REM 2 (Est de Montréal) - Projet annulé

C’est une question de contexte un peu plus large selon moi. S’il est vrai qu’un long parcours sinueux et profond peut en décourager certain vu le temps ajouté au trajet, c’est très faible comme impact, surtout si le gain de temps, en bout de ligne, demeure. Et surtout si tu dépends, anyway, de la station pour te déplacer.
Prenons en exemple les stations Charlevoix et De L’Église sur la ligne verte, très profondes et pourtant assez achalandées, parce que ça demeure ce qu’il y a de plus efficace pour se rendre au centre-ville.

Être la Caisse, je me soucierais ben plus du long trajet de leurs correspondances entre les stations des réseaux (genre Assomption ou Gare centrale/ Robert-Bourassa) que d’une perte d’achalandage causée par quelques escaliers de plus (oui, je caricature ici).

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Et si la caisse veut de la rapidité… qu’elle investisse dans des escaliers roulants…

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Ya sérieusement pas besoin de faire des études pour prouver que la profondeur n’aurait pas d’impact sur l’achalandage, ils nous prennent simplement pour des cons. Avez-vous déjà entendu quelqu’un ne pas prendre le métro parce que telle ou telle station est “trop profonde”??? Trop loin, oui, mais ça s’arrête là. Que ça prenne 1-2 ou 3 escaliers roulants, ça change pas grand chose.

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REM de l’Est Du centre à l’Est, les avis divergent

PHOTO DAVID BOILY, LA PRESSE

La construction d’un court tunnel proposée par CDPQ Infra est loin d’avoir apaisé toutes les craintes quant aux impacts du futur REM de l’Est.

L’est de l’île applaudit, les commerçants du centre-ville sont mitigés, les urbanistes s’inquiètent : la construction d’un court tunnel proposée par CDPQ Infra est loin d’avoir apaisé toutes les craintes quant aux impacts du futur REM de l’Est.

Publié le 3 septembre 2021 à 5h00

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Maxime Bergeron

Maxime Bergeron La Presse

Glenn Castanheira, directeur général de la SDC Montréal centre-ville

PHOTO ALAIN ROBERGE, ARCHIVES LA PRESSE

Glenn Castanheira, directeur général de la SDC Montréal centre-ville

Le dirigeant de cette société commerciale qui regroupe 5000 entreprises se montre circonspect à la suite de l’annonce de jeudi. « La SDC Montréal centre-ville a toujours été d’avis qu’une structure aérienne en plein cœur du centre-ville ne devrait être envisagée qu’en dernier recours et qu’un REM en surface ou en souterrain devrait être privilégié. Nous nous réjouissons donc que, malgré les déclarations quelque peu surprenantes [voulant] qu’un tunnel serait catastrophique, la CDPQ Infra envisage enfin d’enfouir une portion du tracé. Nous nous désolons toutefois que ce scénario ne prévoie que 500 m en souterrain alors que plus de 2,5 km du centre-ville seraient aux prises avec une structure aérienne. » M. Castanheira craint qu’un tracé aérien ne réduise l’attractivité du centre-ville de Montréal par rapport à celui d’autres grandes villes de la planète.

Sylvain Gariépy, président de l’Ordre des urbanistes du Québec

Le grand manitou des urbanistes de la province n’est pas du tout rassuré par la proposition présentée jeudi par CDPQ Infra. « Il reste qu’il y a une portion importante du tracé qui demeure surélevée. On n’a toujours pas d’informations quant à l’intégration urbaine de cette structure-là, ça ne règle que 500 mètres du tracé. On n’a encore aucune information probante de la qualité d’insertion dans les autres segments, sur l’impact sur la qualité de vie dans les milieux, entre autres sur les rues Notre-Dame et Sherbrooke. Ça n’apaise en rien nos préoccupations. »

Éric Alan Caldwell, responsable de la mobilité au comité exécutif de la Ville de Montréal

PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, ARCHIVES LA PRESSE

Éric Alan Caldwell, responsable de la mobilité au comité exécutif de la Ville de Montréal

