Sécurité publique à Montréal

two years in a row of this, it’s so scary seeing this. But again, governments are not doing anything concrete for mental health (and I can guarantee you that the covid lockdowns were the main catalyst for this happening).

I pray 2023 will be safer, it has gotten out of hand here the past three years. Too many shootings, too many young victims, too many femicides…

2 « J'aime »

Montréal casse la tirelire pour ses policiers

PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, ARCHIVES LA PRESSE

La nouvelle convention collective « équivaut à une augmentation de la rémunération globale de l’effectif policier de 20 % sur 5 ans ».

L’administration Plante a été beaucoup plus généreuse que prévu avec ses policiers dans le cadre du renouvellement de leur convention collective, révèle un document municipal.

Publié à 1h37 Mis à jour à 5h00

Partager


Philippe Teisceira-Lessard
Philippe Teisceira-Lessard La Presse

L’entente de principe conclue avec la Fraternité des policiers et policières de Montréal (FPPM) dépasse largement le cadre financier que la Ville s’était donné.

La nouvelle convention « équivaut à une augmentation de la rémunération globale de l’effectif policier de 20 % sur 5 ans », détaille le résumé du dossier préparé par les fonctionnaires pour les élus. « Les prévisions budgétaires et le cadre de la ville s’élevaient à 11,4 % pour cette période, […] générant ainsi un écart de 8,6 % pour la période […] par rapport aux prévisions et au cadre. »

En 2023, le budget de rémunération des policiers montréalais s’élevait à 638 millions, selon le rapport annuel 2022 du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM).

La teneur des augmentations consenties aux agents du SPVM avait déjà filtré dans l’espace public.

Le document détaille qu’ils auront droit à des augmentations annuelles variant de 2 % à 2,5 % pendant cinq ans. Également, leur « prime de métropole » doublera, à 15,1 % de leur salaire d’ici 2026, et une nouvelle prime de patrouille bonifiera leur rémunération de 2 %, toujours en 2026.

C’est l’addition de toutes ces augmentations – et d’autres – qui constitue la hausse de rémunération globale de 20 %.

La nouvelle convention créera aussi « 40 postes d’agent(e) de quartier-patrouille à pied à travers 12 postes de quartier », permettra au SPVM d’embaucher des retraités comme « réservistes » et modifiera la « cartographie » des horaires.

« Les ressources nécessaires »

En réaction à la publication de ce document, le cabinet de la mairesse Valérie Plante a défendu la conclusion de l’entente de principe entre Montréal et ses policiers.

« On fait le nécessaire pour retenir nos policiers à Montréal, pour maintenir l’attractivité de la métropole et pour lutter efficacement contre la violence armée sur notre territoire », a fait valoir Catherine Cadotte, attachée de presse de Valérie Plante. « La convention permettra à [Fady] Dagher d’avoir les ressources nécessaires pour mettre en œuvre son plan d’action et l’application du nouveau modèle montréalais de sécurité publique. »

À la dernière réunion du conseil municipal, à la mi-mai, Valérie Plante s’était félicitée de la conclusion de l’entente de principe avec la Fraternité des policiers et policières.

Cette conclusion « s’inscrit dans une tradition de notre administration de régler les conventions collectives de façon efficace, dans le calme. D’une façon que tout le monde y trouve son compte, même si bien sûr il y a une partie syndicale, il y a une partie patronale, c’est le jeu », avait-elle affirmé. « Cette convention collective là, j’en suis extrêmement fière. »

« Je pense qu’on doit se rappeler comment elle, était la dernière négociation du SPVM. C’était autre chose ! On l’a eue dans notre face à travers la ville pendant des mois et des mois et des mois », a-t-elle continué, faisant référence aux « pantalons de clown » portés par les policiers entre 2014 et 2017. « Ça a été pénible. Ça a nui à la réputation de notre métropole. »

Recrutement

Le recrutement et la rétention de jeunes policiers ont été au cœur de la stratégie de négociation de la Ville, selon les fonctionnaires. Ils décrivent « un contexte de manque d’effectifs » qui survient alors même que le SPVM crée de nouvelles escouades.

« Le bassin de candidats circonscrit par l’École nationale de police du Québec, les conditions de travail, ainsi que les paramètres d’embauche de la convention collective viennent encore une fois influencer notre capacité de recrutement », indiquent les fonctionnaires. « Les prévisions d’embauches devront également tenir compte des départs et retraites à venir (le Service prévoit environ 940 départs sur 5 ans). »

Le comité exécutif de la Ville de Montréal s’est prononcé sur l’entente de principe la semaine dernière. Le conseil d’agglomération et les policiers eux-mêmes l’avaient approuvée à la mi-mai.

