Réseau routier du Québec - Discussion générale

La Caisse de dépôt acquiert 50 % du gestionnaire du pont à péage de l’A-25

Le pont Olivier-Charbonneau de l’autoroute 25 enjambe la rivière des Prairies.

Photo : Radio-Canada / CBC

La Presse canadienne

2023-02-06 | Mis à jour hier à 18 h 52

Le pont à péage de l’autoroute 25 entre Montréal et Laval comptera pour la première fois un actionnaire québécois. La Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) annonce lundi qu’elle vise à acquérir une participation de 50 % dans la Concession A25.

La route de 7,2 km, qui inclut le pont Olivier-Charbonneau de 1,2 km qui enjambe la rivière des Prairies, était depuis 2018 la propriété de la société australienne Transurban.

La CDPQ

indique lundi avoir conclu une entente de 355 millions de dollars avec Transurban pour obtenir le co-contrôle de la Concession A25. La clôture de la transaction est prévue pour le 31 mars.

Pour les usagers du pont ouvert en 2011, rien ne change, assure la CDPQ

.

Présentement, il coûte de 2,96 $ à 39,46 $ pour traverser le pont qui relie l’arrondissement de Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles à l’est de Laval. Le tarif dépend du véhicule, de l’heure ainsi que de l’abonnement choisi par le conducteur.

Les différents modes de paiement et portails de service, tels que le site web et le centre de service à la clientèle, continueront de fonctionner comme à leur habitude, à l’instar des mesures de gratuité des péages mises en place par le gouvernement du Québec pour les propriétaires de véhicules électriques, ajoute la CDPQ

dans un communiqué.

Déjà partenaires en Australie

La CDPQ

n’en est pas à son premier partenariat avec Transurban.

La CDPQ

détient depuis 2021 une part de 10 % d’un important projet d’infrastructure australien, WestConnex, à Sydney.

Nous avons constaté à quel point la CDPQ

est un partenaire constructif, compétent et collaboratif, et nous sommes ravis de poursuivre cette excellente relation de travail, souligne le président et chef de la direction de Transurban, Scott Charlton.

La CDPQ

dit de son côté être impatiente de travailler avec Transurban afin d’assurer la meilleure expérience possible aux usagers de l’autoroute 25.

L’autoroute 25 joue un rôle essentiel pour de nombreux résidents du Grand Montréal. Elle réduit les temps de déplacement, diminue la congestion sur d’autres artères et facilite le transport en commun entre Montréal et la Rive-Nord, précise le premier vice-président et chef Infrastructures de la CDPQ

, Emmanuel Jaclot.

M. Jaclot souligne que la Concession A25 est un actif structurant pour la mobilité des personnes et des biens au Québec.

Il s’agit d’une route à péage [qui] se caractérise par son approche durable, offrant des itinéraires plus rapides et efficaces, tant en voiture et en transport en commun qu’à vélo et à pied, précise la CDPQ

dans son communiqué.

La Concession A25 est une autoroute à quatre voies et un pont à six voies. Le pont dispose d’une piste multifonctionnelle pour piétons et cyclistes entre les boulevards Lévesque à Laval et Perras à Montréal, qui est ouverte du 15 avril au 15 novembre.

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Réseau AUTO routier du À Québec…

La Ville de Québec veut moins d’autoroutes


PHOTO ERICK LABBÉ, ARCHIVES LE SOLEIL | L’autoroute Dufferin-Montmorency (440) près de l’intersection avec le boulevard François-de Laval

(Québec) La ville de Québec a la réputation d’être une « ville de chars », l’une des municipalités comptant le plus de kilomètres d’autoroutes par habitant au pays. Un peu trop au goût de l’hôtel de ville, qui demande formellement au gouvernement de réduire deux autoroutes près de son centre-ville.

10 février 2023 | Publié à 5h00 | GABRIEL BÉLAND | LA PRESSE

Le maire de Québec a fait parvenir une lettre datée du 25 janvier à deux ministres du gouvernement, Geneviève Guilbault et Jonatan Julien, leur demandant formellement « d’entamer les étapes qui mèneront aux travaux de conversion de l’autoroute Dufferin-Montmorency en boulevard urbain ».

