Sécurité publique à Montréal

two years in a row of this, it’s so scary seeing this. But again, governments are not doing anything concrete for mental health (and I can guarantee you that the covid lockdowns were the main catalyst for this happening).

I pray 2023 will be safer, it has gotten out of hand here the past three years. Too many shootings, too many young victims, too many femicides…

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Montréal casse la tirelire pour ses policiers

PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, ARCHIVES LA PRESSE

La nouvelle convention collective « équivaut à une augmentation de la rémunération globale de l’effectif policier de 20 % sur 5 ans ».

L’administration Plante a été beaucoup plus généreuse que prévu avec ses policiers dans le cadre du renouvellement de leur convention collective, révèle un document municipal.

Publié à 1h37 Mis à jour à 5h00

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Philippe Teisceira-Lessard
Philippe Teisceira-Lessard La Presse

L’entente de principe conclue avec la Fraternité des policiers et policières de Montréal (FPPM) dépasse largement le cadre financier que la Ville s’était donné.

La nouvelle convention « équivaut à une augmentation de la rémunération globale de l’effectif policier de 20 % sur 5 ans », détaille le résumé du dossier préparé par les fonctionnaires pour les élus. « Les prévisions budgétaires et le cadre de la ville s’élevaient à 11,4 % pour cette période, […] générant ainsi un écart de 8,6 % pour la période […] par rapport aux prévisions et au cadre. »

En 2023, le budget de rémunération des policiers montréalais s’élevait à 638 millions, selon le rapport annuel 2022 du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM).

La teneur des augmentations consenties aux agents du SPVM avait déjà filtré dans l’espace public.

Le document détaille qu’ils auront droit à des augmentations annuelles variant de 2 % à 2,5 % pendant cinq ans. Également, leur « prime de métropole » doublera, à 15,1 % de leur salaire d’ici 2026, et une nouvelle prime de patrouille bonifiera leur rémunération de 2 %, toujours en 2026.

C’est l’addition de toutes ces augmentations – et d’autres – qui constitue la hausse de rémunération globale de 20 %.

La nouvelle convention créera aussi « 40 postes d’agent(e) de quartier-patrouille à pied à travers 12 postes de quartier », permettra au SPVM d’embaucher des retraités comme « réservistes » et modifiera la « cartographie » des horaires.

« Les ressources nécessaires »

En réaction à la publication de ce document, le cabinet de la mairesse Valérie Plante a défendu la conclusion de l’entente de principe entre Montréal et ses policiers.

« On fait le nécessaire pour retenir nos policiers à Montréal, pour maintenir l’attractivité de la métropole et pour lutter efficacement contre la violence armée sur notre territoire », a fait valoir Catherine Cadotte, attachée de presse de Valérie Plante. « La convention permettra à [Fady] Dagher d’avoir les ressources nécessaires pour mettre en œuvre son plan d’action et l’application du nouveau modèle montréalais de sécurité publique. »

À la dernière réunion du conseil municipal, à la mi-mai, Valérie Plante s’était félicitée de la conclusion de l’entente de principe avec la Fraternité des policiers et policières.

Cette conclusion « s’inscrit dans une tradition de notre administration de régler les conventions collectives de façon efficace, dans le calme. D’une façon que tout le monde y trouve son compte, même si bien sûr il y a une partie syndicale, il y a une partie patronale, c’est le jeu », avait-elle affirmé. « Cette convention collective là, j’en suis extrêmement fière. »

« Je pense qu’on doit se rappeler comment elle, était la dernière négociation du SPVM. C’était autre chose ! On l’a eue dans notre face à travers la ville pendant des mois et des mois et des mois », a-t-elle continué, faisant référence aux « pantalons de clown » portés par les policiers entre 2014 et 2017. « Ça a été pénible. Ça a nui à la réputation de notre métropole. »

Recrutement

Le recrutement et la rétention de jeunes policiers ont été au cœur de la stratégie de négociation de la Ville, selon les fonctionnaires. Ils décrivent « un contexte de manque d’effectifs » qui survient alors même que le SPVM crée de nouvelles escouades.

« Le bassin de candidats circonscrit par l’École nationale de police du Québec, les conditions de travail, ainsi que les paramètres d’embauche de la convention collective viennent encore une fois influencer notre capacité de recrutement », indiquent les fonctionnaires. « Les prévisions d’embauches devront également tenir compte des départs et retraites à venir (le Service prévoit environ 940 départs sur 5 ans). »

Le comité exécutif de la Ville de Montréal s’est prononcé sur l’entente de principe la semaine dernière. Le conseil d’agglomération et les policiers eux-mêmes l’avaient approuvée à la mi-mai.

