Alstom et Siemens en compétition pour construire les rames du tramway de Québec
ILLUSTRATION COURTOISIE
JOURNAL DE QUÉBEC | JEAN-LUC LAVALLÉE | Jeudi, 13 janvier 2022 10:11
La multinationale française Alstom – qui a avalé Bombardier Transport en 2021 – et le groupe d’origine allemande Siemens se livreront bataille pour décrocher le lucratif contrat de construction des rames du futur tramway de Québec.
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La Ville de Québec a confirmé, jeudi matin, l’identité des deux seules entreprises qui ont répondu à l’appel de qualifications pour la «conception, la fourniture et l’entretien du matériel roulant» du projet de Québec, évalué à l’origine à plus de 3,3 milliards $, lequel pourrait toutefois atteindre près de 4 milliards $.
Par voie de communiqué, la Ville s’est félicitée du dépôt de deux candidatures « de calibre international » pour ce premier volet du projet.
« La Ville se réjouit de ce résultat qui démontre ainsi la volonté des fabricants de matériel roulant d’être partie prenante du tramway de Québec. Ce succès assurera le meilleur projet au meilleur prix, et ce, au bénéfice de tous les citoyens », peut-on lire dans le communiqué.
Prise deux concluante
En juin dernier, la Ville de Québec avait dû reprendre son processus d’approvisionnement puisqu’un seul soumissionnaire avait répondu à l’appel de qualification. Le bureau de projet et l’ex-maire Régis Labeaume avaient alors choisi de scinder en deux le processus pour favoriser une saine concurrence entre les différents fabricants de véhicules ferroviaires.
Sur son site web, la multinationale française Alstom se décrit comme le «premier opérateur ferroviaire privé en Amérique du Nord». L’entreprise est présente au Canada depuis plus de 80 ans. Son siège social canadien est situé au Québec, à Saint-Bruno-de-Montarville.
«Avec l’intégration de Bombardier Transport en janvier 2021, Alstom est devenu le partenaire de référence du Canada en matière de mobilité», peut-on lire.
Siemens Mobilité, de son côté, dit offrir des solutions au secteur canadien des transports « depuis plus de 40 ans. « Cela comprend notamment la fourniture de véhicules légers sur rail à Edmonton et Calgary, la livraison de rames de train à VIA Rail et l’électrification des voies ferrées des trains légers sur rail à Kitchener-Waterloo», peut-on lire sur son site web.
L’entreprise d’origine allemande dit compter environ 2 500 employés au Canada ainsi que 24 bureaux et usines de productions au pays.
Un mois de plus pour l’autre appel d’offres
Le deuxième appel de qualifications pour la conception, la construction, le financement et l’entretien des infrastructures (plateforme du tramway, stations, pôles d’échanges, tunnel, réseaux techniques et urbains, centre d’entretien, etc.) est actuellement en cours. La date limite pour le dépôt des candidatures (prévue le 25 janvier) vient d’être repoussée au 22 février prochain, confirme par ailleurs la Ville dans son communiqué.
« Ce changement répond à des demandes émanant de candidats potentiels souhaitant disposer d’un délai supplémentaire pour la préparation de leur dossier. Cette demande est reçue positivement puisqu’elle favorisera non seulement le dépôt de candidatures de qualité, mais encouragera la concurrence », fait-on valoir.
Malgré ce léger délai pour le deuxième appel de qualifications, la Ville demeure confiante pour le respect des échéanciers du projet et elle n’anticipe aucun délai additionnel.
Rappelons que la construction du projet de tramway doit débuter officiellement à l’été 2023, bien que des travaux préliminaires soient déjà en cours depuis deux ans. La mise en service est planifiée à l’automne 2028. Le tramway doit circuler sur un tracé de 19 km, entre Cap-Rouge et le secteur D’Estimauville à Beauport.
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