Construction d’un nouveau poste électique de 315-325 kV à côté du poste Viger pour desservir le centre-ville, le quartier Griffintown, la zone portuaire près du canal de Lachine ainsi que le Réseau électrique métropolitain.
Il y aura aussi réaménagement de la rue Bridge autour du Black Rock pour l’aménagement d’un parc commémoratif pour les victimes de la Grande famine d’Irlande de 1847.
La Roche noire se trouve entre deux voies de la route 112, à un jet de pierre du pont Victoria. PHOTO : RADIO-CANADA / MARIE-LAURE JOSSELIN
La Presse canadienne 2019-03-17 | Mis à jour le 18 juin 2019
Prenez note que cet article publié en 2019 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Fuyant la Grande Famine de 1847 dans leur pays, des milliers d’Irlandais ont traversé l’océan à bord de navires surpeuplés dans l’espoir de trouver une nouvelle vie en Amérique du Nord. Beaucoup ont perdu la vie sur les rives du fleuve Saint-Laurent dans la vingtaine de baraquements de quarantaine érigés pour contenir une épidémie de typhus.
Il y aurait 6000 migrants irlandais enterrés anonymement dans un quartier du sud-ouest de Montréal. On pense que leurs restes y sont encore éparpillés sous des stationnements, une voie de chemin de fer ou au pied d’une roche montée sur une stèle érigée en 1859 à leur mémoire, le Rocher irlandais. Celui-ci est situé sur un îlot de la rue Bridge, au milieu de quatre voies de circulation.
Des historiens le considèrent comme le tout premier mémorial dédié aux victimes de la famine de la pomme de terre, et la plus grande tombe irlandaise hors d’Irlande.
Depuis plus de dix ans, la communauté irlandaise de Montréal exerce des pressions sur les autorités municipales pour l’implantation d’un parc commémoratif.
« On ne peut même pas se rendre à la pierre sans mettre sa vie en danger et traverser des voies rapides », a déploré Fergus Keyes, l’un des directeurs de la Fondation du Parc du Monument irlandais de Montréal. « On doit rendre ce secteur plus commémoratif », a-t-il ajouté.
Un appui d’Hydro-Québec
Le rêve est sur le point d’être réalisé grâce à un partenariat avec Hydro-Québec.
Quand la société d’État a acheté le terrain convoité situé près du rocher, en 2017, l’angoisse a saisi la communauté irlandaise, a raconté M. Keyes. Mais Hydro-Québec a proposé un partenariat et 3,5 acres de terrain pour le futur parc.
M. Keyes a reconnu avoir été touché par la façon dont les gens d’Hydro-Québec, dont bien peu ont du sang irlandais dans les veines, ont adhéré au projet et organisé de nombreuses rencontres avec la communauté. « Ils ont pris le projet en charge. Il est très intéressant de les voir si protecteurs », a-t-il dit.
Au cours d’une récente réunion, quelqu’un a suggéré de déplacer le monument, une solution à laquelle s’opposait vivement la communauté irlandaise. Un représentant d’Hydro-Québec s’est alors levé pour dire qu’il était hors de question de bouger « notre roche », a raconté M. Keyes.
Il a aussi mentionné que l’administration municipale avait sauté à bord du navire. Elle parle même de déplacer la rue Bridge afin que le rocher se retrouve au centre du futur parc.
L’historien et guide touristique Donovan King se souvient que la communauté irlandaise avait été soufflée lors de l’achat du terrain par Hydro-Québec. « Mais la société d’État est devenu la meilleure partenaire de tous les temps », a-t-il poursuivi.
Au cours d’une randonnée touristique portant sur la tragédie de 1847, M. King a souligné à quel point ces événements sont étroitement liés aux autres communautés montréalaises.
Devant l’ancien hôpital général des Soeurs Grises, dans le Vieux-Montréal, il a décrit comment trois ordres de religieuses se sont portés volontaires pour soigner les malades tout en sachant que plusieurs de ses membres contracteraient la maladie et mourraient.
Plus loin, près du canal de Lachine, il a montré un endroit où étaient installés les premiers entrepôts qui ont abrité les malades irlandais pendant leur quarantaine. Les abris temporaires avaient été érigés sur l’ordre du maire de l’époque, John Easton Mills, qui est mort du typhus après être venu en aide aux patients.
Montréal, qui comptait alors environ 50 000 habitants, a accueilli 70 000 réfugiés irlandais en 1847, soit l’équivalent d’environ 2,4 millions de personnes aujourd’hui.
