Politique provinciale

Fait longtemps que je le dis… QS n’a plus qu’un chef… La pseudo-porte-parole est trop souvent reléguée au rang de plante verte derrière GND, et encore, plus souvent qu’autrement, dans les médias, on voit GND seul dans ses conférences de presse alors que même lorsque c’était Manon Massé qui prenait la parole, il était toujours derrière dans les photos !
Pas drôle lorsque Duhaime a plus de visibilité dans les médias qu’une porte-parole d’un parti d’opposition !

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Ce n’est pas une question de pseudo porte parole… Manon Massé n’a jamais eu ce problème. Sa réalité était complètement différente par contre. Elle est une députée, et a donc accès au personnel parlementaire, à la tribune des médias, etc. Les ressources qui lui sont allouées à la permanence à Montréal se trouvent dans sa circonscription…

Ma compréhension ( et ça a été dit à la radio ce matin), c’est que tout cela n’a pas été adapté au fait que Mme. Lessard-Therrien n’est pas élue et vient d’une région éloignée. Ça représente énormément d’heures de plus juste en déplacement et en charge de travail additionnelles.

Il y a clairement un problème autour de GND, qui semble adopter une position beaucoup plus électoraliste (concentration sur les circonscriptions “gagnables”, prises de positions plus modérées, etc. ). Juste ça c’est une position diamétralement opposée à ce que représente Émilise Lessard-Therrien, qui vient des racines du parti et qui vise à développer les régions. Je crois que le problème vient du fait que GND était probablement content de l’avoir comme co-porte-parole à cause de cette image, mais que dans les faits son personnel semblait vouloir quelqu’un qui ne les contredisait pas.

J’ai entendu entre les branches que QS songeait à mettre fin à la structure de co-porte-paroles, pour des raisons réglementaires (la course au porte-parolat ne peut servir pour récolter des dons comme une course au leadership traditionnel par exemple).

Bref, on va surement voir beaucoup de changements chez QS, surtout que le parti stagne dans les sondages… C’est quand même dommage, parce qu’on a vraiment besoin d’un parti de gauche au Québec.

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Les ministères québécois ont reçu leur bulletin chiffré qui leur a été remis par le Conseil du trésor pour 2022-2023. L’exercice est particulièrement sans pitié pour l’Enseignement supérieur (sous la note de passage), l’Éducation et la Santé, qui se retrouvent aux derniers rangs.
Publié à 1h09 Mis à jour à 5h00

Résumé

Éducation, Enseignement supérieur et Santé Les derniers de classe du bulletin des ministères

PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, ARCHIVES LA PRESSE

L’hôtel du Parlement abritant l’Assemblée nationale du Québec

Les ministères québécois ont reçu leur bulletin chiffré qui leur a été remis par le Conseil du trésor pour 2022-2023. L’exercice est particulièrement sans pitié pour l’Enseignement supérieur (sous la note de passage), l’Éducation et la Santé, qui se retrouvent aux derniers rangs.

Publié à 1h09 Mis à jour à 5h00

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Louise Leduc
Louise Leduc La Presse

Des efforts à mesurer

La performance de 21 ministères et de cinq organismes publics a été scrutée par le Conseil du trésor, suivant les cibles annuelles que chacun s’est données. Polaroid aux allures de feuille de route particulièrement rentre-dedans pour certains, ce portrait traduit leur réussite respective, mais aussi les défis très inégaux auxquels ils font face.

Sonia LeBel, présidente du Conseil du trésor, juge cet exercice important pour « évaluer les services que les ministères rendent à la population » et pour « mesurer leurs efforts afin qu’ils s’améliorent. On a choisi de rendre cette démarche transparente pour les citoyens ».

Consultez le Tableau de bord complet de la performance de l’administration publique

PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, ARCHIVES LA PRESSE

Le taux de diplomation au cégep « deux ans après la durée prévue » du DEC n’est qu’à 62,1 %, par rapport à une cible de 64,8 %.

Ministère de l’Enseignement supérieur

Note globale : 56 %

Dépenses prévues : 8,5 milliards

Ce ministère n’a atteint que 11 % des cibles qu’il s’était lui-même fixées. Il a notamment raté sa cible d’inscriptions au cégep et à l’université « menant à des emplois en déficit de main-d’œuvre ». Le taux de diplomation au cégep « deux ans après la durée prévue » du DEC n’est qu’à 62,1 %, par rapport à une cible de 64,8 %.