« Une rencontre de signature officielle de la convention collective entre les parties sera organisée », selon le document.

La Fraternité des policiers et policières de Montréal n’a pas voulu commenter le dossier.

J’ai un ami qui est nouvellement rentré dans la police et il m’a dit que personne ne veut aller à Montréal. Juste l’autre bord de l’eau à Laval, le salaire de base était 15 000$ plus élevé.
Il disait qu’avant, le SPVM jouissait d’une bonne réputation qui faisait que les nouvelles recrues voulaient aller à Montréal et qui leur permettait d’avoir des salaires de recrues beaucoup plus bas.

Mais avec l’augmentation de la violence des dernières années non seulement ils ne veulent plus se rendre à Montréal, mais les salaires sont meilleurs ailleurs.

Caméras portatives pour les policiers « Il faut que ça débloque », dit Plante

PHOTO ALAIN ROBERGE, ARCHIVES LA PRESSE

Les caméras portatives, « je continue à penser que c’est pertinent et c’est nécessaire », a affirmé Valérie Plante, mardi, en marge d’un bilan du SPVM.

Valérie Plante a appelé mardi le gouvernement du Québec à « débloquer » le dossier des caméras portatives pour les policiers, alors que le projet d’implantation accuse plusieurs années de retard.

Publié à 16h02

Partager


Philippe Teisceira-Lessard
Philippe Teisceira-Lessard La Presse

La mairesse de Montréal avait été réélue en 2021 en promettant que les agents du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) en seraient équipés dès l’année suivante. Trois ans plus tard, le dossier est toujours paralysé.

Les caméras portatives, « je continue à penser que c’est pertinent et c’est nécessaire », a affirmé Valérie Plante, mardi, en marge d’un bilan du SPVM. « Là où ça bloque [ou en tous cas, là d’où on attend des nouvelles], c’est au niveau du ministère de la Justice. Il faut vraiment s’assurer que les preuves peuvent être utilisées en cour. »

« Il faut que ça débloque », a-t-elle ajouté. « On est là, on attend, on est des partenaires du ministère de la Justice et du ministère de la Sécurité publique qui ont pris le leadership dans ce dossier-là. »

Quelques dizaines de minutes plus tôt, le chef de police Fady Dagher avait lui aussi affirmé son appui aux caméras portatives, sans toutefois s’engager sur un échéancier précis.

« Je n’ai pas de date pour les caméras », a-t-il dit. « Si j’avais une boule de cristal… »

La caméra portative est « un outil important », mais n’est pas « la panacée » pour solutionner les enjeux de relations entre policiers et communauté, a-t-il ajouté.

1 « J'aime »

Alcool au volant Le gouvernement Legault dit non au 0,05

PHOTO SARAH MONGEAU-BIRKETT, ARCHIVES LA PRESSE

(Québec) Après discussions en caucus, le gouvernement Legault maintient son refus d’imposer des sanctions administratives aux conducteurs dès que leur alcoolémie atteint 0,05.

Publié à 10h37 Mis à jour à 12h14

Partager


Tommy Chouinard
Tommy Chouinard La Presse

Le Québec est la seule province canadienne à ne pas disposer d’une telle mesure dans son arsenal contre l’alcool au volant.

La ministre des Transports, Geneviève Guilbault, écarte ainsi le dépôt d’un amendement pour ajouter cet outil dans sa réforme du Code de la sécurité routière à l’étude à l’Assemblée nationale. Le gouvernement reste inflexible malgré la relance du débat sur le 0,05 la semaine dernière. Des groupes comme CAA-Québec et l’Association de la santé publique du Québec ont recommandé d’adopter cette mesure, études scientifiques à l’appui. Mais c’est surtout une controverse sur les méthodes de financement de la Coalition avenir Québec qui a placé l’enjeu à l’avant-scène.

En pleine commission parlementaire sur le projet de loi concernant la sécurité routière, un couple a révélé qu’il a été invité par une employée d’une députée caquiste à payer 200 $ pour rencontrer Geneviève Guilbault lors d’un cocktail de financement de la Coalition avenir Québec. Elizabeth Rivera et Antoine Bittar, dont la fille a été tuée dans un accident de la route causé par l’alcool au volant, milite pour que le Québec rejoigne les autres provinces canadiennes et adopte le 0,05.

