Événement dimanche le 2 mai à 11h, retrait du vélo fantôme sous le viaduc des Carrières qui a été installé à la mort de Mathilde Blais, après qu’un camionneur l’ai heurtée.
Puisque l’aménagement du REV a permis de sécuriser cet endroit, le vélo fantôme sera enlevé (Mathilde Blais ne serait pas morte avec le REV) et une plaque commémorative sera installée.
Mathilde Blais est décédée en 2013 après qu’un conducteur de camion-grue l’ait happée alors qu’elle se rendait au travail à vélo. À l’époque, nous avions posé un vélo blanc, en mettant en évidence notamment le danger posé par l’aménagement déficient des viaducs en ville pour les plus vulnérables.
Sept ans plus tard, nous souhaitons souligner la réalisation sous ce viaduc et sur une grande partie de la rue Saint-Denis d’un aménagement qui aurait permis à Mathilde de survivre. Depuis que nous installons des vélos blancs, c’est la première fois que nous pouvons constater un tel progrès. Tous les autres vélos blancs demeurent, et d’autres devront malheureusement être ajoutés au cours des prochaines semaines.
Comme pour l’installation, il était selon nous essentiel d’obtenir l’accord des proches de la victime avant de procéder à un tel retrait.
Nous vous invitons donc à une cérémonie à l’occasion de l’anniversaire du décès de Mathilde, le 2 mai à 11h. Nous retirerons le vélo et placerons une plaque en sa mémoire afin que son décès continue de rappeler que la sécurité des personnes les plus vulnérables sur les routes et les rues doit être une priorité.
Nous retirons le vélo, mais nous n’oublions pas Mathilde, et les autres victimes de violence routière.
À propos
Vélo fantôme est un collectif qui installe et entretient les vélos blancs, principalement sur le territoire montréalais. Un vélo fantôme – ou ghost bike, en anglais – est un vélo peint en blanc, installé à l’endroit précis où un·e cycliste est mort·e lors d’une collision sur la route. À la mémoire de cette personne, nous érigeons un symbole pour susciter une réflexion sur les dangers des véhicules motorisés, tout en commémorant la vie de la victime.
Je prends le REV presque tout les jours et je m’amuse souvent, arrêté aux intersections majeures, à compter le nombres de cyclistes à la lumière versus le nombre d’automobilistes. Bien souvent, bien que ça ai l’air si peu, on est au moins 5-6 cyclistes à attendre et c’est souvent égal ou plus que le nombres d’automobilistes immobilisés (1 personne par voiture évidemment). Par contre, 5-6 autos immobilisés donnent l’impression d’un grand traffic alors que 5-6 cyclistes donnent l’impression que la piste cyclable est vide. Ça me fait réaliser à quel point l’automobile prend une place physique énorme dans nos collectivités.
La piste sur Berri a été prolongée au nord de Cherrier jusqu’à Roy pour relier la piste sur Roy au REV St-Denis. Je me demande si les parkings vont être conservés sur Berri, les affiches sont toutes encore là et on s’entend qu’on a pas besoin de 2 voies direction sud.
Probablement qu’il n’osera pas démanteler de le REV St-Denis, mais il va assurément interrompre le développement des autres tronçons. Aussi, son discours negatif sur le REV nourrit l’impression négative qu’une partie de la population éprouve par rapport aux pistes cyclables. C’est navrant.
Il ne pourrait en aucun cas justifié la démolition du REV. C’est probablement une des pistes cyclables les plus populaires.
Depuis le début de l’année 2021, il y a eu ce nombre de passages:
Et uniquement depuis le mois d’avril:
Source: http://www.eco-public.com/public2/?id=300016032#
Puis si vous êtes sur Twitter, cette personne fait une mise à jour quotidienne de la fréquentation du REV: https://twitter.com/StdenisBot?s=20
D’habitude quand l’intersection est à une seule voie c’est que ce sera des stationnements. Pourquoi dis-tu qu’on a besoin de 2 voies? C’est une question légitime je ne passe jamais là j’ai aucune idée du traffic.
Il a dit qu’on n’a pas besoin de 2 voies direction Sud. Je passe là assez souvent et je confirme, Nord je comprend l’importance de 2 voies mais Sud il n’y a presque personne
Berri direction sud entre Roy et Cherrier, la quantité de traffic ne justifie pas vraiment les 2 voies, contrairement à la direction nord. Car je me demandais si la ville allait garder les stationnements, ou bien garder les 2 voies de circulations, mais de la manière que c’est aménagé, je crois qu’on va conserver les parking n’avoir qu’une voie direction sud.
La mère de Mathilde Blais était en entrevue ce matin à Tout un matin au sujet de la cérémonie du retrait du vélo fantôme ce dimanche. Elle parle aussi du REV
Une cérémonie en hommage à la cycliste Mathilde Blais, qui a péri en 2014
En 2014, un vélo fantôme a été installé à l’endroit où la cycliste Mathilde Blais a été happée par un camion.PHOTO : Radio-Canada / Thomas Gerbet
Le vélo peint en blanc sous le viaduc des Carrières à Montréal, qui rend hommage à la cycliste Mathilde Blais, tuée par un camion en 2014, sera retiré dimanche. Il sera remis et exposé au Musée de la civilisation, à Québec, et remplacé par une plaque commémorative. Cette cérémonie vise à souligner l’implantation du Réseau express vélo (REV) sur la rue Saint-Denis qui permet une plus grande sécurité pour les cyclistes. En entrevue avec Patrick Masbourian, la mère de Mathilde, Geneviève Laborde, se dit très émue par ce geste.
