Réaménagement de la rue De Longueuil (2025)

L’état de la chaussée de la rue Notre-Dame n’a absolument rien à voir avec la construction de la tour Québecor (tour qui date de plus de 15 ans) ou les tours Saint-M (qui sont sur la rue Saint-Maurice) :slightly_smiling_face:

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C’est quoi les bâtiments derrière les Saint-M qui donnent sur ND? J’avais l’impression que les Saint-M étaient sur ND et Saint-Maurice

Sinon, bcp des camions du chantier de la Tour BN passaient par ND

La vraie raison est le manque d’entretien et de volonté de l’administration actuelle d’entretenir le réseau routier.

Les 2 phases du Saint-M sont sur Saint-Maurice, et facilement identifiables sur Google Maps :slightly_smiling_face: L’état de la chaussée de la rue Notre-Dame est tout de même inquiétante, considérant sa situation de voie de transit principale, au détriment de ruelles de quartier qui se voient ici priorisées en réfection qualitative avec des matériaux hors norme pour leur catégorie de voirie. Pourquoi une rue principale de transit n’est-elle pas refaite en priorité sur une ruelle dans le même secteur?

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Les gens ne se plaignent pas assez sur l’état de la chaussée pour que l’arrondissement la priorise dans les travaux de PCPR (le budget annuel est limité)

Pas de plaintes enregistrées au 311 = pas de problème :confused:

C’est bcp de préparation pour faire un PCPR même si les travaux durent 1 ou 2 jours.

Il faut prévoir entre autres les détours pour les véhicules d’urgence, les bus, coordination avec les propriétaires d’immeubles qui ont entrées de stationnement, etc.

Je l’ai vu avec les rues Shannon, Inspecteur et Wellington dans Griffintown qui ont eu du resurfaçage

Est-ce que la Ville fonctionne maintenant uniquement en terme de plaintes sur 311 pour planifier les réfections urbaines?

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C’est souvent comme ça pour les travaux mineurs : nids-de-poule, PCPR, réfection mineure de trottoir.

Aussi les dos d’âne peuvent être priorisés selon le nombre de demandes au 311, ou autres demandes de securisation (panneaux d’arrêts, traverses piétonnes), ou encore l’installation de mobilier urbain (banc, supports à vélo, tables à pique-nique dans les parcs, etc.)

C’est sûr que des personnes élues qui connaissent bien leur quartier peuvent aider en repriorisant certains travaux mineurs que la fonction publique n’aurait pas considérés

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Je suis un peu dubitatif. L’état de la chaussée sur Notre-Dame n’est certainement à vue d’oeil un “travail mineur”. C’est une dégradation majeure de voirie non prise en charge depuis des années. Des personnes élues ne semblent pas connaitre leur quartier considérant qu’il n’y a pas de priorisation de travaux à cet égard, sachant selon vos dires qu’ils pourraient aider à prioriser certains travaux?

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Ça vient d’où l’info sur le manque de volonté d’entretenir? Il y a des priorités et un budget à respecter.

Je pense que dans les 40 dernières années, aucune administration municipale n’en a fait autant pour les infrastructures de la ville. Ce n’est pas pour rien que le monde chiale contre les travaux.

Après quand la ville asphalte et rouvre la rue 12
mois plus tard, ça chiale aussi.

Damn if you do, damn if you don’t.

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C’est complètement faux. Les dépenses annuelles inscrites dans le PDI ont pratiquement été multiplié par 5 en 15 ans, infrastructures routières comprises.

La différence dans les montants est tellement grande, je ne sais pas comment voir la remarque comme un peu absurde. L’échelle des investissements est complètement différente, c’est un fossé monumental.

Depuis l’administration Coderre, il y a une volonté de faire un rattrapage du déficit d’entretien, et les budgets ont continué d’augmenter depuis.

Le problème tient des décennies de négligence avant ce changement de paradigme, les chiffres sont clairs.

C’est inexact, c’est une rue depuis 1963, et doit être traitée comme telle.

Ce ne l’est pas. La rue de Longueuil est en site patrimonial, avec un plan directeur de protection et de mise en valeur. Il y a eu un avis du Conseil du patrimoine pour sa réfection, et les aspects que tu critiques ont été analysés, jusqu’au possible changement de vocation des stationnements. Il y a une vision qui s’appuie sur la qualité que l’on recherche dans un quartier historique et les particularités de la rue.

L’utilisation du granite est standard dans les réfections permanentes, de toute manière.