Le parti lui a présenté des excuses au couple et lui a remboursé son don de 200 $. Mais sur le fond, il refuse de lui donner raison.

C’est une autre occasion où le 0,05 frappe un mur à l’Assemblée nationale.

Le gouvernement Charest avait tenté à deux reprises, en 2007 et en 2010, d’imposer une suspension pendant 24 heures du permis de conduire d’un automobiliste dont l’alcoolémie se situe entre 0,05 et 0,08. Il avait reculé chaque fois devant la grogne des restaurateurs et les hauts cris des partis de l’opposition.

La Table québécoise de la sécurité routière, présidée par Jean-Marie de Koninck, avait recommandé l’abaissement de la limite d’alcool en 2009 puisque « son impact sur le bilan routier est indéniable et puisque la mise en place de cette mesure contribue à réduire le nombre de victimes causées par l’alcool au volant ».

En 2010, L’Institut de la santé publique avait lui aussi recommandé le 0,05. « La littérature scientifique est unanime quant à l’effet de l’abaissement du taux d’alcoolémie légal sur les collisions routières ». « La performance lors de la conduite d’un véhicule automobile est négativement affectée à partir d’un taux d’alcoolémie de 50 mg/100 ml ». À ce taux, le risque de collision avec blessures graves, voire mortelles, est « multiplié de manière significative », ajoutait-il.

En 2017, le gouvernement Couillard avait écarté cette option quand il avait revu le Code de la sécurité routière. Le ministre des Transports André Fortin – toujours député libéral de Pontiac – plaidait qu’il est préférable d’être plus sévère contre les récidivistes de l’alcool au volant. Or à l’époque, le ministère de la Justice suggérait que le Québec suive l’exemple des autres provinces et adopte le 0,05, selon un document que La Presse avait obtenu.

Aujourd’hui, le député libéral Monsef Derraji entend déposer un projet de loi pour que le Québec adopte le 0,05. Il présente une motion ce mercredi pour que l’Assemblée nationale se prononce en faveur de cette mesure. Cette motion sera soumise au vote jeudi. Mais la majorité caquiste va la rejeter, selon ce qui a été décidé au terme d’une réunion de son caucus.

Comme le PLQ, Québec solidaire est favorable au 0,05. Le Parti québécois répond de son côté qu’« il n’y a rien là-dessus dans (son) programme » à l’heure actuelle. « On en discute, on est ouverts », s’est contenté de dire le chef Paul St-Pierre Plamondon.

CAA-Québec a demandé à Geneviève Guilbault d’adopter le 0,05 lors de son passage en commission parlementaire la semaine dernière. Les sanctions administratives, des « amendes ou suspensions temporaires de l’usage d’un véhicule » aurait un effet éducatif « important ». « Ça peut toucher des catégories de gens qui seront sensibilisés à jamais », a dit sa vice-présidente Sophie Gagnon. « On trouve que c’est important cette mesure qui viendrait permettre de lever un drapeau rouge pour la personne qui prendrait ce petit verre de vin de trop lors d’un repas, a ajouté l’ex-policier André Durocher. On va vraiment frapper la masse. Les cas de grande intoxication, oui, il y en a, mais ce n’est rien comparé au nombre de personnes dont les capacités sont légèrement diminuées. »

L’Association Restauration Québec s’oppose au 0,05 notamment parce qu’elle craint une perte de profits sur la vente d’alcool. Or le ministre de l’Économie, Pierre Fitzgibbon, a répondu à la presse parlementaire mercredi qu’adopter le 0,05 ne serait pas nuisible aux commerçants selon lui. Il a refusé de dire s’il est lui-même pour ou contre la mesure.

« Conduire un peu chaud » : la chronique de Patrick Lagacé


Encore une fois la CAQ priorise l’argent avant la sécurité publique. Pas besoin de démontrer que ce gouvernement est pro-automobile puisqu’en dépit d’études scientifiques et de l’appui d’importants organismes dont le CAA Québec et même l’unanimité des autres provinces canadiennes, notre gouvernement persiste dans son entêtement à sévir afin de protéger les plus vulnérables dans notre société.

Complètement hallucinant. Non seulement le gouvernement qui refuse d’écouter les experts, mais aussi le lobby de la restauration qui préfère les profits à la sécurité routière. Il y a vraiment un rapport malsain avec l’alcool qui doit changer

11 « J'aime »

Le meurtre aux Lofts Impériel serait causé par chicane entre voisins pour de la musique trop forte :sweat:

À CTV News

What caused the fatal stabbing that left three people dead in Montreal?

