Réseau routier du Québec - Discussion générale

Carte interactive intéressante où il est possible de voir l’état de tous les ponts gérés par le MTQ!

https://www.qub.ca/article/quel-est-l-etat-des-ponts-pres-de-chez-vous-1060359732?fbclid=IwAR3jdlcdoze64TkS5YmJ1bWwtF4HnAs-7KMO6kiRW6ftf5C4m7ot5T6sSAg

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Celui ayant l’ICS et l’IMS le plus faible que j’ai vu (dans ma recherche très rapide de la région de Montréal) est le pont Mercier direction Châteauguay. C’est assez préoccupant que l’un des principal axe routier faisant la liaison avec Montréal soit l’une des structure dans le plus mauvais état, en plus que c’est un ouvrage majeur.

Ajout : En fait, il y a une liste des structures ayant les plus faibles résultats dans l’article, le pont Mercier fait quand même très mauvaise figure.

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J’espère que le MTQ va finalement remplacer les vieux lampadaires cylindriques des années 60 sur les autoroutes montréalaises et enfin réglé l’éclairage sur le métropolitain, comme à Ste-Anne-de-Bellevue où les lampadaires sont sur des poteaux de bois relier par un fil dans les airs…
Réseau d’éclairage routier provincial – Modernisation de près de 80 000 luminaires d’ici 6 ans (gouv.qc.ca)

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OMG quelle bonne nouvelle

Réseau autoroutier prévisions 1965.
Les sections en traits coupés non-réalisées (Papineau et Notre-Dame est) nous permettent encore, 60 ans plus tard, de tergiverser de longues années sur les priorités à réaliser.

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Le projet d’élargissement et de réaménagement de l’autoroute 50, entre Gatineau et Mirabel, vise les 96 kilomètres de voies contiguës

La construction du premier tronçon, situé entre le chemin Findlay, à Gatineau, et l’est du chemin Doherty, à L’Ange-Gardien, a débuté dans la semaine du 17 janvier 2022.

Élargissement de l’autoroute 50 : le gouvernement confirme l’horizon de réalisation

NOUVELLES FOURNIES PAR | Cabinet du ministre des Transports | Mars 14, 2022, 14:00 ET

GATINEAU, QC, le 14 mars 2022 /CNW Telbec/ - Une étape importante est franchie aujourd’hui dans le cadre de l’élargissement de l’autoroute 50 alors que le gouvernement confirme l’horizon de réalisation du projet permettant enfin de relier l’Outaouais au reste du Québec. Le ministre des Transports et ministre responsable de la région de l’Estrie, M. François Bonnardel, le député de Papineau, ministre de la Famille et ministre responsable de la région de l’Outaouais, M. Mathieu Lacombe, le député de Gatineau, M. Robert Bussière, et le député de Chapleau, M. Mathieu Lévesque, en ont fait l’annonce lors de la conférence de presse portant sur les investissements 2022-2024 du ministère des Transports pour la région de l’Outaouais.

Les travaux d’élargissement de l’autoroute 50, qui seront réalisés en sept lots de travail, se poursuivront jusqu’en 2032. Ces différents lots s’ajouteront au premier tronçon, pour lequel les travaux sont en cours depuis janvier. À terme, le projet permettra de doter la région d’une autoroute à quatre voies avec chaussées séparées sur les 96 kilomètres qui sont actuellement à voies contiguës. Le projet sera réalisé en lots de travail dont la conception sera réalisée en parallèle, mais pour lesquels les travaux se réaliseront successivement.

Ce grand chantier permettra non seulement d’accroître la sécurité de cette importante route, mais aussi de répondre à une volonté exprimée de longue date par les citoyennes et citoyens de l’Outaouais et des Basses-Laurentides.

Citations

« Au cours des dernières années, le Ministère s’était engagé à améliorer la sécurité sur cet axe routier qui constitue un lien économique stratégique avec l’Ontario. Nous avons priorisé deux tronçons de voies contiguës. C’est maintenant chose faite : les travaux du premier tronçon en Outaouais ont été lancés en janvier 2022 et, aujourd’hui, nous offrons aux citoyens un horizon de réalisation pour l’élargissement complet. »

François Bonnardel, ministre des Transports et ministre responsable de la région de l’Estrie

« À titre de député de Papineau, ministre de la Famille et ministre responsable de la région de l’Outaouais, je suis très fier aujourd’hui de participer à cette annonce historique pour Papineau et pour toute la population de l’Outaouais. J’ai souvent dit que je serais le “champion de l’autoroute 50” : alors aujourd’hui, après trois ans de travail, c’est mission accomplie. L’Outaouais sera connecté au reste du Québec par une véritable autoroute à quatre voies sur deux chaussées séparées. Les travaux d’élargissement en cours se poursuivront donc, tronçon par tronçon, jusqu’à ce que l’autoroute 50 ait véritablement quatre voies entre Gatineau et Mirabel. Nous avons la ferme volonté d’y arriver d’ici 2032. Nous agissons concrètement pour améliorer la sécurité des citoyennes et des citoyens, et le doublement des voies de l’autoroute 50, sur son ensemble, est un incontournable en matière de transport et d’économie pour Papineau et pour l’Outaouais. »

