Étant passionné de sciences et de connaissances diverses, je souhaitais depuis longtemps ouvrir un fil pour partager des découvertes dans une foule de sujets. D’ailleurs une fois par mois je fais une visite particulière à la bibliothèque spécifiquement pour lire les multiples magazines scientifiques, juste pour le plaisir de connaitre et soutenir ma culture personnelle.
À l’âge de 15 ans, les garçons qui ont été exposés à ces contenus violents seront ainsi plus susceptibles de frapper ou de battre une autre personne dans l’intention de la voler ou d’en tirer avantage ; d’avoir recours à des menaces et des insultes ; de participer à des bagarres entre bandes d’adolescents ; et d’utiliser des armes.
L’exposition a aussi été associée à une comparution devant la justice pour différents crimes, à des séjours dans des centres pour jeunes et à des interactions avec les forces de l’ordre.
« Entre quatre et six ans, c’est la période pendant laquelle on apprend à interagir avec les autres, a dit l’auteure de l’étude, la professeure Linda Pagani, qui a discuté de ses travaux en primeur avec La Presse Canadienne. C’est à ce moment qu’on est socialisés. Et quand les enfants sont exposés à des modèles qui sont renforcés par rapport à la violence et l’agressivité, c’est ça qui arrive. »
L’exposition à du contenu violent entraîne probablement des pensées agressives, des sentiments de colère et des niveaux d’excitation qui sont influencés par des facteurs personnels et situationnels,…
Résumé
Vérification éclair: l’industrie pétrolière américaine est-elle en manque?
Par Pascal Lapointe et Le Détecteur de rumeurs
23 janvier 2025 à 07h28
Un puits de pétrole dans un site d’extraction près de Cotulla, au Texas. (Archives AFP, Loren Elliott/Archives AFP, Loren Elliott)
DÉTECTEUR DE RUMEURS / Dès la première journée de sa nouvelle présidence, Donald Trump a réitéré sa promesse d’autoriser l’industrie pétrolière et gazière à forer là où son prédécesseur le lui aurait présumément interdit. L’industrie pétrolière est-elle à ce point en manque d’opportunités, s’est demandé le Détecteur de rumeurs.
Selon une compilation du Bureau de gestion des terres des États-Unis (Bureau of Land Management ou BLM) publiée en juillet 2024, l’industrie avait en sa possession près de 7000 permis de forer sur des terres publiques qu’elle n’avait pas encore utilisés. Ce chiffre a pu changer depuis, mais il était légèrement plus élevé qu’en janvier 2023. Dans un communiqué publié le 8 janvier dernier, la sous-secrétaire de l’Intérieur — le ministère dont dépend le BLM — renchérissait sur le fait que l’industrie reste « assise sur des millions d’acres » de terrains inutilisés.
Elle faisait cette déclaration en réaction à un événement récent : deux jours plus tôt, la période de mise aux enchères pour acquérir des permis de forage dans la Réserve naturelle de l’Arctique, en Alaska, avait pris fin, sans que personne ne dépose une offre.
La production
Ces permis de forer, tout comme la promesse de Donald Trump, concernent des terres publiques. Or, 90% des forages aux États-Unis sont sur des terres privées. Il n’est pas clair si les sociétés pétrolières sont, là aussi, assises sur un grand nombre de terrains inexploités. On peut toutefois constater que, pendant la première année du gouvernement de Joe Biden, en 2021, les États-Unis ont produit une moyenne de 11 millions de barils de pétrole par jour, et qu’en 2024, cette production a atteint un record de 13,2 millions de barils par jour. Les plus récentes projections d’une agence du gouvernement américain font état de 13,5 millions pour 2025.
Dans la grande majorité des cas, il s’écoulerait plus de 10 ans entre la découverte d’un nouveau gisement et la production. Plusieurs investisseurs pourraient aujourd’hui juger la chose hasardeuse: les prix du pétrole sont très bas et, surtout, le marché du pétrole pourrait amorcer sa décroissance dans la prochaine décennie. Dans l’Union européenne, les émissions de gaz à effet de serre ont diminué de 8% en 2023, presque autant que l’année du confinement pandémique, une diminution reliée à la croissance des énergies renouvelables —dont le coût ne cesse de diminuer. Du côté de la Chine, il est possible que le pic des émissions ait été atteint en 2023 —les chiffres de 2024 devraient bientôt répondre à cette question.
Verdict
Aux États-Unis, l’industrie pétrolière n’est pas en manque de lieux où effectuer de nouveaux forages. Par ailleurs, elle a connu ces dernières années une croissance inégalée de sa production.
