Projet structurant de l’Est (PSE)

:thinking:

Projet structurant de l’Est: le retour «inéluctable» de CDPQ Infra?


Le Collectif en environnement Mercier-Est est un regroupement de citoyens de l’Est de Montréal qui œuvre à l’amélioration de la qualité de vie des quartiers et à la promotion des valeurs environnementales. Source: CEM-E.Photo: Gracieuseté, REM, JF-Savaria.

Lucie Ferré
10 février 2023 à 17h00 - Mis à jour 10 février 2023 à 17h01 3 minutes de lecture

«L’emballage est plus attrayant que le contenu», a soutenu Raymond Moquin, président du Collectif en environnement Mercier-Est (CEM-E), à propos du rapport sur le Projet structurant de l’Est (PSE), lors de la dernière assemblée du conseil d’arrondissement de Mercier-Hochelaga-Maisonneuve (MHM).

Le Collectif dénonce le retour «inéluctable» de CPDQ Infra dans le PSE, à la suite du rapport intermédiaire du groupe de travail sur le projet, composé du ministère des Transports (MTQ), de la Ville de Montréal et de la Société de transport de Montréal (STM), et dirigé par l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM).

«Un point très important du rapport, mais très hypocritement caché, est la reconstruction du modèle d’affaire de CPDQ Infra», a soutenu M. Moquin lors du conseil.

Il souligne à cet effet qu’on peut retrouver textuellement la phrase suivante à l’Annexe 4 du rapport intermédiaire: «L’analyse et les résultats présentés prendront comme hypothèse que l’exploitant du PSE sera différent de celui historique du métro de Montréal.»

Cette mention suggère donc la possible mise à l’écart de la STM dans la gestion de la future infrastructure de transport collectif de l’Est par une entité indépendante, possiblement privée, croit le Collectif.

«Est-ce que la Ville de Montréal et la STM défendront la mission et l’indépendance de Montréal ainsi que sa société de transport?», a demandé M. Moquin aux élus de l’arrondissement.


Raymond Moquin, président du CEM-E, posant sa question aux conseillers de l’arrondissement de MHM Photo: Capture d’écran YouTube, Arrondissement de MHM

«On laisse toutes les portes ouvertes, a répondu Éric Alan Caldwell, conseiller de Ville de l’arrondissement et président du conseil d’administration de la STM. C’est clair qu’à la STM, on veut être présents dans le développement du transport collectif à Montréal. Sous quelle forme? Ce n’est pas encore décidé.»

Le Collectif exige au comité de travail du PSE et à la mairesse Valérie Plante la mise en pause du projet, afin de permettre la tenue d’études comparatives des différents modes de transport collectifs «sur la base d’une véritable étude des besoins ainsi que les moyens et le temps de les réaliser».

Il demande aussi que la consultation publique qui suivra l’analyse porte sur l’ensemble des options étudiées.

Le CEM-E organisera une soirée d’information le mardi 28 février, au cours de laquelle les membres présenteront les recherches qu’ils ont effectuées sur le rapport intermédiaire du PSE.

Ils sont fascinants et captivants ces CEM-E. Ça me rappelle les belles années de Trainsparence. :face_holding_back_tears:

10 « J'aime »

Ils sont tellement fatiguants!

7 « J'aime »

Une pause ? Pour des études !? On a déjà 3 ans de retard et (probablement) un autre bon 10 ans avant que quoi ce soit se fasse construire grâce à nos super agences publiques .

1 « J'aime »

Sur des axes qu’on étudie depuis les années 70 en plus

8 « J'aime »

J’essaye de faire abstraction d’eux. Mais, comment se fait-il qu’ils ont une aussi grande visibilité médiatique. La moindre petite opinion qu’ils font sur le REM/PSE se retrouve dans les journaux.

1 « J'aime »

Je crois qu’ils sont plus organisés que Trainsparence, ils ont sûrement appris d’eux, et ils font du bruit alors que le consortium est pratiquement muette jusqu’au prochain rapport.