Cette voie rapide construite au début des années 1970 en pleins quartiers populaires relie la colline Parlementaire aux banlieues de l’Est. La Ville s’inquiète de sa dangerosité. Un accident a fait quatre morts sur cette autoroute en 2021, dans l’arrondissement de Beauport. Un autre accident frontal lundi a relancé le débat.

« C’est un enjeu de sécurité, mais aussi de pollution de l’air. Quand le rapport [sur la qualité de l’air à Limoilou] est sorti la semaine dernière, un des premiers enjeux [était le] transport routier », a expliqué cette semaine le maire de Québec, Bruno Marchand.

La demande formelle de la Ville de Québec pour Dufferin-Montmorency – entre Henri-Bourassa et le pont de l’île d’Orléans – s’ajoute à une autre demande pour la transformation d’une partie de l’autoroute Laurentienne en boulevard urbain. Cette autoroute qui va vers le nord termine sa course en plein quartier Saint-Roch.

Selon des données de l’Association des transports du Canada qui datent de 2010, Québec compte 1,09 km d’autoroute pour 1000 habitants. Elle est deuxième au pays à ce chapitre, derrière Calgary (1,2), mais devant Montréal (0,83).

La Ville envisage de développer les pourtours de ces deux sections d’autoroute qui ressemblent actuellement à des tranchées aux portes du centre-ville. « Des discussions sont en cours. Nos demandes sont claires. On les a faites auprès des ministres concernés, de façon répétée », a indiqué M. Marchand.

La transformation de ces sections d’autoroute en boulevards urbains suscite un consensus au conseil municipal.

« Je salue le geste du maire d’envoyer une communication officielle au gouvernement du Québec », a dit cette semaine le conseiller indépendant Jean-François Gosselin. L’ancien chef de l’opposition avait lancé sa carrière en politique municipale en attaquant la « guerre à l’auto » de Régis Labeaume et en défendant un troisième lien.

« Je suis content de l’unanimité qu’on a. Ça dépasse les partis », a constaté le chef de l’opposition officielle, Claude Villeneuve.

Le MTQ aura le dernier mot

Mais l’unanimité des élus de Québec ne pèsera pas lourd si le ministère des Transports du Québec (MTQ), qui est responsable de ces autoroutes, oppose une fin de non-recevoir.

En mai 2022, une dizaine de maires avaient publié une lettre ouverte dans La Presse déplorant le peu d’écoute du MTQ devant leurs demandes pour la sécurisation de routes dont il a la responsabilité.

« Le ministère des Transports devrait être un partenaire incontournable pour réaliser cet objectif », écrivaient les maires, notamment ceux de Joliette et de Marieville. « Nous observons le contraire : des obstacles majeurs ralentissent les actions visant la sécurisation des routes sous la gestion du MTQ qui traversent nos municipalités. »

Pour l’instant, la ministre des Transports, Geneviève Guilbault, ne se prononce pas franchement sur la transformation en boulevard urbain de Dufferin-Montmorency. Elle insiste plutôt sur les modifications apportées au tronçon accidentogène, comme l’installation d’un radar photo le 3 février.

Je veux rassurer tout le monde : les données démontrent que ce segment est sécuritaire. Cela dit, nous continuons d’analyser les différents paramètres. Comme partout ailleurs, notre priorité, c’est la sécurité.

La ministre des Transports, Geneviève Guilbault, par l’entremise de son cabinet

Ce n’est pas la première fois que Québec demande moins d’autoroutes, souligne Alexandre Turgeon, directeur général du Conseil régional de l’environnement de la Capitale-Nationale.

Il rappelle que le maire Jean-Paul L’Allier réclamait déjà la transformation de l’autoroute Laurentienne en boulevard urbain. La mairesse de Sainte-Foy Andrée Boucher demandait la même chose pour l’autoroute Duplessis, dit-il.