La réponse a été mentionnée plusieurs fois dans ce sujet. Les réfections permanentes sont synchronisées avec les travaux d’aqueduc. Le secteur de la rue de Longueuil subit des travaux de cette nature. La rue devait être refaite. Est-ce qu’on doit vraiment annuler des travaux d’aqueduc pour du resurfaçage plus visible, sur le court terme? Ou bien faire les travaux nécessaires pour combler le déficit d’infrastructure en fonction des priorités établies par les experts?

L’approche actuelle est la bonne. Les travaux de surface sont arrimés aux souterrains. La rue de Longeuil n’a pas priorité, elle est simplement incluse dans des travaux plus importants.

Est-ce qu’on pourrait vraiment planifier 2.5 milliards de travaux annuellement avec les plaintes citoyennes? On parle de priorité sur l’entretien mineur. Ce qui est une bonne chose, sinon, par définition, aucune intervention ne se ferait sur ces plaintes.

Personne ici ne peut décider si cette rue mérite plus qu’une intervention dans le cadre du PCPR juste à la regarder, non plus.

Nous n’avons absolument pas les données nécessaires pour faire ce jugement sévère. La priorisation des travaux ne tient pas de l’humeur des élus. Il y a une situation où un déficit d’entretien a été accumulé, et résorber cette déficience va prendre des décennies. Si cette rue n’est pas refaite, c’est peut-être qu’il a des interventions plus importantes à faire ailleurs, compte tenu des moyens de l’arrondissement ou de la ville-centre. On ne peut pas juger de cela juste parce que cette rue est endommagée. Il y a des aqueducs qui s’affaissent, il y a des rues plus dangereuses, il y a d’autres services à dispenser.

C’est une réalité mathématique que des infrastructures endommagées, nous allons en voir encore pendant un bon bout.

Cette rue n’est pas endommagée parce que la ville fait ses devoirs en réparant un aqueduc, et en planifiant le réaménagement en surface en considération du plan directeur du quartier. Au contraire, c’est faire son travail comme du monde. Cette rue est endommagée parce qu’il reste beaucoup à faire, tout simplement.

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Merci pour ces réponses magistrales. Je n’aurai pas pu dire mieux.

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Désolé mais il y a un manque de volonté de l’administration actuelle et des adimistrations passées, j’aurais dû ajouter ce point mais quand même PM est en place depuis +/- 7 ans. S’ils veulent tant entretenir le réseau routier il n’est pas normal de voir autant de route en mauvais états et de laisser-aller.

Oui il y a une augmentation des budgets d’entretien mais quand on regarde l’inflation la hausse n’est pas spectaculaire. Ça va prendre plus qu’une hausse d’un budget à la base insuffisant pour me convaincre.

Je suis allé chercher les chiffres des plans présentés en 2005, 2010, 2015 et 2025. J’ai aussi isolé la part spécifiquement dédiée au réseau routier. J’ai mis ce montant en dollars constants de 2025, histoire de retirer l’inflation.

Tous les montants sont en millions de dollars, sur une année du plan.

Année Programme d’immobilisation Réseau routier Routier ($ constant)
2005 567 123 188
2010 1030 258 363
2015 1520 453 587
2025 2480 662 662

En 20 ans, le montant dédié aux routes a pratiquement quadruplé, même en tenant compte de l’inflation (3.5x).

Je corrige donc mon affirmation initiale, c’est plutôt sur 20 ans, plutôt que 15 ans, qu’on a vu la hausse dont je parlais (concernant l’ensemble des dépenses en immobilisation).

Je considère qu’une telle augmentation est extrêmement importante. Je pense qu’une ville qui doit dépenser 2 milliards de dollars par année de plus, tous les ans, est à une tout autre échelle dans ses investissements. Surtout quand on part à plus ou moins un demi-milliard.

Une ville ne peut pas faire de déficit, ces emprunts sont remboursés sur le budget de fonctionnement. Une telle accélération des dépenses est extrêmement importante.

Fin 2024, le déficit de maintien des actifs de Montréal s’élevait à environ 11 milliards de dollars.

Au niveau des dépenses à ce moment (avant le dernier PDI), simplement pour entretenir les actifs actuels, il y avait encore un déficit de 875 millions sur 10 ans.

Pour éliminer le déficit d’entretien en 7 ans, il faudrait donc hausser les dépenses de 1,5 milliard annuellement, par-dessus le niveau actuel record.

C’est un chiffre complètement farfelu.

Oui, c’est complètement normal de voir autant de routes en mauvais état, parce qu’on réussit à peine à se sortir la tête de l’eau en ce moment.

