Réseau cyclable montréalais - Discussion générale

Je suis curieux de voir le nombre de contraventions pour les voitures garées ou arrêtées dans les voies réservées. J’imagine que c’est encore plus bas. Chaque fois que je prends la 80 ou la 165, il y a une voiture arrêtée dans la voie à presque chaque intersection. Complètement inutilisable. Si cette application fait une petite différence, c’est quelque chose. J’ajouterais également des caméras aux bus pour qu’ils puissent donner des tickets dans les voies réservées.

Il suffit de regarder la situation sur st catherine pour voir que c’est du n’importe quoi. Rien n’empêchera les gens de se garer avec les lumieres clignotantes pour 10 minutes. Seuls les flex posts et les bordures en béton. Et même ca parfois ça ne marche pas lol.

Une discussion entre Annie Desrochers (l’animatrice) @jacouzi et Bruno-Pierre Jobin (qui diffuse les stats vélo sur Twitter) sur comment continuer à donner des statistiques sur le vélo à l’émission radio Le 15-18

Le portrait du vélo d’hiver à Montréal Rattrapage du jeudi 17 nov. 2022 : Vélo d’hiver, et gratuité du vaccin antigrippal

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Automobilistes sur les pistes cyclables : des cyclistes bloquent des rues pendant «juste 2 minutes»


Photo Julien Bouthillier

24heures.ca | Julien Bouthillier | 19 novembre 2022 07H00

Quand une voiture s’arrêtait sur la piste cyclable de la rue McGill vendredi midi, un groupe de cyclistes en faisait de même sur la voie où les autos circulent. Une manière de créer un corridor de sécurité pour les cyclistes, mais également de sensibiliser les automobilistes.

• À lire aussi: 45$ en argent pour photographier un véhicule qui bloque une piste cyclable à New York

«Je viens me chercher un lunch, ça dure 2 minutes», a justifié au 24 heures l’un des automobilistes qui s’est fait prendre à se stationner en double sur la piste cyclable par les militants de Vélorution Montréal, le collectif derrière l’action de vendredi.


Photo Julien Bouthillier

«Juste deux minutes», c’était justement le slogan de l’activité, une excuse beaucoup trop utilisée par les automobilistes selon ses organisateurs.

«Ces deux minutes peuvent être une question de vie ou de mort. Pourquoi la commodité des conducteurs est plus importante que la sécurité des personnes à vélo?» se demande Sophie Lavoie, une participante à l’événement.

Sophie Lavoie
Photo Julien Bouthillier | Sophie Lavoie

Sensibilisation double

L’action de vendredi visait à sensibiliser les automobilistes, mais également les autorités municipales qui, selon les militants, devraient mieux protéger les pistes cyclables afin qu’il soit plus pour difficile pour les voitures de s’y aventurer. Ils citent en exemple le Réseau express vélo de la rue St-Denis, un modèle qu’ils aimeraient voir implanter sur encore plus de rues, notamment sur McGill.

Les bollards de protection installés entre la chaussée et la piste cyclable sur la rue McGill ne semblent en effet pas très dissuasifs pour les automobilistes.

Lors des 10 premières minutes du passage du 24 heures aux abords de cette piste cyclable, nous avons été témoins de trois véhicules s’y immobilisant, ce qui est interdit. Le phénomène s’est poursuivi tout au long du moment passé avec les militants, ce qui met en danger les cyclistes selon eux.

«Ce n’est peut-être pas agréable de devoir tourner sur une rue, se stationner, marcher trois minutes pour aller chercher ta bouffe, mais pour moi c’est le minimum de cohabitation, de ne pas tout à coup t’immobiliser dans une place où des personnes vulnérables circulent», explique entre deux interventions dans la rue, Mathieu Murphy-Perron, un membre du collectif Vélorution Montréal.

Mathieu Murphy-Perron, un membre du collectif Vélorution Montréal.
Photo Julien Bouthillier | Mathieu Murphy-Perron, un membre du collectif Vélorution Montréal.

