Grand Prix du Canada Du nouveau pour éviter un autre fiasco
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L’édition 2024 du Grand Prix du Canada est encore bien présente dans la mémoire des Montréalais… pour les mauvaises raisons. Cette année, les organisateurs ont redoublé d’efforts afin d’éviter de connaître d’autres ratés en série. Coup d’œil en cinq points sur quelques nouveautés.
Publié à 17 h 24

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Jean-Philippe Arcand La Presse
](La Presse | Jean-Philippe Arcand)
Se coordonner pour l’accessibilité
Chantiers qui pullulent, communications déficientes : le simple fait de se rendre sur l’île Sainte-Hélène a parfois pris des allures de chemin de croix l’an dernier. Cette fois, les organisateurs se sont assurés que tous les intervenants concernés (Société de transport de Montréal, Service de police de la Ville de Montréal, Ville de Montréal, Mobilité Montréal, etc.) se coordonnent pour éviter de tels maux de tête, en autobus comme en métro. Entre autres mesures, des navettes seront déployées. De nouveaux débarcadères pour taxis et vélos ont aussi été aménagés. Des chantiers seront retardés. Ah oui, oubliez tout de suite l’idée de vous rendre au Grand Prix avec votre propre voiture : il n’y aura pas de stationnement pour vous. De fait, 97 % des visiteurs ont utilisé le transport collectif pour se rendre à l’évènement en 2024.
Le spectre d’une grève
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Véronique Doucet, directrice générale de la Société du parc Jean-Drapeau
Le transport collectif, on veut bien, mais les employés de la STM ne viennent-ils pas de se doter d’un mandat de grève ? En effet. La bonne nouvelle, toutefois, c’est que les organisateurs ont reçu l’assurance que le service ne serait pas perturbé durant le week-end du Grand Prix (du vendredi au dimanche). Mais pour les divers évènements tenus en marge de la course durant le reste de la semaine, aucune garantie n’a été donnée. La directrice de la Société du parc Jean-Drapeau, Véronique Doucet, a fait savoir que l’organisation était « en représentations » auprès de la STM depuis le « tout début » des négociations pour éviter que d’éventuels moyens de pression viennent compliquer les festivités outre mesure.
Une nouvelle application
Afin justement d’offrir aux amateurs un accès direct et facile à toutes les informations nécessaires entourant la course et ses activités connexes sur le site, le Grand Prix a lancé la semaine dernière une toute nouvelle application, offerte pour les appareils Apple et Android. Grâce à celle-ci, les usagers pourront recevoir des notifications en temps réel sur divers sujets concernant l’épreuve, comme les déplacements vers et sur le site, les consignes de sécurité et des alertes météo. Des détails à propos des divers évènements d’animation seront aussi fournis, de même que sur l’offre alimentaire, qui a été revue pour satisfaire cette « ville de foodies » qu’est Montréal, dixit Sandrine Garneau, cheffe de l’exploitation, marques et stratégies, du groupe Octane.
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La zone seulement accessible aux détenteurs de billets pour le Grand Prix sur Pierre Dupuy
Pour éviter la cohue en sortant
Toute personne ayant déjà assisté à un évènement quelconque au parc Jean-Drapeau sait bien qu’une fois que c’est terminé, l’imposante masse de gens qui se ruent vers la station de métro du même nom pour rentrer à la maison peut faire en sorte qu’on attend (très) longtemps avant d’être assis dans le train. Idem pour les autres issues routières avoisinantes. Divers endroits du parc seront donc désormais accessibles au public dans le but de convaincre les gens de prolonger leur séjour dans l’île et ainsi éviter la cohue, tout en leur donnant un coin pour se reposer et se rafraîchir au besoin. C’est notamment le cas du secteur des Mosaïcultures. Une façon, nous disent les organisateurs, de « valoriser » et de « maximiser » ce que le parc a à offrir.
Des paddocks étanches
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Comme les nouveaux paddocks à deux niveaux, de nombreux aménagements ont aussi été terminés pour mieux accueillir les 3000 employés des écuries qui seront à l’œuvre.
Les paddocks du circuit Gilles-Villeneuve ont été le théâtre d’importantes infiltrations d’eau lors du Grand Prix l’an dernier. Parlez-en seulement aux pauvres collègues de RDS, qui ont vu leur cabine de diffusion inondée… Cette fois, on nous jure que personne ne sera victime d’une telle douche inopinée. « C’est le bâtiment le plus arrosé de Montréal », illustre Véronique Doucet, en expliquant que la structure avait subi de nombreux tests pour s’assurer de son étanchéité. De nombreux aménagements ont aussi été terminés pour mieux accueillir les 3000 employés des écuries qui seront à l’œuvre. « À l’interne, on parle d’un virage à 180 degrés », décrit Sandrine Garneau. Ils auront par exemple accès à une « zone chalet », où ils pourront notamment déguster poutine, sirop d’érable et autres victuailles emblématiques du Bas-Canada.