Malgré la modification du projet de référence, du travail reste à faire concernant « l’enjeu de l’insertion aérienne » du REM de l’Est, croit le responsable de ce dossier au sein de l’administration Plante. « M. Arbaud en a parlé, il y a beaucoup de travail qui est fait pour trouver des solutions dans les autres quartiers. Le projet de référence doit évoluer, [et] il le fera parce qu’on y travaille très fort », a-t-il déclaré. « On l’a vu à Vancouver, l’ensemble des impacts ont été évalués. On ne peut pas faire cet exercice que pour la composition géologique du sol, mais pour l’ensemble des solutions, dont les solutions aériennes, et celles des autres quartiers. »

Denis Coderre, candidat à la mairie de Montréal

PHOTO MARCO CAMPANOZZI, ARCHIVES LA PRESSE

Denis Coderre, candidat à la mairie

« Il est indéniable que Montréal a besoin du REM pour rallier l’Est et le Nord-Est au centre-ville », insiste Denis Coderre. Le candidat à la mairie soutient d’ailleurs que l’une de ses priorités serait de « s’assurer que le projet s’intègre de manière exemplaire au centre-ville et aux quartiers résidentiels » et que le tout doit être conçu dans l’optique de rendre la métropole plus attrayante. « Maintenant, nous allons attendre les conclusions des experts du comité d’intégration urbaine avant de nous prononcer en toute connaissance de cause », indique-t-il.

Chantal Rouleau, ministre déléguée aux Transports et responsable de la métropole

PHOTO MARCO CAMPANOZZI, ARCHIVES LA PRESSE

Chantal Rouleau, ministre déléguée aux Transports et responsable de la métropole

La seule élue caquiste de l’île de Montréal, responsable du dossier du REM de l’Est, se réjouit des derniers développements. « CDPQ Infra démontre sa volonté à vouloir améliorer le projet du REM de l’Est avec un nouvel aménagement pour le centre-ville. Des experts de haut calibre accompagnent CDPQ Infra sur le défi de l’intégration urbaine. Je suis confiante que le concept qu’on nous présentera sera à la hauteur des attentes. Le REM de l’Est est d’une importance capitale pour la population de l’Est. »

Catherine Nesterenko, PDG par intérim de la Chambre de commerce de l’Est de Montréal

L’organisme salue la bonification du projet proposée par CDPQ Infra. « Le REM de l’Est constitue le projet le plus structurant pour notre territoire. Il permettra à près d’un demi-million de résidants et de travailleurs de ces arrondissements mal desservis en transports publics d’accéder rapidement et efficacement aux différents établissements d’enseignement et de santé et aux milieux de travail. Un tel changement à la structure de la portion du centre-ville envoie un signal fort quant à la volonté de la CDPQ Infra de réaliser un projet intégré répondant le plus possible aux attentes des communautés locales », a déclaré Mme Nesterenko dans un communiqué.

Jean-Claude Marsan, professeur émérite à l’Université de Montréal

L’architecte et urbaniste éminent se montre encore opposé au projet, malgré le court tunnel proposé hier. « Comme je l’ai déjà exprimé, ce qui est au départ inacceptable de la part de CDPQ Infra, c’est que, pour encaisser des revenus, ce projet va à l’encontre des revenus que la Ville peut tirer de la ligne verte du métro, donc c’est déshabiller Valérie pour habiller Guy ! Puis, ce qui est encore inacceptable, c’est que CDPQ Infra a prétendu au départ que ce projet ne pouvait être réalisé en tunnel dans ce territoire, car il risquait, entre autres, de faire tomber des gratte-ciel, rien de moins. Or, ce court tunnel de 500 mètres s’avère situé à l’endroit où il y a le plus de gratte-ciel ! C’est difficile d’être plus incohérent. »