Mathieu Lacombe, député de Papineau, ministre de la Famille et ministre responsable de la région de l’Outaouais

« Avec l’annonce d’aujourd’hui, notre gouvernement réalise concrètement une promesse phare que nous nous sommes engagés à réaliser dans un temps record. Je suis très heureux du fait que notre région aura une infrastructure autoroutière digne de ce nom, qui relie l’Outaouais aux autres grandes régions du Québec d’une manière sécuritaire. Je suis également persuadé que cette infrastructure routière majeure sera un outil qui catalysera notre développement économique. »

Robert Bussière, député de Gatineau

« L’autoroute 50 a trop souvent été le théâtre d’accidents. Je suis heureux que notre gouvernement ait accordé à ce projet toute l’importance qu’il mérite. Je suivrai avec beaucoup d’intérêt les différentes étapes de ces travaux. »

Mathieu Lévesque, député de Chapleau et adjoint parlementaire du ministre de la Justice

Faits saillants

  • Le projet d’élargissement et de réaménagement de l’autoroute 50, entre Gatineau et Mirabel, vise les 96 kilomètres de voies contiguës.
  • La construction du premier tronçon, situé entre le chemin Findlay, à Gatineau, et l’est du chemin Doherty, à L’Ange-Gardien, a débuté dans la semaine du 17 janvier 2022.
    • Ce projet, qui s’échelonnera sur environ deux ans, consiste à construire une deuxième chaussée sur un tronçon de 9,7 kilomètres de l’autoroute 50.
    • Ces travaux ont marqué le début d’une série d’interventions à venir au cours des prochaines années pour améliorer la sécurité de l’ensemble de l’autoroute 50.
  • Le projet est inscrit à la Loi concernant l’accélération de certains projets d’infrastructure, qui vise à stimuler la relance économique du Québec.

Liens connexes

SOURCE Cabinet du ministre des Transports

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Best news ever!

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Je me demande si on va avoir assez de suite dans les idées et repeindre en bleu après les travaux, pour améliorer Bleu de Bleu

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Je suis passé là ce weekend et c’était franchement horrible.

Ce qu’on aurait dû lire ci-dessous, c’estLe transport collectif devant les routes”. :roll_eyes:

Budget du Québec Les routes devant le transport collectif


PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, ARCHIVES LA PRESSE | Les investissements au PQI sont toujours plus importants pour les routes que pour le transport collectif.

(Québec) La promesse du gouvernement Legault d’investir autant en transport collectif que dans les routes a manqué de gaz. Même si le quatrième budget Girard prévoit des investissements « records » en transports en commun, il en promet encore deux fois plus dans le bitume.

22 mars 2022 | Publié à 16h21 | GABRIEL BÉLAND | LA PRESSE

Le nouveau Plan québécois des infrastructures (PQI) 2022-2032 annonce 30,7 milliards pour le réseau routier, contre 13,4 milliards pour les transports en commun.

Loin d’atteindre la moitié, les investissements en transport collectif représentent donc 30,4 % des dépenses en transports, contre 31 % dans le PQI 2021 et 34 % dans le PQI 2020.

Le gouvernement se défend d’avoir manqué à ses engagements. Selon la présidente du Conseil du trésor, Québec tient sa promesse si on prend en compte les projets de la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) comme le REM, des investissements à venir mais qui ne sont pas encore en chantier ou encore les élargissements d’autoroute pour installer des voies réservées.

Selon cette méthode de calcul, les investissements sont équivalents. « Je pense qu’on est dans une proportion qui se justifie compte tenu de la géographie du Québec », explique Sonia Lebel.

« Je viens d’une région où ce n’est pas du transport collectif, c’est une région rurale où il faut continuer à entretenir le réseau routier. C’est vital pour nos régions », a ajouté la présidente du Conseil du trésor, qui vient de la Mauricie.

La députée solidaire Ruba Ghazal n’a pas été convaincue par cette méthode de calcul. Elle a dénoncé un budget qui prévoit « plus de routes, plus d’autoroutes, des élargissements… »

« Pour les routes, il n’y a pas de limites », dit-elle.

Le legs des années 60

Les dépenses sur les routes québécoises vont en grande partie à leur entretien. Sur les 30,7 milliards engloutis dans l’asphalte, 23,5 milliards (76 %) serviront au « maintien d’actifs ».

« Une portion importante du parc a été construite au cours des années 1960 et 1970. Ainsi, leur durée de vie utile est souvent atteinte et des investissements importants deviennent nécessaires », peut-on lire dans le PQI.

Pour le transport collectif, la proportion est inversée : 81 % des investissements iront dans la bonification du réseau.