Les médias, comme la nature, comblent des vides.

2 « J'aime »

Pourtant en lisant l’annexe 4 du rapport intermédiaire, le choix du tracé, la préfaisabilité technique et les arrimages seront réalisés en étroite collaboration avec la STM.

Citation du rapport, bas de la page 72 > Le choix du tracé, la préfaisabilité technique et les arrimages – juin 2023
L’ensemble des activités décrites seront réalisées en étroite collaboration avec la STM. Des
ateliers spécifiques seront réalisés avec les experts identifiés par la STM afin de produire un
arrimage optimum et concerté. L’analyse et les résultats présentés prendront comme hypothèse
que l’exploitant du PSE sera différent de celui historique du métro de Montréal.

Un peu contradictoire, ce paragraphe. À moins que ceci ne serait qu’une allusion que, dans un avenir lointain (10-15 ans), la STM ne gérera peut-être plus son réseau actuel.

2 « J'aime »

Le porte-parole du CEM-E fini une de ces lettres d’opinion par:“Discutons des options avec la population avant de choisir la meilleur en terme de coûts/bénéfices.”

WTF

*je devrais créer un file CEM-E​:joy::joy::joy:

2 « J'aime »

Sa question devrait être plutôt: “Quelles sont les options peu importe le coût?” Je veux dire, CEM-E veut vraiment un métro qui évite les NIMBY? On serait aussi bien prolonger la ligne bleue jusqu’à Rivière-des-Prairies et la ligne verte jusqu’à Pointe-Aux-Trembles. Hey, 20 km de métro souterrain à un milliard du km pour un total de 26 milliards de dollars, y’a rien là! lol

Je pense que le porte-parole devrait ajuster ses lumières… ses lunettes, pardon. :roll_eyes:

2 « J'aime »

Un peu de sérieux… Si c’est vraiment le cas que selon CEM-E le privé devrait se tenir loin de l’Est de Montréal, à la limite on verrait la STM prolonger davantage la ligne bleue vers RDP (environ 4 km) et la ligne verte jusqu’à la limite Mercier-Est/Montréal-Est (2 km). Bref, un six milliards qui se rajouterait aux six milliards du projet actuel de la ligne bleue jusqu’à Anjou.

Bon, six milliards de $, c’est toujours mieux que les dix milliards que CDPQ Infra proposait avec le REM de l’Est. Par contre, aucune connexion directe ou supplémentaire au centre-ville. Est-ce que le REM et la ligne orange seraient suffisants ou on verrait leur saturation dès le premier jour?

Une petite idée de ce que pourrait donner un second prolongement de notre réseau:

6 « J'aime »

Après avoir assez perdu de temps avec ça, le projet initial de CDPQ infra devrait revenir sur les rails.
Les banlieues nord doivent se connecter au centre-ville de Montréal.

6 « J'aime »

Il reste néanmoins que l’acceptation sociale envers CDPQ Infra n’est pas au rendez-vous. Je ne pense pas que le groupe de travail dirigé par l’ARTM voudra un REM aérien suite à l’avis qu’a publié l’ARTM en 2022.

Oui mais c’était en 2022.

Je ne crois pas que les points que l’ARTM en 2022 a apportés se contredisent avec leur rapport intermédiaire et ce qui sera à venir pour le tracé choisi. Se relier au privé pour le PSE pouurait dire que ce serait une autre firme que CDPQ qui prendra la relève, quoique je n’ai aucune idée de quel consortium il s’agirait dans ce cas-ci.

Si on regarde les points apportés par l’ARTM en 2022:

  • Le projet ne répond que partiellement aux besoins des résidents de l’Est de l’île et de la couronne nord-est. Seulement 12 % des déplacements, dans les secteurs qui seront desservis par le projet, se destinent au centre-ville.