Gérard Beaudet, professeur titulaire à l’Université de Montréal

PHOTO IVANOH DEMERS, ARCHIVES LA PRESSE

Gérard Beaudet, professeur titulaire à l’Université de Montréal

L’expert estime que la proposition d’un court tunnel n’a « rien » d’un « scénario optimisé ». « Si on règle une partie du problème, on laisse dans l’angle mort la question des autres tronçons du tracé aérien dont plusieurs dénoncent les impacts négatifs, y compris des ministères. En procédant ainsi, CPDQ Infra tente de sauver les meubles au centre-ville, en espérant au surplus marginaliser la contestation des autres segments du tracé, en misant sur le fait que quelques grosses pointures de la contestation pourraient se satisfaire de cette concession. Qui plus est, le passage du souterrain à l’aérien constituera une véritable agression urbanistique puisque, comme on le reconnaît, il faudra condamner une intersection, ce qui, on s’en doute, ne sera pas sans conséquence sur le paysage urbain et la valeur des propriétés environnantes : cette rampe sera l’équivalent des rampes de l’autoroute Métropolitaine. »

Marc Durand, ingénieur indépendant à la retraite

L’ancien professeur de l’UQAM et spécialiste de la géologie appliquée et de la géotechnique a analysé les rapports d’ingénieurs rendus publics jeudi par CDPQ Infra. Il les qualifie de « bien détaillés au point de vue technique » et relève que chaque rapport mentionne un tracé souterrain réalisable. « Dans les deux cas, on voit que c’est possible. C’est sûr qu’il y a des difficultés géotechniques, quand ils ne sont pas dans le roc. Je me demande pourquoi on n’a pas étudié d’autres tracés, là où le roc aurait présenté des conditions idéales sur presque toute la longueur. Par exemple, pourquoi ne pas avoir étudié un tunnel sur un autre axe, sur un autre tracé, peut-être plus au nord, sur la rue Sherbrooke par exemple, là où le roc aurait présenté des conditions idéales sur presque toute la longueur ? »

Avec la collaboration de Coralie Laplante, La Presse

Trois questions sur un projet complexe

Les dirigeants de CDPQ Infra ont répondu à des questions de La Presse en marge de leur annonce de jeudi.

Pourquoi les études ont-elles été publiées après l’annonce du projet ?

Le projet du Réseau express métropolitain (REM) de l’Est a été annoncé en décembre 2020 par CDPQ Infra, et on prévoyait dès lors un tracé en majeure partie surélevé. Or, les deux études d’ingénieurs rendues publiques jeudi datent d’avril 2021 et d’août 2021 – soit des mois après l’annonce. Les dirigeants du groupe soulignent que le travail a commencé dès l’automne 2019 avec les experts d’AECOM-Systra. Ceux-ci ont fourni plusieurs rapports préliminaires qui ont permis à CDPQ Infra d’étudier des dizaines de tracés potentiels avant l’annonce officielle du projet. « On travaille de façon continue, avec les ingénieurs, on est toujours à regarder, à échanger, à examiner les solutions, à avoir des opinions et, à un moment, il y a quelque chose », a dit le grand patron de CDPQ Infra, Jean-Marc Arbaud. « On ne fonctionne peut-être pas comme d’autres entités qui, si elles n’ont pas un rapport fini et contresigné, ne prennent pas de décisions. Parce que ça, ça fait qu’à la fin, il faut des années [pour réaliser des projets]. »

Le sous-sol du centre-ville est-il si complexe ?

Christian Ducharme, vice-président, ingénierie, chez CDPQ Infra, estime que les conditions du sous-sol du centre-ville de Montréal sont « à peu près les pires » qu’on peut imaginer pour creuser un tunnel profond et les stations qui s’y rattacheraient. On y trouve à la fois des sols meubles, du roc, de gros blocs de pierre « erratiques », de même qu’une présence importante de la nappe phréatique, sans compter de nombreuses infrastructures souterraines, comme des égouts centenaires et deux lignes de métro. Ce combo obligerait le constructeur d’un éventuel tunnel long à utiliser un tunnelier hybride qui risquerait fortement de se briser. M. Ducharme souligne que l’engin utilisé pour creuser un tunnel de la première phase du REM au Technoparc, près de l’aéroport, a justement été à l’arrêt pendant sept mois, jusqu’en août, en raison d’un bris induit par les conditions géologiques. « On a affaire à peu près aux mêmes conditions géologiques : on est en zone mixte, il y a de l’eau et des blocs erratiques. Ce sont les trois conditions pour avoir un désastre. »

Peut-on comparer Montréal à Vancouver ou à Paris ?

