Santé - Discussion générale

Clic Santé et cie représentent vraiment à quel point naviguer le système de santé est rendu un véritable parcours du combattant. Credit where credit is due, prendre rendez-vous pour un vaccin ou un prélèvement est relativement facile et rapide. Mais pour le reste, c’est pratiquement impossible - si, et je dis bien si, on propose des rendez-vous, ils sont soit au privé, soit dans une clinique à plusieurs kilomètres de chez moi (alors que j’habite dans Hochelaga).

J’ai habité à Paris entre 2017 et 2019 et avec une des principales plateformes là-bas c’était possible de réserver un rendez-vous le jour même ou le lendemain (max 72 heures) avec non seulement un médecin omnipraticien, mais presque n’importe quel spécialiste (sauf certaines exceptions selon la loi), au public. C’en était presque TROP facile pour quelqu’un d’hypocondriaque pour moi :sweat_smile: La situation a peut-être changé un peu depuis la pandémie, mais je ne comprends pas comment ça se fait qu’on n’est pas capable de s’inspirer un peu de ce qui fonctionne là-bas.

J’ai 30 ans et je me rappelle très bien une époque encore pas très lointaine où on pouvait se pointer en personne dans une clinique sans rendez-vous et voir un médecin le même jour (oui il fallait parfois attendre plusieurs heures, mais pareil). Ce genre de clinique est pour ainsi dire disparu de nos jours il semble et je n’arrive pas à comprendre vraiment pourquoi. J’ai de la chance d’avoir un médecin de famille, mais reste que c’est pas toujours simple d’avoir un rendez-vous rapidement.

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Ça m’a déconcerté quand je suis arrivé·e de C-B. En C-B on a les cliniques «walk-in» où on peut voir un médecin sans rendez-vous (mais il faut attendre quelques heures si la clinique est occupée) mais ici au Québec on avait les cliniques «sans rendez-vous» … qui exigeaient un rendez-vous??

Et je suis d’accord que Clic Santé est difficile à naviguer. C’était si difficile de trouver un rendez-vous que j’ai dû me render à un CLSC pour demander qu’un·e travailleur·euse social·e le faire pour moi…

Ce que je ne comprends pas de tout c’est pourquoi on a les cliniques privées au Québec. Avec le GAP, le gouvernement m’a assigné un clinique. Je viens de trouver que la propriétaire est Telus. Quand un grand entreprise est propriétaire des cliniques et il fait payer le gouvernement pour les services dans une système de santé «socialisée», c’est une grande problème.

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Je suis d’accord. À mon avis, la plateforme est facile à utiliser, mais l’offre de rendez-vous au public est tellement mince. J’habite sur le Plateau (Mont-Royal), mais je dois me déplacer à l’autre bout de la ville à chaque fois que je dois avoir une prise de sang (Assomption et Namur). En plus, mon CLSC de quartier utiliser Clic Santé comme manière de se décharger de la prise de rendez-vous et de l’offre de certains services. Exemple · On me demande d’avoir une prise de sang dans X délai, mais le CLSC n’en offre pas et il n’y a aucun rendez-vous public sur Clic Santé à une distance raisonnable dans le délai. Tout ça dans un contexte où mon temps et mon énergie sont limités. Le CLSC et le 811 m’ont déjà proposé de prendre un rendez-vous pour une prise de sang au privé…

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Parlant du 811, c’est une bonne béquille pour aider à prendre un rendez-vous pour un problème un peu plus urgent. Ils vont vous accompagner avec un code de priorité pour votre cas.

J’ai vu des rendez-vous le jour même ou le lendemain.

Bien sûr, ça ne remplace pas une clinique sans rendez-vous qui fonctionne comme son nom l’indique. Toutefois, si ça peut aider certaines personnes qui n’utilisent pas le service, ça peut valoir la peine d’essayer.

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!!! En C-B, aucun rendez-vous est nécessaire pour la prise de sang! On peut se rendre à n’importe quel clinique LifeLabs…

Je l’ai utilisé pour un rendez-vous urgent l’année dernière, et j’ai dû me déplacer à Laval pour le rendez-vous. Il me semble qu’il n’y a pas beaucoup de rendez-vous disponibles.

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Définitivement, c’est le nœud du problème!

Mais bon, je pense que c’est quand même mieux d’avoir un rendez-vous assez vite, même si c’est à Laval, et surtout d’être pris en charge pour régler son problème. L’alternative étant souvent d’aller à l’urgence pour 24h d’attente ou de stresser chez soi à ne pas trouver un rendez-vous…

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J’ai vu un article qui disait qu’un grand pourcentage des cas traités aux salles d’urgence récemment sont les cas qui puissent être traité par un médecin de famille. Le manque des médecins de famille fait pression sûr les hôpitaux.

