Québec - Projets d'infrastructure

Je trouve particulièrement intéressante la proportion par catégories de routes.

Évidemment, des villes moins populeuses et moins denses se retrouvent avec un nombre de kilomètres de routes par capita plus élevé, ce qui explique les villes au sommet du classement comme Trois-Rivières. Une implantation urbaine de type unifamiliales nécessite pas mal plus de routes que des tours d’appartements ou de condos pour loger 1000 personnes! Ça se reflète notamment sur la proportion de routes locales.

Si l’agglomération de Montréal était subdivisée en ses constituents, les écarts seraient encore plus marqués entre par exemple Boisbriand qui compte énormément d’autoroutes pour une faible population et la ville de Montréal. D’ailleurs, la proportion d’autoroutes de Trois-Rivières est assez importante, surtout parce que le dénominateur est une population de seulement 140 000 habitants.

Je note aussi le nombre de kilomètres de routes artérielles à Ottawa-Gatineau, et c’est vrai que c’est le royaume des “stroads”! Sans surprise, Québec a beaucoup d’autoroutes (seulement devancée par Trois-Rivières). Dans tous les cas, je n’y vois pas un “déficit” montréalais, car je considère les autoroutes comme une bonne façon de se déplacer entre des agglomérations, pas à l’intérieur d’une agglomération.

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Sherbrooke est probablement assez haut dans ce classement. On a presque une autoroute circonférentielle. Il ne manque que 7-8 km pour fermer la boucle.

Gatineau, au gros minimum, a de l’espace avec ses stroad pour construire un tramway. À Sherbrooke, ça va être vraiment difficile de faire quoi que ce soit. D’ailleurs, le réseau d’autobus, c’est une série de serpentin qui prennent 30 minutes pour se rendre à destination. Le problème en est d’autant plus grand parce que Sherbrooke, c’est une ville polycentrique avec des institutions au quatres coins de la ville.

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Ce qui manque à Montréal en termes d’autoroutes nouvelles c’est seulement compléter la ceinture, soit en joignant la 640 et la 30 à l’est et à l’ouest et quelques interventions spécifiques comme la 20 à Dorion, refaire les échangeurs névralgiques déficients (440/15, 440/13), voire la controversée connection de la 440 à la 40, disons au total un 30-40 km max pour permettre à des trajets qui n’ont pas besoin de passer par le coeur de la ville d’y passer tel qu’actuellement.

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Je reste convaincu que les autoroutes de contournement ne fonctionnent pas.

Elles réduisent peut-être légèrement les autoroutes sur l’ile (ça reste à confirmer), mais ça entraine également un développement qui les congestionne, tout en accentuant la pression sur les autoroutes menant vers la ville.

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J’ai longtemps cru que le raccordement des autoroutes pour contourner la ville était une solution pour faire diminuer la circulation sur l’ile et ailleurs. On voit bien avec l’A30 que le phénomène a plutôt induit encore davantage de trafic sur la Rive-Sud et qu’il faille maintenant l’élargir pour tenter de réduire la congestion ainsi créée. Un cercle vicieux qui favorise en bout de processus l’étalement urbain et ouvre la porte à encore plus de congestion à venir. :-1:t2:

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À Sherbrooke, le prolongement de la 410 a permit le projet de renouvellement en cours au centre-ville. Toute la circulation lourde se dirigeant vers Coaticook ou Cookshire-Eaton qui passait avait par Grande-Fourche passe maintenant par la 410. Le centre-ville de Sherbrooke est en train de subir une métamorphe assez radicale.

Le viaduc en fin de vie traversant la Magog a été démoli l’an passé. Un nouveau pont est en construction à l’ouest de la voie ferré plutôt qu’à l’est. Ça libère la berge, ce qui va permettre l’aménagement d’un parc et un accès à la rivière.

L’intersection de Terrill et Grande-Fourche avait une configuration qui ressemble drôlement à celle d’une autoroute avec un viaduc et un demi-trèfle. Ça va être remplacé par un giratoire. La rue Court et Abénaquis sont présentement des cul-de-sac. Avec le nouvel alignement de Grande-Fourches, ces rues vont être connecté à l’est. Plusieurs terrains vont pouvoir être développé. Déjà, juste la construction de l’Espace Well, c’est 50 million $ d’investissement.

