Stablex (agrandissement)

Graphique tiré d’un article du Journal de Montréal.

Projet d’agrandissement des installations de Stablex.

Informations

Nom: Stablex
Emplacement: 760, boulevard Industriel
Hauteur:
Architecte:
Promoteur: Stablex
Début et fin de la construction: 2025 /
Dates importantes:
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« Le Québec n’est pas la poubelle toxique des États-Unis et de l’Ontario »

Le projet d’enfouissement de millions de tonnes de déchets dangereux, à Blainville, suscite des inquiétudes.


Stablex traite et enfouit des résidus dangereux inorganiques industriels. Ces déchets sont enfermés dans de vastes « cellules ».
PHOTO : STABLEX

Thomas Gerbet
Philippe-Antoine Saulnier
Publié à 4 h 00

Des citoyens, des élus et l’Union des producteurs agricoles expriment leurs préoccupations face au projet de « cellule 6 » de la compagnie américaine Stablex, qui vise à enfouir à perpétuité des millions de tonnes de résidus contaminés en empiétant sur des boisés et des milieux humides. Le gouvernement du Québec s’en remet à l’examen indépendant du BAPE. Quant à la Ville de Blainville, elle se déclare ni pour ni contre.

Radio-Canada rapportait, jeudi, que Stablex a demandé l’autorisation au ministère de l’Environnement de doubler sa capacité de réception de déchets industriels contaminés. La compagnie veut pouvoir enfouir 8 millions de mètres cubes de matières supplémentaires sur 40 ans, soit quatre fois le volume du stade olympique de Montréal.

Le résident de Blainville Claude Beaudet s’inquiète de la taille du terrain visé, vaste de 69 hectares, dont 54 hectares d’habitat forestier et 9 hectares de milieux humides seront détruits.

« Cessez les développements d’industries lourdes dans un environnement qui doit, à tout prix, être protégé, agrandi et soigné. »

— Une citation de Claude Beaudet, résident de Blainville

Philippe Le Guerrier, représentant de l’Union des producteurs agricoles (UPA) pour les Laurentides, explique que la cellule numéro 6 où seront enfouis les déchets se situe à environ un kilomètre de bassins d’irrigation d’entreprises agricoles.


Philippe Le Guerrier est le représentant de l’Union des producteurs agricoles pour les Laurentides.
PHOTO : RADIO-CANADA / PHILIPPE-ANTOINE SAULNIER

Les légumes qu’on produit, on le fait avec de l’eau d’étangs du secteur, dit-il, inquiet d’une contamination de la nappe phréatique.

L’entreprise assure que son procédé est sécuritaire à perpétuité. Une fois remplie au complet, une cellule est fermée par un revêtement composé d’une couche de séparation en sable, d’une couche d’argile compactée et d’une géomembrane étanche.

Le ministère de l’Environnement a toutefois exprimé des préoccupations sur ce qu’il adviendra le jour où l’entreprise cessera ses activités. Dans 500 ans, il va y avoir du danger pareil, croit Philippe Le Guerrier.


Vue aérienne des terrains de Stablex où sont les cellules 1 à 5 (en bas à droite) et où serait la cellule 6 (en haut à droite).
PHOTO : GOOGLE EARTH

Les déchets de l’extérieur du Québec dérangent

Depuis 40 ans, la moitié des matières dangereuses qu’a reçues Stablex venaient de l’Ontario et du nord-est des États-Unis. Il s’agit de matières dangereuses résiduelles et de sols contaminés, par exemple aux métaux lourds.

Ça ne devrait pas être aux gens des Laurentides de vivre avec les poubelles de nos voisins du Sud, réagit la porte-parole de Québec solidaire en matière d’Environnement, Alejandra Zaga Mendez.

L’ex-ministre péquiste des Ressources naturelles Martine Ouellet a déposé au conseil municipal de Blainville, mardi soir, une pétition signée par près de 3000 personnes opposées au projet.