« Mais ce n’étaient pas des demandes avec autant de pression. Et c’étaient les années 1990, on était dans la course au déficit zéro, il n’y avait pas d’argent. C’était demandé, mais il y avait une sorte de fatalisme. Là, c’est différent », croit M. Turgeon.

L’écologiste ne se fait pas d’illusions : la transformation de ces deux tronçons d’autoroute est loin d’être acquise. Mais il pense que ce n’est pas impossible. « Geneviève Guilbault a montré dans plusieurs dossiers qu’elle sait écouter et comprendre les enjeux », dit-il.

Une autre question plane dans ce dossier : le projet de troisième lien cher à la CAQ doit sortir à Québec près de l’autoroute Laurentienne, là même où la Ville réclame un boulevard urbain.

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Un lien trouvé à l’aide de London Reconnections.

Il y a trois jours qu’un rapport sur les projets des pays des Gauls sort qui évalue tous les projets routiers en terme des buts environmentals et sociales de leur gouvernement. En autre mots, c’est possible de reformer les ministères de transport. Quand va-t-on le faire ici?

Je viens de voir ce post du Ministère des Transports

En bref : si vous roulez « trop lentement », c’est de votre faute si les autres conducteurs ont la rage au volant… Et si cette colère des autres mène à des accidents, c’est de votre faute.

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La rue de Boucherville / Bd Louis H. La Fontaine passe de 1 voie a trois voies pour aucune raison, et le tronçon à trois voies à été récemment reconstruit. Il n’y a aucun accès autoroutier ou industriel entre le Bd Yves-Prevost et la place Curatteau, mais la MTQ a quand même décidé que c’est logique d’avoir 3 voies de circulation rapide apparaitre de nulle part direct en face des maisons unifamiliales. C’est de l’argent publique gaspiller.

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average MTQ planning

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I hope it was the MTQ. If the city of mtl decided to repave these three lanes without thinking it would fly in the face of everything they’re trying to do for transit and the environment. If it’s the arrondissement d’anjou, it’s just plain stupid.

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Pretty sure it’s MTQ because it’s adjacent to A-25

Pourtant si je me fie au jeu de données du MTQ (Réseau routier - RTSS - Jeu de données - Données Québec), ce troncon n’est pas de son ressort.

Il y a un bout de la rue de Boucherville, au Sud et vers le tunnel qui est sous sa responsabilité:

Élargissement de l’autoroute 50 : le chantier progresse

Portail Constructo | 30 mars 2023

Élargissement de l'autoroute 50 : le chantier progresse. Crédit : Ministère des Transports et de la Mobilité durable du Québec

Des travaux seront réalisés sur trois tronçons distincts cette année dans le cadre du projet d’élargissement et de réaménagement de l’autoroute 50.

Reprise des travaux du tronçon entre Gatineau et L’Ange-Gardien

Les travaux de construction du tronçon entre Gatineau et L’Ange-Gardien reprendront dès la semaine du 3 avril 2023. Rappelons que le chantier vise l’aménagement d’une deuxième chaussée d’environ 10 kilomètres, entre le chemin Findlay, à Gatineau, et l’est du chemin Doherty, à L’Ange-Gardien.

Réalisation de travaux préparatoires entre L’Ange-Gardien et Lochaber

Les travaux préparatoires en lien avec les études géotechniques du tronçon situé entre L’Ange-Gardien et Lochaber ont débuté le 9 mars 2023. Les relevés d’arpentage sont en cours, et du déboisement partiel commencera d’ici le début du mois d’avril pour se poursuivre jusqu’au 15 avril, avant le début de la période de nidification des oiseaux. Ces interventions permettront de poursuivre la conception de ce tronçon.

Signature du contrat de construction pour le tronçon de Lachute à Mirabel

Le contrat des travaux de construction pour le tronçon de Lachute à Mirabel, à l’extrémité est du projet, est en processus de signature. Il est prévu que les travaux débutent d’ici la fin de l’été 2023. Outre le doublement des voies contiguës, le chantier prévoit le réaménagement des bretelles de l’échangeur Saint-Simon.