« Ce vélo fantôme, ça m’encourage à ne pas seulement pleurer, mais à garder la tête hors de l’eau et à penser que le décès de Mathilde peut avoir eu une influence pour changer la civilité sur la route. […] Depuis l’événement, il y a beaucoup de gens qui font plus attention, je pense. »
— Geneviève Laborde, la mère de Mathilde Blais, cycliste tuée par un camion sur la rue Saint-Denis en 2014
PHOTO ROBERT SKINNER, LA PRESSE | Le vélo blanc en hommage à la cycliste Mathilde Blais a été retiré de son emplacement, rue Saint-Denis, sous le viaduc de la rue des Carrières, et a été remis au Musée de la civilisation.
Près de 300 personnes se sont rassemblées sous le pont de la rue des Carrières, rue Saint-Denis, dimanche, pour le retrait du vélo blanc commémorant la mort de la cycliste Mathilde Blais. Sept ans après le drame, la bicyclette a été remise au Musée de la civilisation pour préserver la mémoire de la victime.
Publié le 2 mai 2021 à 13h00 Mis à jour à 17h11 | CORALIE LAPLANTE | LA PRESSE
Une plaque commémorative a été dévoilée à l’endroit où la jeune orthophoniste de 33 ans a perdu la vie en 2014, happée par un camion. Le collectif Vélo fantôme avait à l’époque installé un vélo blanc sur les lieux de l’accident, pour dénoncer la dangerosité des passages sous les ponts pour les cyclistes.
Il s’agit de la première fois qu’un vélo blanc est retiré depuis les débuts de l’organisme Vélo fantôme en 2013. Cet évènement se déroule à la suite de la mise en place d’une infrastructure du Réseau express vélo (REV) dans la rue Saint-Denis, qui aurait pu sauver la vie de Mme Blais.
PHOTO ROBERT SKINNER, LA PRESSE | Geneviève Laborde, mère de la défunte
« Ça ne remplacera jamais ma fille, je suis toujours en deuil. Mais de savoir que son décès apporte quelque chose aux autres, ça fait rayonner sa mémoire », a déclaré avec émotion la mère de la défunte, Geneviève Laborde.
Mme Laborde a remis en main propre le vélo blanc à la mémoire de Mathilde au directeur général du Musée de la civilisation, Stéphan La Roche, devant la foule réunie sous le viaduc.
« C’est un moment commémoratif, mais aussi de fierté. La prise en charge par Vélo fantôme a forcé la Ville à faire des changements pour créer un aménagement sécuritaire. On peut transformer le deuil en quelque chose de positif », a déclaré M. La Roche.
Plusieurs élus étaient présents pour assister à l’évènement, dont la mairesse de Montréal, Valérie Plante, le ministre du Patrimoine canadien, Steven Guilbeault, et la députée de Québec solidaire Ruba Ghazal.
« Je suis émue d’être ici, parce qu’on enlève un premier vélo blanc. J’ai envie de vous dire que c’est le premier, mais que ce ne sera pas le dernier », a déclaré Valérie Plante. Elle invite tous les candidats à la mairie de Montréal à s’engager à ne pas démanteler le REV, de façon à assurer la sécurité des citoyens.
L’organisme Vélo fantôme installe des vélos blancs aux endroits où des cyclistes ont perdu la vie à Montréal. L’organisation souhaite ainsi sensibiliser la population au partage de la route entre les automobilistes et les cyclistes, tout en honorant la mémoire des victimes. Des monuments se situent notamment sur l’avenue du Parc, à la mémoire de Suzanne Châtelain, et à l’angle nord-est de la rue Lajeunesse et du boulevard Crémazie, pour Clément Bazin, qui y a perdu la vie en 2018.
La cérémonie du retrait du vélo blanc était empreinte d’émotions. Le frère de Bernard Carignan, cycliste mort dans la rue Saint-Denis en 2015, a pris la parole pour souligner l’importance des vélos blancs. Francisco Carignan a aussi salué le « courage de Valérie Plante » concernant la mise en place du REV, en invitant les cyclistes à « s’approprier » la piste cyclable.
Des personnes de tous âges étaient réunies pour souligner la mémoire de Mathilde Blais. Julie Roy et Nicolas Roy sont venus à l’évènement accompagnés de leurs deux enfants. « On en a profité pour leur parler de la sécurité en vélo et du port du casque. C’est aussi une célébration du REV en quelque sorte », a affirmé M. Roy.
Sous le soleil de dimanche, Francine Brisebois et son mari, cyclistes de longue date, se sont dits soulagés qu’un nouvel aménagement ait été fait sous le pont de la rue des Carrières. « J’ai passé une fois ici, et c’était sur le trottoir. Une chance qu’ils ont fait ça. »
J’ai l’impression que des « espaces terrasses » permanents passerait mal à Montréal. Ça retire du stationnement à l’année, même en hiver sans les terrasses. Mais ça donne le goût de rêver pour Saint-Denis. C’est définitivement plus esthétique quand on peut faire du permanent.
Hier, à la hauteur de la piste des Carrières, on est passé à 9 cyclistes d’atteindre le 5000 en une journée! Clairement aujourd’hui ça sera topé!
Un jour de semaine en télétravail majoritaire. C’est fou cette popularité!