Jean-Marc Arbaud estime qu’il est fort périlleux de faire des comparaisons entre le projet du REM de l’Est et d’autres réalisés ailleurs dans le monde, comme le prolongement du Skytrain à Vancouver. La Presse a récemment révélé que cette ville avait écarté l’idée d’ériger une structure aérienne pour un prolongement de 6 km de son réseau de métro, dans un quartier central. Un tel projet aurait été « hideux », selon le ministre des Transports de la Colombie-Britannique. M. Arbaud souligne que la composition des sols est complètement différente dans les deux villes et fait observer qu’un projet de telle nature serait beaucoup plus coûteux et difficilement réalisable à Montréal. Il écarte aussi la comparaison avec le projet du Grand Paris Express (parfois cité par CDPQ Infra comme une inspiration), réseau de transport de 200 km qui reliera entre elles les banlieues parisiennes par l’entremise de tunnels d’une profondeur de 15 à 55 m. Le sous-sol parisien est beaucoup plus facile à creuser en raison de sa nature géologique, dit-il.
https://www.lapresse.ca/affaires/2021-09-03/rem-de-l-est/du-centre-a-l-est-les-avis-divergent.php

REM de l’Est Se résigner ou abandonner le projet

PHOTO DAVID BOILY, ARCHIVES LA PRESSE

« Face au tollé sur la structure aérienne, CDPQ Infra a visiblement refait ses devoirs. Et elle propose maintenant celle détaillée par la firme d’ingénieurs Geocontrol, soit un tunnel de 500 mètres qui épargne le secteur de René-Lévesque à l’ouest de Saint-Laurent, essentiellement », écrit notre chroniqueur.

Francis Vailles

Francis Vailles La Presse

Les Montréalais tiennent-ils mordicus à avoir un train léger entre l’est et le centre-ville ? Si oui, ils devront se résigner à accepter une structure aérienne qui viendra enlaidir le centre-ville. C’est ça ou rien du tout.

Publié le 3 septembre 2021 à 6h30

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C’est ce que vient de redire CDPQ Infra, filiale de la Caisse de dépôt et placement du Québec, dans sa mise à jour du projet de Réseau express métropolitain (REM) de l’Est.

Pas dans ces termes, bien sûr. Et avec une solution moins dommageable : la structure aérienne sur René-Lévesque émergerait vers l’est à partir du Complexe Desjardins, près de Saint-Laurent, ce qui éviterait de prolonger la cicatrice devant la Place Ville Marie, plus à l’ouest.

Et bien franchement, je me range aux arguments du promoteur. Si l’on veut enfin desservir efficacement l’est de l’île et le nord-est, il faudra sacrifier une partie du centre-ville, malheureusement. Mais à mon avis, la question qu’on doit plutôt se poser, dans le contexte, c’est : ce projet est-il vraiment souhaitable ? J’y reviens.

Appuyé par deux études sérieuses, la Caisse de dépôt démontre qu’un long tunnel enfoui sous le centre-ville n’est pas faisable techniquement ou encore qu’il est trop risqué pour être envisagé.

Dans la plupart des six scénarios analysés, un tunnel se buterait à de vieux égouts en brique instables datant de 1872, à deux lignes de métro transversales, à une nappe phréatique de près de 2 km et à un environnement rocheux erratique de l’ère glaciaire. C’est sans compter qu’il faudrait soumettre le tunnelier à des conditions de forage difficiles (zones mixtes de roc et de sols), au rendement incertain.

Bref, les obstacles sont réels, documentés, costauds.

Cela dit, il existe bien un scénario d’un long tunnel jugé techniquement « réalisable » selon les deux études, ce que la Caisse a évité de crier sur tous les toits. Mais ce tunnel de 4,5 km de long devrait être construit en dessous de la profonde ligne jaune (qui vient de Longueuil), dont la moitié dans des conditions de risque élevé, comme peuvent en juger les lecteurs en parcourant les deux études rendues publiques par la Caisse.

