paulwillyjean said: Voir qu’on a laissé des explosifs dans le tunnel après sa construction!
Dans l’onglet Actualité sur le site du REM:
COVID-19 et sécurité du tunnel Mont-Royal : ce qu’il faut savoir sur l’échéancier actualisé du REM face aux événements exceptionnels de 2020AVANCEMENT DU PROJET | Publiée le 11 novembre 2020
2020 aura été une année particulière. En plus de devoir faire face à la COVID-19 et à une période d’arrêt au printemps dernier, les équipes ont identifié deux éléments majeurs liés à la sécurité du tunnel du Mont-Royal alors que sa modernisation débutait.
Ces deux événements, jumelés à la COVID-19, nous portent à présenter une mise à jour de l’échéancier prévu pour la mise en service de l’ensemble des antennes du REM. Tour d’horizon de ce qu’il faut savoir pour bien comprendre cet échéancier.
La COVID-19; une période d’arrêt, mais aussi de nouvelles mesures à respecter
En mars dernier, conformément à la consigne gouvernementale, l’ensemble des chantiers du Québec ont été mis sur pause.
Les travaux ont pu reprendre le 11 mai 2020, mais le retour sur les chantiers a été progressif afin de mobiliser à nouveau les équipes mises à l’arrêt complet pendant plusieurs semaines. Ce redémarrage progressif et l’approvisionnement du matériel requis pour la reprise sécuritaire des travaux ont nécessité plusieurs semaines.
Ensuite, afin de permettre le redémarrage des activités, il était primordial d’assurer la santé et sécurité des travailleurs. Ainsi, de nombreuses mesures ont été ajoutées dans le contexte de la COVID-19. Pour en savoir plus sur ces mesures, consultez notre actualité. Finalement, la COVID a également causé des impacts liés à la mobilité de la main-d’œuvre spécialisée et à l’approvisionnement.
Après analyse de la situation dans les derniers mois, l’ensemble des chantiers du REM ont été affectés par un ralentissement d’environ 6 mois. Nous continuons de suivre la situation, puisque la pandémie de la COVID-19 est toujours présente.
Le tunnel du Mont-Royal : deux défis majeurs liés à la sécurité
La fermeture complète du tunnel Mont-Royal le 11 mai dernier a donné le coup d’envoi à la modernisation de ce tunnel centenaire, inauguré en pleine pandémie de la grippe espagnole en 1918.
Le plein accès sécuritaire au tunnel a toutefois mené les équipes de construction à identifier deux éléments majeurs et imprévisibles au sein de ce tunnel en opération depuis plus de 100 ans.
1. Détonation imprévue d’une charge centenaire :
Cet été, alors que débutait l’excavation à l’intérieur du tunnel du Mont-Royal, une détonation imprévue s’est produite dans le tunnel. Les travaux ont immédiatement été suspendus et aucun ouvrier n’a été blessé. Après analyse et enquête, la cause la plus probable est liée à l’interception par une foreuse d’un ancien trou de forage contenant une charge explosive datant de la période de construction du tunnel en 1912. La chaleur thermique de la pointe de la foreuse aurait mené à la détonation de cette charge résiduelle datant depuis plus de 100 ans.
De concert avec des experts et des chaires de recherche, des mesures strictes et approuvées par la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) ont été établies pour poursuivre à compter du début du mois de novembre les travaux de modernisation du tunnel.
Ces mesures impliquent notamment le respect de zones d’exclusion pour les travailleurs lors des activités de forage et l’utilisation d’équipements contrôlés à distance afin d’assurer la sécurité du personnel de chantier.
### 2. Dégradation structurelle importante de la section sud du tunnel:
En procédant aux inspections intrusives dans le tunnel au centre-ville de Montréal, les équipes ont constaté un état de dégradation structurelle très avancé des parois.
Cela s’explique par l’utilisation de sel déglaçage sur l’avenue McGill College pendant de longues années, jumelée à l’absence de membranes d’étanchéité sur le tunnel, qui a causé des infiltrations dans le béton et corrodé les colonnes et poutres d’acier de la voûte. L’état de dégradation de cette portion du tunnel était ainsi beaucoup plus avancé que ce qui était anticipé. Cette dégradation vient poser un risque potentiel sur l’intégrité structurelle de l’avenue McGill College.
Ainsi, des travaux de réfection et reconstruction sont requis pour assurer la sécurité et pérennité de cette infrastructure. Parmi quatre options évaluées pour faire les renforcements, l’option qui minimise au maximum les impacts pour la Ville de Montréal et les usagers en surface a été choisie. Ces travaux de renforcement seront donc entrepris par l’intérieur du tunnel et non par la surface ce qui aurait entraîné des impacts majeurs sur la circulation.
Ces deux événements nécessiteront une période additionnelle pour réaliser les travaux de sécurisation requis; ce qui décale l’ouverture du segment entre la gare Centrale et la station Du Ruisseau à l’automne 2023, soit 18 mois de travaux.
La mise en service du tunnel du Mont-Royal conditionne par ailleurs l’ouverture des antennes Anse-à-l’Orme, Deux-Montagnes et aéroport puisqu’il s’agit du tronçon central. En effet, une période de tests et d’essais dynamiques sur les autres antennes ne peut débuter qu’une fois la mise en service du tunnel et nécessite environ 6 mois.
En ce qui a trait à l’antenne de l’aéroport, les impacts liés à la COVID-19 et à cette période de tests requise s’additionnent aussi aux retards quant à la mise en opération du tunnelier.
Échéancier actualisé du projet##
La COVID-19, ainsi que les deux événements imprévus liés à la sécurité du tunnel Mont-Royal repoussent la mise en service des différentes antennes du REM.
La mise en service du segment de Rive-Sud à Gare Centrale est remise au printemps/été 2022. Du côté de la ligne Deux-Montagnes, la mise en service se fera encore par segment (automne 2023 pour le segment Gare Centrale à Du Ruisseau, printemps 2024 pour Du Ruisseau à Pierrefonds-Roxboro et automne 2024 pour Pierrefonds-Roxboro à Deux-Montagnes). La mise en service du tronçon de l’Ouest-de-l’Île est prévue pour printemps 2024 et celle de l’antenne de l’aéroport est prévue pour fin 2024.
Merci aux ouvrières et ouvriers
La construction du REM représente plus d’une vingtaine de chantiers répartis dans le Grand Montréal et plus de 2 000 ouvriers et professionnels y sont à pied d’œuvre.
Dans ce contexte exceptionnel, alors que le Québec fait face à une crise sanitaire mondiale sans précédent et que des événements aussi imprévus se produisent, il est primordial de souligner l’immense contribution des ouvrières et ouvriers qui font avancer ce projet à pas de géant. Il faut aussi saluer le travail des responsables en santé et sécurité qui nous ont permis d’assurer la continuité des opérations, des travaux et le maintien des activités sur l’ensemble des chantiers du REM.
« Il s’agit d’une année importante à tous les points de vue. Je suis fier du travail accompli par nos équipes qui travaillent sans relâche à livrer un projet de transport collectif de calibre mondial à la population du Grand Montréal, et ce malgré une année ponctuée d’événements exceptionnels », a affirmé Macky Tall, président et chef de la direction de CDPQ Infra.
Accomplissements de 2020 en quelques chiffres :
- Nombre de kilomètres de rails installés : 9
- Nombre de stations en cours de construction : 17
- Nombre de kilomètres de la structure aérienne installés : 10
- Nombre de voussoirs installés : 2162
- Nombre de portées installées : 78
- Nombre de piliers installés : 455
- Roc excavé en mètre cube : 22 791