens », a indiqué mercredi le directeur des communications de la ministre, Maxime Roy.

Tout cela survient alors que Mme Guilbault doit procéder prochainement à des audits de performance dans les dix sociétés de transport. Les finances de l’ARTM seront aussi passées au peigne fin par Québec. L’objectif : « s’assurer d’optimiser chaque dollar investi dans le transport collectif », soutient M. Roy. « On poursuit le travail en étroite collaboration avec les villes et les sociétés de transport », conclut-il.

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Always loved how “clean” the tops of our Azur trains look, with none of that air conditioning and active ventilation nonsense!

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La STM abolira plus de 250 postes
La société de transport doit redresser ses finances

Clara Loiseau

| Publié le 30 novembre 2023 à 00 h 00
La directrice générale de la Société de transport de Montréal, Marie-Claude Léonard, lors de l’inauguration du nouveau garage de la station Côte-Vertu du métro.

Photo d’archives, AGENCE QMI

La directrice générale de la Société de transport de Montréal, Marie-Claude Léonard, lors de l’inauguration du nouveau garage de la station Côte-Vertu du métro.

La Société de transport de Montréal (STM) a annoncé mercredi qu’elle supprimerait 255 postes, mais le plan de restructuration n’a pas encore été dévoilé, ce qui fait planer l’inquiétude, déplorent les syndicats.

« On parle de 5 % de la masse salariale sur les postes non syndiqués, syndiqués bureau et professionnels. On parle donc d’environ 255 postes qui seraient abolis », explique Stéphane Lamont, président du syndicat de la section locale SCFP 2850.

Les abolitions de postes sont donc deux fois plus importantes que ce qui était prévu il y a deux semaines par la directrice générale, Marie-Claude Léonard, puisqu’à la mi-novembre elle parlait d’environ 120 postes supprimés.

Lors de l’annonce faite aux employés hier matin, Mme Léonard a dit baigner « dans un contexte de grands défis », selon nos informations.

« C’est une zone de turbulence à traverser », a-t-elle expliqué avant d’ajouter que cette décision n’était pas facile, mais « démontre que [la STM gère] de façon courageuse et responsable ».

Elle a également assuré que les personnes dont le poste sera aboli seraient rencontrées pour regarder les options, notamment de nouvelles possibilités pour se développer dans d’autres fonctions.

Pour le moment, aucun plan n’a été proposé, ce qui rend les choses inquiétantes pour les syndicats.

« On est préoccupés par le sous-financement des transports en commun, mais le plan n’étant pas encore connu, c’est difficile de savoir qui va être touché ou non », poursuit M. Lamont.

Ce serait principalement les employés de bureau qui seraient touchés, puisque la STM souhaite protéger le service offert aux citoyens.
Bras de fer avec Québec

Mais pour Chrystine Montplaisir, conseillère au Syndicat canadien de la fonction publique, ces coupes auront quand même des conséquences.

« Ils disent toujours que le service ne sera pas touché, mais [dans les emplois de bureau] il y a quand même des postes stratégiques qui pourraient avoir une incidence [sur le service] », soutient-elle, en affirmant être dans le néant.

Québec et les municipalités sont engagés dans un bras de fer depuis quelques mois sur le financement des sociétés de transport, une offre de 238 M$ ayant été jugée insuffisante.

À Montréal, l’idée que le métro ferme à 23 h pour la nuit avait également été évoquée pour réduire les coûts.

De son côté, la STM engrange les déficits de plusieurs dizaines de millions depuis la pandémie et ces mesures s’inscrivent dans la réduction des dépenses de la société.

https://www.tvanouvelles.ca/2023/11/30/la-stm-va-abolir-plus-de-250-postes

Ce sont pour la plupart des postes mieux rémunérés que la moyenne en plus. Mauvais timing pour les personnes qui seront impactées.