À noter que le futur tunnel Québec-Lévis n’est toujours pas chiffré et inscrit « en réalisation » dans le PQI.

« Le fameux tunnel Québec-Lévis est encore en planification. Alors c’est clair que le ministre [Éric] Caire, qui avait promis de mettre son siège en jeu, devra prendre une décision à cet effet », a ironisé le député libéral Pierre Arcand.

Le chef du Parti conservateur du Québec a renchéri. « Il n’y a rien [dans le budget] pour le troisième lien. C’est une autre promesse brisée de la CAQ », estime Éric Duhaime.

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Bonjour, j’ai vu ce post.

Il n’y a plus de lampadaires des années 60 à Montréal. Ceux du Métropolitain surelevé datent de 2010.
Ceux entre Décarie et Laurentides datent de 1987 à 1989 et 2017 et 2018.
Ceux dans l’est 25 jusqu’au pont de Charles de Gaulle date de 1999.

Ceux de Saint-Anne-de-Bellevue sont temporaires.

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Merci pour ces précisions et bienvenu sur AgoraMtl, @Rez ! :wave:

N’hésite surtout pas à nous partager d’autres mises à jour, nouvelles et commentaires.
Cordialement :blush:

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Merci de ces précisions, j’avais toujours pensé que les cylindriques étaient des antiquités. Une bonne chose qu’à Ste-Anne-de-Bellevue, que ces vestiges sont temporaires

Près de 9 ans après l’organisme Vivre en ville, un comité d’experts recommande un moratoire sur les projets autoroutiers. :point_down:

Un comité d’experts recommande un moratoire sur les projets autoroutiers

RATTRAPAGE DU LUNDI 9 MAI 2022 | Durée de 11 minutes


Le comité demande un moratoire sur tous les projets autoroutiers. | PHOTO : Radio-Canada

Première heure | Publié le 9 mai 2022

Un comité d’experts chargé de conseiller le ministre de l’Environnement du Québec recommande un moratoire sur l’étalement urbain et les projets autoroutiers dans les régions métropolitaines de la province tant qu’un mécanisme d’évaluation ne sera pas mis sur pied. Pour en parler, nous avons discuté avec Alain Webster, président du Comité consultatif sur les changements climatiques et professeur en économie de l’environnement à l’Université de Sherbrooke.

> À réécouter sur Ohdio


:roll_eyes: :man_facepalming:

Étalement urbain: le ministre Bonnardel répond au comité de scientifiques

Publié le 09/05/2022 à 17:20 | PAR LA PRESSE CANADIENNE


Le ministre des Transports, François Bonnardel, a vanté les réalisations de son gouvernement et indiqué qu’il fallait «trouver un équilibre». (Photo: La Presse Canadienne)

En réponse au comité de scientifiques qui conseille le ministre de l’Environnement et qui réclame un moratoire sur l’étalement urbain et l’arrêt des projets autoroutiers dans les six régions métropolitaines du Québec, le ministre des Transports, François Bonnardel, a vanté les réalisations de son gouvernement et indiqué qu’il fallait «trouver un équilibre».

Le ministre Bonnardel a affirmé lundi «qu’il n’y a aucun gouvernement dans les 20 dernières années qui a décidé d’investir autant dans le transport collectif» que le sien, en citant notamment le Réseau express métropolitain, le réseau métropolitain de voies réservées et l’intention de financer le tramway de Gatineau.

«C’est plus de 56 milliards de dollars juste en transport collectif qu’on va investir, donc j’ai toujours dit, pour améliorer l’attractivité, on doit répondre à trois points, la durée, le coût et le confort.»

François Bonnardel a répondu ainsi lorsque La Presse Canadienne lui a demandé de commenter les recommandations du Comité consultatif du gouvernement sur les changements climatiques, rendues publiques lundi matin.

Selon ce comité, la capacité autoroutière ne doit plus augmenter dans les six grandes régions urbaines, tant et aussi longtemps qu’un mécanisme public d’évaluation n’aura pas été mis sur pied pour tenir compte de la mobilité, de l’urbanisme et de l’offre de transport.

Dans un avis au ministre de l’Environnement Benoit Charette, le Comité consultatif sur les changements climatiques fonde ses recommandations sur le dernier rapport des Nations unies sur les changements climatiques.

Le ministre Bonnardel est un ardent défenseur du troisième lien autoroutier entre les centres-villes de Québec et Lévis.

Il y a quelques semaines, il a annoncé que son gouvernement prévoyait construire deux tunnels, comportant au total quatre voies, dont aucune ne sera entièrement réservée au transport collectif.

Le gouvernement Legault s’est toujours fait reprocher son incapacité à produire des études prouvant la nécessité d’un troisième lien à Québec.

Le Comité consultatif sur les changements climatiques n’a pas fait état spécifiquement du troisième lien, mais le rapport publié lundi indique «qu’il faut éviter d’encourager l’étalement urbain et la dépendance à l’auto-solo».

