REM - Matériel Roulant

@Chuck_A : Imperator Ferriviae Metropolitanae

Ave Imperator! Sodales foro te salutant!

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@Rotax : :stuck_out_tongue: Big LOL !
Salutem te, o bone et fidelis forumers ! :prince:

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Coucou! :wink:

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Peek-a-boo ! :stuck_out_tongue_winking_eye:

Elles n’ont pas fait la “grasse matinée” aujourd’hui…

Sur Facebook : test de tempête de neige :slight_smile:

Pour l’article : Le REM et l’hiver | REM

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Il y en a également sur Instagram. (Elles sont présentes dans l’article de Chuck_A)

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Voici le texte complet de l’article d’actualité, cité par @ScarletCoral :slightly_smiling_face: :cold_face:

Le REM et l’hiver

LE REM EN SERVICE | Publiée le 9 mars 2021

La période de test du REM a maintenant débuté sur la Rive-Sud. Les voitures ont commencé à rouler progressivement alors que l’hiver s’installait peu à peu. Qu’est-ce qui est mis en place pour s’assurer que le REM fonctionnera bien en hiver? On répond à cette question ici!

Une voiture équipée pour faire face aux hivers québécois

Les voitures du REM sont basées sur la plateforme Metropolis d’Alstom, largement éprouvée avec plus de 5 500 voitures Metropolis en circulation dans le monde aujourd’hui. Pour faire face aux hivers québécois, les voitures pour le REM ont été spécialement adaptées au contexte climatique du Grand Montréal.

Les adaptations principales concernent les composants majeurs des 212 voitures commandées à Groupe PMM, notamment :

  • Un double vitrage, pour une isolation thermique renforcée
  • Un pare-brise avant chauffant, afin d’éviter les accumulations de neige et de glace sur le vitrage
  • Un système de chauffage/climatisation à hautes performances
  • Des seuils de porte et des planchers chauffants
  • Des coupleurs automatiques chauffés. Ces coupleurs, aux extrémités des trains, ont pour fonction de « lier » deux trains ensemble afin de créer des rames de 4 voitures
  • Une sélection spécifique de matériaux sous caisse (bogies, sablières…)
  • Un chasse-neige installé à l’avant des rames pour faciliter le dégagement des accumulations de neige
  • Un grattoir à glace sur certains pantographes. Ce grattoir permettra de retirer les accumulations de glace sur la caténaire servant à alimenter le système en électricité


Test du REM en chambre climatique © Alstom / Planimonteur – Léo Trotin

Des tests en chambre climatique et dans des conditions réelles

Tests statiques des voitures en chambre climatique

De novembre à décembre 2020, des tests statiques se sont déroulés avec une voiture du REM dans l’une des meilleures chambres climatiques au monde, à Vienne, en Autriche. L’objectif : démontrer la validité de la conception des voitures en vérifiant que le confort des futurs voyageurs sera optimal et que tous types de conditions climatiques n’impacteront pas les fonctionnalités critiques.


Test du REM en chambre climatique © Alstom / Planimonteur – Léo Trotin


Test du REM en chambre climatique © Alstom / Planimonteur – Léo Trotin

Des conditions climatiques extrêmes ont été simulées dans ce laboratoire. La voiture du REM a été soumise à des conditions d’exploitation comparables à celles de Montréal : enneigements lourds, pluies verglaçantes, givre, glace, vents violents, écarts de température soudains, etc. De multiples scénarios ont été testés lors de ces tests qui ont duré environ un mois. Les résultats de ces tests sont globalement très satisfaisants : la voiture et ses fonctionnalités ont répondu aux performances attendues, entre -38°C et +38°C, et sous toutes conditions météorologiques.


Test du REM en chambre climatique © Alstom / Planimonteur – Léo Trotin

Tests dynamiques du système de métro en conditions réelles

Les premières voitures du REM ont débuté une série de tests dynamiques en conditions réelles sur un segment représentatif de 3,5 km entre la station Brossard et le boulevard Milan.