Résumé
Statines le matin, statines le soir…
Par Jean-François Cliche, Le Soleil
26 janvier 2025 à 04h00
(Roger Ashford/Getty Images)
SCIENCE AU QUOTIDIEN / «D’après une infirmière que je connais, il est préférable de prendre ses statines [un médicament contre le cholestérol] le soir avant de se coucher parce qu’elles seraient plus efficaces la nuit. Or la plupart des gens qui mangent du pamplemousse [qui est es déconseillé à ceux qui prennent des statines] les consomment le matin. Alors est-ce qu’une «dose matinale» de pamplemousse continue d’avoir son effet négatif jusqu’à la nuit suivante ?», demande Gilles Drouin.
Il est vrai que les premières statines mises sur le marché fonctionnaient mieux si on les prenait le soir, mais ça n’est plus le cas depuis un certain temps déjà. Voyons d’abord pourquoi.
Malgré tout le mal qu’on en dit, le cholestérol est absolument essentiel pour le corps humain. Nos cellules en ont besoin pour fabriquer et entretenir leur membrane cellulaire et il participe à la synthèse de plusieurs hormones, en plus de la vitamine D, résume le site de la faculté de médecine de l’Université John Hopkins. Ça n’est pas pour rien, d’ailleurs, que le foie fabrique environ 80 % du cholestérol présent dans l’organisme (le 20 % restant provient de l’alimentation) : on en a vraiment besoin.
Cependant, comme il s’agit d’une forme de graisse, le cholestérol n’est pas soluble dans l’eau. Pour que le système sanguin puisse le transporter partout dans l’organisme, il faut donc des «transporteurs», soit des molécules capables d’«accrocher» le cholestérol tout en restant elles-mêmes solubles. Ce sont les fameux «HDL» et «LDL», souvent appelés (un peu abusivement) «bon» et «mauvais» cholestérol.
Le rôle du LDL (pour low-density lipoprotein) est d’amener le cholestérol du foie, où il est synthétisé, vers le système sanguin afin qu’il atteigne toutes les parties du corps. Le HDL (high-density lipoprotein), lui, fait chemin inverse : il attrape l’excédent de cholestérol sanguin et le ramène vers le foie, où il sera recyclé.
Le rôle des statines
Maintenant, quand on a trop de LDL pour une raison ou pour une autre (obésité, sédentarité, troubles du sommeil, alimentation, génétique, etc.), le sang devient trop chargé en cholestérol, et celui-ci se dépose sur la paroi des vaisseaux sanguins. À terme, cela forme des plaque et cela rend les artères trop rigides — c’est l’arthérosclérose, qui peut boucher les artères ou provoquer leur rupture.
C’est pour éviter cela que l’on prescrit des statines aux patients à risque. Essentiellement, les statines vont nuire à l’action d’une enzyme impliquée dans la synthèse du cholestérol, explique un chapitre de livre récent sur le sujet. Cela va également enclencher une réaction en chaîne dont le fin bout est que les cellules du foie vont retenir davantage de LDL, dont la concentration sanguine se mettra alors à diminuer.
Or, indique Dr Paul Poirier, clinicien-chercheur à l’Institut de cardiologue et de pneumologie de Québec, «métaboliquement parlant, c’est surtout la nuit que le corps fabrique son cholestérol. Et les premières statines avaient, à l’époque, une durée d’action courte. C’est pour ça qu’on les donnait le soir [pour qu’elles agissent au meilleur moment].
«Mais aujourd’hui, poursuit-il, les nouvelles statines ont des durées d’action beaucoup plus longues, alors l’effet de les prendre le matin ou le soir ne fait pas vraiment de différence. Et comme on ne veut pas prendre la chance que le patient les oublie, on recommande de les prendre le matin avec les autres médicaments. On n’utilise plus les statines de courte durée que pour les patients qui sont intolérants aux autres.»
Les premières générations de statine avaient des «demi-vies» (soit le temps qu’il faut pour que la moitié soit éliminée par l’organisme) de seulement une à trois heures, alors que c’est 12, 24 et même parfois 72 heures pour les nouvelles, d’après le site EMBconsult.com.
Pas besoin, donc, de les prendre à un moment précis de la journée pour maximiser leur efficacité puisqu’avec de telles demi-vies, leur concentration reste pas mal stable.
(Wiki Commons) (Wiki Commons)
Et le pamplemousse, dans tout ça ?
Maintenant, si le pamplemousse est déconseillé aux gens qui prennent des statines (du moins, certaines d’entre elles, dit Dr Poirier, c’est à voir avec son médecin ou pharmacien), c’est parce qu’il contient un composé nommé furanocouramine, qui est connu pour dégrader une enzyme présente dans notre intestin, la «CYP3A4». Celle-ci est en quelque sorte une «ennemie» des statines, qui sont attaquées et décomposées par la CYP3A4, mais comme c’est un fait connu depuis longtemps, les doses de statines sont ajustées pour en tenir compte.
