Réseau cyclable montréalais - Discussion générale

Je pense que PM sont très pro-TEC, mais il n’y a pas une cenne du gouvernement pour ça. Sinon on aurait la ligne rose, des tramways, plus de SRB, etc…

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Il faut aussi voir le transport actif comme complémentaire au transport collectif. Si la congestion a augmentée, c’est de un par l’acroissement du parc automobile et de deux, parce que dans tous les secteurs du grand Montréal, la part modale du transport en commun a baissée tandis que celle de l’auto a augmentée, à l’exception du secteur Montréal-centre, où la différence a été rattrapée par l’acroissement du cyclisme.

Dans un contexte où le transport collectif s’est déterioré en raison du manque d’investissements, les aménagements cyclables auraient donc permis de réduire le nombre d’automobiles additionnelles et donc, de congestion.

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Rappelons-nous, quand PM sont arrivés au pouvoir en 2017, les libéraux étaient au pouvoir et avait démarré tout un chantier de transformation de la mobilité à Montréal, en commençant par le REM. PM avait misé là-dessus en proposant la ligne rose, pour surfer sur cette nouvelle dynamique.

Mais l’histoire veut que la CAQ a été élue et s’en est suivi un désastre. On ne le dit pas assez, mais ce gouvernement nous a reculé au temps de Duplessis.

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Je lis les échanges et je trouve ça vraiment instructif. En vous lisant, je me rends bien compte à quel point les « débats » sur les médias sociaux sont devenus toxiques. Merci pour ces beaux échanges.

Je suis en train de terminer un excellent livre, écrit en 2023 par un journaliste de The Economist, Daniel Knowles. Il s’intitule Carmageddon, et je le recommande chaudement. Il y explique de manière éloquente la place qu’occupe la voiture dans nos villes, et comment elle en est venue à accaparer autant d’espace, sans considération pour ses externalités — comme le fait que 1,3 million de personnes meurent chaque année dans le monde à cause de la voiture…

Lire ce livre m’a fait réaliser qu’on accorde beaucoup d’attention à la place du vélo dans nos villes, alors que c’est celle de la voiture qu’il faut remettre en question, systématiquement, à mon avis.

J’ai l’impression que dans le débat cyclistes/automobilistes, on a tendance à antagoniser l’autre camp, ou à chercher une position dite « nuancée » en disant des choses comme : « Je suis d’accord pour les pistes cyclables, mais il y a des endroits où on ne devrait pas en construire » ou encore « la planification n’est pas toujours optimale ».

Pour ma part, je crois que chaque rue devrait avoir une piste cyclable. En ce moment, la seule chose qui nous en empêche, c’est qu’on consacre une part importante de l’espace public à entreposer des objets de métal privés, qui ne bougent pas 95 % du temps.

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le livre est disponible en version epub via la collection numériques des bibliothèques de Montréal

A high-octane polemic against cars—which are ruining the world, while making us unhappy and unhealthy—from a talented young writer at the Economist.

" Briskly written, well researched, and with a knack for landing the significant statistic right after the crisply summarized argument." —The New Yorker

The automobile was one of the most miraculous inventions of the 20th century. It promised freedom, style, and utility. But sometimes, rather than improving our lives, technology just makes everything worse. Over the past century, cars have filled the air with toxic pollutants and fueled climate change. Cars have stolen public space and made our cities uglier, dirtier, less useful, and more unequal. Cars have caused tens of millions of deaths and injuries. They have wasted our time and our money.

In Carmageddon , journalist Daniel Knowles outlines the rise of the automobile and the costs we all bear as a result. Weaving together history, economics, and reportage, he traces the forces and decisions that normalized cars and cemented our reliance on them. Knowles takes readers around the world to show the ways car use has impacted people’s lives—from Nairobi, where few people own a car but the city is still cloaked in smog, to Houston, where the Katy Freeway has a mind-boggling 26 lanes and there are 30 parking spaces for every resident, enough land to fit Paris ten times. With these negatives, Knowles shows that there are better ways to live, looking at Amsterdam, Copenhagen, Tokyo, and New York City.

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En Europe, ils font beaucoup de rue partagées et j’aime bien ce concept, je ne pense pas que la ségrégation des modes de transport soit la solution optimale dans tous les contextes.

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Je l’avais publié hier, mais je suis fan de mesures adaptées au contexte.

Je vois, par exemple, toutes les rues résidentielles devenir des vélo-rue, avec mention “autos tolérées”, comme aux Pays-Bas.