« Est-ce qu’on va accepter que Blainville serve de poubelle pour les États-Unis et l’Ontario, qui veulent se débarrasser de leurs déchets toxiques? »

— Une citation de Martine Ouellet, cheffe de Climat Québec

Stablex assure qu’elle est une solution sécuritaire au traitement et à la gestion de ces déchets qui doivent bien finir quelque part.

Le dossier complet sera évalué par le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE), à partir du 8 mai. Les citoyens pourront se faire entendre durant les quatre mois d’étude.

Le ministre de l’Environnement, Benoit Charette, s’en remet à l’examen indépendant du BAPE : Je ne connais pas de projets passés au BAPE qui ont été acceptés tels que présentés initialement. C’est tout le temps une démarche qui permet de bonifier ou sinon carrément de refuser un projet.

Le ministère absent depuis 10 ans du comité de suivi

Le siège du ministère de l’Environnement est laissé vide depuis 10 ans dans le comité de suivi des activités de Stablex. Ces réunions, cinq fois par année, permettent d’assurer le suivi général des exigences du ministère.

Ils sont convoqués, on envoie l’invitation, on envoie le compte rendu et ils se sont satisfaits de ça depuis environ 2012, a expliqué Pierre Légo, cadre de Stablex, lors de la réunion publique du 8 mars.

Le MELCCFP effectue ses propres vérifications, suivis et inspections afin de s’assurer du respect de la réglementation, explique le porte-parole du ministère, Frédéric Fournier.

Officiellement ni pour ni contre, Blainville n’avait pas demandé de BAPE

Contrairement aux citoyens et à l’UPA, la Ville de Blainville a admis à Radio-Canada ne pas avoir réclamé la tenue d’un BAPE et elle ne sait pas si elle va y participer.

La Ville a pu poser des questions à Stablex et continuera à le faire, se satisfait le porte-parole de la Municipalité, Yannick Proulx.

Blainville a déjà autorisé le principe de la vente du terrain à la compagnie, pour 14 millions de dollars, conditionnellement à l’obtention des autorisations environnementales.

« Ce n’est pas qu’on va s’opposer ou qu’on va être en faveur du projet, c’est qu’on va s’assurer que tous les éléments du projet soient bien considérés, en s’assurant que le projet se réalise avec le moins d’impact environnemental et social. »

— Une citation de Liza Poulin, mairesse de Blainville

On est conscients que les tourbières, c’est un joyau pour notre territoire. Donc, je partage les préoccupations des gens, dit la mairesse à Radio-Canada. Elle affirme toutefois que le projet de Stablex et la protection des tourbières, ce sont deux dossiers distincts, j’aimerais qu’on ne les mélange pas.

L’étude d’impact du projet indique clairement que 1000 mètres carrés (0,1 hectare) de tourbière seront perdus.

En ce qui concerne la sécurité des cellules, le responsable de l’environnement à la Ville de Blainville, Éric Lépine, rappelle que Stablex enfouit déjà des matières dangereuses depuis 40 ans, au sud-ouest de l’emplacement projeté.

On a quand même un contrôle, il y a un suivi, il y a une correspondance quasi journalière avec la compagnie, dit-il. Donc, à partir du moment que les règles de sécurité, les règles de bon fonctionnement sont assurées, on n’a pas d’indication contraire à l’effet que ça va être pire là que ça l’est en ce moment.

« En ce moment, ça fonctionne bien. C’est une compagnie qui a quand même une très bonne feuille de route au niveau sécurité. Si tout va bien, on va actualiser les techniques, donc ça devient rassurant pour la population. »

— Une citation de Éric Lépine, responsable de l’environnement à la Ville de Blainville

En 2021, il y a eu un incendie dans un des bâtiments de Stablex, alors que des déchets de chlore étaient en train d’être traités. La matière se serait enflammée au moment du transbordement du produit dans des bassins. Heureusement, les pompiers de Blainville ont leur caserne juste à côté de ces installations.