Or si on mange trop de pamplemousse — lire : régulièrement et de manière chronique —, cette enzyme ne dégradera pas autant les statines que prévu, et l’on finira par avoir trop de statines dans le sang. Les effets secondaires d’une surdose de statines sont habituellement des troubles musculaires (douleurs et crampes, voire destruction du muscle) et des problèmes de foie, me disait récemment Chantale Simard, professeure en pharmacologie à l’Université Laval et spécialiste des interactions médicamenteuses.
Les furanocouramines ont une demi-vie relativement longue d’environ huit heures, ont montré quelques études, si bien qu’elles peuvent atteindre des concentrations suffisantes pour causer des problèmes sérieux aux gens qui prennent des statines si on en mange souvent.
Mais «c’est vraiment la chronicité de la consommation de pamplemousse qui est un problème», dit Dr Poirier. Si l’on se contente d’en manger un de temps à autre, cela n’affectera pas l’action des statines.
«Faut pas virer fou [non plus]…», tempère-t-il.
Résumé
Démystifier la science Une bonne idée d’utiliser de l’eau chaude ?
PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, ARCHIVES LA PRESSE
Boire ou cuisiner avec de l’eau chaude peut être périlleux.
Chaque semaine, notre journaliste répond aux questions scientifiques de lecteurs.
Publié à 8 h 00
Mathieu Perreault La Presse
](La Presse | Mathieu Perreault)
Est-il mauvais d’utiliser l’eau chaude du robinet pour cuisiner, à cause des métaux ou des virus ?
Serge Picard
Il est préférable d’utiliser de l’eau froide pour cuisiner, confirme une spécialiste du sujet, Michèle Prévost, de Polytechnique Montréal.
PHOTO TIRÉE DU SITE WEB DE POLYTECHNIQUE MONTRÉAL
Michèle Prévost (au micro) a fait visiter son laboratoire à la ministre Mélanie Joly en 2018.
La dissolution des métaux augmente avec la température. Sauf dans des bâtiments récents, il y a présence de matériaux avec du plomb dans la plomberie.
Michèle Prévost, de Polytechnique Montréal
Pour préparer la formule à nourrisson, la « pire chose à faire », selon Mme Prévost, est d’utiliser de l’eau chaude. « Les nourrissons sont les plus sensibles aux effets du plomb, et ils consomment une grande quantité de liquide par masse corporelle », précise-t-elle.
Puisque l’eau chaude est moins utilisée, elle stagne davantage, et est plus susceptible d’être touchée par la dissolution des métaux. Il peut aussi y avoir une croissance bactérienne, particulièrement si la température du chauffe-eau n’est pas assez élevée, 45 °C plutôt que 60 °C, dit l’ingénieure civile.
Michèle Prévost fait partie d’un comité international qui examine la question. Le comité compte recommander le maintien des chauffe-eau à 60 °C, parce que lorsqu’on abaisse la température, les risques d’infections pour les personnes de plus de 60 ans ou sous chimiothérapie « ne sont pas négligeables », indique-t-elle.
La question des chauffe-eau a été étudiée en profondeur il y a une vingtaine d’années, quand des propositions d’abaisser leur température ont vu le jour pour réduire les risques de blessures liés aux bains trop chauds. Maintenant, elle revient au premier plan en raison des inquiétudes sur les changements climatiques et l’envie de plusieurs de réduire leur consommation d’énergie.
Même si on ne boit pas d’eau chaude, un chauffe-eau à température trop basse peut poser problème quand on prend sa douche, parce que certaines bactéries comme les légionelles peuvent pénétrer dans les poumons quand on prend sa douche, note Mme Prévost.
Pour cuisiner des pâtes
Peut-on utiliser l’eau chaude pour cuisiner, quand on fait bouillir l’eau suffisamment longtemps ? Par exemple, pour faire cuire des pâtes ? Non, parce que le plomb s’accumule dans les pâtes et le riz.
Le plomb colle à tout ce qui ressemble à du riz ou des pâtes. Il va donc se concentrer. On avait fait une étude qui montrait qu’une assez petite dose de macaroni est assez pour intoxiquer un enfant.
Michèle Prévost, de Polytechnique Montréal
Et pour le brossage de dents, pour les personnes aux dents sensibles à l’eau froide ? « J’ai eu la même question pour des cas de plomb modéré dans un hôpital pédiatrique il y a quelques semaines, dit Mme Prévost. Ce n’est pas un petit contact de gencive qui va faire une plombémie. Il faut vraiment la boire. »
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Nombre d’entrées d’eau en plomb qui doivent être changées à Montréal d’ici 2032
Source : Ville de Montréal