Avant la mise en service du premier segment du REM en 2022, le réseau sera testé durant les 4 saisons de l’année, avec une variété de contextes climatiques réels.

Pour en savoir plus sur les tests, consultez notre actualité

En savoir plus


Test du REM en chambre climatique © Alstom / Planimonteur – Léo Trotin


Test du REM en chambre climatique © Alstom / Planimonteur – Léo Trotin

Voir la vidéo

Un plan d’opération pour faire face à la neige et aux intempéries

Chaque matin, au préalable de la mise en service, les équipes d’exploitation et de maintenance prépareront les voies selon les évènements météorologiques en cours ou prévus telles que les chutes de neige abondantes et les précipitations de glace, au moyen d’engins de maintenance spécialisés.

Les passages fréquents des voitures, toutes les 2,5 minutes aux heures de pointe sur le tronçon central, permettront d’éviter des accumulations de neige trop importantes sur les voies durant les heures normales d’opération (de 5h à 1h du matin).

Les voies seront elles aussi équipées pour faire face à l’hiver. Par exemple, de puissants réchauffeurs d’aiguillage fonctionnant au gaz naturel seront installés pour dégager la neige et la glace des aiguillages.

Des stations fermées et chauffées

Les stations du REM sont des bâtiments fermés et chauffés. Les voyageurs attendront le prochain passage d’un train à l’intérieur, sur un quai protégé des intempéries et des voies grâce à un système de portes palières, s’ouvrant uniquement en face des portes des trains en station. Ce système permettra, entre autres, de minimiser la déperdition de chaleur entre la station et le train.

Ces portes ont été conçues pour les conditions hivernales et disposent de seuils chauffants ; elles ont été testées en 2018 dans une chambre climatique à Montréal pour valider leur conception dans des conditions climatiques extrêmes et un prototype a effectué plus d’un million de cycles d’ouverture et fermeture en conditions réelles à l’extérieur durant l’hiver 2019-2020. Ces tests ont confirmé leur bon fonctionnement.


Test du REM en chambre climatique © Alstom / Planimonteur – Léo Trotin


Test du REM en chambre climatique © Alstom / Planimonteur – Léo Trotin


Test du REM en chambre climatique © Alstom / Planimonteur – Léo Trotin


Test du REM en chambre climatique © Alstom / Planimonteur – Léo Trotin


Test du REM en chambre climatique © Alstom / Planimonteur – Léo Trotin


Tests dynamiques sur la Rive-Sud de Montréal en janvier 2021 © Alstom / C. Fleury


Tests dynamiques sur la Rive-Sud de Montréal en janvier 2021 © Alstom / C. Fleury


Tests dynamiques sur la Rive-Sud de Montréal en janvier 2021 © Alstom / C. Fleury


Tests dynamiques sur la Rive-Sud de Montréal en janvier 2021 © Alstom / C. Fleury

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Reportage de Jean-Sébastien Cloutier sur les tests dynamiques des voitures (dans le fil Twitter de Patrice Roy), présenté ce soir au TJ 18hr:

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Dans l’Instagram du REM

Les voitures du REM ont affronté l’hiver dans le cadre des tests en cours sur la Rive-Sud de Montréal! :snowflake: Les avez-vous aperçues entre la station Brossard et le Boulevard Milan? :eyes:

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Plusieurs voitures étaient sorties hier après-midi. :light_rail:

J’ai pu observer 3 rames de 2 voitures autour de la station terminale de Brossard. :sunglasses:

12-03-2021

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WHAAAT??? Ok, c’est une surprise pour moi, je savais pas que les commandes arrivaient… Super bonne nouvelle! J’ai bien hâte d’en voir 2 couplés.

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Nouvelle vidéo sur le design des voitures!

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J’ai pu voir quelques rames ainsi que la livraison de deux autres (les affaires blanches au fond de la première image). Aussi, il y avait beaucoup d’ouvriers et de machinerie près du garage.


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Excellent ! Est-ce que tu es mesure de confirmer si les rames dans les 2e et 3e photos ont été couplés en mode 4 voitures (comme on pourra le voir en période de pointe) ? :smiley:

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J’étais pas en mesure de voir si elles étaient réellement couplées, mais elles me semblaient vraiment proche, donc je dirais que oui.