Stablex a décliné notre demande d’entrevue et de visite des installations. La compagnie nous a aussi écrit : Nous croyons qu’il est préférable de ne pas publier d’article sur Stablex en amont des audiences.

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Des groupes de citoyens soutiennent avoir envoyé une mise en demeure au ministre de l’Environnement du Québec pour qu’il « agisse et prenne ses responsabilités pour que cesse la contamination de l’usine-dépotoir Stablex à Blainville et en aval ».

Résumé

Environnement

Usine-dépotoir Stablex Une mise en demeure aurait été envoyée au ministre Charette

PHOTO TIRÉE DE LA PAGE FACEBOOK DU BAPE

Centre de traitement Stablex à Blainville

Des groupes de citoyens soutiennent avoir envoyé une mise en demeure au ministre de l’Environnement du Québec pour qu’il « agisse et prenne ses responsabilités pour que cesse la contamination de l’usine-dépotoir Stablex à Blainville et en aval ».

Publié le 29 mai

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Stéphane Blais La Presse Canadienne

Dans un communiqué envoyé mercredi aux médias, des groupes de citoyens, dont fait partie l’ancienne ministre péquiste Martine Ouellet, font part d’une mise en demeure qu’ils auraient envoyée au ministre Benoit Charette.

Ils lui demandent de faire cesser la contamination de Stablex Canada, qui exploite un centre de traitement de déchets industriels à Blainville, dans les Laurentides.

Ces groupes s’appuient notamment sur des échantillons prélevés par des citoyens dans les ruisseaux et des fossés entourant le site des activités de Stablex et qui démontreraient la présence de contaminants.

Les échantillons analysés par le spécialiste en écotoxicologie Daniel Green semblent montrer la présence préoccupante de cadmium, de cuivre et d’arsenic.

La Presse Canadienne n’a pu confirmer les conclusions de ces analyses.

Les citoyens font valoir que le ministre a reçu le 8 septembre 2023 une recommandation du BAPE « à l’effet de rejeter le projet de réaménagement de la cellule 6 de Stablex et qu’en regard de la contamination, tout continue comme avant ».

Projet d’expansion

Le centre de traitement de déchets industriels de Stablex comprend « une usine de traitement, quatre cellules d’enfouissement fermées et une cinquième en cours d’exploitation », tel que décrit par le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) l’automne dernier.

Les déchets traités par Stablex sont « des matières dangereuses résiduelles, des sols contaminés et des matières non dangereuses ayant des propriétés préoccupantes pour l’environnement », en partie importées des États-Unis et des autres provinces canadiennes.

L’entreprise a l’intention de créer une sixième cellule d’enfouissement sur un terrain qu’elle veut acquérir de la Ville de Blainville.

Dans une décision rendue en septembre 2023, la commission d’enquête du BAPE a écrit au ministre de l’Environnement qu’elle considérait « ce projet comme étant prématuré et a recommandé, en conséquence, de ne pas l’autoriser ».

Pour justifier sa recommandation, la commission a fait valoir qu’il fallait considérer « la valeur écologique exceptionnelle de certains milieux naturels sensibles de l’emplacement ».

Également, les promoteurs justifient le projet notamment parce qu’il permettrait de réduire certaines nuisances pour les résidences limitrophes en aménageant la cellule d’enfouissement plus loin, donc à l’extérieur des terrains actuellement en exploitation par Stablex.

Mais la commission du BAPE a écrit dans son rapport qu’elle est d’avis que la cellule no. 6 projetée « ne présente aucun avantage en termes de réduction des nuisances » comme le bruit, les odeurs, la circulation lourde et la qualité de l’air.

Les citoyens à l’origine de la mise en demeure sont également préoccupés par « l’absence d’une évaluation hydrogéologique, indépendante du promoteur, sur l’état actuel des nappes phréatiques sous le dépotoir et celle des eaux de surface en aval du ruisseau Lockhead et de la rivière au Chien jusqu’à la rivière des Mille Îles ».