Les travaux d’élargissement de l’autoroute 50, réalisés en sept tronçons, se poursuivront jusqu’en 2032. Le projet représente un investissement total de plus de 97 M$.

Source : Cabinet de la vice-première ministre et ministre des Transports et de la Mobilité durable

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Le ministère des Transports et de la Mobilité durable est fier d’annoncer son nouveau panneau pour signaler la possible «présence de p’tits bums» dans le secteur. Ce nouveau panneau muni de feux clignotants a pour but d’aviser la population de la présence de petits tannants ayant tendance à faire des excès de vitesse.
Ce projet pilote verra son premier panneau installé sur l’autoroute 440, à la hauteur du boulevard Industriel, à Laval. … Voir plus

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L’autoroute 50 ( si on peut vraiment appeler cela une autoroute) est une des routes les plus dangereuses sur laquelle j’ai roulé au Québec.

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Prochaine étape : la taxe kilométrique

PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, ARCHIVES LA PRESSE

Selon le plus récent Plan québécois des infrastructures, il faudrait consacrer 20 milliards de dollars uniquement pour la mise à niveau des infrastructures routières de la province.


Nathalie Collard
Nathalie Collard La Presse

La CAQ vient d’abandonner sa principale promesse électorale, celle de construire un troisième lien autoroutier entre Québec et Lévis.

Publié à 5h00

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On peut souligner le cynisme de la joute politique. On peut montrer du doigt ces politiciens qui reviennent sur leur parole une fois la victoire électorale consommée. Mais on peut aussi se réjouir que la catastrophe environnementale annoncée – la construction d’un bitube destiné majoritairement au transport en voiture – ne verra finalement pas le jour. Ouf !

On saura ce jeudi ce que la ministre des Transports a dans ses cartons, mais le maire de Québec, Bruno Marchand, a raison de saluer le courage de Geneviève Guilbault, qui est aussi une élue de Québec. Pragmatique, la vice-première ministre a décidé de « tirer la plogue » sur ce projet et c’est tout en son honneur.

Ce revirement laisse espérer que le gouvernement Legault est capable d’évoluer sur des enjeux qui semblaient être des dogmes pour la CAQ.

On souhaite maintenant que la ministre des Transports fasse preuve de la même détermination et du même gros bon sens face aux défis financiers que représentent la construction et l’entretien de nos infrastructures routières.

Face aux factures de plus en plus salées, il faut absolument repenser la façon dont on finance nos routes et nos ponts. Le statu quo est insoutenable.

Il n’y a pas 36 000 solutions, et nous l’avons déjà plaidé ici1, il faut taxer davantage les utilisateurs de ces infrastructures, c’est-à-dire les automobilistes.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Le fonds qui finance la construction et l’entretien de nos routes (le Fonds des réseaux de transport terrestre) est à sec. Pendant que les sommes provenant des droits sur l’immatriculation, des permis de conduire et d’une taxe sur l’essence stagnent à cause, entre autres, de la multiplication des véhicules électriques, le coût des travaux d’infrastructure, lui, grimpe en flèche.

L’inflation des coûts des matériaux de construction et la pénurie de main-d’œuvre spécialisée font gonfler les prix de mois en mois.

La dernière estimation pour la construction du nouveau pont de l’Île-aux-Tourtes, à l’ouest de Montréal, devrait convaincre les plus récalcitrants des anti-taxes : 2,3 milliards de dollars, soit 65 % de plus que prévu à l’origine, et ce, avant même la première pelletée de terre.

Cette facture s’ajoute aux travaux de réfection du pont-tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine, dont le coût est estimé à 2,5 milliards de dollars.

C’est sans compter les travaux de réfection majeure à venir d’un tronçon de 5 kilomètres de l’autoroute Métropolitaine ! Et on parle seulement de la région de Montréal.

À Québec, en plus de l’éventuel lien entre Québec et Lévis, il faudra entreprendre de grands travaux sur le pont Pierre-Laporte. Selon le plus récent Plan québécois des infrastructures, il faudrait consacrer 20 milliards de dollars uniquement pour la mise à niveau des infrastructures routières de la province. Ouch !