Plusieurs groupes et certains partis d’opposition dénoncent le projet parce qu’il contribuera à l’étalement urbain à l’heure où les changements climatiques imposent de miser sur la densification urbaine.

Ce à quoi le ministre Bonnardel a répondu «qu’il y a un équilibre important à trouver sur le réseau routier québécois», ajoutant «qu’il y a des familles qui s’y retrouvent dans cette densification, mais il y en a d’autres qui ne s’y retrouvent pas, et il y a des mécanismes qui existent présentement au ministère des Affaires municipales pour autoriser ou non d’augmenter le périmètre urbain», en précisant que ces mécanismes «sont dans la cour» de sa collège la ministre Andrée Laforest.

François Bonnardel a fait ces commentaires en marge du déjeuner-bénéfice annuel de Trajectoire Québec, un organisme qui milite pour les droits des citoyens en matière de transports collectifs partout au Québec.

Sarah V. Doyon, la directrice de l’organisme qui a invité le ministre Bonnardel, a indiqué que Trajectoire Québec appuyait les conclusions du rapport du Comité consultatif du gouvernement sur les changements climatiques.

«On connaît la recette depuis longtemps: il faut arrêter d’augmenter le parc automobile, il faut arrêter l’étalement urbain, il faut arrêter l’augmentation du réseau routier. Pourtant, on continue d’aller un peu dans ce sens-là», a mentionné Mme Doyon.

Elle a expliqué que son organisation avait une «position très claire», selon laquelle il faut éviter l’augmentation «de la capacité routière à des fins de navettage».

Toutefois, elle ne s’oppose pas aux «prolongements d’autoroutes qui permettent de rejoindre des villes éloignées, par exemple».

«On est contre toute augmentation de la capacité routière parce qu’il faut vraiment faire le virage vers la mobilité durable, puis encourager l’utilisation des modes de transport collectifs, car si on continue de travailler à améliorer l’attractivité de l’automobile en même temps qu’on améliore celle du transport collectif, on ne gagnera pas», a fait valoir Mme Doyon.

Le Comité consultatif sur les changements climatiques est un organisme permanent indépendant créé en vertu de la Loi visant principalement la gouvernance efficace de la lutte contre les changements climatiques et à favoriser l’électrification.


Commission Normandeau-Ferrandez : un moratoire sur l’étalement urbain

98.5FM | Publié le mardi 10 mai 2022 à 09:58

Entendu dans Puisqu’il faut se lever
avec Paul Arcand, Nathalie Normandeau et Luc Ferrandez

Un comité d’experts demande un moratoire sur l’étalement urbain au Québec : est-ce rêver en couleur ?

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Ça me rappelle que les lumières sur l’A40 à Repentigny étaient suspendues avant, non?

Oui et le soir je trouvais toujours ça wierd la ligne orange qui suivait les voies.

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Grève des ingénieurs Le MTQ craint de ne pouvoir garantir la sécurité du réseau routier

PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, ARCHIVES LA PRESSE

Les travaux de réfection concernant le pont Pierre-Laporte et le pont de Québec figurent parmi les projets considérés comme essentiels par le ministère des Transports du Québec.

Le ministère des Transports du Québec (MTQ) affirme dans un document juridique qu’il « ne pourra pas assurer aux usagers que le réseau routier du Québec est sécuritaire » si la grève des ingénieurs de l’État se prolonge. Il réclame l’élargissement des services essentiels pour assurer la réalisation des 4315 inspections de ponts et structures prévues à son calendrier en 2022.

Publié à 5h00

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Bruno Bisson

Bruno Bisson La Presse

Ce document, ainsi qu’une quinzaine de déclarations sous serment provenant des directions générales du MTQ, a été produit en appui à une demande d’élargissement des services essentiels assurés par ses ingénieurs malgré le déclenchement de la grève générale de l’Association professionnelle des ingénieurs du gouvernement du Québec (APIGQ), le 22 avril.

Le MTQ demande au Tribunal administratif du travail (TAT) d’ajouter à ces services « l’ensemble des tâches des ingénieurs visées au Manuel d’inspection des structures ». Il réclame aussi la poursuite des activités d’ingénierie (plans, conception, surveillance, etc.) liées à 56 projets routiers en cours de préparation ou de réalisation dans toutes les régions du Québec.

Comme pour les inspections générales des structures, le MTQ affirme que ces 56 projets « doivent être reconnus comme services essentiels en raison des risques pour la sécurité de la population advenant leur interruption ou leur non-mobilisation ». Pour établir cette liste des projets, le Ministère affirme s’être « uniquement fié au critère de la sécurité des usagers et du public ».