  • Le projet n’entraînera qu’un nombre modeste de nouveaux usagers du transport collectif.*

  • En période de pointe, 94 % de l’achalandage du REM de l’Est sera simplement enlevé aux services existants, notamment la ligne verte du métro et le train de Mascouche. En d’autres termes, le projet pose un enjeu de concurrence problématique avec deux importants services du réseau structurant existant, lesquels disposeront toujours de capacité résiduelle à l’horizon 2031.*

  • Au-delà de l’investissement à proprement parler, le projet aura un impact significatif sur le financement du transport collectif de l’ensemble de la région métropolitaine. Il pourrait entraîner une hausse des contributions des municipalités d’environ 98 M$ par année, incluant une charge financière supplémentaire pour les collectivités desservies par le train de Mascouche.*

  • L’intégration et l’insertion urbaine des infrastructures aériennes du projet représentent un défi majeur qui doit être au cœur d’une approche concertée.*

Les infrastructures aériennes et la cannibalisation de la ligne verte sont certainement les deux plus importants. L’ARTM ne veut pas d’une nouvelle ligne de métro dont en majeure partie viendrait enlever l’achalandage de la ligne verte, ce qui se résulterait à attirer moins de nouveaux usagers comparativement aux projets présentement en construction.

2 « J'aime »

Oui mais les temps changent vous savez.

Celui-là est réglé avec la nouvelle version du projet; l’accès direct au centre-ville est coupé.

Un autre de réglé ici. La nouvelle mouture n’affecte plus vraiment l’achalandage du train de banlieue, qui va demeurer le lien le plus rapide vers le centre-ville. Et la ligne verte va voir son achalandage augmenter.

Le principe c’est que quand tu ajoutes du service, quelqu’un doit payer pour le service. Les revenus des usagers ne peuvent combler l’écart, on le sait trop bien. Argument bidon quant à moi. Une région veut des stations de métro régionales? Elle doit s’attendre à avoir la facture qui va avec. Sinon faut se contenter de bus ou train de banlieue avec service famélique.

C’est un défi majeur. Le nouveau projet vient encore une fois amenuiser cet enjeu en proposant plus de tunnels. Pour le reste, j’ose espérer qu’on est pas le seul endroit sur la planète où il soit impossible de faire un métro aérien.

Pour terminer, les gens de l’Est étaient quand même majoritairement favorables au projet de la Caisse, je présume qu’ils le seront encore tout autant voire plus avec la nouvelle version.

5 « J'aime »

C’est bien qu’il y aura une nouvelle version du REM de l’Est (PSE). Jusqu’à présent, CDPQ Infra n’a pas dit un seul mot sur un éventuel retour dans l’affaire. Et je crois qu’ils ont été formels: c’était à prendre ou à laisser ce REM de l’Est. Malheureusement, leur projet a viré en scandale. De revenir vers eux avec un projet plus gourmand en terme de coût par kilomètre laisserait sûrement un goût amer chez les investisseurs.

1 « J'aime »

Quel scandale? Vos mots sont forts.
Le bon sens veut que l’on revienne à la version initiale.

Ah c’était en lien avec un retour de CDPQ Infra, j’avais mal compris le contexte.

La Caisse ne reviendra pas d’après moi, puisque ce qu’elle souhaite principalement, c’est se bâtir un portfolio d’actifs. Le REM initial est « vendable ». De plus la Caisse a sous-contracté l’exploitation à un consortium dont Alstom fait partie. Cela démontre que c’est pas une business qu’ils veulent gérer directement.

Un PSE, qui appartient au gouvernement, ça vaut quoi sur le marché? Un exploitant tel que Véolia ou Alstom pourrait être intéressé à le gérer. Mais la Caisse? J’en doute fortement.

Par contre peut-être que le consortium qui gère le REM actuel serait intéressé à gérer aussi le PSE, pour le compte du gouvernement.

2 « J'aime »