Quel est le principal problème ?
Comme lors des récentes pannes, les aiguillages – qui permettent au train de changer de voie – ont causé des problèmes mardi. « On a eu une difficulté avec l’aiguillage qui est situé tout près de la gare Centrale. L’équipement a vraiment été fragilisé avec l’hiver rude qu’on a connu », affirme le directeur adjoint aux relations médias de CDPQ Infra, Francis Labbé. La communication aux usagers était également « mauvaise » mardi, reconnaît M. Labbé. « On est déjà là-dessus avec nos opérateurs pour clarifier les messages, s’assurer que ça se rende aux bons endroits. On a identifié des pistes. Ça va se mettre en place très prochainement », promet-il, conscient que le risque de perdre des usagers est plus réel que jamais.
Quand cela ira-t-il mieux ?
D’ici quelques semaines, selon M. Labbé. Son groupe a récemment clarifié son « calendrier de remplacement des aiguillages », mais refuse de présenter un échéancier plus détaillé. « Il y a plusieurs morceaux qu’on va devoir remplacer. La commande est faite, donc ça va venir bientôt, mais on parle encore de plusieurs semaines », soutient-il. Une priorité sera accordée à la gare Centrale, mais aussi à Brossard, précise M. Labbé. Les interruptions planifiées aideront les équipes à accélérer les travaux sur les rails, ajoute-t-il. « Ce qu’on dit aujourd’hui aux usagers, c’est que le système reste fragile pour l’instant, mais qu’il y aura des améliorations durables à venir dans les prochaines semaines », assure le porte-parole.
Quelles solutions seront prises à court terme ?
Devant la grogne, l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) a annoncé mardi, en fin d’après-midi, qu’elle ramènerait, dès ce mercredi, les navettes spéciales pour pallier les pannes du REM. Ces navettes venaient d’être retirées. Elles seront restées à l’écart seulement deux jours. Elles parcourront les mêmes circuits : la 721 entre la station Gare Centrale et Brossard, la 568 entre la gare Centrale et L’Île-des-Sœurs, la 722 entre la gare Centrale et Brossard. Certains horaires changeront toutefois. Les lignes 721 et 722 passeront toutes les 15 minutes en heure de pointe, puis toutes les 30 minutes hors pointe. Le circuit 568 conservera une fréquence de passage de toutes les 20 minutes durant toute la journée. Les navettes circuleront en continu et quotidiennement de 5 h 30 à 20 h 20, peu importe l’état du REM. Quant à la gratuité, qui avait été mise en place dans le REM après une série de pannes, elle ne sera pas réinstaurée.
Quel est le ratio de pannes ?
Depuis le début du mois de mars, le REM va mieux qu’avant. Avant la journée de mardi, la dernière panne remontait au 4 mars. Ces derniers jours, les passages étaient toutes les 4 minutes en heure de pointe, ce qui est comparable au temps promis de 3 minutes et 30 secondes. Cependant, la Caisse de dépôt partait de très loin, puisqu’en février, des ralentissements de service avaient perturbé le service presque tous les jours. De la fin de janvier à la de fin février, 10 journées avaient été marquées par diverses interruptions. En excluant les jours de fin de semaine – le train léger est fermé en tout temps le week-end pour préparer la migration des antennes ouest et nord –, cela représente tout près d’une journée sur deux.
En tous cas, c’est ce que je me dis à chaque fois que je dois voyager 