Pas de garantie de sécurité

La liste comprend des projets d’ampleur et de complexité très diverses. On y trouve notamment des travaux de réfection de grandes structures comme le pont de Québec et le pont Pierre-Laporte dans la capitale, le pont Laviolette, à Trois-Rivières, ou le pont Gédéon-Ouimet, entre Laval et Boisbriand. Le MTQ y a aussi inscrit des projets d’asphaltage pour éliminer les ornières de la route, des travaux d’infrastructures ferroviaires en Gaspésie ou la réalisation des essais obligatoires pour assurer que la partie mobile du nouveau pont Gouin est bien opérationnelle, sur la rivière Richelieu, en Montérégie.

Le MTQ demande de plus la poursuite des travaux de génie réalisés par les ingénieurs syndiqués sur deux grands projets qui ne seront pas mis en chantier avant quelques années. L’élargissement de l’autoroute 50, en Outaouais, et la construction du nouveau pont de l’île d’Orléans figurent ainsi dans cette liste de projets qui « devront débuter comme prévu, à défaut de quoi la sécurité des usagers sera compromise ».

« Le MTQ n’est pas en mesure de garantir que les structures sous sa responsabilité sont sécuritaires pour la population s’il ne peut maintenir les projets identifiés [dans] la présente demande au cours de la saison 2022 », insiste encore le Ministère.

Ponts Mercier et de l’Île-aux-Tourtes

Des 56 projets considérés comme essentiels, 10 sont situés dans la grande région de Montréal (voir l’onglet suivant). Ils concernent principalement de grandes structures en fin de vie utile comme les ponts Mercier et de l’Île-aux-Tourtes, ou dont « l’intégrité structurale est en cause et constitue un risque à la sécurité des usagers », comme l’affirme le MTQ à propos de l’échangeur Saint-Pierre qui relie le pont Mercier à l’autoroute 20, dans l’ouest de l’île de Montréal.

« La fermeture de ce secteur n’est pas possible, affirme-t-on dans une déclaration sous serment de la Direction générale des projets de Montréal. [Il] doit rester ouvert à la circulation pour permettre la mobilité, notamment celle des transports d’urgence et autres services depuis et vers la réserve de Kahnawake ».

Le pont de l’Île-aux-Tourtes, qui nécessite des « travaux de renforcement structural sur certaines poutres », et le pont Honoré-Mercier, qui fait l’objet de travaux continus depuis 15 ans, figurent aussi sur la liste de chantiers qui doivent être maintenus malgré la grève des ingénieurs. Le Ministère ne fait pas mystère des conséquences, dans les deux cas.

« Advenant le cas où le MTQ ne pouvait plus assurer ces interventions, le pont devra être fermé, ce qui compromettrait alors l’accès par les résidents […] aux services essentiels, notamment le transport d’urgence », selon le document juridique.

Les colonnes du tunnel Ville-Marie

Ce genre de commentaires est rare de la part du ministère des Transports du Québec, qui a plutôt tendance à se montrer rassurant quant à l’état de ses infrastructures et à minimiser les risques à la sécurité que peuvent présenter les déficiences structurales, comme celles des « colonnes qui supportent les voies de circulation du tunnel Ville-Marie ».

En temps normal, il est assez peu probable que le MTQ révélerait que dans ce tunnel, « l’intégrité structurale de l’ensemble dalle/colonne exige une intervention rapide […] tel qu’identifié dans l’avis de la Direction générale des structures. Vu le caractère urgent, ces travaux ne peuvent être reportés sans compromettre la sécurité des usagers et du public ».

Inspections des ponts et structures en 2021

  • Prévues : 3877

  • Terminées : 3862

  • En saisie de données : 6

  • Non réalisées : 9*

  • 5 des 9 ouvrages non inspectés sont fermés à la circulation.

Source : ministère des Transports du Québec

Région métropolitaine de Montréal : les 10 projets jugés essentiels

Dans des déclarations sous serment déposées à la Division des services essentiels du Tribunal administratif du travail du Québec, le MTQ cite 10 contrats et grands chantiers en cours ou à venir dans la région métropolitaine de Montréal qui doivent, selon lui, être ajoutés à la liste des services essentiels assurés par les ingénieurs de l’État, en raison de leur incidence sur la sécurité du public ou des usagers de la route. À quelques mots près, les extraits ci-dessous sont tirés textuellement de ces déclarations sous serment.

A. Chantiers relevant de la Direction générale des projets de la région métropolitaine de Montréal

1. Tunnel Ville-Marie

PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, ARCHIVES LA PRESSE

Le tunnel Ville-Marie

« [Le projet] vise à éliminer les déficiences structurales des colonnes qui supportent les voies de circulation du tunnel Ville-Marie. L’intégrité structurale de l’ensemble dalle/colonne exige une intervention rapide, et ce, tel qu’identifié dans l’avis de la Direction générale des structures. La fermeture de cette infrastructure majeure du centre-ville de Montréal causerait des détours et une congestion importante sur le réseau local avec impacts majeurs, notamment sur le temps de réponse des services d’urgence au centre-ville et dans le secteur voisinant l’hôpital Saint-Luc. Vu le caractère urgent et le risque pour la sécurité des usagers et du public, ces travaux ne peuvent donc être reportés sans compromettre la sécurité des usagers et du public. »