«Une piste cyclable, ce n’est pas un stationnement. Il y en a plein des stationnements. Il faut juste chercher un peu», ajoute Mme Lavoie.

Le groupe Vélorution espère que son action de vendredi permettra de remettre de l’avant l’enjeu du partage de la route, et rappelle que ces obstacles ne sont pas que des désagréments pour les cyclistes, mais peuvent représenter des enjeux de sécurité.

«Il y a des cyclistes plus aguerris qui vont dire “ok, je vais naviguer comme il le faut”, mais quand je vois un kid de 8-9-10 ans avec ses parents essayer de naviguer ces obstacles-là, ça m’émeut beaucoup», estime M. Murphy-Perron.

Bonne réaction des automobilistes

La plupart des automobilistes interpellés par les militants semblaient sympathiques à leur cause et s’avouaient être dans le tort. Un chauffeur de Uber qui circulait sur la rue McGill lorsque celle-ci a été fermée par le groupe de cyclistes le temps qu’un véhicule quitte la piste cyclable, a indiqué être en accord avec l’action des militants, bien qu’il regrettait que celle-ci ait causé du retard à la course qu’il était en train d’effectuer.

«Les quelques personnes qu’on a interpellées à date étaient en train de rire, ils ont pris le trac, ils rentraient dans le jeu. Ils comprenaient que c’est un peu un faux pas ce qu’ils étaient en train de faire», confirme M. Murphy-Perron.


Photo Julien Bouthillier

Un seul automobiliste rencontré par le 24 heures faisait preuve d’une certaine animosité envers les cyclistes.

«Veux-tu que je t’en parle de la sécurité des cyclistes moi? Des osties de fous qui passent partout en malade, qui ne font pas attention aux piétons, qui ne font pas attention aux chars, ils se câlissent bien de tout le monde. […] Il faudrait qu’ils respectent les autres s’ils veulent être respectés», nous a confié Fabien, qui a dit tout de même comprendre les revendications des militants bien qu’il trouve qu’ils «ont beaucoup de temps à perdre».

Nous avons soumis les commentaires de Fabien aux militants du collectif Vélorution pour savoir comment ils réagissaient à ceux-ci.

«Si les infrastructures étaient mieux réparties, si la redistribution de l’espace se faisait de manière beaucoup plus équitable, probablement qu’il y aurait moins de cyclistes justement qui enfreindraient la loi», a répondu du tac au tac Mme Lavoie.

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Not the heroes we deserve, but the ones we need.

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Vraiment cool comme action citoyenne!

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Un message a été fusionné à un sujet existant : Réseau cyclable du Grand Montréal

Dans le Plan décennal des immobilisations 2023-2032 publié aujourd’hui avec le budget

30 M$ par année pour développer le REV et le réseau cyclable, 10 M$ pour l’entretien et un peu d’argent pour la véloroute le long du REM

Dans le résumé du budget
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5 mythes sur le vélo d’hiver

Faire du vélo l’hiver à Montréal Photo: iStock

Maxime Bilodeau - Agence Science-Presse

1 décembre 2022 à 7h00 - Mis à jour 30 novembre 2022 à 17h15 5 minutes de lecture

Fendre les bancs de neige au guidon d’un deux-roues pour aller et venir au boulot ? Irréaliste au Québec, entend-on encore souvent. Pas si vite, analyse le Détecteur de rumeurs.

1. Il fait trop froid

À Oulu, en Finlande, environ 12 % de tous les déplacements pendant la saison froide sont réalisés sur deux roues. Et environ un cycliste sur deux pédale 365 jours par année, même par -20 degrés Celsius et moins. Pas surprenant qu’elle soit considérée comme la capitale mondiale du vélo d’hiver.