Sans la construction de la 410, ça n’aurait pas été possible.

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J’entends souvent parler de compléter la boucle 30-640 autour de Montréal, mais même en ignorant les enjeux environnementaux (nombreux), est-ce qu’il y aurait réellement un besoin justifiant les investissements considérables que ça représenterait?

Une connexion à l’est serait coûteuse, mais j’ai plus de facilité à y voir un projet potentiellement réalisable (où est le besoin?)… par contre, j’ai du mal à croire qu’un nouveau pont au-dessus du lac des Deux-Montagnes, avec le parc national d’Oka dans le chemin, soit moindrement réaliste (et encore une fois, où est le besoin?).

Il semble assez clair maintenant que le raccordement de la 440 à l’ouest ne se réalisera jamais. Je pense qu’on peut tout aussi bien oublier les autres raccordements… Déjà qu’on doit composer avec le prolongement de la 19, bientôt la 125, j’espère qu’ils n’iront pas annoncer le prolongement de la 13 un coup parti!

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Voir le lien ici: Prolongement de l’autoroute 30 | Dix ans plus tard, un impact limité sur la congestion à Montréal | La Presse

On mentionne que le trafic de la 40 a cessé de croître et était même légèrement inférieur à 2012.

Donc la 30 a eu un effet qu’on peut qualifier de bénéfique dans l’île. Mais pas ailleurs.

Du reste, effectivement la croissance a cessé sur l’île pour continuer sur la Rive Sud. Le trafic y est maintenant intense pas mal tout le temps.

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Faut dire que le trafic sur la 40 est permanent. C’est difficile de faire pire que le tronçon entre les deux 15. Le pire c’est les blocages le dimanche à 17h quand tout le monde va souper chez leurs parents/beaux-parents.

On dirait que chaque fois que je vois ce genre de graphiques je me pose toujours la même question: Est-ce qu’une autoroute est vraiment le moyen le plus efficace de se déplacer?

Dans toutes sortes de situations, la réponse est oui, mais dans plusieurs autres le transport en commun pourrait faire la même job de façon beaucoup plus efficace.

Même quand c’est efficace, c’est rarement le plus efficient. Si on mettais les sommes qu’on met sur les autoroutes dans le budget TC, on verrait rapidement qu’est-ce qui est plus efficient comme mode.

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Je pense que c’est une question de flexibilité versus accessibilité. Avec une voiture, il est possible d’aller à peu près n’importe où. Avec le métro ou le train, le nombre de destination est beaucoup plus limité. Si le métro avait plus de lignes et était plus étendu, la balance de cette équation pourrait changer pour certains déplacements.

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Exactement. Dans le Grand Montréal les transports en commun sont la voie à suivre pour le développement de la région, grâce à leur efficacité.

Les autoroutes restent efficaces pour d’autres sortes de déplacements. Je fais Shawinigan-Granby chaque année. Il n’y a aucune option de transport en commun, mais même s’il y en avait une, ça ne vaudrait probablement pas la peine.

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Ça dépend à quoi ressemble cette option. Prend le cas de Sherbrooke. La station de train est localisé en plein centre-ville dans un secteur qui est en train de se redévelopper. Le CP est en train de moderniser la voie ferré pour permettre une vitesse de 100 km/h. Déjà, à cette vitesse, avec un arrêt à Magog, Bromont et Saint-Jean-sur-Richelieue, c’est quand même assez compétitif avec la voiture. Ce n’est pas tout a fait aussi rapide, mais presque. Pour la communauté d’affaire et les fonctionnaires qui ont besoin d’aller régulièrement à Montréal et qui veut travailler pendant le trajet, pour les nombreux étudiants, ça serait très bien.

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Je me suis mal exprimé:

Bien entendu que les liaisons régionales en bus ou en train sont super importantes, et devraient être développées, surtout au départ de Montréal ou Québec.

Mais en inter-régional comme Shawinigan-Granby… Le jeu n’en vaut pas la chandelle, et c’est là que l’autoroute devient importante.

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Beau texte de Régis Labeaume dans La Presse ce matin

La deuxième métropole : au secours !


PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, ARCHIVES LA PRESSE
Circulation sur les ponts de Québec

Régis Labeaume
MAIRE DE LA VILLE DE QUÉBEC DE 2007 À 2021
Publié à 6h00

Le premier ministre Legault nous a sorti une nouvelle toune pour nous convaincre que nous ne pourrions pas vivre sans troisième lien.