Le patron de CDPQ Infra, Jean-Marc Arbaud, affirme qu’aucun entrepreneur ne s’engagerait à assumer les risques d’une telle aventure et ne pourrait garantir ni l’échéancier ni les coûts. « Le budget serait incontrôlable et ce serait irresponsable de recommander une telle option », a-t-il dit à La Presse, même si la Caisse devait se retirer du dossier pour le laisser entre les mains d’un tiers, comme au gouvernement du Québec.

Oui, mais les réseaux souterrains de Paris, de Vancouver ? Ils n’ont pas du tout le même environnement géologique, explique-t-il. « À Vancouver, c’est a walk in the park ».

Un long tunnel est bien faisable, donc. Mais oubliez le budget de 10 milliards, faut-il comprendre, qui est déjà sous-estimé, si vous voulez mon avis. Pensez plutôt à, quoi, 15 milliards, 18 milliards ? Sans compter les risques d’affaissement sous les lignes du Canadien Pacifique.

La Caisse ne s’engagera pas dans cette voie incertaine, et les Québécois, pour peu qu’ils réalisent que leurs rêves se traduisent en vrais dollars de dettes, ne devraient pas le faire non plus.

Face au tollé sur la structure aérienne – mis en relief avec brio par mon collègue Maxime Bergeron –, CDPQ Infra a visiblement refait ses devoirs. Et elle propose maintenant celle détaillée par la firme d’ingénieurs Geocontrol, soit un tunnel de 500 mètres qui épargne le secteur de René-Lévesque à l’ouest de Saint-Laurent, essentiellement.

Je ne suis ni urbaniste ni architecte. Et je comprends les détracteurs de la cicatrice aérienne, bien que la Caisse promette d’en faire un bijou architectural d’intégration. Mais soyons francs : le boulevard René-Lévesque Est, aux abords du pont Jacques-Cartier, est loin d’être un chef-d’œuvre urbanistique, à préserver coûte que coûte.

Et avec le nouveau court tunnel de la Caisse, le vrai sacrifice pour relier l’est au centre-ville dans un tel tracé, à mon humble avis, il se fera entre les rues Jeanne-Mance à l’ouest et Papineau à l’est. C’est une distance de deux kilomètres.

Cela dit, la vraie question à se poser, c’est si ce projet est souhaitable. Doit-on mettre autant d’argent dans un train qui ne parviendra à attirer que 133 000 usagers par jour, dont une grande partie viendra des autres réseaux, par cannibalisation ? Et sachant qu’en plus des 10 à 15 milliards d’investissements directs et indirects, il faudra payer chaque année les énormes frais d’exploitation du REM, incluant le rendement de la Caisse.

Surtout, doit-on aller de l’avant comme si la COVID-19 n’avait jamais existé ? Comme si on s’attendait à ce que les usagers du transport collectif et les automobilistes recommencent à fréquenter le centre-ville en si grand nombre une fois permis le « présentiel » au bureau ?

Qui croit qu’il y aura un retour en arrière maintenant que les nombreux cols blancs du centre-ville – publics et privés – ont goûté au travail à la maison et que les employeurs ont accepté qu’ils poursuivent l’expérience une journée sur deux ? Et conséquemment, comment l’achalandage du REM pourrait-il être suffisant, désormais ?

En juin, Jean-Marc Arbaud me disait qu’un recul de 20 % de l’achalandage prévu serait problématique pour la rentabilité, tant pour le REM 1.0 que pour le REM 2.0. Dans le contexte, je suis d’avis qu’il faut attendre les résultats du REM 1.0, d’ici trois ans, avant de se lancer dans une nouvelle aventure avec notre bas de laine collectif.
https://www.lapresse.ca/affaires/chroniques/2021-09-03/rem-de-l-est/se-resigner-ou-abandonner-le-projet.php

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J’ai ajouté la ligne REM 1 sur mon dessin.

J’imagine que d’approcher la station Robert Bourassa plus près de la station Gare Centrale est considéré comme trop difficille… Ça l’air un peu fou 2 stations d’un «même réseaux» qui ne sont pas connectés directement…


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surtout que ces stations-là sont déjà mal situées et mal intégrées au Reso… Leur achalandage ne dépendra pas de la clientèle locale mais davantage de la destination des clients qui sont montés dans l’est.
Qui ne prendrait pas le REM à PAT parce-que sa destination est Guy-Favreau et que la station REM est trop profonde ??? N’importe quoi.