Ce ministère est particulièrement loin du compte quant au taux de passage du secondaire vers le collégial. Son objectif était d’atteindre un taux de 73 % en 2022-2023, il n’a obtenu que 69,7 %.

PHOTO PATRICK SANFAÇON, ARCHIVES LA PRESSE

Pascale Déry, ministre de l’Enseignement supérieur

Explication offerte par le cabinet de la ministre Pascale Déry : « Il est clair que les résultats ne sont pas satisfaisants. » Cette « faible performance » s’explique en partie par les « occasions d’emploi [qui] entrent en concurrence avec la poursuite des études ».

PHOTO MARCO CAMPANOZZI, ARCHIVES LA PRESSE

Le ministère de l’Éducation a échoué à réduire comme il l’espérait l’écart de réussite entre les garçons et les filles.

Ministère de l’Éducation

Note globale : 62 %

Dépenses : 17,7 milliards

En éducation, le Ministère disait qu’en 2022-2023, 50 % des bâtiments du réseau scolaire seraient en état satisfaisant. On en est à 39 %.

Par ailleurs, le taux d’obtention d’un premier diplôme ou qualification après cinq ans au secondaire est sept points de pourcentage inférieur à la cible.

Le Ministère a aussi échoué à réduire comme il l’espérait l’écart de réussite entre les garçons et les filles : la différence est de 2,6 points de pourcentage.

Plutôt que la totalité des écoles publiques comme promis, 85 % d’entre elles offrent une heure par jour d’activités parascolaires.

PHOTO JOSIE DESMARAIS, ARCHIVES LA PRESSE

Bernard Drainville, ministre de l’Éducation

Explication du cabinet du ministre Bernard Drainville : « On prend acte des constats », « l’éducation, c’est l’une des grandes priorités du gouvernement ». « On le sait, le statu quo n’est pas acceptable. » Pour 2023-2027, le cabinet de Bernard Drainville assure avoir à la fois « des cibles ambitieuses, innovantes et plus réalistes ».

PHOTO IVANOH DEMERS, ARCHIVES LA PRESSE

Le tableau est sombre au chapitre des demandes d’opérations en attente.

Ministère de la Santé et des Services sociaux

Note globale : 64 %

Dépenses probables en 2022-2023 : 52 milliards

Ce ministère n’a atteint que 32 % de ses propres cibles. On visait en 2022-2023 un maximum de 25 000 demandes d’opérations en attente de plus de six mois. On en est à 49 041.

En oncologie, le Ministère espérait que 77 % des patients soient vus dans un délai égal ou inférieur à 28 jours. On n’en est qu’à 54 %.

Pour les évaluations en Protection de la jeunesse, le Ministère se croyait en mesure d’obtenir un délai moyen d’attente de 21,4 jours. On en est à 44,5 jours.

Par contre, l’objectif quant au nombre de personnes recevant du soutien à domicile a été dépassé.

PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, ARCHIVES LA PRESSE

Christian Dubé, ministre de la Santé et des Services sociaux

Explication du cabinet du ministre Christian Dubé : « Comme partout dans le monde, nous sommes confrontés [à] la pénurie de main-d’œuvre, au vieillissement de la population et [à] un réseau toujours fragilisé par la pandémie. […] Nous sommes plus que conscients des améliorations à faire dans le réseau de la santé, surtout en matière d’accès. […] Nous suivons quotidiennement les cibles du plan stratégique. »

PHOTO DAVID BOILY, ARCHIVES LA PRESSE

Le ministère de l’Environnement est très en retard par rapport à sa propre cible de matières résiduelles éliminées annuellement par habitant.

Ministère de l’Environnement

Note globale : 79 %

Dépenses : 331 millions (à l’exception des dépenses liées aux fonds spéciaux)

Le ministère est très en retard par rapport à sa propre cible de matières résiduelles éliminées annuellement par habitant, n’a pas atteint sa cible quant au « pourcentage de réduction des indicateurs de risque liés aux pesticides ».

Il visait par ailleurs un pourcentage de réduction de la consommation énergétique de 100 % aussi bien pour ce qui est de la consommation énergétique que de la consommation de produits pétroliers. On est loin de là, avec des pourcentages respectifs à ces égards de 76 % et de 42,6 %. Par contre, l’objectif « d’acquisitions écoresponsables » a été dépassé.

PHOTO ROBERT SKINNER, ARCHIVES LA PRESSE

Benoit Charette, ministre de l’environnement

Explication du cabinet du ministre Benoit Charette : Invité à commenter s’il le souhaitait, le cabinet de Benoit Charette, ministre de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs nous a dit qu’il nous reviendrait, mais ça n’a pas été le cas.