Le journal britannique The Guardian s’était livré en 2016 à une comparaison avec Winnipeg : ses hivers sont proches de ceux d’Oulu — durée d’ensoleillement, températures au thermomètre, jours avec de la neige au sol — mais la capitale du Manitoba est davantage représentative de ce qu’on retrouve ailleurs en Amérique du Nord. La part modale du vélo y est marginale comparativement à celle de l’automobile. Seuls quelques prétendus « extrémistes » enfourchent leur bicyclette en hiver. Ils ne sont pas aidés par le fait que l’entretien hivernal des infrastructures cyclables est pratiquement inexistant.

Montréal n’atteint pas le niveau d’Oulu, mais le nombre croissant de cyclistes l’hiver démontre que le froid n’est pas un empêchement. Un rapport de Vélo Québec évaluait à 13,6 % le nombre de cyclistes qui avaient poursuivi leurs sorties pendant l’hiver 2020-2021. C’est donc dire qu’un cycliste montréalais sur sept continue de rouler au cours de la saison hivernale.

D’autres villes européennes — surtout scandinaves — peuvent se targuer de voir de nombreux cyclistes circuler lors de la saison blanche. Parmi elles, il y a la capitale danoise Copenhague, où on ne badine pas avec le déneigement des pistes cyclables. Lund et Ulmea, en Suède, et Helsinki, en Finlande, sont aussi des exemples souvent cités.

2. On risque des engelures

Comme tous les amateurs de sports d’hiver le savent, le secret réside dans… le multicouche. Un manteau par-dessus deux gilets ou chandails : tout dépendant de la température ambiante, les novices sont toujours étonnés de constater qu’il suffit de gravir une côte pour commencer à avoir chaud, même à moins 20. Sans oublier des gants chauds et une tuque pour protéger les parties du corps exposées.

3. Il faut y sacrifier un vélo

La gadoue, le froid, les redoux, la pluie et le calcium font la vie dure à un vélo. Or, cela ne signifie pas pour autant qu’il faille sacrifier une monture durant ces 4 à 6 mois, comme certains le laissent entendre. De nombreux sites offrent des trucs et astuces de base pour l’entretien hivernal.

Il pourrait aussi y avoir, en théorie, la solution du vélo-partage. À Toronto, le système Bike Share est ainsi disponible toute l’année. Les vélos, tout comme les stations et leurs points d’ancrage, sont conçus pour résister aux affres de l’hiver. Et ça marche : l’équivalent du BIXI montréalais là-bas — la technologie est la même — est utilisé de novembre à mars, surtout par des abonnés annuels.

On n’en est pas encore là à Montréal, où le système de vélos en libre-service cesse ses opérations le 15 novembre de chaque année, jusqu’à la mi-avril. Les montures hibernent alors dans un entrepôt dédié ; les stations, dans les stationnements du Parc olympique. L’idée de déployer BIXI en hiver « fait son chemin », affirme-t-on chaque année à la ville.

Photo : Robert Ruggiero/Unsplash

4. C’est trop d’efforts

Rouler dehors en hiver est plus laborieux qu’en été. La résistance au roulement, soit l’énergie perdue lorsque les pneus se déforment en contact avec le sol, est plus élevée en présence de neige folle au sol que sur un asphalte sec. Il en va de même si la surface de roulement est inégale, par exemple lorsqu’elle est croûtée plutôt que lisse.

Mais tout dépend de ce qu’on compare. Un vélo à assistance électrique permet d’annuler en partie la plus haute résistance au roulement. Et dans tous les cas, avoir à sa disposition des infrastructures cyclables bien entretenues est crucial.

5. Il faut être casse-cou

À Oulu, le vélo d’hiver est pratiqué par monsieur et madame Tout-le-monde. De fait, recourir à ce mode de déplacement dans des conditions est si normal que même des enfants le font tous les jours.