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Après toutes ces données et opinions, on a déjà une petite idée du projet et ses contraintes. Toutefois on est loin d’avoir toutes les données pour prendre une décision définitive et éclairée. Or, il faudra éviter de devoir travailler dans l’urgence pour ne pas avoir à regretter notre choix des années plus tard. Comme justement il y a beaucoup d’inconnus, prenons le temps de bien analyser globalement toute la question, incluant les alternatives possibles et voyons au passage comment la phase 1 du REM se comportera en zone urbaine. On aura alors un meilleur tableau comparatif avec des faits véritables au lieu de simples projections.

On devrait aussi plus tard à l’automne avoir une meilleure idée de ce qui sera proposé comme design dans la portion aérienne de R-L notamment. Arriverons-nous à un compromis acceptable ou devrons-nous envisager un autre trajet moins dérangeant sur un autre axe comme la rue Sherbrooke ou ailleurs? Donc on est loin d’un projet définitif et il faudra prendre tout le temps qu’il faudra, en répondant sérieusement à toutes les questions, dans le but d’obtenir le plus haut taux d’acceptabilité sociale auprès des populations directement concernées.

J’en conclus que vite et bien seront difficilement conciliables dans ce dossier. C’est pour cela qu’on ne doit pas ménager nos efforts, ni le temps nécessaire afin de bonifier au maximum le parcours de cette nouvelle infrastructure. Car en plus de répondre aux besoins avérés de mobilité dans l’est, elle devra nécessairement susciter l’intérêt et la fierté de tous les montréalais.

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Rendu là, si c’est si compliqué que ça, si cher que ça, que ça cannibalise la ligne verte et que ça génère si peu d’achalandage… Pourquoi on continue avec ce projet?

À ce point ci même la ligne rose + un tramway PàT-Radisson semblent un meilleur pari…

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Qui ne prendrait pas le REM à PAT parce-que sa destination est Guy-Favreau et que la station REM est trop profonde ??? N’importe quoi.

C’est exactement ça. La profondeur risque peut-être de faire fuir des gens qui voulaient faire 1-2 stations, mais même là, la profondeur atroce dont parle la CDPQi pour ses stations profondes, c’est similaire à Bonaventure qui s’approche du 25m de profondeur. Bonaventure est dans le top 5 des stations les plus achalandées de tout le réseau.

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Moi j’aime pas Lucien-L’Allier. Si j’ai le choix entre une station de ce type ou une autre mieux connectée à mon bureau, je vais prendre la station la plus facile d’accès. Pour revenir au REM, évidemment si j’habite dans Pointes-Aux-Trembles, le choix est évident mais si j’habite Hochelaga ou Mercier, je vais l’éviter pour préférer la ligne verte.

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Ne serait-il pas possible de faire un tunnel tout le long de René-levesque mais au moment où la ligne rencontre le métro vert et jaune (soit en face du CHUM), le REM sort de terre pour être en aerien sur peut-être 300m et replonge sous terre ensuite. On pourrait même y faire une station aérienne. Je sais que ça sonne loufoque mais ça réduirait au maximum le parcours aérien.

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Exact, et vice versa: travailler au centre-ville et habiter près du boul. Pie-IX, la ligne verte serait plus “facile” que de descendre a 30-40m.

Pour les personnes qui disent que c’est de l’hypocrisie en donnant Édouard-Montpetit comme exemple, vous comprenez mal la chose: EM a beau être a 70m, c’est

  1. une connexion rapide avec la ligne bleue
  2. un bassin potentiel d’usagers immense avec l’UdeM (et les étudiants provenant de partout dans le grand Montréal)
  3. et surtout, un lien “révolutionnaire” entre le nord et le sud de la montagne. Même à cette profondeur, les bénéfices de cette station sont bien plus grands que les désavantages.