M. Keyes a ajouté que le futur parc commémoratif rendra hommage non seulement aux 6000 victimes, mais aussi à tous ceux qui se sont mobilisés pour leur venir en aide : membres du clergé, militaires, canadiens-français qui ont adopté des orphelins ou encore des membres des Premières Nations qui ont fourni de la nourriture et de l’argent aux victimes.
Si tout se passe bien, le parc pourrait être prêt en 2023.
Cegergo décroche un contrat de 48 M$ auprès d’Hydro-Québec
DENIS VILLENEUVE Le Quotidien
L’entrepreneur général Cegerco voit son carnet de commandes s’épaissir dans la région de Montréal. Il vient de décrocher un contrat de 48 M$ auprès d’Hydro-Québec pour construire le nouveau poste électrique des Irlandais, tout près du poste Viger, dans le secteur Pointe-Saint-Charles.
Le directeur général associé de l’entreprise, Jean-François Coudé, a confirmé l’information après avoir obtenu le bon de commande officiel sur l’heure du dîner, lundi.
Cegerco obtient ainsi le mandat de réaliser les travaux civils et d’architecture du futur poste à 315-25 kV, qui requiert la construction d’un immeuble principal de 31 600 pieds carrés et d’un garage de 15 800 pieds carrés.
Selon les explications fournies, le poste s’inscrit dans le plan de modernisation du réseau de transport d’électricité de l’île de Montréal, qui fera face à la croissance de la demande d’électricité dans les prochaines années. Le projet permettra au réseau montréalais de répondre à cette croissance, alors que le futur poste desservira le centre-ville, le quartier Griffintown, la zone portuaire près du canal de Lachine ainsi que le nouveau Réseau électrique métropolitain.
« Pour Cegerco, il s’agit d’une excellente nouvelle puisqu’elle devrait nous fournir du travail pour deux ans, jusqu’en 2023 », a déclaré M. Coudé, accompagné du surintendant Roby Pelletier et de Sébastien Sheehy, directeur des travaux architecture. Il prévoit qu’à la pointe des travaux, 70 travailleurs, qui proviendront d’un peu partout au Québec, seront actifs sur le chantier, en plus d’une trentaine d’autres embauchés par des sous-traitants.
Le chantier se mettra en branle dès septembre alors que d’autres entreprises oeuvrent depuis le printemps à la préparation, l’excavation et la décontamination du terrain dans ce secteur ayant un important caractère historique.
M. Coudé se montre d’autant plus satisfait de l’obtention de ce contrat qu’il s’inscrit dans le cadre de la nouvelle stratégie qui consiste à obtenir des parts de marché dans la région montréalaise. Il y a quelques années, Cegerco avait ouvert un bureau de représentation, ce qui lui a permis de décrocher quatre contrats auprès de la Société de transport de Montréal. « C’est le cinquième contrat qu’on décroche et c’est le plus important. »
La liste de paie de l’entreprise comptera 300 noms de travailleurs.
Parmi les principaux défis à relever pour la construction du poste des Irlandais, M. Coudé identifie le recrutement d’une main-d’oeuvre d’expérience dans le contexte où Hydro-Québec a fait de la santé et sécurité du travail un important cheval de bataille.
L’obtention du contrat du poste des Irlandais sera l’occasion pour Cegerco d’acquérir une nouvelle expertise avec l’application du Building Information Modeling (BIM), lequel consiste à travailler sur le partage d’une maquette entre les concepteurs, sous-traitants et entrepreneurs.
J’ai bien hâte que tout cela soit terminé pour qu’on puisse enfin rendre hommage à la communauté Irlandaise de façon admirable. Je souhaite ardemment que les ‘‘murs’’ entourant le poste électriques sera un complément à la futur place et non un gros éléphant qui viendra nuire au site.
Au sujet des ossements trouvés lors des travaux d’excavation du REM près du Black Rock dans PSC
Bone analysis provides window into lives of Montreal’s Irish potato famine migrants
After 2 years, lab finds signs of malnutrition, disease in bodies buried in mass graves
Rowan Kennedy Erika Morris CBC News · Posted: Jul 19, 2022 4:00 AM ET | Last Updated: 8 hours ago
Bio-archeologist Marine Puech said the analysis of the remains helps give a voice to Irish people. (Rowan Kennedy/CBC)
After analyzing bones found during work on a light-rail station in Montreal, an archaeological lab is revealing new details about the lives of Irish migrants who died there in 1847.
The 2019 archeological dig in Pointe-Sainte-Charles — where the Irish fleeing the potato famine were quarantined and, if they did not survive, buried — revealed 14 bodies including seven adults, three teenagers, and four children.
After two years of analysis, preliminary results were presented to the Irish community, who found them moving and “incredible,” according to Victor Boyle, president of the Montreal Irish Monument Park Foundation.