Également, ils s’inquiètent que « l’absence d’acceptabilité sociale de ce projet » suscite peu de considération de la part des élus.

Le parti politique « Mouvement Blainville », la Coalition Alerte à l’Enfouissement Rivière-du-Nord, Climat Québec et la Coalition des citoyens de Blainville contre la cellule no. 6 de Stablex, font partie des signataires de la mise en demeure qui aurait été envoyée au ministre.

Le cimetière de déchets industriels dangereux de la compagnie américaine Stablex, à Blainville, dans les Laurentides, doit être agrandi, juge le ministre de l’Environnement du Québec, Benoit Charette, dans une lettre datée de mardi, obtenue par Radio-Canada, dans laquelle il menace la Ville de prendre des mesures si elle continue de s’y opposer. En septembre dernier, le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) avait recommandé de ne pas autoriser ce projet.

Benoit Charette met ainsi de la pression sur la mairesse de Blainville, Liza Poulin. « Je souhaite vivement que la Ville de Blainville [revoie] sa décision liée à la vente de son terrain » et qu’elle se rassoie avec Stablex « afin de trouver une voie de passage, et ce, très rapidement ».

Une jeune pouce française veut révolutionner la gestion des déchets non recyclables en les fossilisant.

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Le bras de fer entre la municipalité et Québec s’étire depuis plusieurs mois. En juin dernier, le ministre de l’Environnement, Benoit Charette, faisait parvenir une lettre à la mairesse dans laquelle il invitait Blainville à négocier la vente du terrain : « À défaut d’une entente avec Stablex, je n’exclus pas de devoir utiliser d’autres moyens à ma disposition. »

1. Lisez « Une loi spéciale pour forcer Blainville à vendre un terrain à Stablex »

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Tout simplement incroyable cette histoire. C’était difficile de trouver un pire milieu à détruire. Les tourbières sont devenus très rares dans la région de Montréal et celle là particulièrement est d’une très grande richesse. Le complexe humide duquel elle fait part a un important rôle à l’échelle régionale et c’est probablement le plus important complexe humide de toute la région de Montréal, ou alors l’un des plus importants, avec celui de Oka et de La Prairie.

J’essayais de trouver un comparatif sur l’ile de Montréal, mais je n’en trouve même pas. Il n’y a pas sur l’ile un milieu aussi important et pourtant, contrairement à ce qu’on pourrait penser, on a des milieux très riches. Même le mont Royal abritent des plantes très rares !

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Le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) a également recommandé de refuser le projet.

« Le site compte 13 hectares de milieux humides, dont 9 hectares de marécages, et est enclavé dans un des rares complexes de milieux humides de plus de 500 hectares de la [Communauté métropolitaine de Montréal] », peut-on lire dans une étude commandée par Blainville. Québec a toutefois décidé d’appuyer Stablex et estime que cette solution est « celle qui a le moins d’impact ».

Les quantités de matières à enfouir entre 2023 et 2032 chez Stablex ont été estimées à près de 2,2 millions de tonnes. « Environ 59 % proviendraient du Québec, 29 % des États-Unis et 12 % des autres provinces canadiennes », rapporte le BAPE. « Les quantités en provenance des États-Unis présentent de bonnes variations annuelles avec une augmentation approximative de 48 % sur un horizon décennal. Cette augmentation serait principalement due aux quantités de sols contaminés importés », soulignent les commissaires.

Y a-t-il urgence ?

Est-il nécessaire d’avoir autant d’espace ?

Qui a les bons chiffres ?

Un calendrier serré

L’adoption rapide du projet de loi, qui sera déposé ce jeudi, n’est pas acquise. Le Parti libéral, Québec solidaire et le Parti québécois s’y opposent. Le chef de l’opposition officielle, Marc Tanguay, estime que le gouvernement devra procéder par « bâillon », car il compte faire un barrage d’amendements pour ralentir son étude. L’Assemblée nationale prend congé pour les deux prochaines semaines, et les travaux ne reprendront que le 18 mars.