Nous sommes devant un gouffre financier. Et nous avons l’obligation morale, si nous ne voulons pas hypothéquer les générations futures, de mettre en place les solutions qui s’imposent.

Il y a au moins une mesure évidente qui s’offre à nous, et dont on discute depuis des années : instaurer une taxe kilométrique. Le plus récent plaidoyer en faveur de cette taxe – en vigueur dans plusieurs États dans le monde – se trouve dans un rapport du ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles qui date de septembre 2021 et que nous avons déjà cité ici2.

La taxe kilométrique est en outre la solution privilégiée par la majorité des experts en urbanisme et planification des transports.

On connaît l’allergie chronique de la CAQ à toute nouvelle taxe, mais le gouvernement Legault n’a plus le choix. Il doit entreprendre la réflexion tout de suite.

Le temps presse quand on sait que cela peut prendre jusqu’à dix ans pour mettre en place un nouveau système de perception de taxe.

Geneviève Guilbault doit donc faire preuve du même courage qu’elle a démontré face au projet du troisième lien.

Elle doit convaincre son gouvernement qu’en politique, il n’y a aucune vache sacrée. Même pas une nouvelle taxe.

1. Lisez l’éditorial « Remplacer la taxe sur l’essence, pas l’abolir »

2. Consultez le rapport « L’écofiscalité et l’amélioration de la mobilité durable au Québec »

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Deux voies ouvertes par direction sur le pont Pie-IX dès le premier mai

Le pont Pie-IX Photo: Archives, Métro

Alexis Drapeau-Bordage

24 avril 2023 à 16h42 1 minute de lecture

Les travaux du pont Pie-IX entrent dans leur dernière phase le 1er mai et deux voies par direction seront ouvertes jusqu’à la fin du projet de réfection.

Des fermetures partielles ou complètes de nuit ainsi que des entraves sur les routes seront à prévoir entre le 26 avril et le 1er mai pour finir la phase de construction actuelle.

Les opérations devraient finir en automne 2023. Il s’agit entre autres de l’asphaltage final sur le pont et le réaménagement du carrefour des boulevards Pie-IX et Henri-Bourassa.

Les bretelles d’accès menant du boulevard de la Concorde Est à la route 125 en direction sud et au pont seront aussi fermées à compter du 1er mai.

Pour s’informer des entraves en cours et à venir, la population est invitée à consulter Québec 511.

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Des tonnes de déchets et des trésors aux abords des autoroutes

Des employés s’affairent à ramasser des déchets en bordure d’une bretelle d’accès de l’autoroute 15, dans le nord de Montréal.

Photo : Radio-Canada / Éric Plouffe

Radio-Canada

Publié à 3 h 00

C’est le grand ménage du printemps aux abords de plusieurs autoroutes du Québec. Comme chaque année, dès que la neige a fondu, des travailleurs parcourent à pied des centaines de kilomètres pour nettoyer et ramasser les déchets qui se sont accumulés au cours de l’hiver, le long des voies rapides. Ces opérations en disent beaucoup sur les comportements de nombreux usagers de la route et soulèvent bien des interrogations.

C’est sous un soleil radieux qu’une équipe d’une demi-douzaine de travailleurs stationne son camion sur le bord d’une des entrées de l’autoroute 15, dans le nord de Montréal, pour y ramasser les nombreux déchets qui jonchent l’endroit.

La température est bonne, mais les déchets, il y en a tellement! lance avec exaspération Jacob, qui s’avance sur le terrain gazonné avec un sac de poubelle orange dans les mains.

Tout près de lui, son collègue Nicolas nous énumère une partie de ce que les gens abandonnent sur les abords des autoroutes. On ramasse de tout, dit-il. On peut ramasser des couches. Des bouteilles remplies d’urine. Des sacs avec du caca d’humain ou de chien. Il y a souvent beaucoup de caps de roue et de pièces d’autos à cause des accidents en hiver.

Le jeune homme ajoute avoir trouvé un petit coffre-fort cette semaine. C’est certainement un coffre-fort qui a été volé, dit-il. Il était défoncé et les voleurs l’ont pitché sur le bord de l’autoroute.