Three people were fatally stabbed during an altercation in a Montreal alleyway. Genevieve Beauchemin reports on what happened.

Au Téléjournal

Trois jeunes poignardés à mort : sept meurtres en dix jours à Montréal

Une bataille d’une rare violence a coûté la vie à trois personnes mardi (21 mai 2024) soir sur le Plateau Mont-Royal.

La bagarre, impliquant une vingtaine de jeunes, a éclaté vers 19 heures dans une ruelle. Trois jeunes de 15, 23 et 25 ans ont été poignardés et ont succombé à leurs blessures.

Le reportage de Pascal Robidas

Le poste de police sur De l’Inspecteur semble toujours en fonction

1 « J'aime »

Et weird fact, l’allée dans le milieu du stationnement est techniquement la rue Dalhousie

Est-ce que la rue a été crée de la sorte spécifiquement pour le poste de police?

La scène a duré 20 secondes, tout au plus.

Résumé

Hausse du crime à Montréal Des petits airs de Far West

PHOTO SARAH MONGEAU-BIRKETT, ARCHIVES LA PRESSE

Intervention policière au centre-ville de Montréal, le 23 juillet 2022


Maxime Bergeron
Maxime Bergeron La Presse

La scène a duré 20 secondes, tout au plus.

Publié à 1h12 Mis à jour à 5h00

Partager

C’était jeudi dernier, au cœur d’un après-midi ensoleillé, dans une succursale de la SAQ à cheval entre le centre-ville et le Plateau Mont-Royal.

Un homme hirsute entre d’un pas décidé. Il attrape une grosse bouteille de vodka sur un rayon, sous le regard désabusé des commis. Ils ont à peine le temps de pousser un petit « heille » que le voleur est déjà sorti.

Fin de la scène.

« Vous ne faites rien pour l’arrêter ? ai-je demandé à une employée.

— Ça arrive tous les jours. On ne mettra pas notre sécurité en jeu pour une bouteille de fort. Des collègues se sont déjà fait taper à coups de bouteille, justement.

— Et la police ?

On l’a appelée quelques fois. Elle nous demande si le voleur est encore là, ce qui n’est jamais le cas. On ne l’appelle plus. Ça ne sert à rien. »

Je suis sorti de ce magasin avec un sentiment de tristesse et de stupéfaction.

En sommes-nous rendus au point, à Montréal, où la criminalité rampante est devenue un fait acquis qu’on accepte en haussant les épaules ?

Montréal est-elle en train de se transformer en zone de non-droit ?

J’écris souvent sur les questions de désordre public et autres réalités montréalaises, et vous êtes nombreux à me faire part de vos mésaventures plus ou moins graves.

Ça ratisse large et ça fait peur, parfois. De plus en plus souvent, en fait.

PHOTO MARTIN TREMBLAY, ARCHIVES LA PRESSE

Intervention policière dans le quartier chaud de Milton-Parc, en 2022

Harcèlement de rue, consommation de drogues dures en public, violence verbale, vols, attaques gratuites, gens en psychose : les situations que vous me relatez tournent beaucoup autour des problèmes de santé mentale, de dépendance et d’itinérance. Souvent en combo.

Toutes ces histoires ont un point en commun. Elles révèlent un sentiment d’insécurité de plus en plus grand, tant dans les rues que dans les transports publics.

La métropole reste plus sûre que bien d’autres villes nord-américaines, d’accord, mais les chiffres ne mentent pas : la criminalité est en forte hausse depuis maintenant plusieurs années. L’effet cumulatif est visible et indéniable.

Les crimes contre la personne, comme les voies de fait, les agressions sexuelles et les vols avec violence, ont bondi de 13 % l’an dernier, selon le dernier bilan annuel du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM).

De 2018 à 2023, la hausse s’élève à 51 %. Plus de 31 000 crimes contre la personne ont été rapportés au SPVM l’an dernier, quelque 10 000 de plus qu’en 2018 !

La tendance est inquiétante, et on parle seulement ici des infractions qui sont signalées au SPVM. Beaucoup ont renoncé à contacter les autorités lorsqu’ils observent ou subissent un crime.

D’autres continuent à appeler le 911, mais perdent espoir que leurs plaintes donnent des résultats.

L’homme d’affaires Peter Sergakis, propriétaire de plusieurs restaurants et bars dans les secteurs chauds du Quartier chinois et du Village, est du lot. Il est excédé des larcins commis en toute impunité dans ses commerces et ses immeubles résidentiels.