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02/04/2021

Elles sont très élégantes, je vous suggère d’aller près du boulevard Rome pour les voir de près.

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Design Le REM raconté par ses concepteurs

PHOTOMONTAGE LA PRESSE

L’hiver et les impératifs d’accessibilité ont façonné les voitures du REM. Xavier Allard, directeur du service de design d’Alstom, relate – de l’intérieur ! – comment les particularités montréalaises ont guidé la conception d’un métro unique au monde.

Publié le 5 avril 2021 à 6h00

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Marc Tison Marc Tison
La Presse

Geler le design

ILLUSTRATION FOURNIE PAR LE RÉSEAU EXPRESS MÉTROPOLITAIN

Esquisse papier du REM

Xavier Allard est fier du résultat.

« Quand je parle métro, je cite Montréal, souligne le directeur du service de design d’Alstom. C’est aujourd’hui ma première référence. Montréal a tous les fondamentaux du métro moderne. »

« Et je cite Montréal aussi pour la façon dont ça s’est passé », ajoute-t-il.

PHOTO ARNAUD FÉVRIER, FOURNIE PAR LE RÉSEAU EXPRESS MÉTROPOLITAIN

Xavier Allard

Au siège social de Saint-Ouen, en banlieue parisienne, Xavier Allard dirige une équipe qui travaille au design de l’ensemble de la gamme de matériel roulant du constructeur français.

Pour le projet du Réseau express métropolitain (REM), il a eu « la responsabilité de guider cette équipe de designers, qui se sont intéressés à l’extérieur et l’intérieur du train, ainsi qu’à ses couleurs ».

Quatre considérations

Pourquoi des firmes québécoises de design industriel n’ont-elles pas été impliquées dans le design des voitures, comme ce fut le cas avec le métro Azur, du consortium Bombardier-Alstom ?

Le bureau de projet du REM répond que le design des voitures était une composante de l’appel d’offres international lancé en 2016 par CDPQ Infra – une filiale de la Caisse de dépôt et placement du Québec.

La Caisse a annoncé en février 2018 que le Groupe des partenaires pour la mobilité des Montréalais (PMM), composé de SNC-Lavalin et d’Alstom, avait été retenu.

« C’est à partir de là que le travail a véritablement commencé », relate Xavier Allard.

Au printemps 2018, il s’est joint au Comité de design mis sur pied par le bureau de projet du REM, qui lui a fait part de ses quatre principales considérations.

« Pour nous, il était particulièrement important que le design exprime le fait que le métro allait être constamment à l’extérieur. On voulait quelque chose de très lumineux qui maximisait la vue », explique Jean-Vincent Lacroix, directeur des communications du bureau de projet du REM.

Un autre élément était l’aspect universel. On voulait que le design soit esthétique, mais aussi au service des gens à mobilité réduite et avec des problèmes de vision.

Jean-Vincent Lacroix

Le concept devait par ailleurs être adapté à un usage hivernal.

Et enfin, « on voulait que ça soit un symbole qui allait inspirer Montréal en traversant la ville, mais aussi s’inspirer de Montréal ».

Le Comité de design a retenu trois icônes qui devaient inspirer les concepts du constructeur : le Saint-Laurent, le mont Royal et Expo 67.

Les trois propositions préparées par l’équipe de Xavier Allard, appuyée pour la colorisation par la designer graphique de CDPQ Infra Sarah Demers-Naurais, ont été soumises à une consultation publique durant l’été 2018.

Sept mois pour geler le design

ILLUSTRATION FOURNIE PAR LE RÉSEAU EXPRESS MÉTROPOLITAIN

C’est le modèle inspiré du Saint-Laurent qui a eu la faveur du public, avec 42 % d’approbation.

Les designers de Xavier Allard sont alors retournés à leurs écrans pour peaufiner le concept. À l’automne 2018, sept mois après la rencontre initiale, le concept était fixé.

