Pascal,
Je ne savais pas que le parc derrière l’édicule Beaudry s’appelait Serge Garand. J’ai connu ce grand compositeur de musique contemporaine alors que j’étudiais à l’U de M à la fin des années 60 et début de celles des années 70. Mon conjoint de l’époque l’avait même invité quelquefois chez nous. Je me souviens d’un concert mémorable commenté par Maryvonne Kendergi: « Phase 2 ».
Un peu hors sujet mais je suis heureux de l’avoir appris et t’en remercie.
Bientôt il va falloir redéfinir les limites du village avec l’exode gay qui le caractérise et l’afflux de la population gay dans le Plateau Mont-Royal (dont je suis un résident depuis 1975 et, oui, parmi les premiers méchants de sa gentrificacion) certes sans les bars et autres centres typiquement gay, mais où l’ouverture d’esprit est omniprésente.
Un point sur la sécurité dans le Village
J’étais autour de Berri aujourd’hui pour faire quelques courses. Il est difficile de décrire l’état des lieux. Mais pour résumer : c’est le contraire de la place des arts.
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Le parc est juste horrible, gris et complètement boudé par le quartier. Il n’est essentiellement utilisé que pour des événements. En dehors de cela, il est replié sur lui-même. mon avis bien sûr, mais difficile à nier. Il doit être complètement repensé. Je sais qu’ils organisent un événement, mais même la partie sud était vide.
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Bâtiments abandonnés et commerces fermés partout. Vous avez le bloc sud complètement vacant, le bloc nord vacant à cause du bâtiment d’autocars. La place Dupuis est une forteresse avec peu d’ouvertures sur la rue, et n’est d’ailleurs pas super intéressante de toute façon. Et l’UQAM est conçue comme un bunker nucléaire des années 70, un véritable monstre en brique avec peu d’ouvertures. Ça fait dure. Mais pire:
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Le quartier est un chaos de construction. L’UQAM est en construction, les routes autour de l’université sont creusées ( je suppose c la rénovation du métro), les bâtiments sont dans un état transitoire en attente d’un réaménagement. C’est le bordel.
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Enfin, il y a la situation d’itinérance. Au moins la moitié des personnes dans la rue étaient sans abri à 11 h 30 aujourd’hui. Peut être même plus. Un homme faisait même pipi sur le trottoir. pas une belle vue. Pourtant, je n’ai vu aucune consommation de drogue, mais c’est encore le matin. Directement en face d’une université, c’est impensable d’avoir 0 étudiants. Il est clair que la zone est évitée par toute personne qui n’est pas en transit. La différence entre ici et Concordia est extrême.
Tout cela dit, ils doivent limiter considérablement leurs auto-félicitations… Je ne veux pas dire que la situation ne s’est pas améliorée, mais ce n’est pas du tout une bonne situation. C’est aussi une zone en transition, et certains aspects échappent au contrôle de la ville. Mais le sans-abrisme, le réaménagement de la gare d’autocars, du parc, etc. Ces choses ne peuvent pas être résolues par de simples good vibes entre groupes communautaires et une « cohabitation », en attendant que quelque chose change naturellement. L’ensemble de la zone a besoin d’un réaménagement direct et nous devons construire d’énormes quantités de logements dans l’entre temps.
mes observations d’aujourd’hui!
En général je suis assez d’accord, mais quelques points:
C’est le point sur lequel je suis le moins d’accord. Je ne sais pas depuis combien de temps vous fréquentez le Village, mais il fut un temps où la Place Émilie-Gamelin était assez animée et fréquentée, avec les jeux d’échecs géants. Je ne crois pas que le problème soit la configuration de l’endroit… C’est juste une externalité très négative du problème d’itinérance.
Du côté sud il y a déjà un projet. C’est complètement vacant parce qu’il y a un promoteur qui veut construire des immeubles. Du côté nord aussi il y a un projet pour le redéveloppement de l’ancienne gare d’autocar. Pour ce qui est de l’UQAM, c’est un très beau bâtiment je trouve.
TANT MIEUX. J’aime mieux que ce soit complètement chaotique maintenant mais que tout soit réglé en même temps. Dans un monde idéal on aura pas besoin de retoucher ce coin là avant longtemps un coup que les travaux seront finis!
Effectivement… Je me réjouis que cette année je n’ai pas trouvé d’excrément à côté de ma voiture ou dans mon entrée d’immeuble, mais ça ne veut pas dire qu’on est sortis du bois… 
Je veux voir des pelles et des pelleteuses !! notamment pour la gare d’autocars. Le projet Sud était prometteur, mais j’ai besoin de voir les choses sortir du sol pour y croire, surtout avec ces taux d’intérêt. Quant à l’UQAM, l’architecture est sympa, mais fidèle à ses origines modernistes, c’est un mauvais voisin… c’est une boîte en brique sans fenêtres ni portes.
