Des vérités alternatives, plutôt? 
Comment négocier sérieusement avec un type qui improvise sans se baser sur des faits concrets et qui dicte ses volontés, en les prenant pour un accord négocié de bonne foi. Décidément on nage en pleine incohérence et sur des termes tout simplement inexistants. À ce stade on peut certainement se poser la question sur la profondeur de son jugement et ses capacités psychiques à bien saisir et comprendre la réalité.
La lettre envoyée à M. Carney la semaine dernière indiquait que le Canada serait frappé de droits de douane de 35 %, mais la Maison-Blanche a ensuite précisé que ces droits ne concerneraient pas les marchandises conformes à l’Accord Canada-États-Unis-Mexique (ACEUM) sur le commerce.
« J’ai regardé une émission ce matin et ils disaient : “Quand va-t-il conclure l’accord ?” Les accords sont déjà conclus. Les lettres sont les accords. Les accords sont conclus. Il n’y a pas d’accord à conclure, a déclaré M. Trump lors d’une réunion dans le bureau Ovale avec le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte. Ils aimeraient conclure un autre type d’accord et nous sommes toujours ouverts à la discussion. »
« Maintenant, le Canada est frappé d’un droit de douane de 35 %, tandis que le Mexique n’en subit que 30 %, a déclaré M. Sands dans un message texte. M. Carney a fait des efforts supplémentaires pour Trump jusqu’à présent, mais il pourrait ne pas bénéficier du soutien public canadien nécessaire pour poursuivre dans cette voie bien longtemps. »
Fen Hampson, professeur d’affaires internationales à l’Université Carleton, a souligné que Mark Carney devrait faire profil bas, ne pas céder à l’appât d’une réponse directe et publique à la dernière menace de Donald Trump et obtenir le meilleur accord possible à la table des négociations avec les responsables américains.
Fen Hampson a ajouté que si Donald Trump devait réagir à quoi que ce soit, ce serait à ces pressions intérieures exercées par les consommateurs et les fabricants américains qui se voient facturer davantage de biens et de matériaux.
« Il commence à subir des critiques politiques, et cela se répercute sur le Canada. Il faut simplement être patient, a expliqué Fen Hampson. C’est très difficile quand les gens disent : “ Il faut tenir tête à ce type, il faut brandir le gros bâton ”. Non, ce n’est pas comme ça qu’on gagne avec Trump. »
Excellente pub qui fait réagir les Américain(e)s
Qualifier de mort le libre-échange avec le Canada est « stupide », déclare Lutnick
Le secrétaire américain au Commerce, Howard Lutnick. (Photo d’archives)
Photo : Reuters / Leah Millis
Radio-Canada
Publié hier à 6 h 30 HAEMis à jour hier à 20 h 36 HAE
Alors que les premiers ministres du pays arrivent dimanche en Ontario pour une réunion de trois jours, le secrétaire américain au Commerce, Howard Lutnick, refuse de qualifier le libre-échange avec le Canada de mort.
Les droits de douane et le commerce sont au cœur des préoccupations des premiers ministres provinciaux, qui se réunissent dimanche à Muskoka. Le premier ministre Mark Carney se joindra aux discussions mardi alors que les négociations commerciales avec les États-Unis devraient s’intensifier.
De son côté, Howard Lutnick ne jette pas l’éponge en ce qui a trait au libre-échange canado-américain, mais il suggère que les tarifs douaniers contre le Canada ne sont pas près de disparaître, du moins pour le moment.
Le président [Trump] comprend que nous devons ouvrir les marchés. Le Canada ne nous est pas ouvert. Il doit ouvrir son marché. Si [les Canadiens] ne sont pas prêts à ouvrir leur marché, ils devront payer des droits de douane.
Une citation de Howard Lutnick, secrétaire américain au Commerce
Résumé
Alcoa redirige à l’international 100 000 tonnes d’aluminium québécois
Par Stéphane Rolland, La Presse Canadienne
23 juillet 2025 à 16h19
Depuis le mois de mars, Alcoa a redirigé près de 100 000 tonnes d’aluminium qui aurait été destiné au marché américain. Sur la photo, l’usine à Bécancour. (Archives)
Les usines québécoises d’Alcoa peuvent rediriger un peu moins du tiers de leur production à l’international pour éviter les droits de douane américains de 50 %.
Depuis le mois de mars, Alcoa a redirigé près de 100 000 tonnes d’aluminium qui aurait été destiné au marché américain, a indiqué le président et chef de la direction de l’entreprise, William Oplinger, au cours d’une présentation aux investisseurs la semaine dernière.
«Nous avons la capacité de rediriger près de 30 % du volume canadien vers des destinations autres que les États-Unis, a dit le patron de la société américaine. Nous le ferons tant que ce sera plus sensé de l’envoyer ailleurs.»
Les activités canadiennes de la société américaine Alcoa sont concentrées au Québec, où elle a trois usines.
L’administration Trump a imposé, en mars, des droits de douane de 25 % sur les importations d’aluminium. Ils ont, par la suite, été haussés à 50 % au début du mois de juin.
M. Oplinger estime que Washington fait fausse route en espérant rapatrier les emplois de l’industrie de l’aluminium primaire. «Chaque travailleur de l’aluminium au Canada supporte environ 12 à 13 emplois en aval (transformation) aux États-Unis», a-t-il avancé.
Les entreprises américaines dépendent du Canada pour répondre à leurs besoins en aluminium. Les États-Unis n’ont produit que 670 000 tonnes d’aluminium en 2024. Le Canada a envoyé près de 2,9 millions de tonnes aux États-Unis, soit 70 % des importations américaines.
Les États-Unis ne peuvent tout simplement être autosuffisants, selon le patron d’Alcoa. Il faudrait des années pour construire les usines nécessaires et la production d’électricité devrait augmenter de manière considérable pour les alimenter.
«Ça coûterait probablement 30 milliards US pour rapatrier quatre millions de tonnes de production aux États-Unis», a-t-il estimé.
115 millions en droits de douane
Au cours du deuxième trimestre, les droits de douane sur l’aluminium ont coûté 115 millions de dollars US à la société américaine.
Si les droits de douane demeurent à 50 % et que les prix de l’aluminium restent stables, la société estime que les coûts trimestriels seront de 215 millions $ US pour le troisième trimestre.
La cheffe des finances, Molly Beerman, a précisé que l’augmentation de la prime Midwest, qui fixe le prix de l’aluminium en Amérique du Nord, n’a pas été suffisante pour compenser les droits de douane. «Nous avons observé un gain de 60 millions $ US (grâce à la hausse du Midwest), l’effet négatif sur nos marges est donc de 55 millions $ US.»
Alcoa Canada affirme sur son site web qu’elle compte 2500 emplois directs au Québec et fait affaire avec 1000 fournisseurs locaux. Elle estime qu’elle génère 1,2 milliard $ en dépenses locales.
L’état du Maine perd le tiers de ces visiteurs internationaux, selon les données du mois de juin 2025.
Maine has been hit especially hard by the drop in international visits. The dip of 30 percent from June 2024 is significantly more than the change in the national average, which is down by just 5.3 percent in the same period.
Maine had 90,000 fewer international visitors this June than a year ago