Mais encore une fois, la clé du succès est de mettre à la disposition des cyclistes d’hiver des pistes cyclables dégagées. À Oulu, les principaux axes du réseau de plus de 800 km sont par exemple déneigés avant les rues. À Montréal, ce sont 27 km de voies cyclables qui sont déneigés. Une recherche réalisée à Toronto en 2018, dans les quartiers entourant l’Université métropolitaine de Toronto, tendait à conclure que des infrastructures accessibles et dégagées constituaient l’argument clef pour convaincre un plus grand nombre d’hésitants à utiliser leur vélo en hiver.

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attention, ce qui est mis ici pour 2023 ne sont que des exemples et non pas une liste. Il faut s’attendre à une liste beaucoup plus enrichie qui est normalement annoncée au printemps.

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J’espère bien que les REV dans CDN vont arriver avant 2026… J’ai bien hâte de voir le budget au printemps

Piste Sagard au nord de Jean-Talon ce matin. J’imagine quand ça va geler…

Concrètement la piste protégée est presque aussi large que la voie carrossable. C’est sûr que les résidents du côté est qui ont une entrée de garage seront tentés de l’utiliser.

Montréal: le vélo hivernal aussi difficile que l’on croit?

Plusieurs utilisent tout de même le vélo en hiver, bravant le froid et la neige et le manque d’informations sur l’état des pistes. Photo: iStock

David Beauchamp

17 décembre 2022 à 16h21 - Mis à jour 17 décembre 2022 à 16h28 4 minutes de lecture

Alors que Montréal connaît sa première tempête de neige, plusieurs pistes cyclables sont déneigés et fréquentés, notamment les différents axes du réseau express vélo (REV), alors que d’autres sont toujours impraticables, au grand dam des gens qui se déplacent à vélo peu importe la saison ou le quartier dans lequel ils vivent.

Peu d’options disponibles

À Montréal-Nord, la piste cyclable du boulevard Gouin constitue la seule piste cyclable sécurisée. Cependant, elle est seulement sécuritaire trois saisons par année puisque les bollards sont retirés l’hiver à des fins de déneigement, forçant les cyclistes à emprunter le boulevard pour se déplacer.

«On est obligés de prendre la rue parce que la piste est bloquée par la neige, raconte Jean-François Gagné de l’Association pour une mobilité sécuritaire à Montréal-Nord (AMSMN) et lui-même cycliste hivernal. En plus, la piste de Gouin est discontinué l’hiver parce qu’elle passe par les parcs Aimé-Léonard et de l’île de la Visitation, devenant des pistes de ski de fond.»

Il ajoute qu’il a été confronté samedi matin à des buttes de neige laissés sur le boulevard Gouin par des entreprises de déneigement, bloquant les pistes cyclables. «Ce n’est pas la première fois que ça arrive mais c’est toujours frustrant de voir ça. C’est illégal de mettre de la neige dans la rue et la conseillère municipale Chantal Rossi l’a même rappelé lors du dernier conseil de ville», souligne-t-il.

Photo prise samedi matin par Jean-François Gagné, montrant un amoncellement de neige bloquant la piste cyclable et le boulevard Gouin dans Montréal-Nord. Caption: Gracieuseté, Jean-François Gagné

Connaître l’état des pistes à l’avance, c’est possible

Bien que des groupes Facebook comme Ahuncycle ou Vélo d’hiver – Montréal renseignent les utilisateurs sur l’état des pistes cyclables dans certains arrondissements, peu sont au courant des outils disponibles pour connaître l’état des pistes cyclables dans leur entièreté à Montréal.

C’est ainsi qu’un groupe de programmeurs a mis en ligne dernièrement l’application VéloInfo, une plateforme de « crowdsourcing » alimenté par les cyclistes pour informer les cyclistes et la Ville de l’état des pistes cyclables à Montréal.

En entretien avec Métro, une des responsables de la création de l’application, Chantal Morin, explique que l’intérêt de faire du vélo hivernal dans la communauté montréalaise a été la principale raison à l’origine de la mise sur sur pied ce programme.

