Réglementation municipale - actualités et discussion générale

Le projet de loi 57 sanctionné le 6 juin 2024 a modifié l’article 93 du projet de loi 31 afin d’exempter les projets résidentiels du processus référendaire si l’usage résidentel est permis dans le Plan d’urbanisme

Article 179 du PL 57 (Loi édictant la Loi visant à protéger les élus municipaux et à favoriser l’exercice sans entraves de leurs fonctions et modifiant diverses dispositions législatives concernant le domaine municipal)

  1. L’article 93 de la Loi modifiant diverses dispositions législatives en matière d’habitation (2024, chapitre 2) est modifié par l’insertion, à la fin du paragraphe 3° du deuxième alinéa, de « , à moins qu’il ne soit possible d’établir que le projet est conforme aux affectations du sol déterminées dans le plan d’urbanisme de la municipalité ».

On se rappelle que l’article 93 du PL 31 permet d’exempter les projets du processus d’approbation référendaire pendant 3 ans (extensible jusqu’à 5 ans) si le taux d’inocupation d’une municipalité est de moins de 3% en autant que le règlement d’urbanisme permet déjà l’usage habitation sur le terrain visé

2° la population de la municipalité est de 10 000 habitants ou plus et le plus récent taux d’inoccupation des logements locatifs publié par la Société canadienne d’hypothèques et de logement à l’égard du territoire de la municipalité ou d’une région métropolitaine de recensement qui comprend ce territoire est inférieur à 3 % à un moment entre le 21 février 2024 et le 21 février 2027.

Aucune autorisation ne peut toutefois être accordée en vertu du premier alinéa si le projet est situé :
1° à l’extérieur d’un périmètre d’urbanisation délimité dans un schéma d’aménagement et de développement en vigueur sur le territoire de la municipalité;
2° dans un lieu où l’occupation du sol est soumise à des contraintes particulières pour des raisons de sécurité publique, de santé publique, de protection de l’environnement ou de bien-être général;
3° dans une zone où aucun usage résidentiel n’est autorisé.

Ainsi, le paragraphe 3 du 2e alinéa de l’article 93 du PL31 devient :

3° dans une zone où aucun usage résidentiel n’est autorisé, à moins qu’il ne soit possible d’établir que le projet est conforme aux affectations du sol déterminées dans le plan d’urbanisme de la municipalité

Donc, le PL 57 vient alléger les critères en se basant sur les affectations du sol du plan d’urbanisme et non l’usage permis par le règlement d’urbanisme, qui est souvent + restrictif que le PU afin de pouvoir négocier des contreparties bénéfiques à la communauté en échange de dérogations sur l’usage, densité et hauteur.

Cependant, les projets devront quand même être présentés lors d’une assemblée publique de consultation à la suite de la 1re lecture du PPCMOI en conseil d’arrondissement, mais il n’y a aura pas de 2e lecture pour ouvrir le registre demandant un référendum

Si on prend l’exemple de Griffintown (nonobstant des modifications règlementaires adoptées après la consultation du bilan des 10 ans du PPU) où l’affection est mixte partout (sauf les parcs existants en 2013 et le Pavillon A de l’ÉTS) dans le Plan d’urbanisme, tous les projets qui seront présentés au cours des 3 prochaines années seront exemptés de l’approbation référendaire, tant que le taux d’inoccupation reste sous les 3% à Montréal. Ça inclut les terrains de la minoterie Ardent Mills (ancien Farine Robin Hood)!

Avec le PUM2050 qui sera adopté en 2025, il sera difficile aux NIMBYs de bloquer les projets résidentiels par référendum

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La Presse a publié un article sur le nouvel règlement de Saint-Laurent concernant le vitrage des nouveaux projets

La nouvelle réglementation, adoptée le 25 juin dernier, vise certains types de bâtiments dont les murs extérieurs sont fenestrés ou vitrés à plus de 50 %. Le vitrage de ces édifices – y compris les serres et les garde-corps situés à moins de 16 m du sol – doit désormais faire l’objet d’un traitement anticollision.

Des normes supplémentaires de construction et d’implantation sont aussi prévues pour les nouvelles constructions aux abords des milieux naturels. Une campagne de sensibilisation sera également lancée auprès de la population en 2025.

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J’ai appris que tous les arrondissements qui faisaient partie de l’ancienne Ville de Montréal avant la fusion ont l’article 9 dans leur règlement sur le bruit; le règlement a été hérité de la règlementation de l’ancienne ville

L’article 9 était pour faciliter le travail des policiers en cas de plainte du voisinage. Ça leur évitait de devoir mesurer le niveau de décibels.

Les élus du Plateau-Mont-Royal déposeront une nouvelle mouture du règlement sur le bruit en janvier 2025. En attendant, malgré les inquiétudes de plusieurs citoyens, ils ont entériné, lundi soir, une modification réglementaire soustrayant notamment les bars, les restaurants et les salles de spectacle de certaines contraintes.

Avec cette modification adoptée lundi en conseil d’arrondissement, le maire Luc Rabouin souhaite éviter que de nouveaux établissements soient contraints au silence, à la suite du récent jugement de la Cour d’appel qui a forcé la fermeture temporaire de la salle de spectacle La Tulipe.

Désormais, bars, brasseurs artisanaux, établissements de jeux récréatifs, maisons de la culture, restaurants, salles de danse, salles de réception et salles de spectacle sont autorisés à émettre du bruit audible à l’extérieur. Celui-ci peut provenir d’appareils sonores, d’instruments de musique ou des usagers.

Explication sur ce qu’est le droit de préemption et ce que Montréal peut faire avec

La Ville de Montréal lance aujourd’hui sa Politique de la vie nocturne, une initiative visant à enrichir l’expérience de la nuit et à mieux encadrer les activités nocturnes de la métropole, tout en favorisant une cohabitation harmonieuse avec les résidentes et les résidents. Ce projet est soutenu par un investissement de 5,5 M$ sur 3 ans.

Un investissement concret pour enrichir la vie nocturne montréalaise

La Ville s’engage à allouer 3 M$ à la mise en œuvre des actions de la Politique et 2,5 M$ pour un programme de subventions visant à visant à soutenir les salles de spectacles alternatives de moins de 3 000 places dans leurs travaux. Cet investissement soutiendra les établissements culturels et commerciaux dans leur rôle essentiel pour le développement d’une vie nocturne dynamique et responsable.

Guichet unique et concertation avec les partenaires

Afin de garantir une gestion flexible et efficace, la Ville met en place un guichet unique pour les différents acteurs de la vie nocturne, composé d’une équipe multidisciplinaire, dédiée à la vie nocturne et composée de membres du service de la culture, du service du développement économique, du Service de sécurité incendie de Montréal (SIM), du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) et des différents arrondissements principalement touchés a été mise en place au sein de la Ville de Montréal.

Une table de concertation avec les partenaires du milieu nocturne a également été créée. Co-présidée par Ericka Alneus, responsable de la culture, du patrimoine, de la gastronomie et de la vie nocturne au comité exécutif de la Ville de Montréal, et Jenny Thibault, directrice générale de la SAT, ce groupe aura pour mandat de recueillir les commentaires et rétroactions des acteurs présents sur le terrain, afin d’adapter les pratiques et résoudre les situations potentiellement problématiques.

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Je mets l’article ici pour la discussion, je suis curieux d’entendre ceux ici qui sont plus près des procédures d’obtention de permis d’arrondissement.

D’avoir refusé une porte de garage est probablement une bonne chose, entre autres, mais on ne peut pas balayer du revers de la main la perspective des propriétaires, qui ne sont pas promoteurs immobiliers. Ça doit effectivement être décourageant quand tu essais de faire un projet de bonne foi.

Est-ce qu’ils se sont mal informé ou ont mal été informés par la ville? Ou ont mal été conseillés? Est-ce qu’il y a eu des erreurs ou incohérences administratives?

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Par rapport aux refus du CCU, comme mentionné dans l’article, les fonctionnaires ont déconseillés les propriétaires de le présenter et ils l’ont quand même fait.

Dans d’autres villes, les fonctionnaires travaillent avec le propriétaires pour arriver à une proposition qui sera presque certainement autorisée par le CCU, ce qui évite du temps et des coûts à tout le monde. Malgré ça, certains propriétaires ne veulent rien savoir et se présentent quand même au CCU, où ils se font presque toujours refusé, ayant perdu des mois de travail.

Dans ce cas-ci, je pense qu’il y a un peu des problèmes des deux bords. L’arrondissement devrait vraiment être plus clair sur les documents à fournir et les démarches à suivre, mais les propriétaires aussi sont un peu de mauvaise foi quand ils se comparent avec leurs voisins sans tenir compte de l’évolution des règlements et des objectifs. Pareil pour leur commentaire sur la nécéssité de faire une étude patrimoniale (elle ne servirait pas nécéssairement à conserver le shoebox, mais elle aurait pu, par exemple, obliger d’inclure certains volumes ou certains matériaux dans le nouvel édifice).

J’ai toujours un peu de la difficulté avec ce genre d’articles (comme celui pour des rénovations sur le Plateau il y a quelques semaines), puisque parallèllement à leur aventure, il y a des dizaines de projets qui avancent rondement.

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Premièrement toutes les arrondissements devraient avoir les mêmes documents requis, les mêmes check-list, les avoir valident sur le site de la ville et avoir des explicatif de chaque document et du délais encouru à chaque document déposé et le processus

De plus, la ville devrait harmonisée ce qui est requis ou non entre arrondissements et entre fonctionnaire. De plus, les pouvoirs discrétionnaires ne devraient pas causer de délais et ne devraient même pas permis. Si le projet tombe dans le gabarit de ce qui est permis, ça devrait être accepté

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Il y a aussi des personnes qui font appel à un technicien en architecture plutôt qu’un architecte, ce qui peut causer bcp de délai si cette personne n’est pas apte à produire les documents requis.

Aussi, j’ai appris que l’arrondissement du Sud-Ouest commence le décompte de jour à partir du moment où la demande est déposée même si les documents ne sont pas complets/conformes. Tandis que d’autres arrondissements commence à compter seulement lorsque tous les documents ont été déposés.

La Ville est supposé annoncer une uniformisation de cette pratique bientôt.

Pour ce qui est des exigences architecturales et de conservation du patrimoine, pas tous les arrondissements ont les mêmes cadres bâtis. Le Plateau et le Sud-Ouest sont les plus exigents en terme de préservation des immeubles catégorisés comme témoins architecturaux significatifs (TAS).

D’ailleurs le Sud-Ouest a un guide sur les travaux possibles sur un shoebox ou maison de vétérans

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Je ne suis pas certain de comprendre ce que tu veux dire. Es-tu en faveur d’une élimination des PPCMOI, PIIA, usage conditionnel, etc.? Dans ce cas, comment s’assurer de la qualité des projets?

Non, mais les pouvoirs discrétionnaires ne devraient pas pouvoir dicter le refus de quelque chose car ce n’est pas au gout de la personne qui révise son plan

Techniquement le CCU n’a pas de pouvoir, il ne fait qu’émettre une recommendation et c’est le conseil ou le fonctionnaire qui a le pouvoir de donner le permis (je ne suis pas encore certain de comprendre le fonctionnement dans les arrondissements).

Mais je ne comprends toujours pas ce que tu souhaites. Si le CCU émet un avis défavorable et que l’arrondissement octroit quand même le permis de construction, à quoi sert-il (le CCU et le règlement discrétionnaire), puisqu’aucune modification ne pourra être apportée?

J’ai fait un projet, le client voulait mettre du vert sur sa façade, c’est une de ces couleurs corporatives. Aucunement dans le règlement ça disait que c’était interdit, mais selon l’interprétation de l’agent qui a révisé la demande de permis, l’ajout architectural de cette couleur (partie du bâtiment) a été compté comme une ‘‘enseigne’’ et ça excédait ce qui était permis pour la superficie maximale d’enseigne…

On aurait fait le même revêtement architectural avec n’importe autre couleur, qui n’est pas exactement la même qu’une des couleurs corporatives, on aurait peut être pu avoir le permis. Cependant, est-ce que ça aurait encore été considéré comme une enseigne, si ça avait été un autre commerce présent ?

Ce genre de décisions discrétionnaires qui sont difficiles a justifiées et que rendent ce genre de refus, par monsieur madame tout le monde vraiment frustrant. Rendu a un moment tu proposes quelques chose pour réaliser ton projet, mais quand on te rajoute toujours des extras pas toujours justifiables, ça devient lourd et rend l’expérience pénible. Juste car la personne qui révise décide : ouin on devrait faire ça comme ça et pas comme cela, ne devrait pas empêcher la réalisation d’un projet ou ne devrait pas rendre le processus 3fois plus ou faire doubler la facture d’un projet.

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Je comprends mieux ton idée, ce genre de refus sur des détails est imprévisibles et franchement un peu chiante, mais parallèllement, le CCU peut vraiment bonifier des projets médiocres. Si on enlève le pouvoir de refuser en raison de détails comme dans ton exemple, on enlève également le droit de refus de la première version du 900 Saint-Jacques.

Puis, pour des détails du genre, le CCU aurait très bien pu émettre une recommendation favorable à condition de simplement changer la couleur du revêtement / donner des instructions claires sur ce qui est voulu. Il n’y aurait pas eu de délais supplémentaires pour l’obtention des permis, ton client aurait simplement eu à retravailler le détail avec les fonctionnaires qui auraient eu la liberté d’accepter ou non les modifications sans repasser par le CCU. J’ai l’impression cependant que la qualité et les paramètres des CCU sont très variables dans le temps et selon les municipalités / arrondissements.

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Je suis tout a fait d’accord avec les interventions du CCU qui bonifient des projets. Cependant, on a retravailler la proposition plusieurs fois, avec les recommendations de notre architecte et les conseils de la personne a la ville, mais on a quand même été refusé et le projet est mort…

Ce qui aurait pu être mieux de la ville c’est de dire ce qui serait acceptable avec les contraintes que le client veut absolument. La ville devrait être plus claire sur ce qu’elle permet et sur ce qui est non négociable. On nous gardait dans l’incertitude et on devait dire a notre client : on essaye cette stratégie là, mais sans garantie que ça va passer, quand au même moment on a un entrepreneur qui doit soumissionner sur le projet et qui est en stand-by pour l’extérieur.
C’est ça qui rend le processus ardu, pour moi c’est tel que tel, j’en ai vue d’autre et pire, mais pour quelqu’un qui va mettre toute ses économies dans le projet de ses rêves, c’est une autre pair de manches

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Depuis le 1er novembre, six arrondissements montréalais ont commencé à travailler en fonction d’une nouvelle norme qui fixera à 120 jours le temps d’attente maximal pour la délivrance d’un permis de construction.

Cette norme, qui sera étendue aux 19 arrondissements de la métropole en 2025, s’appliquera aux projets de construction qui prévoiront l’ajout d’un logement ou plus, mais pas aux demandes de permis de rénovation.

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Une histoire qui a impliqué l’Ombusman de la Ville à la suite d’un avis défavorable du CCU de Verdun pour un projet particulier (PPCMOI)

En désespoir de cause, les Demers se tournent vers l’ombudsman de la Ville de Montréal pour tenter d’obtenir gain de cause.

Au début d’octobre 2021, l’ombudsman Nadine Mailloux leur donne raison.

Elle écrit :

« Nous sommes d’avis que, dans le cadre de votre demande de PPCMOI, l’arrondissement aurait dû vous communiquer son changement d’orientation majeur en temps utile et avant d’effectuer son avis défavorable.»

« Nous pensons également que la position retenue par l’administration manque de souplesse, ne tient pas suffisamment compte du caractère atypique de votre lot et s’appuie sur un critère qui n’est pas prévu au Règlement sur les PPCMOI », poursuit-elle.

En dépit des conclusions de l’ombudsman, le 21 octobre 2021, plus de deux années après les premières démarches de Bernard Demers, le conseil d’arrondissement refuse son projet sur recommandation du CCU. La décision est sans appel.

À l’arrondissement de Verdun, on nous a d’abord rappelé que la décision dans le dossier de M. Demers « a été prise par l’administration précédente de l’arrondissement de Verdun ».

Dans la mesure où M. Demers a entrepris des démarches judiciaires pour récupérer une partie de son argent, la direction de l’arrondissement s’est aussi abstenue de commenter le dossier.

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C’est franchement scandaleux qu’on traite un citoyen de cette facon.

“Il n’y a pas que les entrepreneurs qui se plaignent des délais interminables pour bâtir un immeuble à Montréal. Un citoyen de Ville-Émard attend depuis plus de deux ans les permis nécessaires pour construire sa résidence. Et le compteur tourne toujours.”

Est-ce encore possible de se bâtir à Montréal? | Radio-Canada

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il faudrait aller voir dans les groupes Facebook du quartier pour comprendre la vraie histoire de ce citoyen… et de ce qu’en disent ses voisins…

Le journaliste n’a pas rapporté tous les faits.

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sauf que un journaliste ne publiera pas ce qui n’est pas factuel …ce que dit quelqu’un sur Facebook n’est pas vérifié – je me fie plus a R-C que sur que ce qui est dit sur un forum sans verification des faits…

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