PHOTO PATRICK SANFAÇON, ARCHIVES LA PRESSE

Peter Sergakis est propriétaire de plusieurs restaurants et bars dans le Quartier chinois et le Village.

Au fil de nos conversations, il m’a relaté plusieurs situations stupéfiantes, photos et vidéos à l’appui. Comme cette fois récente où un sans-abri a fracassé la vitrine de l’un de ses restos pour y voler de l’alcool… qu’il a revendu le lendemain dans le parc situé juste en face !

« La police ne fait rien, m’a lancé Sergakis. Ce n’est pas juste moi qui suis rendu à boutte, c’est tous les citoyens qui sont rendus à boutte. »

Les agents du SPVM sont loin de se tourner les pouces. Mais manifestement, ils sont débordés.

Ils sont eux aussi à boutte, dans bien des cas, si je me fie à Yves Francœur, président de la Fraternité des policiers et policières de Montréal, qui représente 4500 membres. « Ça craque de partout. »

Les policiers sont appelés en première ligne quand une personne sans-abri, intoxiquée ou en crise de santé mentale fait du grabuge. Ce type d’interventions, de plus en plus fréquent, requiert beaucoup de temps, mais produit peu de résultats, dit M. Francœur.

« Notre seul recours, c’est de les amener à l’hôpital, et les hôpitaux n’ont pas les ressources pour les prendre en charge, explique-t-il. Nos policiers arrivent aux urgences, commencent leur rapport, et souvent, ils n’ont même pas fini que les gens sont déjà en train de sortir. C’est le phénomène des portes tournantes. »

Yves Francœur comprend les Montréalais de ne plus toujours se sentir en sécurité dans la rue ou dans le métro.

Les gens ont raison d’avoir peur.

Yves Francœur, président de la Fraternité des policiers

Je vous parlais plus haut du bilan 2023 du SPVM. Le corps policier a publié récemment des données encore plus fraîches, celles du premier trimestre de 2024.

C’est comme une photo instantanée, qui permet de prendre le pouls à un moment précis. Et la photo n’est pas très jolie.

En bref, la hausse de la criminalité observée depuis quelques années se poursuit en 2024. Le nombre de crimes contre la personne a augmenté de « seulement » 5 % pendant les trois premiers mois de l’année, par rapport à la même période en 2023. Il y a eu davantage de voies de fait, de vols qualifiés et un homicide de plus, mais moins de décharges d’armes à feu et de tentatives de meurtre.

La hausse globale n’est pas catastrophique, mais on part d’une base déjà élevée. Et certains quartiers dans le lot font très mauvaise figure.

Dans l’est du Village, par exemple, les crimes contre la personne ont explosé de 33 % sur un an. Ce sont principalement les voies de fait et les vols qualifiés qui sont en forte hausse.

Dans certains secteurs de Saint-Léonard et de Saint-Michel aussi, les crimes contre la personne ont bondi du tiers. Ça joue dur.

Encore quelques trimestres à ce rythme, et l’incident de la SAQ que je vous relatais d’entrée de jeu pourrait presque avoir l’air anodin.

Typique exemple de fear-mongering plus digne du Journal de Montréal que de La Presse. Le vol à l’étalage est un phénomène auquel peuvent faire face toutes les entreprises et si les employés ne réagissent pas plus que ça, c’est justement parce que ça peut déraper si on intervient et qu’une bouteille de fort vaut bien peu comparé à l’intégrité physique d’un employé. D’ailleurs la plupart des entreprises prennent compte d’un certain pourcentage de marchandise volée dans leurs états financiers, et vont spécifiquement indiquer aux employés de ne pas tenter d’arrêter les voleurs.

La hausse des crimes contre la personne est plus inquiétante, mais je trouve que les données ne sont pas mis en contexte. On a 10 000 crimes contre la personne de plus en 2023 qu’en 2018, mais si on prend en compte la croissance quand même importance de la population montréalaise durant cette même période, le taux de crime par habitant a-t-il beaucoup bougé? L’auteur dit que plusieurs gens n’osent plus appelé le 911/rapporter les crimes, mais ne donne pas de chiffres. La hausse des crimes contre la personne va-t-elle en corrélation avec une hausse des appels d’urgence ou au contraire ces derniers sont en baisse? Je ne veux pas minimiser le sentiment d’insécurité vécu par certains mais je crois que le tableau dressé par le chroniqueur manque de détails

3 « J'aime »