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Ça n’a pas été mon expérience (ou plutôt, celui de ma copine) ! Au lieu de prendre au sérieux son problème, l’opératrice invalidait ses symptômes et a refusé de lui donner un rendez-vous tant qu’elle n’aura pas essayé tous les produits disponibles en pharmacie (ça fait plus d’un an que ça dure et elle a essayé plusieurs produits, sans résultats).

C’était peut-être juste un cas isolé, mais ça me choque que pendant ce temps, moi qui a un médecin de famille, j’ai été capable d’obtenir trois fois des consultations la journée même ou le lendemain. C’est comme s’il y avait deux vitesses .

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Il y a deux vitesses dans ce cas, complètement!

Ce que tu décris peut aussi arriver avec un médecin, à la fin on est à la merci de l’avis d’un professionnel. Souvent il est bon, parfois on est déçu. Ça ne tient pas vraiment à la porte d’entrée du service, mais plutôt à l’humain, je crois.

Dans le dernier cas que j’ai vu (ma conjointe aussi!), c’était des douleurs d’estomac persistantes, le suivi à partir de 811 jusqu’à la fin a été rigoureux. C’est vraiment dommage quand ça ne se passe pas aussi bien.

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Ça n’a pas pris de temps avant qu’il y ait de l’ingérence politique!

« On ne leur dira pas quoi faire, tant qu’ils fassent exactement ce que l’on veuille qu’ils fassent. »

Ça donne l’impression d’avoir créé une structure qui sert simplement de bouc émissaire pour les coupes.

Toutes les suggestions de rigueurs budgétaires que j’ai entendues à date en santé sont complètement creuses. “Faites plus avec moins”. On paye juste quelqu’un un demi-million pour dire aux hôpitaux de couper et de se débrouiller à savoir comment. Ironique que ça se passe en coupant des postes dans les services directs.

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Impossible sans toucher aux services

À Santé Québec, le porte-parole Yann Langlais Plante n’a pas voulu commenter spécifiquement ces informations.

Plus généralement, Santé Québec m’indique vouloir réduire les heures travaillées par une réorganisation du travail, particulièrement dans les services administratifs et de soutien. Il est aussi question d’abolir certains postes vacants, de mettre fin aux projets non essentiels et de réduire les dépenses non salariales.

Évitera-t-on de toucher aux services directs à la population, comme le souhaite le ministre Christian Dubé ?

« L’objectif d’équilibre budgétaire du gouvernement est ambitieux. Il nous faut être transparents : il y aura des décisions difficiles à prendre, mais nous travaillons à limiter les impacts sur les services à la population », me répond par écrit M. Langlais Plante.

Ce discours prudent cache une réalité incontournable, selon mes renseignements à l’interne : pour la direction de Santé Québec, il est impossible de supprimer l’autre moitié de la somme de 1,5 milliard sans réduire les services directs à la population.

D’où ma question de départ : est-il judicieux d’exiger de telles compressions à un organisme qui a pris la charge du réseau le 1er décembre, donc en quatre mois ? Ne risque-t-on pas d’empirer la situation, à plus long terme, plutôt que de l’améliorer ?

Les deux précédentes réformes (Rochon en 1995 et Barrette en 2014) avaient aussi été implantées en période de compressions, avec des effets douloureux sur le système de santé par la suite. L’objectif n’était plus d’améliorer la qualité et la quantité des services à somme nulle, mais de le faire en réduisant, en plus, les dépenses.

Bien sûr, les économies actuelles sont exigées par l’imposant déficit de 11 milliards prévu pour l’année qui se termine le 31 mars prochain. Ce contrôle des dépenses est un incontournable pour le ministre des Finances, Eric Girard.

Est-ce que l’horaire du GAP a changé? J’ai téléphoné aujourd’hui mais c’était fermé pour le weekend. :frowning:

« Ça fait longtemps que je n’ai pas vu ça », s’exclame Hugues Charest, responsable des virus respiratoires et entériques au Laboratoire de santé publique du Québec de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ).

Plus de 4600 cas de grippe ont été recensés au Québec dans la semaine se terminant le 8 février. Cette saison de la grippe semble la pire depuis 2014-2015, soutient Hugues Charest. L’augmentation des tests dans certains laboratoires depuis la pandémie pourrait toutefois expliquer en partie l’augmentation du nombre de cas par rapport à la période prépandémique.

« Beaucoup d’hospitalisations » causées par la grippe

Le vaccin contre la grippe toujours offert

Santé Québec demande aux gens d’éviter les urgences pour des problèmes non urgents. D’accord, rétorquent des citoyens, mais encore faut-il que des rendez-vous médicaux soient disponibles en clinique. Beaucoup dénoncent le parcours du combattant qu’ils ont dû mener pour voir un médecin.

Pour répondre à la commande de compressions, des établissements de santé préparent des coupes dans les services à la population. Fermer des cliniques ouvertes durant la pandémie, réduire les activités de petites urgences et limiter des services d’aide aux adolescents font partie du lot.