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Le gouvernement du Québec justifie l’expropriation par le bris de service qui découlerait d’un retard à commencer les travaux pour préparer la nouvelle cellule d’enfouissement.

Exproprier de la sorte une municipalité d’un terrain au profit d’une entreprise est présenté comme « un dangereux précédent » dans cette lettre consultée par La Presse. La mairesse de Blainville y soutient que des entreprises – étrangères et québécoises – « exigeront le même traitement privilégié de la part du gouvernement ».

« Votre projet de loi constitue en réalité une gouvernance par décret », écrit Mme Poulin : « Pour moi, il est clair que votre projet de loi constitue une attaque frontale au principe d’autonomie municipale. » Elle y accuse le premier ministre de rompre avec sa « parole de préserver » cette autonomie.

Tout le monde derrière la mairesse de Blainville dans le dossier de Stablex

Le Conseil des préfets et des élus de la région des Laurentides (CPERL) demande au premier ministre François Legault de rencontrer la mairesse de Blainville, Liza Poulin, opposée à l’expansion du site d’enfouissement de déchets dangereux de l’entreprise américaine Stablex dans un milieu à haute valeur écologique sur le territoire de sa municipalité.

Le gouvernement du Québec a déposé le projet de loi 93 pour placer ce terrain sous l’autorité du ministre des Ressources naturelles et de la Faune, qui pourrait en disposer.

Le CPERL y voit « un geste bafouant l’autonomie municipale en offrant un milieu humide pour l’expansion du site d’enfouissement de déchets dangereux ».

Un rapport du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) de 2023 a recommandé de ne pas autoriser l’expansion du site d’enfouissement en évoquant des répercussions néfastes sur les milieux naturels environnants, rappelle le CPERL.

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Québec annule sa « rencontre d’urgence » prévue lundi avec la mairesse de Blainville pour discuter du projet d’agrandissement des installations d’enfouissement de résidus dangereux de l’entreprise Stablex, dénonçant un « changement de cap quant aux sujets qu’elle voulait aborder ».

Dans une lettre envoyée à la mairesse Liza Poulin et obtenue par Radio-Canada, la ministre des Ressources naturelles et des Forêts, Maïté Blanchette Vézina, l’invite à prendre part aux « consultations particulières du projet de loi avec tous les autres groupes ».

Mme Poulin a demandé lundi au premier ministre François Legault une rencontre d’urgence, après que son gouvernement ait déposé un projet de loi spécial forçant Blainville à vendre un terrain situé dans sa grande tourbière, un écosystème à haute valeur écologique.

Québec souhaite ainsi permettre à Stablex d’ouvrir une nouvelle cellule d’enfouissement de résidus dangereux inorganiques industriels qui lui permettra d’entreposer des matières jusqu’en 2067, ce qui va à l’encontre des recommandations du BAPE.

La Ville de Blainville et la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) demandent au gouvernement québécois de reculer sur le projet de loi 93 qui permettrait l’expansion du site d’enfouissement de l’entreprise américaine Stablex, sans quoi elles auront recours à des procédures judiciaires.

La municipalité et la CMM ont écrit « avoir informé, lundi, le Procureur général du Québec de leur intention de déposer, à la Cour supérieure, une demande de sursis d’application de la Loi afin de contester sa légalité et sa constitutionnalité ».

Le projet de loi 93 prévoit forcer la Ville de Blainville à vendre un terrain à Stablex qui lui permettrait d’enfouir des millions de tonnes de matières dangereuses dans un milieu protégé au cours des 40 prochaines années.

:rage:

Le terrain que le gouvernement Legault veut offrir à Stablex pour étendre son site d’enfouissement de déchets dangereux de Blainville compte une superficie de milieux humides deux fois plus importante que celle qui a été détruite par Northvolt, a appris Le Devoir. Plusieurs de ces milieux naturels jouent un rôle important pour la protection de la biodiversité et pour la lutte contre la crise climatique.