Fractures, bacterial infections, chronic diseases and signs of malnutrition provide a window into the lives of Irish migrants in the mid-1800s, said bio-archaeologist Marine Puech at the Ethnoscop lab in Boucherville, Que.
Puech says most were from rural southwestern Ireland, and the lab was able to pinpoint their time of death to between August and September of 1847.
Ethnoscop has had the bones for two years now. After cleaning them and collecting soil samples, they were able to estimate sex and age of individuals and identify pathologies.
The results showed unspecified stress and diet deficiencies like iron as well as notable lead levels.
Some diseases, like typhus, don’t leave marks on bones. But traces of malnutrition were found, which likely weakened people and made them more susceptible to illness.
Victor Boyle, president of the Montreal Irish Monument Park Foundation, said the lab results have made the remains feel more like people, not just bones. (Rowan Kennedy/CBC)
Irish migrants fleeing the famine faced poor conditions at home, said Puech, and once on the ships, things did not improve. The vessels were often so full that it wasn’t uncommon for more than 200 migrants to be in close quarters in humid summers — conditions that could easily have spread typhus. Many died at sea or shortly after arrival.
“It’s incredible. First they found coffin remnants, artifacts, then bones. But even as bones, they were just bones,” said Boyle.
“But to be shown at the laboratory, these bones being assembled as a full skeleton, hearing what their diet was, what part of Ireland they were probably from, now there’s a person lying on that table.”
Since the site was well-known, only a few steps away from the Black Rock monument marking a burial site for approximately 6,000 people, workers at the Réseau express métropolitain (REM) knew they would find remains.
The bodies were found in coffins that had been arranged to save space, often piled one on top of another.
The rail workers made sure to stay engaged in a dialogue with the Irish community while performing their excavations, said the REM’s deputy director of environment, Elizabeth Boivin.
“We have to take special care,” she said. “It’s a very sensitive matter.”
Montreal’s Irish community has insisted for years that bodies were interred in the area, but the REM excavations led to the first exhumations, said Boivin.
“I’ve never worked like this, so close to the community,” said Puech, who is happy to be “giving voice to people.”
The labs were surprised by one finding: two of the individuals most likely didn’t come from Ireland. The remains will soon be sent to a lab in Trois-Rivières where the DNA will be sequenced in the hopes of finding living descendants.
Les ingénieurs de la Ville sont dans la phase de conception des plans et devis. Le côut du projet est estimé à 15 M$. Les travaux dureront 2 ans à partir de 2025.
Les travaux pour le lieu commémoratif commenceraient en 2027-2028
3 scénarios ont été étudiés pour le lieu commémoratif :
A) Parc commémoratif avec un genre de talus d’observation, un peu comme l’observatoire sur la rue Sébastopol - Coûts 4 M$
B) Monument commémoratif avec des estrades et une scène pour des événements - Coûts 12 M$
C) Musée commémoratif dans un bâtiment vert d’environ 1000 m² - Coût 21 M$
Les plans préliminaires des trois scénarios ont été presentés.
Leur choix et celui de la communauté sondée est le musée. Il n’y a pas de musée de commémoration en dehors de l’Irlande.
La fondation vise à amasser 24 M$ en dons.
Si ce montant n’est pas atteint, ce sera le scénario B et dans le pire des cas, le scénario A.
Aussi, on a appris que la bande de terrain au milieu de la rue Bridge où est situé le Black Rock appartenait à l’Église anglicane de Montréal. Tous croyaient que c’était un terrain de la Ville puisque ce sont les cols bleus qui allaient entretenir le site. La bonne nouvelle est que l’Église a cédé le terrain gratuitement quand la Bishop a entendu parler du projet. Le transfert de propriété a été complété la semaine dernière.
En regardant le document présenté à l’OCPM lors de la 1re consultation de Bridge-Bonaventure
Le scénario C est l’Espace muséal. La zone rouge est où sera situé le musée
Il me semble que ce site a l’air coincé entre le chemin de fer et la route. J’aurais préféré que la route passe plus à l’ouest et que le Parc commémoratif soit à l’est, de cette façon il aurait eu plus d’espace et plus de possibilité, non ?
Ils ne veulent pas déplacer la roche. Elle a été déposée en tant que stèle au dessus du cimetière par les travailleurs du pont Victoria en 1859. Cependant, il me semble qu’elle a été au Square Saint-Patrick près du canal pendant quelques années.
et le losange qu’on voit sur tout les plans est le périmètre du cimetière où 6000 personnes sont enterrées
La rue Bridge passait carrément au dessus du cimetière.