«Ce projet a débuté dans le cadre de HackQC, une compétition de programmation, raconte Mme Morin. La Ville de Montréal avait lancé le défi aux programmeurs de développer une application qui améliorerait le vélo hivernal. En faisant une étude des besoins et des intérêts, 80% des répondants ont affirmé vouloir faire du vélo en hiver si les pistes le permettent.»

«C’est cet intérêt public important qui nous a poussé à développer l’application. Dès qu’il y a des bollards de sécurité, c’est beaucoup plus difficile pour le déneigement. Cependant, nous savons que si les pistes sont mieux déneigées, il y aurait effet boule de neige qui agrandirait considérablement la pratique du vélo hivernal. Avec VéloInfo, tout le monde est mieux renseigné sur l’état des pistes et ça améliore le transport actif.»

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Bonne nouvelle pour les gens de CDN NDG
La première traverse sécurité en vélo pour traverser décarie sera aménagé l’an prochain sur Bourret!
En plus un total de 9km de piste cyclable sera mis à niveau (protégé) ou ajouter (protégé aussi) pendant 2023!

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Je voudrais faire amende honorable.

Les équipes de déneigement ont effectivement ramassé la neige accumulée entre les bollards lors de l’opération déneigement qui a suivi le premier déblayage.

Je ne vois pas plus de cyclistes sur ce tronçon mais ça c’est un autre problème :man_shrugging:

L’annonce est enfin sortie!

L’arrondissement du Sud-Ouest déneigera la piste multifonction côté nord du canal de Lachine entre la passerelle Atwater et la rue de la Commune.
Parcs Canada fera le damage de la piste côté Sud de Lachine à Ville-Marie pour permettre le ski de fond, la raquette et le fatbike, marche, etc.

Activités hivernales en bordure du Canal-de-Lachine

Le sentier hivernal damé et le tronçon de piste déneigé bénéficieront aux amateurs de plein air tout au long de l’hiver

Le 22 décembre 2022 Montréal (Québec) - Parcs Canada souhaite informer la population qu’encore une fois cet hiver, la piste du lieu historique national du Canal-de-Lachine sera damée sur presque toute sa longueur, soit sur une distance de 15 kilomètres reliant les arrondissements de Lachine, Lasalle, le Sud-Ouest et Ville-Marie. En plus du sentier hivernal damé, le côté nord de la piste sera déneigé de la passerelle Atwater jusqu’au Vieux-Port. Le damage sera réalisé par l’équipe de Parcs Canada tandis que le déneigement du tronçon compris entre le marché Atwater et la rue de la Commune sera réalisé par l’Arrondissement du Sud-Ouest.

Il importe de noter que certaines conditions sont préalables au damage de la piste : le sol devra être bien gelé, il devra y avoir suffisamment de neige au sol et les prévisions météorologiques devront être favorables. Lorsque ces conditions seront réunies, la neige sera compactée jusqu’à ce que la base de 20 centimètres de neige tassée soit en place.

Le damage et le déneigement d’un tronçon de la piste bénéficieront non seulement aux cyclistes, mais à l’ensemble de la population qui y verra une possibilité intéressante d’y pratiquer différentes activités hivernales dont le fat bike, la raquette, la course à pied ou la marche. Des toilettes seront également accessibles aux usagers durant l’hiver à certains emplacements le long du sentier.

Parcs Canada travaille avec ses partenaires pour développer l’offre récréative au Canal-de-Lachine et afin de favoriser la pratique d’activités hivernales en plein air pour que toutes les clientèles puissent profiter de ce site exceptionnel en plein cœur de Montréal à longueur d’année. À cet effet, Parcs Canada tient à souligner la collaboration de la Ville de Montréal et de ses arrondissements pour leur appui dans la mise en place de la portion déneigée du sentier.