Quant au parc, je te croirai. Je passe souvent par là mais peut-être que je ne vois pas les meilleurs moments. Ce sont vraiment les murs en béton qui le rendent peu attrayant. Et personne n’était dedans quand j’y suis allé à part 2 ou 3 hommes sans abri (plus l’homme qui pissait lol)
Moi aussi je veux voir de l’activité! Mon point c’est plus que ces bâtiments ne sont pas abandonnés là sans projet. Il y a des choses qui se trament, c’est mieux que rien.
Pour l’UQAM… Il n’y a rien à faire. On ne peut pas magiquement créer des portes.
On est très loin de l’activité que j’ai décrite plus haut. C’était il y a 15 ans quand je commençais à fréquenter le Village. Ici mon point c’était plus que ce n’est pas la configuration du Parc qui est problématique.
Bonus, voici de quoi avait l’air le Parc Émilie-Gamelin dans les années 80! On a même déjà envisagé construire la salle de l’OSM sur ce parc dans les années 80, avant de décider de réaménager le Parc sous sa forme actuelle pour le 350e anniversaire de Montréal.
Des dizaines de commerçants du Village songent à partir
PHOTO DOMINICK GRAVEL, ARCHIVES LA PRESSE
Façade d’un bar à sushi fermé du Village, à Montréal
Les commerçants et résidants du Village n’ont pas l’impression que leur quartier « va mieux », selon une étude toute récente commandée par la Société de développement commerciale locale dont La Presse a obtenu copie.
Publié à 1h17 Mis à jour à 7h00
Philippe Teisceira-Lessard Équipe d’enquête, La Presse
Ce constat entre en collision avec les propos encourageants tenus jeudi par la mairesse Valérie Plante, en tournée dans le secteur.
« Un peu plus du quart des répondants pensent déménager, vendre ou fermer leur place d’affaires prochainement », indique le sondage présenté cette semaine aux membres de la SDC. Un autre tiers a affirmé ne pas savoir ce qu’il adviendra de leur commerce (ou ne pas vouloir répondre).
Pas moins de 93 % des commerçants du quartier sont insatisfaits du niveau de sécurité dans le Village et 89 % sont insatisfaits du niveau de propreté, indique l’étude, menée par Raymond Chabot Grant Thornton auprès de 700 répondants.
« Je peux voir les efforts qui ont été faits, mais les résidants et les commerçants ne le voient pas encore », a déclaré Gabrielle Rondy, présidente de la SDC du Village. L’étude « envoie un son de cloche différent » de celui de l’administration municipale.
Elle a ajouté que les travaux majeurs de réfection de la rue Sainte-Catherine Ouest, prévus à court terme, font peur aux commerçants.
Soulignant la première année de travail de la cellule de crise affectée au quartier, Valérie Plante avait affirmé jeudi que le Village était sur la bonne voie.
« Aujourd’hui, ce que je constate […], c’est que ça va mieux », avait déclaré Valérie Plante, après une tournée du quartier. « Je ne peux pas vous dire que tout est réglé. Je ne peux pas vous dire que la situation est parfaite, parce que ce n’est pas vrai. »
PHOTO MARTIN TREMBLAY, ARCHIVES LA PRESSE
La mairesse de Montréal, Valérie Plante
Mme Plante attribuait cette amélioration au travail de la police, du réseau de la santé, des commerçants et de la Ville. « Tout le monde met la main à la pâte pour que tout le monde se sente bien d’y habiter et d’y vivre. »
Déclin des quartiers gais
Le diagnostic de Raymond Chabot Grant Thornton souligne qu’avec trois stations de métro et une localisation au carrefour du centre-ville, du Vieux-Montréal et du Plateau Mont-Royal, le Village a des atouts commerciaux majeurs.
Malgré cela, le « taux d’inoccupation commerciale élevé » de 23 % « réduit l’attractivité du quartier ». « Le portrait commercial fait ressortir des carences marquées dans le mix commercial par la faible présence de commerces de biens et services et une surreprésentation de restaurants », continue le document. « L’allure des devantures des vitrines figure aussi parmi les caractéristiques des commerces dont les répondants sont les moins satisfaits. »
Le rapport note que le déclin du Village avait commencé avant la pandémie et ressemble à celui d’autres quartiers gais sur la planète. Le développement des applications virtuelles et la meilleure acceptation de l’homosexualité par la société ont rendu l’existence de lieux de rencontre précis moins essentielle pour la communauté.
Raymond Chabot Grant Thornton recommande notamment de « concevoir un nouveau projet signature (p. ex. : les guirlandes de boules) afin de renforcer l’identité LGBTQ+du quartier ». La firme recommande aussi de continuer de travailler sur la sécurité et la propreté.