Ce genre d’aménagement fonctionne quand on a un bas volume d’autos, et quand on empêche le transit, donc ça doit s’accompagner avec de la déviation de traffic auto en amont avec perméabilité filtrée (donc on filtre les autos, et on laisse passer les piétons et les vélos). C’est donc toute la circulation qui doit être revue. Voici comment on peut le faire :

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Merci beaucoup pour ton contribution bien pensée au forum.

Je ne pense pas qu’on va voir une décongestion du réseau routier. Selon le paradoxe de Downs Thompson :

la vitesse d’équilibre du trafic automobile sur un réseau routier est déterminée par la vitesse moyenne porte-à-porte des trajets équivalents effectués en transport en commun

Personnellement, je pense que la vitesse d’équilibre du trafic automobile est déterminée par la vitesse moyenne de toute mode compétitif, que ce soit le transport en commun, le transport actif… Si le vélo devient plus rapide, la plupart de gens vont choisir le vélo, ou si le bus devient plus rapide, la plupart de gens vont choisir le bus. Par contre, si c’est l’automobile le plus rapide, la plupart de gens vont utiliser les voitures, et comme @vincemtl explique, ceci est indésirable pour un panoplie de raisons :

La plupart des gens ne choissent pas la voiture, ils sont obligés de prendre parce que les autres modes ne sont pas compétitifs en terme de temps.

Limite, c’est même indésirable de ne pas avoir de congestion routière pour les automobiles, car cela incitera plus de monde à prendre leur auto jusqu’à atteindre la congestion maximum ce qui équivaut à la vitesse d’équilibre du réseau routier.

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Encore faut-il que les gens comprennent le fonctionnement d’une rue partagée…
Ma rue est une rue partagée et les automobilistes me klaxonnent souvent après si j’ose marcher ou rouler au milieu de la rue… malgré le panneau de « rue partagée »

C’est la même chose sur l’avenue des Canadiens-de-Montréal qui est une rue partagée.

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Pour l’avenue des Canadiens-de-Mtl, la signalisation est littéralement invisible, elle ne devrait pas juste être sur la rue elle-même, mais bien sous le stop qui amène à cette rue.

Avoir un minuscule panneau dans les airs, cachés par les arbres, la ville ne s’aide vraiment pas avec ce genre d’aménagement et si elle veut promouvoir ce type d’aménagement, elle doit revoir sa signalisation.

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Comme la rue St-Hubert, d’ailleurs… C’est clairement indiqué que c’est une rue partagée avec la limite de 20km/h, mais régulièrement, on peut y voir des gens rouler à 40-60+… Et si tu as le malheur de traverser n’importe où, comme c’est permis, tu te fais crier après…Vraiment plaisant…

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Une des des raisons et que les rue partagées sont beaucoup plus larges que les rue partagée en europe.
C’est encore due aux exigence des service incendie ?

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Tout à fait d’accord, mais quoi qu’on fasse, le cerveau humain étant ce qu’il est (ex. lignes de désir), il va demander à l’automobiliste d’aller vite si c’est possible de le faire.

Il faut tout simplement que l’aménagement induise le comportement. Toute l’avenue aurait due être soulevée par rapport au réseau limitrophe (Peel), donc faire “grimper” les autos pour y passer. La présence de bordures de trottoirs fait passer le message en quoi les piétons doivent rester sur le trottoir. Il aurait fallu faire une continuité entre trottoir et rue, ou peut-être une voie auto très serrée, genre 3.2 mètres max.

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Quelques dos d’ânes avec un espace au centre de ces rues pour ne pas ralentir les vélos pourraient être intéressants.

Je me demande si le panneau « Single file » n’est pas plus clair, mais il exclut la personne à pied.

J’en ai vu dans le centre-ville de Calgary

Je ne crois pas qu’il soit dans le répertoire du MTMD

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@vincemtl @jacouzi @coledev Merci à vous tous pour le débat. Vous apportez d’excellents arguments. J’’ai pris le temps de lire chacunes de vos réponses. Ça me permet de comprendre pourquoi certains faits donnent raison à ceux qui supportent vraiment l’extension du réseau cyclable.

Là où je reste un peu têtu c’est sur le fait que je pense qu’on peut développer fortement le réseau cyclable sans toucher à certains axes de transit automobile.

On a longtemps eu l’argument qu’il faut rediriger tout le traffic de transit des rues résidentielles vers les artères principales. « Il y a beaucoup d’espace pour vous là-bas allez y ». Donc on a changé le sens des rues, créé plusieurs cul de sac etc etc soit. Mais dans ce cas dans ma logique, on ne doit pas toucher à toutes les artères principales par la suite. C’est comme si on a un « contrat social » et qu’ensuite il est unilatéralement rompu par une des parties. C’est normal que l’autre soit enragée.