Citations

Parcs Canada est fier de collaborer avec la Ville de Montréal à favoriser la pratique d’activités hivernales aux abords du Canal-de-Lachine et de voir se développer l’offre récréative dans ce lieu exceptionnel en plein cœur de Montréal. Merci à tous ceux et celles qui entreprennent le damage et le déneigement de la piste le long du lieu historique national du Canal-de-Lachine.

L’honorable Steven Guilbeault
Ministre de l’Environnement et du Changement climatique et ministre responsable de Parcs Canada

Nous sommes heureux d’annoncer le déneigement du côté nord de la piste du Canal-de-Lachine, entre le marché Atwater et le Vieux-Port, sur une distance de 2,3 km. Cette entente entre le Sud-Ouest et Parcs Canada représente une avancée décisive pour la mobilité active, en réponse à une demande croissante de la population pour des liens cyclables sécuritaires et conviviaux en période hivernale. Le projet pilote s’inscrit dans une série d’efforts soutenus, et témoignent d’une collaboration exemplaire entre nos deux paliers de gouvernement. Les travaux de déneigement seront effectués par CMS Entrepreneurs Généraux Inc., lequel a été le plus bas soumissionnaire conforme.

Benoit Dorais
Maire du Sud-Ouest et vice-président du comité exécutif, Ville de Montréal

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C’est une super bonne nouvelle!

La revanche des «hurluberlus» à vélo


[size=2]Hubert Hayaud Le Devoir
Pas moins de 717 kilomètres de pistes cyclables sont accessibles toute l’année à Montréal, dont 218 sont protégés par des murets de béton ou des poteaux.[/size[

Marco Fortier
30 décembre 2022
Transports / Urbanisme

Il y a 10 ans, les cyclistes d’hiver étaient considérés comme des « hurluberlus ». Une nuisance publique qu’il fallait interdire au nom de la fluidité de la circulation en voiture. Les temps ont changé. Le vélo d’hiver gagne du terrain à Montréal, entre autres grâce au Réseau express vélo (REV), qui permet des déplacements sûrs et rapides malgré la neige.

« Il n’y a pas si longtemps, on se faisait regarder comme des extraterrestres l’hiver à vélo. Cette époque est derrière nous », dit Chloé Baril, une des organisatrices du quatrième Forum du vélo d’hiver, qui aura lieu le 18 février à Montréal.

Cette mère de famille de 52 ans fait partie d’une communauté grandissante d’adeptes des déplacements hivernaux sur deux roues. La pratique du vélo explose à Montréal, y compris en hiver : le nombre de personnes ayant emprunté les pistes cyclables durant la saison froide en 2020 représente une augmentation de 83 % par rapport à la moyenne de 2015 à 2019, a rapporté l’entreprise Éco-Compteur.

Sur une période de 12 mois, été comme hiver, les déplacements à vélo ont augmenté de 20 % entre les années 2020 et 2021, a souligné récemment la mairesse Valérie Plante.


Photo: Hubert Hayaud Le Devoir
Chloé Baril est l’une des organisatrices du quatrième Forum sur le vélo d’hiver.

Le Forum du vélo d’hiver vise à célébrer la bicyclette en tant que moyen de transport — et non comme loisir. Promenade familiale de 14,6 kilomètres dans Hochelaga-Maisonneuve et dans Rosemont, ateliers et conférences sur l’entretien d’un vélo d’hiver, sur l’habillement et sur la conduite dans la neige : l’événement s’adresse aux habitués et aux nouveaux adeptes.

« Même quand on fait du vélo d’hiver depuis des années, il y a des trucs à aller chercher. Des parents demandent comment protéger leurs enfants contre la pluie verglaçante, ou quel est le meilleur moyen de transporter un enfant — sur un siège arrière, un siège avant ou dans une remorque », dit Chloé Baril.