« Cette analyse confirme que l’ensemble des mesures mises en place pour assurer le dynamise et la sécurité du quartier sont nécessaires et nous continuerons de travailler avec l’ensemble de nos partenaires pour en augmenter l’impact », a réagi Robert Beaudry, responsable de l’itinérance au sein de l’administration Plante. Il représente aussi le quartier au conseil municipal. « Un important travail de revitalisation est en cours et permettra de relancer tout le dynamisme de ce quartier. »
C’est vrai qu’il y a une surreprésentation des restos dans le Village et qu’on a pas assez de commerces de proximité. Il y a aussi trop de ‘trous’ dans la trame - je ne comprends pas que le local du Drugstore, par exemple, n’ait jamais trouvé d’occupants en 10 ans (à part quelques évènements spontanés). Je sais aussi que le projet de remplacement des boules est tombé à l’eau avec la pandémie, mais ça serait cool de relancer ça!
Je suis d’accord avec @Xa1992, le parc est toujours assez achalandé quand j’y passe l’été. Il y a du monde sur la pelouse et les Jardins Gamelin est un beau lieu de rencontre pour les gens du quartier, sans même parler de ses évènements quotidiens. C’est entièrement les alentours qui font dur, et cela va s’améliorer avec le projet Mondev, le redéveloppement de la gare d’autocars et le réaménagement de la rue Berri après les travaux de la STM.
Mauvaise nouvelle, le Resto du Village va fermer ses portes…
Urgh! Même si la qualité de leur nourriture serait dégradée dernièrement (merci UberEats, SkipTheDishes et co.) c’était l’une de mes places préférées pour un plat bien gras à 3am.
C’est aussi l’un des derniers restos du village qui restait ouvert après minuit. Ça m’attriste.
Vraiment triste l’hécatombe continue
C’est malheureux, mais il faut s’y attendre. Les rues commerciales sont des cycles et Sainte-Catherine Est est à la fin de son cycle.
Avec les quatre ans de chantier qui approchent, beaucoup de commerces vont fermer.
Mais comme pour la Plaza Saint-Hubert, ou pour Ste-Catherine dans le Quartier des spectacles, ces travaux seront suivis par un renouveau, plusieurs rénovations de façades, plusieurs nouveaux commerces.
Et une inévitable gentrification.
J’imagine que c’est p-ê aussi la fin du bail qui incite certains commerçants à se questionner sur la poursuite des activités dans un emplacement X…
Je vois que pour le Resto du Village, ça fera bientôt 5 ans qu’il est là, 5 ans est souvent la durée des baux commerciaux, et les travaux à venir peuvent être une bonne raison de pas renouveler
Il y a tout de même une différence entre le Village et le Quartier des Spectacles ou la Plaza St-Hubert… On y vit une crise sans précédent qui ne se règlera pas avec la gentrification.
L’itinérance dans le Village, et les problèmes de traffic de drogue et de dépendance qui sont aussi présents, ne vont pas soudainement disparaitre parce qu’il y a des travaux sur Sainte-Catherine.
Je me doute que ce n’est pas ce que tu voulais dire, mais je ne crois pas qu’on doive considérer la gentrification comme un moyen de «régler» les différents enjeux.
C’est plutôt une conséquence fréquente, pour le meilleur et pour le pire.
Évidemment que les enjeux ne vont pas magiquement disparaître, mais ils vont se déplacer. Comme on l’a vu pour le Square Viger par exemple. Quatre ans de travaux, c’est extrêmement long, et ça bouleverse assurément tout un écosystème.
Bref, rien ne va être régler tant qu’on n’accordera pas de réelle attention aux enjeux, mais les travaux risquent assurément de modifier grandement le paysage du Village.
Si vous saviez le nombre de personnes que je croise dans le Village qui voient cette gentrification comme un phénomène positif qui nous débarassera des itinérants. C’est horrible.
Malheureusement pour ce monde la, et c’était exactement mon point, cette gentrification (qui est déjà en cours), ne règlera rien, tant qu’on aura pas un leadership ferme de la part du gouvernement provincial en matière de logement, de services sociaux et de santé publique.
Juste parce que la misère va être rendue sur Ontario ou Maisonneuve ça ne change rien au problème…
Je suis tout de même curieuse à propos des commerces qui fonctionnent bien dans le Village, qu’ont-ils en commun? Je parle de:
Arte e Farina
A’motion Dance
Bonbarbier
Le Renard
Tendresse
La Graine Brûlée
etc
(il y a bien sûr les bars et magasins classiques qui sont très fréquentés par la population gaie: l’Aigle Noir, le Stud, Priape, etc)
Il n’est pas impossible d’opérer un commerce dans le quartier, il faut juste trouver la sauce secrète.
Le Resto du Village, avec sa qualité moyenne et sa localisation en retrait de la rue Sainte-Catherine, ne s’aidait pas, c’est certain.