En ce moment, la ville de Montréal dépasse son plafond d’endettement, selon sa politique de gestion de la dette. L’augmentation des investissements se fait beaucoup avec une augmentation des dépenses comptants. Sur un budget, qui, je rappelle, ne peut pas être déficitaire. La ville ne peut pas emprunter plus rapidement.

Nous avons aussi vu un plateau assez évident en termes de quantités de chantiers. Je ne considère pas réaliste que ce soit sur le plan financier, logistique ou politique d’aller beaucoup plus rapidement. Définitivement pas au niveau de 1.5 milliard par année.

Bref, je maintiens mon opinion, mais je suis ouvert à une analyse détaillée des chiffres prouvant le contraire.

AJOUT

Corrigé le chiffre de 2005 en $ constant.

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Comment vous comptez financer ça? JE ne suis pas du tout d’accord avec votre lecture. La magie n’existe pas. À moins de mettre en place une vraie tarification de l’usage de l’auto pour les faire payer leurs externalités négatives à leur juste valeur. Mais ça n’importe quel parti perdrait les élections à cause de ça.

Sinon on coupe où : le retrait des tuyaux de plomb? Les aqueducs?

Pour s’en sortir, il y a 2 axes:

1- augmenter les revenus avec utilisateur-payeur.
2- diminuer les coûts des travaux publics. Pour y arriver, il faut complètement revoir les pratiques au niveau provincial, voire fédéral. C’est un dossier qui va bien au-delà de ce qu’une ville peut faire.

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Dans le PTI 2018-2020, la ville prévoyait refaire environ 20% des chaussées. Si ce rythme était conservé, le réseau serait refait en 15 ans. D’ailleurs, dans ce document, la ville visait l’élimination du déficit d’entretien du réseau de voirie sur un horizon de 5 ans. Vous dites que la ville n’a plus les moyens d’éliminer ce déficit, alors qu’elle disait les avoir en 2018. Qu’est-ce qui a changé pour que la situation se dégrade si rapidement?

Il y a eu ce changement en 2019 qui a reporté les objectifs:

Le rythme prévu était insoutenable, la ville refait 300 km par année plutôt que les 500 km prévus.


Aussi, les chiffres que j’ai mentionnés sur l’état des infrastructures fin 2024 ne sont pas arrimés avec ceux du département des finances de la ville (l’arrimage doit se faire cette année). Il ne faut probablement pas les comparer pour voir une amélioration, ou détérioration de la situation. Les définitions peuvent varier aussi. Incidemment, même au rythme de 500km par année, ça n’aurait pas résorbé ce déficit, du moins pas de la façon calculée par les unités d’affaires de la ville.

(j’ai réécrit mon message en fonction de cette nouvelle)

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Ce qui est bon à noter aussi est que la consommation d’eau potable a chuté depuis que les budgets ont été mis pour mettre à niveau les conduits, car il y a moins de fuite. On le voit avec le volume d’eau produite par année.

Voir le Bilan de l’usage d’eau potable de 2023 (celui de 2024 n’est pas encore publié)

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La ruelle de Longueuil, aussi appellée officiellement “rue de Longueuil” malgré qu’elle soit un étroit passage le long d’arrière-lots d’édifices de la rue McGill, a droit a une finition en agrégats. Un trottoir a été ajouté le long du lot vacant actuellement utilisé comme stationnement de surface. La qualité est irréprochable, mais je me demande pourquoi une “ruelle” a droit à de l’agrégat, alors que par exemple, la réfection récente de la rue Saint-Paul O, beaucoup plus passante et habitée, a été faite en simple béton brut. Quels sont les critères qualitatifs de réfection usuels?

Les trottoirs du réamenagement de Saint-Paul Ouest sont supposés être en granulats exposés.

Ta photo n’a pas l’air de montrer un réamenagement?

Parlant ruelles, dans l’axe lorsqu’elles sont refaites, c’est du granite recyclé.

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La réfection en granulat exposés de la rue Saint-Paul, actuellement en cours, va aller jusqu’à la rue McGill seulement. La réfection actuelle qui a été faite sur la rue Saint-Paul O est située à l’ouest de la rue McGill, à partir de la rue Saint-Henri vers Robert-Bourassa, donc pas le même pari de travaux. Ce que j’essaie de comprendre, c’est pourquoi une ruelle d’arrière lot ici a une finition en granulat exposé alors qu’une réfection récente de la rue Saint-Paul O, à l’ouest de la rue Saint-Henri dans un secteur habité et passant, n’a droit qu’à du béton brut tel que montré sur ma photo?