2. Échangeur Saint-Pierre

« Ce projet concerne des interventions continues et récurrentes du MTQ (incluant notamment le renforcement de poutre par fibres de carbone) qui visent à maintenir l’échangeur Saint-Pierre à l’intersection de l’autoroute 20 et de la route 138 à Montréal sécuritaire, car l’intégrité structurale de cette infrastructure est en cause et constitue un risque à la sécurité des usagers. Les interventions sur ce chantier doivent pouvoir être maintenues tel que planifiées puisque la sécurité de l’infrastructure pourrait être compromise. La fermeture de ce secteur n’est pas possible et il doit rester ouvert à la circulation pour permettre la mobilité, notamment celle des transports d’urgence et autres services depuis et vers la réserve de Kahnawake. »

3. Pont Honoré-Mercier

PHOTO PATRICK SANFAÇON, ARCHIVES LA PRESSE

Le pont Honoré-Mercier

« [Le projet] concerne des interventions continues et récurrentes du MTQ qui visent à maintenir les ponts Honoré-Mercier sécuritaires et ouverts à la circulation pour permettre la mobilité, notamment celle des transports d’urgence et autres services publics entre Montréal et la réserve de Kahnawake. Les interventions sur ce chantier doivent se poursuivre en continu et ne peuvent être interrompues, puisque la sécurité de l’infrastructure pourrait être compromise. Au surplus, advenant le cas où le MTQ ne pouvait plus assurer ces interventions, le pont devra être fermé, ce qui compromettrait alors l’accès par les résidents de la réserve de Kahnawake aux services essentiels, notamment le transport d’urgence. »

4. Pont de l’Île-aux-Tourtes

PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, ARCHIVES LA PRESSE

Le pont de l’Île-aux-Tourtes

« Le pont de l’Île-aux-Tourtes fait l’objet d’inspections en continu en raison de son état de dégradation important afin d’identifier rapidement si des interventions sont nécessaires. Les interventions sur ce chantier doivent être réalisées sur demande, puisque la sécurité de l’infrastructure pourrait être compromise.

« Le deuxième contrat de construction consiste en la réalisation de travaux de renforcement structural sur certaines poutres du pont, lesquelles sont essentielles afin de préserver son intégrité. Les interventions sur ce chantier doivent se poursuivre en continu et ne peuvent être interrompues, puisque la sécurité de l’infrastructure pourrait être compromise. Advenant le cas où le MTQ ne pouvait plus assurer ces interventions, le pont devra être fermé, ce qui compromettrait alors l’accès par les résidents de Vaudreuil et de Senneville aux services essentiels, notamment le transport d’urgence. »

5. Pont Gédéon-Ouimet

PHOTO CATHERINE LEFEBVRE, ARCHIVES COLLABORATION SPÉCIALE

Le pont Gédéon-Ouimet

« [Le projet] vise à maintenir le pont Gédéon-Ouimet sécuritaire et ouvert à la circulation pour permettre la mobilité, notamment celle des transports d’urgence. Ce pont est un lien majeur sur l’autoroute des Laurentides dont la fermeture causerait des détours et une congestion importante sur le réseau local avec impacts majeurs, notamment sur le temps de réponse des services d’urgence dans les secteurs de Sainte-Rose et Sainte-Thérèse. Les travaux couvrent la réparation des joints, la réparation des dalles et l’asphaltage du pont, dont l’état actuel de la surface de roulement constitue un risque important à la sécurité des usagers. »

6. Interventions sur demande et réparations non planifiées

« [Ce projet] concerne des interventions sur demande du MTQ en cas d’anomalies détectées sur des structures du réseau routier de la région métropolitaine de Montréal. La nature de ces interventions est donc non planifiée. Dans le cas de ce projet, les ingénieurs chargés d’activités en surveillance et en conception attitrés aux contrats doivent être disponibles sur demande au besoin afin d’assurer la gestion des demandes de travail urgentes. »

B. Chantiers relevant de la Direction générale des grands projets routiers de l’est du Québec

7. Élargissement de l’autoroute 50

« Ces travaux visent à améliorer la sécurité sur le tracé de l’autoroute 50. L’interruption des travaux de préparation aurait un impact majeur sur la planification du projet et la réalisation des travaux, qui doivent être réalisés dans un ordre précis et suivant les fenêtres d’opportunité disponibles. Ce secteur de l’autoroute 50 [entre L’Ange-Gardien et Mirabel] est une zone particulièrement accidentogène qui avait fait l’objet d’une recommandation de sécurisation par le coroner suivant le décès d’un usager de la route. Étant donné l’ampleur des travaux à réaliser, l’échéancier doit absolument être respecté afin de mettre en œuvre ces recommandations. »

8 et 9. Réfectionde la chaussée et ajout de voies réservées à l’autoroute 15

« Les travaux de pavage et d’asphaltage de l’autoroute 15 entre le pont Gédéon-Ouimet et le boulevard Saint-Elzéar [à Laval] ainsi que le pont Médéric-Martin sont nécessaires en vue de sécuriser de manière temporaire la chaussée qui est en très mauvais état, en attendant les travaux de réfection majeure à venir. Ces travaux doivent impérativement être réalisés avant l’hiver afin d’assurer la sécurité des routes.