« On a eu sept mois pour geler le design », constate Xavier Allard, dans une expression tout à fait appropriée au contexte hivernal. « Sept mois ! Sur très peu de projets on a été aussi vite. Ça, ça montre l’efficacité du management du côté REM. »

Son équipe a pu ensuite entreprendre le design détaillé.

Le métro du REM en chiffres

Longueur : 76,20 m aux heures de pointe (4 voitures)

Largeur : 2,94 m, soit 17 % de plus que les voitures Azur

Hauteur : 3,90 m hors pantographe

Poids maximal : 232 tonnes

Capacité maximale : 780 personnes par rame de 4 voitures

Sièges : 128 par rame de 4 voitures

Vitesse moyenne en mouvement : 51 km/h

Source : REM

Le résultat

PHOTO DAVID BOILY, LA PRESSE

Le REM en atelier

Les premières voitures, construites en Inde, ont été livrées en octobre 2020 et présentées aux médias le 16 novembre suivant.

La rame montre un masque noir cerclé d’un vert vif, une caisse blanche, une bande vitrée noire et un trait du même vert qui court tout le long de la caisse.

Un bandeau vert forêt borde le toit, avec un effet qui n’est pas sans rappeler la couleur classique des anciens trains britanniques.

« Pour moi, le REM, c’est d’abord un métro blanc, affirme Xavier Allard. Le blanc est une couleur au même titre que le vert. Le blanc est une composante de l’identité. Ce n’est pas un fond qu’on vient habiller de vert. »

Un R de famille

PHOTO DAVID BOILY, LA PRESSE

Les couleurs de la rame reprennent celles de la nouvelle identité visuelle du REM, conçue par la firme Havas Montréal et dévoilée en février 2018.

Tout de suite, on a été conquis par cette expression-là, basée sur quelque chose d’extrêmement simple, extrêmement efficace visuellement. On a essayé de faire de notre mieux pour caler nos formes à cette approche-là.

Xavier Allard, directeur du département de design d’Alstom

Une vaste baie

ILLUSTRATION FOURNIE PAR LE RÉSEAU EXPRESS MÉTROPOLITAIN

Illustration d’une baie intérieure

Le métro du REM est une déclinaison de la plateforme Metropolis, apparue en 1998 et régulièrement améliorée depuis.

Le système automatique et sans conducteur a éliminé la cabine de pilotage, permettant aux passagers de se rendre jusqu’aux extrémités de la rame.

Même si on est parti d’une plateforme Metropolis éprouvée pour les aspects techniques, on a mis dans ce projet des innovations, et notamment cette face avant extrêmement ouverte.

Xavier Allard

Un peu de poésie : la baie puise dans le fleuve.

La traversée du Saint-Laurent, sur le pont Samuel-De Champlain, allait procurer une vue imprenable sur le panorama du centre-ville, dont la silhouette se découpe sur le mont Royal.

Une des illustrations préliminaires de l’équipe de Xavier Allard montrait une mère avec son jeune enfant à l’avant du train, tous deux contemplant à loisir le paysage, au travers de la baie vitrée suffisamment basse.

« C’est ce dessin qui a fixé un peu les proportions, indique Xavier Allard. La baie centrale est inférieure à 80 cm. Un enfant de 6 ou 7 ans peut voir le paysage. »

La surface vitrée occupe toute la largeur de la partie frontale.

« La proportion de vitrage en face avant est la plus importante de nos productions. C’est un point très, très fort de ce produit. »

Les phares

ILLUSTRATION FOURNIE PAR LE RÉSEAU EXPRESS MÉTROPOLITAIN

Illustration du REM vu de face

La traversée du fleuve « nous a inspiré la deuxième signature spécifique de ce train : son éclairage qui crée une analogie avec les haubans du pont Champlain », poursuit Xavier Allard.

Les deux phares sont striés de bandes lumineuses convergentes, comme un regard brûlant à travers les cils.

« C’est comme si vous éclairiez les haubans du pont Champlain avec une torche », exprime le directeur du design.