Au centre-ville, avec le RESO et les deux lignes de métro, les options sont multipliées. Donc avoir ici des stations profondes rendrait le REM de l’Est moins compétitif pour une partie de la clientèle potentielle. Quelqu’un qui travaille dans la tour Deloitte ou IBM, c’est plus “simple” de rejoindre Bonaventure que descendre les trois paliers interminables de Lucien-Lallier.

Et dans les autres quartiers ou les stations de métro sont profondes déjà, c’est souvent la seule option de transport rapide, donc come EM, le bénéfice est plus grand que les inconvénients. Je pourrais aussi donner en exemple Berri pour la ligne jaune, Jean-Talon, ou Snowdon. Loin d’être agréables à utiliser, leur offre est essentielle pour bien des gens.

En résumé: je crois qu’en effet, avoir toutes les stations en profondeur (sous la ligne jaune) au centre-ville en diminuerait son attractivité pour une partie de la clientele, qui se rabattrait sur la ligne verte pour aller dans l’est, ou même pour se déplacer au centre ville (de Papineau à McGill)


@Blitz Un REM de surface créerait une barrière infranchissable permanente, dû au système automatisé qui ne peut croiser aucun obstacle. Intersections coupées, tant pour les autos que les piétons.

Et en aérien, il faut compter 500m de transition in, et 500m out. Donc 1km barré pour tous. La pente sur RL à la hauteur de St-Alexandre diminue naturellement cette zone de transition, pente qui n’existe pas près du CHUM.

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Désolé je voulais dire aérien, pas en surface, jai édité mon message. On s’entend que ça engendrait comme deux pentes de chaque côté, mais si c’est fait sur une longue distance et que le tunnel n’est pas si profond.

Edit: ah ok dans ce cas si les transitions doivent être aussi longues c’est vrai que ça bloquerait pas mal d’intersections.

Ça dépend je pense. J’ai quand même tendance à préférer faire un détour par la station Bonaventure plutôt que me prendre la demi-douzaine d’escaliers de Lucien-L’allier. Elle a beau être moins profonde que Charlevoix, se rendre jusqu’aux plateformes à partir de René Lévesque semble prendre une éternité.

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Pour moi même travaillé à la gare Windsor, je sors à Bonaventure, même si on a 2 escaliers à prendre et un long corridor. Lucien Lallier et le défaut qu’elle sort sur nul part. La station aurait sortie directement sur De la Montagne, ça serait pas la même histoire ou si elle sortirait sur St-Antoine.

Je ne crois pas juste qu’il s’agisse de la profondeur, mais bien de comment la station est connectée à son milieu. Ça peut être profond, mais si c’est pas un labyrinthe, les gens vont quand même s’y rendre. Donc avoir un accès rapide à la surface serait le moyen de rendre les stations « attirante »

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Exactement! Lucien-L’allier est très mal intégrée et enclavée entre le CP, l’autoroute, des terrains en friche, une rue avec une bonne côté, etc… C’est pas une question de profondeur de station mais de manque de parcours et connexions vers les lieus générateurs de déplacements.

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Vous semblez tous unanimes, ce qui prouve que même si une station est plus loin qu’une autre qui est profonde, psychologiquement la station profonde (dans un environnement avec d’autres options autour) semble plus loin et moins attirante.

Avec un REM de l’Est profond, les stations des lignes vertes et oranges, déjà bien intégrées dans les habitudes, le paysage, et le réseau souterrain offrent un meilleur service aux usagers, qu’il soit réel ou perçus.

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Oui exactement. J’ai travaillé au Centre Bell pendant 20 ans et je l’evitais en raison de ça et de sa profondeur mais j’avais le choix de prendre Bonaventure.

De toute façon c’est des foutaises de la part de la Caisse.

A leur place, je dirais simplement, il y en aura pas de Tunnel car c’est trop cher et pas rentable pour nous. Thats it that’s all.

Vous voulez un tunnel , fine mais ce sera pas nous arrangez vous avec le gouvernement pour 100% de la facture…

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On parle de stations de 40m de profond. Cela représente environ 15 étages, et requièrerait des ascenseurs, et non “2-3 escaliers roulants”, et il faut faire passer tout ça à travers les infrastructures existantes, donc beaucoup sont en état boîteux.

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