« Advenant que les travaux devaient être retardés et ne pouvaient être réalisés, il est à prévoir que la sécurité de l’autoroute 15 ne pourra être assurée et celle-ci pourrait devoir être fermée, ce qui dévierait la circulation vers le pont Pie-IX, dont trois voies sont déjà fermées en raison de travaux de réfection majeure. Une telle situation créerait un risque de congestion extrêmement grave qui aurait un impact déterminant sur le temps de réponse des services d’urgence. »

Note : Dans ce dossier, le MTQ demande à la fois qu’un ingénieur chargé d’activité en conception soit disponible pour compléter la préparation d’un appel d’offres prévu pour avril 2022, ainsi que la disponibilité des ingénieurs chargés d’activités en conception et la présence d’un ingénieur en surveillance pour la mobilisation du chantier, prévu en juillet 2022.

10. Pont Pie-IX

PHOTO DAVID BOILY, ARCHIVES LA PRESSE

Le pont Pie-IX

« Ces travaux incluent notamment le démantèlement des poutres et des dalles du pont afin de les remplacer. Trois voies [de circulation] sur six sont présentement fermées. En cas de fermeture, ce chantier doit être sécurisé avant d’être fermé afin d’assurer la sécurité des voies fermées où les chantiers sont en cours pour éviter des accidents et pour maintenir la sécurité sur les voies circulables. »

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Un texte sur l’évaporation du trafic dans Le Devoir

Quand le trafic s’évapore


Photo: Renaud Philippe, Le Devoir — Frédéric Héran croit que l’arrivée du tramway de Québec permettra de voir se concrétiser le phénomène d’évaporation. «Quand vous l’aurez, une bonne partie de vos appréhensions tomberont et vous vous direz: “Pourquoi on ne l’a pas eu plus tôt”?» affirme-t-il.

Jeanne Corriveau
16 mai 2022

On pourrait penser que, chaque fois qu’une voie de circulation automobile est retranchée, la congestion routière augmente et que les véhicules iront encombrer d’autres artères. Mais plusieurs observations démontrent que c’est souvent le contraire qui se produit. Dans plusieurs cas, la circulation automobile se volatilise, selon un phénomène un peu mystérieux baptisé « l’évaporation de la circulation ».

Quand, en octobre 2012, un incendie a endommagé le pont Mathilde, à Rouen en France, ce qui a forcé sa fermeture prolongée, une catastrophe a été appréhendée. Les 92 500 voitures qui l’empruntaient chaque jour allaient congestionner les autres ponts, a-t-on craint.

Mais ce n’est pas ce qui s’est produit. Les analyses de circulation effectuées par la suite ont plutôt démontré que 13 400 déplacements s’étaient volatilisés. « On n’arrive pas à savoir où ils sont passés. Comme s’ils s’étaient évaporés », explique Frédéric Héran, économiste des transports et urbaniste à l’Université de Lille. « Évidemment, les gens ne sont pas partis dans les nuages, mais ils ont renoncé à toute une série de déplacements. Ils ont organisé leurs déplacements autrement. Ils ont évité de traverser la Seine à la moindre occasion. »

Frédéric Héran et Sabine Carette, chargée de mission à l’Observatoire des mobilités et Modélisation à Tours Métropole, participaient, le 26 avril dernier, à un webinaire organisé par l’organisme Vivre en ville afin de discuter des impacts de la réduction de la capacité routière.

Deux concepts ont été discutés. L’évaporation de la circulation, ou trafic déduit, fait référence à la réduction de capacité routière qui peut entraîner une réduction notable des déplacements. Son phénomène inverse, soit le trafic induit, fait plutôt en sorte qu’en ajoutant des voies de circulation à une infrastructure de transport, la congestion tend à augmenter, et les automobilistes en profiteront pour habiter plus loin.

« Ces expressions paraissent peu sérieuses, mais en fait, c’est bien documenté. Ce ne sont pas des théories, comme les opposants aiment bien le dire, mais des constats », a expliqué Frédéric Héran.

Les catastrophes appréhendées

L’expression « évaporation de la circulation » serait née au début des années 1960 quand l’urbaniste Robert Moses, alors responsable de l’adaptation de la Ville de New York à la modernité, avait proposé d’augmenter la capacité routière de l’avenue qui traversait le parc Washington, au sud de Manhattan. Son projet avait été dénoncé par des résidents et des militants, dont l’urbaniste Jane Jacobs. Le parc a finalement été fermé à toute circulation automobile dans le cadre d’un projet-pilote. Robert Moses avait alors prédit que le projet entraînerait une congestion monstre. Mais ce ne fut pas le cas. Au contraire, tout le secteur a été apaisé. Les voitures se sont évaporées, avait alors dit Jane Jacobs.