« C’est une signature qui est exclusive à Montréal, et qui n’existera jamais ailleurs. »

Un métro dans la neige

PHOTO FOURNIE PAR LE RÉSEAU EXPRESS MÉTROPOLITAIN

Premiers essais dynamiques des trains Alstom

« Les mécanismes de portes, tout ce qui est lié à l’équipement extérieur, le plancher chauffant, ce sont des solutions qui sont totalement liées au contexte de Montréal, notamment à l’hiver, qui est évidemment quelque chose d’extrêmement contraignant pour un métro qui va rouler vite, loin, et qui ne devra jamais jamais tomber en panne », souligne Xavier Allard.

Alors que les portes du métro de Sydney coulissent à l’extérieur de la caisse, comme sur le métro Azur, celles du métro du REM se referment pour affleurer au flanc des voitures.

ILLUSTRATION FOURNIE PAR LE RÉSEAU EXPRESS MÉTROPOLITAIN

Des portes saillantes accumuleraient neige et glace durant les déplacements.

« Le système des portes louvoyantes, qui sont totalement affleurantes lorsque rentrées, permet une excellente protection contre tout ce qui est neige et glace », souligne le directeur du service de design d’Alstom.

PHOTO TRANSPORT FOR NSW

Les nouvelles voitures du métro de Sydney, entrées en service en 2019

Des butoirs qui heurtent…

Les deux butoirs qui se prolongent à l’avant comme des cornes heurtent cependant la fluidité des lignes. Ils sont plus proéminents que sur d’autres projets basés sur la plateforme Metropolis, comme le métro de Sydney.

ILLUSTRATION FOURNIE PAR LE RÉSEAU EXPRESS MÉTROPOLITAIN

Les deux butoirs du REM à l’avant sont importants.

« Ces butoirs vont plutôt loin, en effet, reconnaît Xavier Allard. Alors on a essayé de jouer avec. »

Les dimensions de ces butoirs, qui se compressent pour absorber les chocs, étaient imposées par le cahier des charges montréalais et ne toléraient aucun compromis. « Donc on a créé un dessin qui puisse s’harmoniser le mieux possible à cette proportion. »

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> Voyez la vidéo au complet

Les designers ont minimisé son impact visuel en fondant ce trapèze dans le bandeau inférieur blanc de la livrée. « C’est typiquement une contrainte qu’on a essayé d’intégrer et de jouer graphiquement. »

C’est également sur la plateforme Metropolis qu’ont été développées les nouvelles voitures du métro de Sydney, entrées en service en 2019. Les butoirs, plus courts qu’à Montréal, se fondent dans la silhouette. Notez les portes saillantes.

L’atelier

ILLUSTRATION FOURNIE PAR LE RÉSEAU EXPRESS MÉTROPOLITAIN

Les poignées verticales, de part et d’autre de la porte, ont été encastrées dans des niches creusées dans les montants, donc en retrait de la surface, réduisant ainsi les risques de heurts.

« À un certain stade, on a organisé un atelier de travail pour recréer, avant la conception finale des voitures, les espaces pour les personnes à mobilité réduite », informe Jean-Vincent Lacroix, directeur des communications du bureau de projet du REM. « Un des éléments qu’on souhaitait, c’est d’avoir beaucoup d’espaces PMR [personnes à mobilité réduite]. »

Espaces pour personnes à mobilité réduite

2 par voiture

8 par rame

Au cours de cet atelier, des participants en fauteuil roulant ont pu tester l’encombrement de l’intérieur des voitures, qui avait été reproduit avec une maquette en carton à pleine échelle. Tout à côté, la perception de l’aménagement et des couleurs était expérimentée avec des casques d’immersion numérique.

« Ces journées-là ont presque été un nouveau point de départ dans la façon de concevoir ce type d’intérieur », note Xavier Allard.

Ç’a été un de mes grands moments. Je cite très souvent cet exemple et je montre très souvent aussi la vidéo remarquable qu’a faite REM sur ces journées. Ça montre toutes les possibilités que l’on doit mettre en œuvre pour écouter tous les gens afin de mieux concevoir l’intérieur de nos métros.

