Une mise à jour sur l’escalier du stationnement Well Sud.
L’escalier «monumental» du stationnement Well Sud ramené à 1,25 million
Esquisse de la place Kassiwi avec l’escalier et le parement métallique à venir. (Archi Tech Design, Ville de Sherbrooke)
L’aménagement de l’escalier qui doit permettre de relier la rue du Dépôt à la nouvelle place publique Kassiwi sur Wellington Sud est maintenant estimé à 1,25 million de dollars par la Ville de Sherbrooke.
Cet escalier d’abord présenté comme «architectural» ou «monumental» avait suscité des questionnements à l’hôtel de ville au fil des ans, avec des chiffres de 3 millions - puis plus tard 2 millions - qui ont circulé sur son coût. Devant le budget déjà élevé uniquement pour la place publique, cet élément avait simplement été reporté dans le temps.
Mais on y arrive maintenant, et le concept a été légèrement remodelé depuis. «On l’a ramené [l’escalier] à une version un peu plus sobre», notamment par volonté de respecter le cadre budgétaire, a indiqué mardi Jocelyn Grenier, le directeur adjoint du service de l’ingénierie, des eaux et des projets majeurs à la Ville. Il a parlé du concept initial comme un «escalier de type monumental, plus volumineux» que ce qui a été proposé mardi aux élus.
La façade du stationnement Well Sud vue de la rue du Dépôt. (Jean Roy/Archives La Tribune)
Ses équipes envisagent maintenant un coût total de 3,65 millions pour l’ensemble du projet, qui inclut l’escalier, mais aussi le parement extérieur du stationnement, qui affiche présentement une façade en béton. Les travaux à cet endroit sont prévus en 2025.
Un escalier pour la sécurité
Au-delà de l’aspect esthétique, certains élus convenaient que l’ajout de cet escalier extérieur viendrait renforcer le sentiment de sécurité des usagers. À l’heure actuelle, l’alternative pour passer du niveau de la rue du Dépôt à celui de Wellington est d’emprunter les cages d’escaliers intérieures, ce qui crée un malaise pour certains citoyens, surtout tard le soir.
«Si c’est que pour l’effet de sécurité, moi je n’embarque pas», a clairement établi la conseillère Nancy Robichaud en s’opposant à la dépense, qui ne servira par ailleurs pas les usagers à mobilité réduite.
«Selon moi, le stationnement comme il est là, il est aux normes, il est sécuritaire, et théoriquement, on pourrait ne rien faire. Là, ce qu’on fait, c’est du beau», a-t-elle observé, jugeant qu’il y a d’autres priorités.
Sa collègue Hélène Dauphinais est allée dans le même sens. «Je pense qu’avec nos budgets restreints, il y aurait de quoi de mieux à faire», a-t-elle partagé. Elle avait plutôt proposé de recouvrir le béton avec une murale comme on en retrouve déjà au centre-ville.
Aluminium ou bois?
Concernant le parement extérieur, l’administration et le conseil ont semblé pencher pour un matériel en aluminium perforé pour le stationnement, en plus d’insister sur l’ajout du plus de végétation possible pour agrémenter le tout, et possiblement réduire les coûts du parement.
Esquisse présentant la version avec le parement en bois, en été. (Archi Tech Design, Ville de Sherbrooke)
L’autre option, celle d’aller vers un parement en bois traité, n’a pas généré beaucoup d’attrait en raison de la durée de vie moindre, soit environ 15 à 20 ans comparativement à 50 à 75 ans pour l’aluminium. Il n’y avait pas de différence significative au niveau des coûts initiaux ou de l’entretien, selon l’administration. «Il ne faut pas trop dénaturer le projet qui avait été présenté à la base», a aussi commenté l’élue Danielle Berthold en appuyant l’option en aluminium, ajoutant au passage qu’elle reconnaît pour sa part l’utilité de l’escalier.
Sur l’enjeu sécuritaire, Jocelyn Grenier a par ailleurs mentionné que la problématique des «méfaits» récurrents survenue à l’ouverture du stationnement a maintenant «grandement diminué» avec l’occupation des lieux. La possibilité de «contrôler les accès» du stationnement a donc été laissée de côté, entre autres parce que cette avenue aurait été passablement coûteuse.