Les bords d’autoroute sont jonchés de déchets au printemps.

Photo : Radio-Canada / Éric Plouffe

De l’argent jeté par les fenêtres!

Agenouillé devant un tas de détritus, Jacob confie que certaines découvertes sont plus agréables que d’autres.

Le seul déchet qui est l’fun à ramasser, c’est l’argent, explique-t-il. Je pense que, mardi, j’ai ramassé en tout 100 $. Le lendemain, j’ai trouvé un billet de 100 $. Je suis rendu à 300 $ cette année. Je ne comprends pas comment ça peut se rendre là.

Nicolas s’interroge sur la présence de nombreux objets de valeur le long des autoroutes. On a déjà trouvé des téléphones cellulaires encore fonctionnels que les employés ont pu revendre, dit-il. On a trouvé des tablettes Apple.

« On trouve de tout! Le monde me demande souvent ce qu’on voit sur le bord de l’autoroute. Et je leur dis : tout ce que tu peux imaginer dans ta tête est sur l’autoroute. Il y a tout! »

— Une citation de Nicolas, travailleur faisant le nettoyage des abords des autoroutes

Outre les gobelets à café, les travailleurs trouvent de nombreuses cannettes… de bière aux abords des autoroutes.

Photo : Radio-Canada / Éric Plouffe

Davantage de cannettes de bière

Malgré la grande quantité de détritus qui recouvre le sol, dont de nombreux verres à café et papiers d’emballage faits de plastique, l’équipe avance rapidement. Parmi les travailleurs, Gabriel exprime son étonnement à propos du nombre de cannettes de bière qu’il a ramassées le long des autoroutes cette année. Ah! 2023, c’est fou! Il y a plus de cannettes de bière que de liqueur, observe-t-il.

Le travail que ces employés accomplissent aux abords des autoroutes n’est pas sans danger. Nicolas raconte qu’une poursuite policière qui s’est déroulée devant leurs yeux cette semaine a suscité une certaine inquiétude. Le gars roulait quasiment à 80 km/h dans le gazon sur le bord de l’autoroute, raconte-t-il. Nous, on pense à nos vies aussi. Les automobilistes ne pensent pas toujours à nous autres.

Les travailleurs interrogés espèrent une prise de conscience de la population. « Jetez vos déchets aux endroits pour ça, c’est-à-dire à la poubelle! »

Photo : Radio-Canada / Éric Plouffe

Pour Transports Québec, ces opérations de ramassage de déchets, chaque printemps, coûtent cher.

« On parle de dizaines de milliers de dollars par secteur. Il y a différents contrats pour venir ramasser ces déchets-là et faire la tonte par la suite. »

— Une citation de Louis-André Bertrand, porte-parole de Transports Québec

La seule travailleuse du groupe, Gabrielle, espère une prise de conscience de la population, mais il reste encore beaucoup de travail à faire. Ça fait deux semaines que je travaille ici et il y a des endroits qu’on a faits, mais qui sont à refaire, lance-t-elle en riant. Ce n’est pas bien compliqué : jetez vos déchets aux endroits pour ça, c’est-à-dire à la poubelle!

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Réseau routier de Montréal La plus belle part du gâteau aux infrastructures vieillissantes

PHOTO DOMINICK GRAVEL, ARCHIVES LA PRESSE

Le tunnel Ville-Marie

Québec confirmera jeudi des investissements de plus de 1,2 milliard d’ici deux ans pour « améliorer l’état » d’une trentaine de grandes infrastructures routières dans le Grand Montréal. À Laval, le gouvernement allongera 344 millions.

Publié à 7h46

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Henri Ouellette-Vézina
Henri Ouellette-Vézina La Presse

C’est ce que dévoilera essentiellement le ministère des Transports et de la Mobilité durable (MTMD) jeudi, dans sa traditionnelle « programmation des investissements routiers 2023-2025 », publiée chaque année.