C’est ce qui se dégage de l’« étude de caractérisation du milieu naturel » produite par la firme Englobe pour le compte de Stablex, à la demande du ministère de l’Environnement du Québec. Ce dernier avait exigé une « mise à jour » des données environnementales, y compris « une description des milieux humides et hydriques » et de leurs « fonctions écologiques », en plus d’un inventaire de la faune et de la flore.

Le gouvernement Legault et Stablex ont refusé de transmettre cette étude au Devoir, mais nous avons pu obtenir une copie de ce document de 430 pages daté d’octobre 2023 et qui n’a jamais été rendu public. Celui-ci démontre que le terrain compte une grande diversité de milieux humides, dont plusieurs jouent un rôle important en matière de protection de la biodiversité et de lutte contre les impacts du réchauffement climatique.

La « zone » de cette analyse couvrant essentiellement le futur site d’enfouissement compte 278 000 m2 carrés de milieux humides et ceux-ci sont « sont présents dans l’ensemble de la zone d’étude ». À titre de comparaison, le projet de Northvolt a soulevé une vive controverse environnementale l’année dernière en obtenant l’autorisation de détruire 138 000 m2 de milieux humides sur son terrain situé en Montérégie.

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Je me répète, mais on peut difficilement trouver un pire site à détruire, c’est un milieu extrêmement riche et rare au Québec.

Ce qui me choque le plus, c’est ça, un mensonge total de la part de la ministre. Pas même un raccourci ou une demi-vérité, tout simplement un mensonge complet :

Dans une lettre envoyée la semaine dernière à la Ville de Blainville, la ministre des Ressources naturelles et des Forêts, Maïté Blanchette Vézina, affirmait qu’il n’y a plus de tourbière sur ce terrain « depuis bien longtemps ».

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Ce serait toutefois une « très mauvaise idée » de faire des travaux de coupe d’arbre avant de faire une véritable étude terrain pour déterminer sa valeur écologique, a affirmé Jérôme Dupras, professeur en économie écologique à l’Université du Québec en Outaouais et titulaire de la Chaire de recherche du Canada en économie écologique. Il a effectué une étude écologique des deux terrains et croit que malgré son zonage « industriel », le terrain de Blainville a une haute valeur écologique et mériterait d’être restauré. À tout le moins, avant de faire des travaux, le chercheur croit qu’il faudrait faire une étude approfondie sur la valeur écologique du terrain.

En commission parlementaire, la mairesse de Blainville, Liza Poulin, qui s’oppose au projet, a affirmé que le gouvernement a déposé un projet de loi au bénéfice d’une entreprise américaine au détriment des citoyens de Blainville.

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En commission parlementaire, la mairesse de Blainville, Liza Poulin, qui s’oppose au projet, a affirmé que le gouvernement a déposé un projet de loi au bénéfice d’une entreprise américaine au détriment des citoyens de Blainville.

le culot de ce ministre :dizzy_face:

Le ministre de l’Environnement du Québec, Benoit Charette, accuse Blainville de ne pas respecter ses propres citoyens dans le cadre du projet d’expansion du site d’enfouissement de Stablex que le gouvernement compte lui imposer, malgré les nombreuses critiques venant du monde municipal. L’élu caquiste assure par ailleurs qu’il a lui-même demandé le projet de loi qui ouvre la voie à la destruction d’importants milieux humides qui abritent des espèces menacées.

« Il faut considérer le respect de la population locale. Malheureusement, Blainville écarte cet aspect-là », a affirmé mercredi Benoit Charette, interpellé par des journalistes dans les couloirs de l’Assemblée nationale. « La quiétude des citoyens est une considération, mais malheureusement, ce n’est pas considéré par la Ville de Blainville », a-t-il ajouté.

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Le pire ministre de l’Environnement que le Québec ait eu dans son histoire. Bravo la CAQ. :-1: