Tout à fait d’accord. Si on y allait basé sur la part modale ça donnerait un patchwork sous-optimal. C’est probablement pas la meilleure approche.
Mais l’approche dominante ici c’est d’aller plus vite que la demande en particulier pour un mode (vélo) qui, pour toutes sortes de raisons pratiques est plafonné relativement bas. Le potentiel maximum doit être lié à la cohorte plus jeune qui vit et travaille dans la ville centre. Ce n’est pas à mon sens un mode d’avenir.
D’ailleurs il faut prendre acte de l’évolution technologique qui a mené à la ville structurée telle que nous la connaissons. L’accès a la voiture individuelle a permis à la demande d’exploser et on a fait des choix douteux en rétrospective.
Déjà on voit apparaître les vélos électriques et autres trottinettes pour qui les pistes cyclables sont des contraintes. Enfin il me semble que les cyclistes old school n’aiment pas beaucoup en voir sur leurs infrastructures dédiés. Pourtant, n’y a-t-il pas avec cette évolution technologique un potentiel encore plus grand que le bon vélo qui dépend de la force musculaire?
Et quel impact sur le parc de voitures individuelles les flottes de voitures automatisées et partagées auront? N’est-ce pas là l’avenir?
Bref pour le REV 4 (et le REV généralement) je crains qu’on ait simplement investi par principe et en pratique pour la sécurité relative (parce que les cyclistes ne sont pas limités à utiliser les pistes protégées, des accidents seront toujours possibles) mais que cela ne contribuera que très marginalement à doubler la part modale cycliste.