Dans la région de Montréal, d’abord, le budget total atteint tout près de 1,3 milliard, dont plus de 1,2 milliard de dollars seront investis pour retaper des infrastructures vieillissantes, comme la chaussée de béton de l’autoroute 40 en direction est, entre les boulevards Morgan et Saint-Charles, ou encore le pont d’étagement de l’autoroute 520, au-dessus de la rue Hickmore.

Les vastes chantiers toujours en cours du tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine, du pont de l’Île-aux-Tourtes, du pont Pie-IX, ou encore des tunnels Viger et Ville-Marie, sont également prévus dans cette enveloppe de 1,2 milliard. Au total, celle-ci couvre 28 projets dans la métropole.

Pour le reste, Québec investira également 36,8 millions pour améliorer l’état de certaines routes, en plus d’allonger 15,7 millions pour « donner suite » à diverses recommandations du Bureau du coroner.

Le ministère rappelle avoir conclu en 2022 la réparation de plusieurs ponts d’étagement, dont ceux de la 1re Avenue au-dessus de l’autoroute 20, du boulevard de la Côte-Vertu surplombant l’autoroute 40 et de l’autoroute 520 au-dessus de la 55e Avenue.

344 millions pour Laval

Au nord, la région de Laval recevra quant à elle précisément 343,8 millions de dollars, dont 139 millions « pour améliorer l’état des chaussées », 51,5 millions pour les infrastructures et 139 millions pour « donner suite », là encore, à diverses recommandations du Bureau du coroner.

Parmi les projets prioritaires, on note par exemple l’asphaltage de l’autoroute 13, en direction nord, entre les ponts Louis-Bisson et Vachon, ou encore la construction d’une bretelle aérienne dans l’échangeur des autoroutes 440 et 15. L’asphaltage de l’autoroute 440, entre la route 117 et l’avenue Francis-Hughes, est également prévu d’ici les deux prochaines années.

À noter : la construction de l’autoroute 19, entre Laval et des Bois-des-Filion, dont le projet actuel est critiqué par la Ville de Bois-des-Filion – celle-ci craignant de voir sa ville « coupée en deux » par la hauteur du viaduc –, est aussi au programme des projets routiers d’ici 2025.

Le MTMD réitère par ailleurs avoir achevé l’an dernier la réparation et l’asphaltage du pont Gédéon-Ouimet (autoroute 15), au-dessus de la rivière des Mille-Îles, tant à Laval qu’à Boisbriand.

« [Ce soutien] va nous permettre de concrétiser plusieurs projets d’infrastructures attendus, et de réduire les déficits d’entretien de nos actifs routiers : Laval en sortira gagnante », s’est réjoui le ministre responsable de Laval, Christopher Skeete, dans une déclaration écrite.

Palmarès des pires routes du Québec Gatineau encore en tête, Montréal hors du top 10

PHOTO PATRICK WOODBURY, ARCHIVES LE DROIT

Un nid-de-poule sur la rue Georges, à Gatineau.

Plus de 40 % des routes du Québec manquent encore d’amour, s’inquiète CAA-Québec. La publication de son traditionnel palmarès des « pires routes 2023 » permet de constater que les citoyens de Gatineau sont particulièrement irrités par l’état de leurs chaussées.

Publié à 10h50

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Henri Ouellette-Vézina
Henri Ouellette-Vézina La Presse

Pour une deuxième année consécutive, Gatineau arrive en tête du triste palmarès du CAA-Québec, diffusé ce mardi, tandis que Montréal est exclue du top 10. Cinq axes de la métropole sont tout de même jugés particulièrement problématiques.

C’est la rue Georges, à Gatineau, qui remporte cette année la palme de la route la plus endommagée. L’an passé, c’est le boulevard de la Gappe situé dans cette même ville qui avait terminé au premier rang. Cette année, la deuxième place revient à la route 329 à Saint-Adolphe-d’Howard, dans les Laurentides. La route des Fondateurs à Larouche, au Saguenay-Lac-Saint-Jean, ferme la marche.