Le plaisir d’abord

Cette résidente du Plateau-Mont-Royal se déplace à vélo depuis 10 ans. D’abord l’été, puis progressivement en hiver. C’est le moyen de transport idéal pour les déplacements de moins de 10 kilomètres en ville, selon elle : le métro est bondé, c’est trop stressant en voiture (et inefficace, avec les cônes orange), et trop long à pied.

L’inauguration du REV de la rue Saint-Denis, il y a deux ans, a complètement changé le visage de la mobilité à Montréal, souligne Chloé Baril. « C’est une voie rapide et super sécuritaire. Elle est bien déneigée. Je fais parfois des détours pour rouler sur le REV tellement c’est agréable. »

Il n’y a pas si longtemps, on se faisait regarder comme des extraterrestres l’hiver à vélo. Cette époque est derrière nous.

— Chloé Baril

La cohabitation avec les automobilistes est plus harmonieuse depuis l’aménagement de cette piste protégée des véhicules motorisés par une bande de béton. Les commerçants, qui craignaient un exode des clients à cause de la suppression de deux voies d’automobiles, ont été confondus : « Je n’ai jamais vu la rue Saint-Denis aussi vivante depuis 15 ans », dit Chloé Baril.

La Ville de Montréal doit redoubler d’efforts dans l’aménagement de voies cyclables pour atteindre sa cible de 15 % de déplacements à vélo d’ici 2027, croit la militante cycliste.

Protéger les plus vulnérables

Pas moins de 717 kilomètres de pistes cyclables sont accessibles toute l’année à Montréal, dont 218 sont protégés par des murets de béton ou des poteaux. Chloé Baril estime que la Ville doit éliminer les voies cyclables délimitées par une simple bande de peinture, qui sont de véritables « tue-cyclistes », surtout en hiver.

La démocratisation du vélo a amené des cyclistes peu aguerris sur la voie publique. Il faut les protéger davantage que les « hurluberlus » d’il y a 10 ans, qui étaient habitués à côtoyer des camions et des autobus dans un espace restreint, souligne la cycliste.

La Ville de Montréal s’est engagée à ajouter au moins 200 kilomètres de voies cyclables sécurisées au cours des cinq prochaines années, dont 10 axes du Réseau express vélo. Une série de nouveaux aménagements sont prévus hors des quartiers centraux, déjà munis de voies cyclables.

Chloé Baril estime que c’est une bonne nouvelle pour le vélo d’hiver. « Quand tu roules dans la neige fraîche, tu deviens accro. C’est magique. Ça devient une drogue dure, tu n’es plus capable de t’en passer. »

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C’est effectivement une bonne nouvelle, car pour encourager la mise en forme il faut rendre accessible les infrastructures 12 mois par année, afin de répondre aux maximums d’utilisateurs. L’installation de toilettes est aussi un gros plus, car plus on s’éloigne de notre point de départ, plus la nécessité peut se faire sentir. Ainsi on peut allonger notre temps de loisir et profiter davantage des bienfaits de l’exercise en plein air. C’est toute la société qui y gagne, puisque des gens en santé coutent moins chers en soins divers, sont plus performants et certainement plus heureux et ouverts aux autres.

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Par @jacouzi sur Twitter, les 5 compteurs qui ont dépassés le million en 2022:

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L’utilisation du vélo est élevée. Le chiffre dont tu parles ici, c’est une question de sondage qui demande le moyen de transport principal pour se rendre au travail. Par design, ce n’est pas une donnée pertinente à savoir la popularité réelle du vélo (ou d’autres modes de transport), ou encore moins le nombre de déplacements avec celui-ci.

Si tout le monde à Montréal utilisait 2 jours par semaine le vélo pour aller au travail, la part modale du vélo serait de 0%, avec 40% des déplacements motivés par le travail se faisant en vélo.