« Une rencontre de signature officielle de la convention collective entre les parties sera organisée », selon le document.

La Fraternité des policiers et policières de Montréal n’a pas voulu commenter le dossier.

J’ai un ami qui est nouvellement rentré dans la police et il m’a dit que personne ne veut aller à Montréal. Juste l’autre bord de l’eau à Laval, le salaire de base était 15 000$ plus élevé.
Il disait qu’avant, le SPVM jouissait d’une bonne réputation qui faisait que les nouvelles recrues voulaient aller à Montréal et qui leur permettait d’avoir des salaires de recrues beaucoup plus bas.

Mais avec l’augmentation de la violence des dernières années non seulement ils ne veulent plus se rendre à Montréal, mais les salaires sont meilleurs ailleurs.

Caméras portatives pour les policiers « Il faut que ça débloque », dit Plante

PHOTO ALAIN ROBERGE, ARCHIVES LA PRESSE

Les caméras portatives, « je continue à penser que c’est pertinent et c’est nécessaire », a affirmé Valérie Plante, mardi, en marge d’un bilan du SPVM.

Valérie Plante a appelé mardi le gouvernement du Québec à « débloquer » le dossier des caméras portatives pour les policiers, alors que le projet d’implantation accuse plusieurs années de retard.

Publié à 16h02

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Philippe Teisceira-Lessard
Philippe Teisceira-Lessard La Presse

La mairesse de Montréal avait été réélue en 2021 en promettant que les agents du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) en seraient équipés dès l’année suivante. Trois ans plus tard, le dossier est toujours paralysé.

Les caméras portatives, « je continue à penser que c’est pertinent et c’est nécessaire », a affirmé Valérie Plante, mardi, en marge d’un bilan du SPVM. « Là où ça bloque [ou en tous cas, là d’où on attend des nouvelles], c’est au niveau du ministère de la Justice. Il faut vraiment s’assurer que les preuves peuvent être utilisées en cour. »

« Il faut que ça débloque », a-t-elle ajouté. « On est là, on attend, on est des partenaires du ministère de la Justice et du ministère de la Sécurité publique qui ont pris le leadership dans ce dossier-là. »

Quelques dizaines de minutes plus tôt, le chef de police Fady Dagher avait lui aussi affirmé son appui aux caméras portatives, sans toutefois s’engager sur un échéancier précis.

« Je n’ai pas de date pour les caméras », a-t-il dit. « Si j’avais une boule de cristal… »

La caméra portative est « un outil important », mais n’est pas « la panacée » pour solutionner les enjeux de relations entre policiers et communauté, a-t-il ajouté.

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Alcool au volant Le gouvernement Legault dit non au 0,05

PHOTO SARAH MONGEAU-BIRKETT, ARCHIVES LA PRESSE

(Québec) Après discussions en caucus, le gouvernement Legault maintient son refus d’imposer des sanctions administratives aux conducteurs dès que leur alcoolémie atteint 0,05.

Publié à 10h37 Mis à jour à 12h14

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Tommy Chouinard
Tommy Chouinard La Presse

Le Québec est la seule province canadienne à ne pas disposer d’une telle mesure dans son arsenal contre l’alcool au volant.

La ministre des Transports, Geneviève Guilbault, écarte ainsi le dépôt d’un amendement pour ajouter cet outil dans sa réforme du Code de la sécurité routière à l’étude à l’Assemblée nationale. Le gouvernement reste inflexible malgré la relance du débat sur le 0,05 la semaine dernière. Des groupes comme CAA-Québec et l’Association de la santé publique du Québec ont recommandé d’adopter cette mesure, études scientifiques à l’appui. Mais c’est surtout une controverse sur les méthodes de financement de la Coalition avenir Québec qui a placé l’enjeu à l’avant-scène.

En pleine commission parlementaire sur le projet de loi concernant la sécurité routière, un couple a révélé qu’il a été invité par une employée d’une députée caquiste à payer 200 $ pour rencontrer Geneviève Guilbault lors d’un cocktail de financement de la Coalition avenir Québec. Elizabeth Rivera et Antoine Bittar, dont la fille a été tuée dans un accident de la route causé par l’alcool au volant, milite pour que le Québec rejoigne les autres provinces canadiennes et adopte le 0,05.

