Port de Montréal – Terminal Contrecoeur

Dans ce contexte spécifique, je dirais oui, mais sinon, je crois qu’il faut garder des trains sur cette voie pour éviter l’abandon.

Consortium Constructeurs Terminal de Contrecœur Grand Projet (CTCGP) formé des entreprises Pomerleau et Aecon pour construire le nouveau terminal

Texte complet : Terminal Contrecœur : l’Administration portuaire de Montréal s’allie à Pomerleau et Aecon

Terminal Contrecœur : l’Administration portuaire de Montréal s’allie à Pomerleau et Aecon

Un bateau accosté à un quai.
Le projet de terminal de Contrecœur doit accroître de près de 60 % la manutention de conteneurs au port de Montréal.
PHOTO : RADIO-CANADA / IVANOH DEMERS

Stéphane Bordeleau
Publié à 13 h 43 HNEMis à jour à 16 h 50 HNE

L’Administration portuaire de Montréal (APM) a conclu une entente avec le consortium Constructeurs Terminal de Contrecœur Grand Projet (CTCGP), composé des entreprises Pomerleau et Aecon, pour la conception et la construction des infrastructures qui seront immergées dans les eaux du fleuve Saint-Laurent à la hauteur de Contrecœur.

L’APM a opté pour une approche de type conception-construction collaborative afin de réaliser ce projet d’une valeur aujourd’hui évaluée à 1,4 milliard de dollars, qui doit accroître de près de 60 % la capacité de manutention annuelle de conteneurs du port de Montréal.

Cette approche dite hybride prévoit que les infrastructures terrestres du nouveau terminal seront réalisées par un partenaire privé dont on ignore le nom pour le moment. Les travaux en eau (qui incluent la construction des quais et les travaux de dragage) demeureront quant à eux sous la responsabilité de l’APM, mais avec le soutien de partenaires privés, à savoir Pomerleau et Aecon.

Compte tenu du fait que l’appel d’offres précédent n’a pas permis d’arriver à un résultat satisfaisant pour l’APM, il a été convenu d’opter pour un mode d’approvisionnement hybride. Selon ce mode, l’APM agit à titre de maître d’œuvre pour les travaux en eau et fera appel à un partenaire privé pour les travaux terrestres et l’exploitation du terminal, sélectionné par appel d’offres, a résumé la directrice des communications à l’Administration portuaire de Montréal, Renée Larouche.

Cette approche, selon l’APM, est de plus en plus utilisée pour les grands projets d’infrastructures en raison notamment des gains d’efficacité, de coordination et de gestion des risques pour les parties. Cela doit se traduire en fin de compte par des coûts et des délais mieux contrôlés.

Pomerleau est une des firmes de construction et de génie civil les plus actives au Canada avec plus de 5000 employés et 200 chantiers en cours. C’est notamment à Pomerleau et à Canam qu’on a confié le contrat du nouveau toit du Stade olympique.

Aecon, pour sa part, est une entreprise canadienne spécialisée dans la construction civile, le transport urbain, l’énergie nucléaire ainsi que les services d’utilité publique et du secteur industriel.

Toujours pas d’estimation des coûts

En vertu du principe de conception-construction collaborative, ces deux firmes travailleront avec l’APM non seulement dans la construction des infrastructures immergées mais également dans leur conception jusqu’à l’obtention d’un échéancier et d’un coût estimés pour les travaux, précise-t-on.

En effet, on ignore toujours le coût total du projet. En 2019, on les estimait à 950 millions de dollars. En octobre 2023, on les évaluait à 1,4 milliard de dollars, une estimation qu’avait confirmée le ministre fédéral des Transports, Pablo Rodriguez, lors de l’annonce de l’injection de 150 millions de dollars en fonds fédéraux dans ce projet. Québec en a injecté 130 millions, tandis que la Banque de l’infrastructure du Canada a pour sa part promis 300 millions de dollars.

Ce projet, qui est dans les cartons depuis 30 ans, prévoit la construction à Contrecœur, en aval de Montréal, sur la rive sud du fleuve Saint-Laurent, d’un quai de 675 mètres avec deux postes d’amarrage, le tout relié à une gare de triage à sept voies pour acheminer des milliers de conteneurs supplémentaires dans toute l’Amérique du Nord.

Le nouveau terminal va accroître annuellement de 1,15 million de conteneurs la capacité de manutention des installations du port de Montréal.

Les prochaines étapes

L’Administration portuaire de Montréal se donne 12 mois pour planifier et évaluer le coût des travaux avec Pomerleau et Aecon. Ensuite, elle prévoit attribuer les travaux de dragage et de construction du quai et présenter un calendrier pour la réalisation des travaux dans l’eau.

En ce qui concerne la portion terrestre du projet, un appel de propositions international doit être lancé à l’été pour trouver l’entreprise privée qui sera chargée de la construction de la cour de conteneurs, des bâtiments, des installations de services publics et des connexions ferroviaires.

Nous ne pouvons pas commenter davantage l’appel d’offres compte tenu des règles de confidentialité prévues dans ce type de processus, a tenu à préciser Mme Larouche.

La firme choisie aura aussi pour mandat d’exploiter et d’entretenir le terminal.

Les installations doivent être achevées en 2027.

2 « J'aime »