Je sors des statistiques. Les compteurs de vélo et des sondages sur l’enjeu. Le problème est de les rejeter par cynisme et de ne rien proposer d’autres. D’ailleurs, les chiffres que je parlais plus haut proviennent de la CMM:

Ce n’est pas un lobby. Mais les chiffres rappellent fortement ceux du lobby, faisant donc 2 sources VS rien. Et la critique du lobby est faible: c’est la méthodologie qu’il faut être capable d’attaquer. Sans cela, c’est une accusation de fraude ou d’incompétence sans mérite aux auteurs du sondage commandé.

Où est cette statistique ou cette analyse? Les REV actuels génèrent des milliers de déplacements par jour. Certains plus que des voies dédiés aux automobiles. À titre de comparaison, les grands axes routiers fonctionnent sous 30% de capacité la majeure partie de la journée, et si on considère la sous-utilisation des véhicules (à peine plus d’une personne pour un véhicule conçu pour transporter 4 ou 5, et occupant cet espace peu importe), c’est encore pire. Quel est le barème ici? Stats comme tu dis :wink:

L’analyse récente qu’on a dit le contraire:

Le vélo occupe 1.3% de la voirie à Montréal. Même la part modale, qui ne considère pas l’achalandage par design, est beaucoup plus élevée que ça.

Si on accepte ma source plus haut (et je ne vois pourquoi on ne le ferait pas), qui date de 2017 avec une tendance à la hausse depuis, on voit que le vélo à Montréal:

  • 79% des gens ont un vélo chez eux
  • 59% des gens faisaient du vélo
  • 49% des gens qui n’en faisaient pas sont enclin à s’y mettre
  • 56% des gens qui font du vélo en font sur une base hebdomadaire ou mieux
  • 28% des gens en font un moyen de transport privilégié

C’est donc exactement le contraire. Le mode de transport existe déjà, a une excellente pénétration dans la population (pratiquement le double dans ton quartier par rapport à la voiture, dont tu demandes une priorité et une gratuité pour le stationnement), est déjà ancré dans les habitudes des gens, Et on voit une volonté d’en faire plus. N’oublions pas que c’est une fusion de sport et d’accessibilité sociodémographique, le bénéfice est immense, et la santé publique est d’accord:

Une famille qui roule 80% en site propre est beaucoup plus en sécurité que le même trajet en chaussée partagée. Tout est relatif en sécurité, mais des pratiques sont meilleurs que d’autres. On pourrait arrêter de mettre des cloisons anti-feu dans un édifice, sous prétexte que le reste des appartements est inflammable. Retirer la sécurité des gens sur le vélo, c’est carrément empêcher à des gens de le pratiquer…

…Mes parents ont 65 ans. Le REV a été la première occasion de venir chez nous en vélo, qu’ils se sentaient en confiance de faire. Ils habitent Ahuntsic et vont plus souvent au marché Atwater qu’à Jean-Talon en vélo, parce qu’ils sont en site propre tout le long. La sécurité et le comfort bénéficie avant tout les plus vulnérables. On apprend à faire du vélo très jeune, et on peut continuer bien confortablement dans la retraite. Dans une société qui est fortement sédentaire au point que c’est une épidémie, je trouve très improductif de couper le potentiel d’une activité qui est extrêmement accessible.

Une part de l’avenir. Fondamentalement, un transport sain est un transport flexible. C’est multi-mode. Ce n’est pas un unique mode de transport dont on est dépendant pour répondre facilement à une question de StatCan et contribuer à la part modale. La voiture électrique ou en partage est fantastique pour certains déplacements, et pourris pour d’autres. C’est beaucoup plus cher, beaucoup plus polluant, un facteur de sédentarité, et prend un espace énorme. Il faut donc l’intégrer à d’autres. Si on veut des options universelles variées, il faut que toutes ces options soient valides. Ça veut dire parfois d’avoir une piste peut-être moins utilisée, mais assurant la viabilité du mode de transport. Sinon, on force les gens sur d’autres modes. Peut-être que le REV 4 ne performera pas comme un autre axe, mais Griffintown doit avoir un accès de qualité.

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