Le parti lui a présenté des excuses au couple et lui a remboursé son don de 200 $. Mais sur le fond, il refuse de lui donner raison.

C’est une autre occasion où le 0,05 frappe un mur à l’Assemblée nationale.

Le gouvernement Charest avait tenté à deux reprises, en 2007 et en 2010, d’imposer une suspension pendant 24 heures du permis de conduire d’un automobiliste dont l’alcoolémie se situe entre 0,05 et 0,08. Il avait reculé chaque fois devant la grogne des restaurateurs et les hauts cris des partis de l’opposition.

La Table québécoise de la sécurité routière, présidée par Jean-Marie de Koninck, avait recommandé l’abaissement de la limite d’alcool en 2009 puisque « son impact sur le bilan routier est indéniable et puisque la mise en place de cette mesure contribue à réduire le nombre de victimes causées par l’alcool au volant ».

En 2010, L’Institut de la santé publique avait lui aussi recommandé le 0,05. « La littérature scientifique est unanime quant à l’effet de l’abaissement du taux d’alcoolémie légal sur les collisions routières ». « La performance lors de la conduite d’un véhicule automobile est négativement affectée à partir d’un taux d’alcoolémie de 50 mg/100 ml ». À ce taux, le risque de collision avec blessures graves, voire mortelles, est « multiplié de manière significative », ajoutait-il.

En 2017, le gouvernement Couillard avait écarté cette option quand il avait revu le Code de la sécurité routière. Le ministre des Transports André Fortin – toujours député libéral de Pontiac – plaidait qu’il est préférable d’être plus sévère contre les récidivistes de l’alcool au volant. Or à l’époque, le ministère de la Justice suggérait que le Québec suive l’exemple des autres provinces et adopte le 0,05, selon un document que La Presse avait obtenu.

Aujourd’hui, le député libéral Monsef Derraji entend déposer un projet de loi pour que le Québec adopte le 0,05. Il présente une motion ce mercredi pour que l’Assemblée nationale se prononce en faveur de cette mesure. Cette motion sera soumise au vote jeudi. Mais la majorité caquiste va la rejeter, selon ce qui a été décidé au terme d’une réunion de son caucus.

Comme le PLQ, Québec solidaire est favorable au 0,05. Le Parti québécois répond de son côté qu’« il n’y a rien là-dessus dans (son) programme » à l’heure actuelle. « On en discute, on est ouverts », s’est contenté de dire le chef Paul St-Pierre Plamondon.

CAA-Québec a demandé à Geneviève Guilbault d’adopter le 0,05 lors de son passage en commission parlementaire la semaine dernière. Les sanctions administratives, des « amendes ou suspensions temporaires de l’usage d’un véhicule » aurait un effet éducatif « important ». « Ça peut toucher des catégories de gens qui seront sensibilisés à jamais », a dit sa vice-présidente Sophie Gagnon. « On trouve que c’est important cette mesure qui viendrait permettre de lever un drapeau rouge pour la personne qui prendrait ce petit verre de vin de trop lors d’un repas, a ajouté l’ex-policier André Durocher. On va vraiment frapper la masse. Les cas de grande intoxication, oui, il y en a, mais ce n’est rien comparé au nombre de personnes dont les capacités sont légèrement diminuées. »

L’Association Restauration Québec s’oppose au 0,05 notamment parce qu’elle craint une perte de profits sur la vente d’alcool. Or le ministre de l’Économie, Pierre Fitzgibbon, a répondu à la presse parlementaire mercredi qu’adopter le 0,05 ne serait pas nuisible aux commerçants selon lui. Il a refusé de dire s’il est lui-même pour ou contre la mesure.

« Conduire un peu chaud » : la chronique de Patrick Lagacé


Encore une fois la CAQ priorise l’argent avant la sécurité publique. Pas besoin de démontrer que ce gouvernement est pro-automobile puisqu’en dépit d’études scientifiques et de l’appui d’importants organismes dont le CAA Québec et même l’unanimité des autres provinces canadiennes, notre gouvernement persiste dans son entêtement à sévir afin de protéger les plus vulnérables dans notre société.

Complètement hallucinant. Non seulement le gouvernement qui refuse d’écouter les experts, mais aussi le lobby de la restauration qui préfère les profits à la sécurité routière. Il y a vraiment un rapport malsain avec l’alcool qui doit changer

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