Toujours à Gatineau, le chemin Cook arrive au quatrième rang, suivi par le chemin Sainte-Foy à Québec, la route Madoc à Saguenay, le Chemin du Contour-du-Lac-à Beauce à La Tuque, la route 113 à Senneterre, la route de Saint-Achillée à Château-Richer et, enfin, la route 343 à Saint-Ambroise-de-Kildare.

Le palmarès résulte d’un vote citoyen tenu principalement en ligne au cours des quatre dernières semaines. « Ça montre surtout qu’on a un réseau routier qui est très vieux. Avec une moyenne d’âge de 40 ans, on a beaucoup de rattrapage à faire. C’est environ 56 % des routes qui sont considérées en bon état, donc presque une route sur deux qui est à retaper », explique le porte-parole de CAA-Québec, David Marcille.

À noter : la proportion de 56 % est tirée du Plan québécois des infrastructures 2023-2033, ce qui exclut donc les réseaux routiers municipaux.

« Encore beaucoup de travail » à Montréal

Même si elle ne fait pas partie cette année du top 10 provincial, la région de Montréal « a encore beaucoup de travail », poursuit M. Marcille. Son groupe calcule que les rues les plus problématiques aux yeux de la population sont, en ordre, la rue Notre-Dame Est, le boulevard de l’Acadie, l’avenue Christophe-Colomb, le chemin de la Côte-de-Liesse et le boulevard Saint-Laurent.

CAA-Québec reconnaît toutefois que des investissements majeurs se font depuis quelques années dans la région métropolitaine pour inverser la tendance.

« Le boulevard Gouin, par exemple, a souvent été dans notre palmarès par le passé, mais il a reçu un énorme investissement et la situation a changé. C’est à ça que sert, cet exercice. On fait toujours un suivi avec les villes concernées dans le palmarès pour s’assurer qu’il y ait des correctifs apportés », poursuit M. Marcille.

À la mi-mai, La Presse rapportait d’ailleurs que depuis le début de l’année 2023, la Ville de Montréal a réparé plus de 111 000 nids-de-poule sur son territoire, un bilan supérieur à l’année précédente avec 96 800 nids-de-poule réparés. C’est tout de même encore nettement en dessous de la moyenne annuelle des années 2017, 2018 et 2019, avec 176 461 trous bouchés par année.

« Que se passe-t-il à Gatineau ? »

Il faut le rappeler, le palmarès de CAA-Québec n’est pas une étude scientifique, étant d’abord basé sur le vote populaire, et donc, sur la mobilisation des populations dans les différentes régions. N’empêche, « Gatineau commence à revenir très souvent, donc il y a lieu de se poser des questions », soutient M. Marcille.

« Pourquoi on voit cette ville si souvent ? Que se passe-t-il à Gatineau ? On commence à se poser des questions », ajoute-t-il.

Dans son rapport, l’organisme explique notamment que « les investissements promis par le gouvernement, notamment ceux dédiés à la route 105, sont minimes selon les élus locaux ». On fait ainsi référence aux maires des 17 municipalités de la MRC de Vallée-de-la-Gatineau qui ont jugé « insuffisants » les investissements allongés par Québec sur cette route nationale, en avril.

« Plus tôt cette année, une pétition demandant au ministère de prioriser les réparations sur cette route problématique a circulé, et ce, malgré une annonce de plusieurs millions dédiés à son entretien », persiste CAA-Québec. Un peu plus de 5700 citoyens répartis à travers la province ont voté cette année pour établir les 10 pires routes du Québec. Ils pouvaient le faire en ligne, du 12 avril au 8 mai.

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J’y vais d’une théorie, mais vu que c’est un vote citoyen, se pourrait-il que les Gatinois se comparent plus avec Ottawa et l’Ontario, où les routes sont plus belles?

Non vraiment même pour un gars de Montréal, les routes de Gatineau sont éclatées ça fait pitié à voir. Pire que nous ici. D’ailleurs Ottawa a beaucoup de routes maganées aussi. Mais leurs pires routes sont meilleures que nos pires routes. C’est mon feeling hehe.

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La dernière fois que je suis passé à Hawkesbury, j’ai trouvé les routes bien pire que de l’autre côté de la rivière cependant