Imaginez-vous donc qu’il veut que la région de Québec devienne la deuxième métropole du Québec ! D’où l’urgence du tunnel…

On rêve. Au secours !

Comme nouvelle idée saugrenue pour tenter de nous doper, les péquenauds de Québec, avouons qu’on navigue dans le pire que pire.

On va faire ça court : ça va être non, pas pantoute !

Les spinneux du cabinet du PM pensent peut-être que le petit monde de Québec ne se peut plus, rêve de vivre dans une grosse place et qu’on va la « sniffer », leur petite ligne de communication.

Non mais, j’ai encore l’impression qu’on nous prend pour des lourdauds, membres du spectre des pas fins fins, avec un QI collectif à marée basse.

On jurerait que M. Legault tire ses conseils d’un ChatGPT déficient.

Si on le voulait, camper ben serré à Cash City, comme le chante Luc De Larochelière, on saurait quoi faire, on déménagerait.

On est combien à avoir déjà réfléchi à cette hypothèse, pour finalement décidé d’y rester ?

Vivre dans une métropole, c’est exactement ce qu’on ne veut pas et c’est pour ça qu’on crèche à Québec.

Et ne prenez pas ça personnel, les Montréalais.

C’est juste que certains préfèrent la tarte aux pommes et d’autres celle aux fraises. Pas plus compliqué que ça, aucun jugement là-dedans. Chacun son petit bonheur.

Ça devient franchement désespérant de voir le gouvernement accumuler les trucs pour nous vendre cette énormité politique, le troisième lien, alors que cela devrait couler de source si les raisons de base du projet étaient les bonnes.

Des apôtres en sont même rendus à parler d’un tunnel « écologique » pour le louanger. Faut être mal pris en maudit !

Un élu de la Ville de Québec a même déjà parlé d’un tunnel « patrimonial » ! Non, vous n’avez pas la berlue, il a bien dit « patrimonial ». De la graine de Prix Nobel…

Après avoir testé plusieurs justificatifs pour soutenir la grosse tubulure, celle de la deuxième métropole ne passera pas pour une autre bonne raison : notre énorme péché d’orgueil !

On n’est pas bâti pour être des seconds à Québec, alors deuxième, ça va être correct !

Notre fierté à nous, c’est d’être LA Capitale Nationale du Québec, LE berceau de la francophonie en Amérique, et l’Accent d’Amérique. Boum !

Et si ça ne risquait pas de vexer Valérie à Montréal, j’oserais même ajouter que Québec est LA capitale de la francophonie des Amériques ! En ce sens qu’elle est la plus importante ville des deux continents où on vit complètement en français.

The Last of Us, la série à la mode, ça pourrait aussi se tourner avec nous autres, mais en français…

En 14 ans à la tête de la Ville, je ne me souviens pas d’une personne qui m’ait signifié son désir que nous devenions ça, une métropole.

Bien au contraire !

On est heureux comme des rois dans notre cocon. Appelez-le village tant que vous voudrez, on s’en tape, la vie est douce. On s’assume et on adore !

Et ne le répétez pas trop, on craint toujours la ruée quand ça se saura.

J’ai souvent répété que nous étions un « genre » de ville. Ni trop grosse ni trop petite, une ville singulière, sûre, amoureuse de son vieux mobilier urbain et de la culture, tout en valorisant et en investissant dans les sciences et l’innovation.

Une bourgade encore à échelle humaine, où on s’entend penser.

Le pire, c’est que M. Legault semble nous présenter sa nouvelle devise comme de la modernité.

Il devrait pourtant savoir que nos vieux murs cachent un secret très bien gardé : peu de villes dans le monde contiennent, par habitant, autant de laboratoires et d’individus investis en recherches de toutes sortes que Québec.

La voilà la modernité, qui est aussi notre environnement culturel, nos artistes qui se distinguent incroyablement. Eux aussi ont choisi de vivre à Québec, en y risquant souvent leur carrière. Je les admire !

Le modernisme n’est sûrement pas ce projet de drain sous-fluvial géant, que la science a déjà déclassé comme solution obsolète.

Finalement, on apprend que les fameuses études sortiraient bientôt ?