En fait je pense que ça a commencé à être frustrant pour les gens quand on est passés de la volonté de sécuriser des pistes à celle de nuire aux déplacements automobiles également (je suis d’accord que pour toutes sortes de raisons environnementales et de santé c’est souhaitable). Mais ça énerve les gens dans leur quotidien et ils réagissent de façon virulente.

En gros si j’étais maire j’aurais été d’accord pour mettre des pistes cyclables sur la majorité des rues de la ville. On a tellement de rues résidentielles larges avec de la place pour tout le monde. On pourrait avoir un réseau énorme sans nécessairement toucher à chaque grosse artère. La circulation locale dans les quartiers serait appaisée et on serait gagnants.
J’irais jusqu’à faire de grandes avenues à sens unique tantôt vers le nord tantôt vers le sud.

Mais quand je vois qu’on va retrancher une voie sur Saint-Urbain en pleine heure de pointe je vois pas en quoi ça va aider surtout que les alternatives autour non congestionnées sont inexistantes et que les cyclistes qui vont l’emprunter n’ont pas la même origine et destination que les automobilistes. Les automobilistes vont continuer à aller là. D’autres vont zigzaguer dans le quartier. Les gens vont juste être encore plus crinqués. Ce n’est pas parce que l’idéal est juste qu’il faut foncer tête baissée partout.

Pour avoir un meilleur débat faut aussi qu’on arrête de se définir uniquement par notre mode de transport. Aujourd’hui je suis automobiliste, demain je suis piéton, hier j’étais cycliste. Mais beaucoup de gens font de leur mode de transport un « statement ». Je me définis comme gars de char je m’en fous des autres je fais crier mon moteur à 3h du matin sans respect pour les autres. Je me définis comme cycliste je contribue à sauver la planète donc j’ai toujours raison. Etc etc.

Moi je remarque que tout le monde manque de courtoisie. L’autre jour à vélo j’arrête au feu rouge et une vieille dame piétonne me remercie de m’arrêter parce que juste derrière ya 3 vélos qui m’ont dépassé au rouge et qui auraient pu lui faire mal même si elle ne serait probablement pas morte. Et ces gens là se disent qu’ils font rien de mal. Dimanche je marchais sur la portion piétonne de St-Denis et un cycliste roulant à toute vitesse a foncé sur deux personnes. En marchant au bord du canal Lachine il y a 2ans je me suis fait cogner par un cycliste qui a continué sans s’excuser. Oui son mode de transport fait que il a moins de chance de blesser gravement mais c’est tout autant irritant pour les gens. Voire pire car les interactions sont plus fréquentes qu’avec les voitures.

Le manque de courtoisie en voiture, n’en parlons même pas. Si t’es un chauffeur trop « mou » à Montréal tu te fais bully sur la route.

À tout ce contexte tu ajoutes les travaux et les entraves qui ne finissent jamais. Les gens sont tendus. Et on en rajoute. C’est normal que ça pete. C’est normal que des partis instrumentalisent la grogne pour scorer des points. Ironiquement Projet Montréal faisait la même chose en 2017 en critiquant la gestion des chantiers et la gestion sous Coderre.

C’est pour ça que selon moi le TEC est le plus gros game changer. Faut que ça bouge à ce niveau. Et ça passe par le fait de pas toujours faire la fine bouche (REM de l’est) comme si nous avions déjà 15 lignes qui se chevauchent et nous donnent le luxe de dire qu’on ne veut pas d’un nouveau projet.

C’est un peu comme ça que je vois les choses.

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Il y en a sur Legendre et un VUS peut passer easy dessus sans avoir à ralentir. J’ai toujours trouvé ça inutile. Ça fait juste un petit bump. Faut mettre de vrai dos d’âne partout sur les rues résidentielles. Que tout le monde ralentisse c’est pas grave.

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Ça chatouille les VUS, effectivement. On m’a déjà dit qu’il fallait prendre en considération les gens qui ont des autos “sport” basses car ça cogne/frotte le chassis.

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Ça par contre oui. Ils doivent les prendre en diagonale. Mais souvent ce sont des voitures vraiment particulières comme les Ferrari ou les Lambos. En général une Audi ou une Golf R par exemple, même sportive a assez de marge pour passer sur un dos d’âne. Sauf si elle est abaissée aftermarket

Tellement d’accord avec toi. C’est pour ça je n’aime pas le mot cycliste et automobiliste. Ce n’est pas écrit sur notre front et on l’est un peu de chaque selon les circonstances. Étonnamment, on ne dit pas “transportcommunistes” pour les gens qui utilisent le transport en commun! (quoique la gang de RadioX l’ont probablement déjà dit…). :-)))

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