Je peux raconter une anecdote d’une expérience que j’ai vécue il y a 2 jours. C’était un restaurant chinois au deuxième étage d’un immeuble rue de la Gauchetière (que je ne nommerai pas to not dox anyone lol). Un sans-abri est entré et s’est immédiatement dirigé vers la caisse. Je n’ai pas vu s’il avait pris de l’argent, mais ce que j’ai vu, c’est une altercation insensée qui a eu lieu immédiatement après. Le sans-abri s’en est pris à un employé et l’a poussé et frappé à plusieurs reprises. Il ne lui a probablement fallu que 30 secondes avant de s’enfuir, mais ce n’était pas assez de temps pour appeler la police. L’employé allait bien, il était assez grand. Mais l’intensité avec laquelle le sans-abri l’a attaqué était choquante. Non, la police n’a pas été appelée par la suite, malgré le chaos. Donc, avant de tout rejeter comme manquant de contexte, je pense qu’il est important d’écouter les gens et les statistiques qui disent que non seulement les agressions sont plus nombreuses qu’il y a 5 ans, mais qu’elles sont sans aucun doute sous-estimées. J’ai été témoin de la façon dont les zones comme le quartier chinois ont tout simplement renoncé au SPVM pour réellement les aider. C’est décourageant

4 « J'aime »

Les inquiétudes sur la sécurité publique de Montréal se sont répandues au Japon et en France

La hausse de la criminalité à Montréal n’a pas échappé aux visiteurs étrangers. Le Japon a diffusé un avis pour ses citoyens, le 18 juillet, pour leur demander de faire attention dans le métro. La France a aussi revu son avertissement aux voyageurs pour signaler l’augmentation des vols à la tire, vols de véhicules et cambriolages à Montréal.

« La prudence est de mise dans les transports en commun », écrit le consulat du Japon à Montréal dans son récent avis adressé à la communauté japonaise et aux touristes du Japon qui visitent le Québec.

« Le nombre de crimes violents tels que les vols et les agressions sexuelles dans le réseau du métro de Montréal a fortement augmenté, le nombre de crimes en 2023 ayant presque doublé par rapport à 2022 », peut-on lire.

Le consulat explique à Radio-Canada qu’il s’est appuyé sur les statistiques du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) et divers reportages dans les médias.

les situations que vous me relatez tournent beaucoup autour des problèmes de santé mentale, de dépendance et d’itinérance.

On sait parfaitement comment attaquer ce problème. Ça demande juste les ressources. C’est frustrant que ce ne soit pas une priorité, les solutions vont prendre du temps à faire effet et plus on attend plus on accumule la misère.

2 « J'aime »

Jamais vu de ma vie ce genre d’avertissements pour Montréal. Montréal ? Si on continue à ignorer tous ces petits signes et à les balayer d’un revers de la main, on se retrouvera un jour avec un gros problème en se demandant « mais comment on en est arrivés là » ? Même ceux qui ont tendance à minimiser la gravité de la situation.

3 « J'aime »

La France a aussi revu son avertissement aux voyageurs pour signaler l’augmentation des vols à la tire, vols de véhicules et cambriolages à Montréal.

ok, p-t qu’il est temps qu’on émette un avertissement vis-à-vis l’insécurité dans le métro parisien? J’ai voyagé beaucoup en Europe et un des seuls endroits et je me suis senti pas à ma place c’était dans certains secteurs de la région parisienne. Les inégalités dans cette agglomération sont absolument dégueulasse et sont un vecteur d’insécurité important.

J’imagine que tu fais un peu référence à la maison Benoit-Labre :slightly_smiling_face:

Je parle en général : empêcher les gens d’arriver dans la rue, et avoir les ressources pour sortir les gens de la rue. Ça prend des maisons de chambre, du logement social, et du logement permanent pour gens en situation d’itinérance. Faire ces ressources n’est qu’une question d’argent avant tout.

Même nos projets en ce sens manquent de ressources (comme le projet que tu mentionnes). C’est contreproductif à plusieurs niveaux (dont l’opinion publique pour réaliser ces ressources). Ça devrait être une priorité nationale.

1 « J'aime »

C’est déjà le cas. Dans le métro de Paris il y a carrément un message qui met en garde contre les pickpockets. C’est assumé. Ta réponse donne l’impression que tu es plus atteint par l’existence de l’avertissement que par la situation et pense qu’on devrait « strike back » pour se venger de leur message. Ça va arranger quoi pour nous ? On parle de Montréal pas de Paris.

3 « J'aime »