J’ai hâte de découvrir les professionnels qui vont les signer et mettre leurs réputations en jeu. Moi, je tremblerais dans mes culottes si j’étais eux. Et on tient pour acquis qu’on n’aura pas à apprendre ou réapprendre la signification du mot bizutage.

Quelle chimère !

Un tunnel bitube ? Bipolaire quant à moi.

Un soluté politique datant de l’époque des Classels et des Beach Boys, qui en ont aligné pour vrai, eux, à l’époque, des tubes !

S’cusez-la…

Google, les enfants !

ENTRE NOUS

Il y a des moments où la sagesse du peuple fait plaisir.

L’élection du solidaire Guillaume Cliche-Rivard, dans Saint-Henri–Sainte-Anne, est utile pour tout le Québec.

Sous n’importe quelle bannière politique, il aurait dû être élu.

Un spécialiste de l’immigration comme lui sera salutaire dans les débats sur cette question complexe, à laquelle on ne comprend plus rien.

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@ScarletCoral J’ai hésité à publier hier ce même texte à saveur politique, mais m’étais ravisé. Voilà que tu m’as devancé et c’est très bien, car cette chronique de l’ancien maire de Québec est tellement pertinente et percutante, qu’on ne peut que l’approuver et vouloir la faire connaitre aussi des montréalais.

En effet jamais gouvernement n’aura autant démontré son incompétence et sa démagogie crasse vis à vis d’un projet purement chimérique et totalement irréaliste. D’autant que les montréalais, qui représentent plus de la moitié des payeurs de taxes du Québec, en paieraient au prorata plus de la moitié.

Ce projet qu’on pourrait maintenant évaluer entre 10 milliards et 20 milliards de dollars, en tenant compte de l’inflation galopante dans les autres grands chantiers publics, risquerait de ruiner scandaleusement par endettement les finances publiques pour des générations à venir.

Déjà que nos infrastructures publiques sont fortement mises à mal par un déficit chronique d’entretien, (routes, ponts, égouts, écoles et édifices publics en tout genre), qui représenteraient à elles seules plusieurs milliards d’investissements pour simplement les sécuriser. Voilà qu’on jetterait nos trop lourdes taxes dans un immense trou sous le fleuve, un geste irréfléchi et contraire à toute logique d’affaires, tout autant qu’environnementale.

Pendant ce temps on laisse empoisonner impudemment certaines populations à Québec et en région, par des entreprises milliardaires qui colonisent effrontément nos richesses naturelles, tout en détruisant durablement notre environnement. Vraiment la CAQ et Legault sont des cancres en matière de gestion environnementales, qui insultent l’intelligence des québécois et en font des triples perdants. D’abord en matière de santé, ensuite d’écologie et de finances publiques. :rage:

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Vouloir faire une 2ième métropole est une chose; après tout, Québec va grossir et éventuellement, dépasser le seuil symbolique du millions d’habitants. De plus, si on peut faire en sorte que Québec attire plus d’immigrants, ça peut juste être bénéfique.

Par contre… ce que je trouve ridicule, c’est de faire le calcul simpliste que métropole = tunnel. C’est quoi le rapport exactement? Un tunnel de tramway ou métro léger qui relierait Lévis, ce serait une toute autre affaires, mais aucune des grandes villes d’Amérique du Nord qui se soit développé autour des autoroutes n’est intéressante à visiter.

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Il va falloir considérer d’autres villes, comme Gatineau qui devrait réalistiquement avoir un système de transport intégré avec celui d’Ottawa. Il va falloir que le gouvernement du Québec se réveille et négocie avec l’Ontario. La région de la capitale nationale compte 1,423,000 d’habitants dont 392,000 habitent Gatineau. La deuxième métropole du Québec, c’est le combo Gatineau - Ottawa.

On a également des villes qui grossissent assez vite, tel que Sherbrooke, Trois-Rivière. Le Sherbrooke dans lequel je suis arrivé, c’était un gros village. Le Sherbrooke dans lequel j’habite actuellement, c’est une ville en effervescence qui est en train de se transformer et se renouveler. Sherbrooke est définitivement en train de devenir une grosse ville. Sherbrooke avance inlassablement vers Magog. Entre Sherbrooke et Magog, on est déjà a 200,000 de population.

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Le symbole d’une métropole c’est un métro, pas une autoroute…

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