Xavier Allard

Les observations qui en ont été tirées ont amené par exemple son équipe à réduire l’encombrement des montants de portes.

L’intérieur

PHOTO DAVID BOILY, LA PRESSE

Les sièges réservés aux personnes à mobilité restreinte sont d’un vert vif.

L’atelier a aussi eu une influence sur le choix des coloris à l’intérieur des voitures. « Tout le design intérieur sur le plan des couleurs a été beaucoup basé sur l’accessibilité. L’idée n’était pas d’y aller au niveau de l’esthétique, c’était de préconiser des contrastes », indique Jean-Vincent Lacroix.

Alors que les parois et les sièges sont blancs, les sièges réservés aux personnes à mobilité restreinte, à proximité des sorties, reprennent le vert vif du logo REM.

Le vert donné à certaines barres et poignées s’est légèrement écarté de la palette identitaire, pour atteindre le point de contraste optimal.

Cependant, ce mélange de blanc et de vert tonique semblait « un peu clinique », relate Jean-Vincent Lacroix, directeur des communications du bureau de projet du REM.

L’équipe de design a alors proposé une solution audacieuse : reprendre le vert forêt sur les portes et leur chambranle – une teinte qui, dans le domaine ferroviaire, évoque davantage la fin du XIXe siècle que le début du XXIe.

« Utiliser le vert foncé, ce n’est pas évident, parce que c’est un contraste très fort, indique Xavier Allard. Un soir, un peu tard, à l’issue de tout un tas de discussions, on a décidé d’aller dans cette décision. »

Le REM n’a pas hésité à monter à bord.

« Avec ce vert foncé, on venait boucler la boucle de l’identité, souligne Vincent Lacroix. Ç’a été un tournant, pour nous. »

Ferme et bien galbé

PHOTO FOURNIE PAR LE RÉSEAU EXPRESS MÉTROPOLITAIN

Le vert forêt a été utilisé sur les portes et leur chambranle.

« L’autre point caractéristique, et c’est là un travail qu’on a fait avec mes collègues ingénieurs, c’est qu’on a essayé de débarrasser au maximum tous les volumes techniques, décrit Xavier Allard, directeur du service de design d’Alstom. On a essayé de les réduire pour gagner au maximum, en capacité, bien sûr, mais aussi en confort. »

Une fois les boîtiers techniques comprimés, les designers ont pu recomposer l’espace.

« Très tôt, le choix s’est porté sur un diagramme à assise longitudinale. »

La solution retenue pour l’assise a été choisie dans l’arsenal d’Alstom : une longue banquette rigide, galbée pour procurer à chaque place de légers appuis thoraciques et pelviens contre le glissement latéral.

Il n’y a pas de mousse. Le confort est lié uniquement au galbe et aux formes.

Xavier Allard, directeur du département de design d’Alstom

Ayant lui aussi favorisé une disposition longitudinale, le métro de Sydney avait plutôt opté pour des sièges moins galbés, mais garnis de mousse et recouverts de tissu – donc moins faciles à nettoyer.

PHOTO DAVID BOILY, LA PRESSE

Les sièges du REM « possèdent un bon rapport entre l’inclinaison du dossier, donc le confort, et en même temps le faible encombrement des pieds au sol », assure Xavier Allard.

Bien calé, l’heureux passager assis sera moins tenté d’allonger les jambes dans l’espace dévolu aux malchanceux (ou tardifs) voyageurs accrochés aux barres.

Mais pour tout travail de design industriel, l’ultime verdict est toujours celui de l’usager. Les premières voitures doivent entrer en service au printemps ou à l’été 2022.
https://www.lapresse.ca/affaires/2021-04-05/design/le-rem-raconte-par-ses-concepteurs.php

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5 avril

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Je viens de remarquer un détail… c’est peut-être anodin mais pourquoi les voitures sont-elles dotées d’un seul essuie-glace à l’avant, du côté droit? Quelqu’un connait la réponse? :thinking:

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On y voit une caméra, ça doit être pour garder l’image claire pour le système de contrôle automatique.

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