S’il y a de la place, les gens vont se déplacer davantage. S’il n’y en a pas, ils vont se déplacer autrement.

— Christian Savard

Frédéric Héran a aussi cité le cas de la fermeture du tunnel de la Croix-Rousse à Lyon en 2012 pour des travaux. Les journaux avaient prédit une catastrophe, mais celle-ci ne s’est jamais produite. Ce qui fait dire à M. Héran que l’implantation d’un tramway à Québec, qui nécessitera le retrait de voies de circulation, entraînera peut-être une congestion à court terme, mais à long terme, l’effet ne durera pas. « Mais ce ne sera pas la catastrophe. Les automobilistes s’adapteront. Et certains d’entre eux et ceux qui le peuvent prendront le tramway. »

Sabine Carette a pour sa part dévoilé les résultats des études réalisées dans la foulée de l’implantation d’un tramway à Tours en 2013. Avant l’arrivée du tramway, 20 000 véhicules par jour empruntaient l’axe routier visé par le tramway. Les prévisions laissaient entrevoir que la circulation routière diminuerait à 16 100 véhicules par jour. Mais en 2017, ce sont finalement 10 200 véhicules qui ont été comptabilisés quotidiennement sur cette artère. « On a divisé par deux la circulation automobile sur cet axe sans avoir réalisé de réduction de capacité routière marquée », a-t-elle fait remarquer en signalant que la part modale de la voiture avait diminué de plus de 4 points au profit des transports collectifs entre 2008 et 2019.

Pris dans le trafic

L’évaporation de la circulation n’est pas un concept qu’Yves Desautels, chroniqueur à la circulation de Radio-Canada, constate fréquemment. Tous les jours depuis un mois, il est témoin de la congestion occasionnée par les travaux effectués sur l’autoroute 25 sud en direction du tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine. « Il y a une voie de moins, et c’est l’enfer total depuis un mois », résume-t-il. « Comme c’est le tunnel La Fontaine, il n’y a pas beaucoup d’autres options. Quand on demeure à Boucherville, on n’a pas vraiment le choix. »

Il observe plutôt un phénomène de vases communicants : plongés dans une congestion monstre, les automobilistes se rabattent sur d’autres chemins, comme le pont Jacques-Cartier.

Christian Savard reconnaît que le concept d’évaporation du trafic a ses limites. Il souligne que les autoroutes sont un environnement en « circuit fermé » où les options de rechange sont rares. Le contexte de travaux peut aussi engendrer des problèmes particuliers. « Mais quand il y a eu des travaux sur le pont Pierre-Laporte l’an dernier, ç’a été pas mal moins difficile que prévu simplement parce que les gens changent leurs habitudes et prennent d’autres options », dit-il.

Selon lui, le trafic automobile pourrait être comparé à un gaz. « Il peut se contracter et s’étendre en fonction de la place qu’on lui donne. S’il y a de la place, les gens vont se déplacer davantage. S’il n’y en a pas, ils vont se déplacer autrement. »

Encore faut-il que des solutions soient offertes aux automobilistes, qu’il s’agisse de nouvelles voies cyclables, comme le Réseau express vélo (REV) de la rue Saint-Denis, ou un mode de transport collectif efficace, comme un tramway. Penser que l’évaporation s’opérera automatiquement est futile, estime Jean-Philippe Meloche, professeur à la Faculté de l’aménagement de l’Université de Montréal.

« Il y a une certaine mentalité parfois, en planification des transports, de dire que, si on rend la vie des gens misérable dans leurs déplacements, ils vont changer leurs habitudes de mobilité. Mais ça ne fonctionne pas toujours : soit ils vont avoir une vie plus misérable — ce qui n’est pas nécessairement bon en matière de services publics —, soit on déplace les activités économiques en périphérie. »

Dans le cas du futur tramway de Québec, Jean-Philippe Meloche craint qu’on ne profite pas de l’occasion pour transformer la ville. Entre Sainte-Foy et le Vieux-Québec, le tramway traversera des secteurs à basse densité, fait-il remarquer : « C’est très beau et il y a de belles maisons, mais on ne peut pas dépenser trois ou quatre milliards de dollars d’infrastructures publiques et maintenir la campagne urbaine. »

Frédéric Héran croit pour sa part que l’arrivée du tramway de Québec permettra de voir se concrétiser le phénomène d’évaporation.

« Un tramway, c’est un trottoir roulant. C’est le spectacle de la ville qui défile devant vous. C’est magique ! Quand vous l’aurez, une bonne partie de vos appréhensions tomberont et vous vous direz : “Pourquoi on ne l’a pas eu plus tôt” ? »

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