PHOTO PATRICK SANFAÇON, ARCHIVES LA PRESSE

La SAAQ pâtit notamment d’un trop haut taux de décès par 100 000 habitants.

Société de l’assurance automobile du Québec

Note globale : 55 %

Frais d’administration : 546,4 millions

La SAAQ obtient 55 %, la pire note des cinq organismes publics qui ont eux aussi été évalués. Malgré la crise informatique qui lui a coûté plus de 40 millions et qui fera l’objet d’une enquête de la vérificatrice générale, la SAAQ, dans son bulletin, est réputée avoir obtenu une note de 8,6 sur 10 à l’égard de la « satisfaction globale » de sa clientèle.

Elle pâtit notamment d’un trop haut taux de décès par 100 000 habitants et des trop faibles « taux de mobilisation des employés ».

PHOTO ALAIN ROBERGE, ARCHIVES LA PRESSE

La SAAQ obtient 55 %, la pire note des cinq organismes publics qui ont eux aussi été évalués.

Réponse du bureau du président-directeur général, Éric Ducharme : La SAAQ dit prendre acte « des résultats du bulletin », mais elle fait observer qu’il y a moins d’accidentés sur les routes et que « les contributions d’assurance automobile sont toujours les plus basses au Canada ».

Gros ministères, maigres notes

François Dauphin, président-directeur général de l’Institut sur la gouvernance, salue ici l’exercice de transparence, mais s’inquiète que les ministères aux plus gros budgets « soient derniers de classe ».

Il y a trop d’indicateurs, difficilement comparables, à son avis.

C’est aussi l’opinion de Jean Bernatchez, professeur de sciences de l’éducation à l’Université du Québec à Rimouski. « Il est autrement plus complexe de réduire le temps d’attente aux urgences que de répondre aux clients pour le ministère du Tourisme », illustre-t-il.

Aussi, il constate que « le ministère de l’Habitation [qui se trouve au 9e rang du classement] paraît assez bien », mais suivant une logique caquiste valorisant « la propriété privée plutôt que le droit au logement ».

PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, LA PRESSE

La ministre du Tourisme, Caroline Proulx, dont le ministère arrive au premier rang.

Les bons élèves

Le ministère du Tourisme, dont presque toutes les cibles tournent simplement autour de la satisfaction des visiteurs, arrive au premier rang. En troisième position (derrière le Conseil exécutif) : celui des Transports. Pourquoi ? Entre autres en raison des cibles atteintes pour ce qui est des « chaussées aéroportuaires en bon état » et des « voies ferrées fonctionnelles » sous sa responsabilité.

Le nombre de déplacements en transport adapté a aussi dépassé l’objectif.

Par contre, la proportion des routes en bon état demeure insuffisante. Idem pour la fréquentation du transport collectif, qui fait bien partie de ce bulletin du ministère des Transports.

Le Secrétariat du Conseil du trésor et les Finances complètent le haut du tableau.

Du côté des organismes, Retraite Québec et Revenu Québec obtiennent presque des notes parfaites.

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(Québec) Des dispositions du projet de loi pour protéger les élus laissent place à « l’arbitraire » et risquent de « criminaliser la participation démocratique », mettent en garde des centrales syndicales, la Ligue des droits et libertés et des spécialistes.

Résumé

Protection des élus Un projet de loi qui risque de « criminaliser la participation démocratique »

PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, ARCHIVES LA PRESSE

C’est la ministre des Affaires municipales, Andrée Laforest, qui a déposé le projet de loi le 10 avril.

(Québec) Des dispositions du projet de loi pour protéger les élus laissent place à « l’arbitraire » et risquent de « criminaliser la participation démocratique », mettent en garde des centrales syndicales, la Ligue des droits et libertés et des spécialistes.

Publié à 1h25 Mis à jour à 5h00

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Charles Lecavalier
Charles Lecavalier La Presse

Ce qu’il faut savoir

Au début du mois d’avril, la ministre Andrée Laforest a déposé un projet de loi pour « protéger les élus » et « favoriser l’exercice sans entraves de leurs fonctions ».

Cette loi donnerait le pouvoir d’obtenir des injonctions contre des citoyens et de décerner des amendes pouvant atteindre 1500 $.

Dans une lettre, les quatre grandes centrales syndicales dénoncent ces pouvoirs « arbitraires » et déplorent qu’on vise les citoyens, « alors que la majorité des cas documentés de harcèlement sont le fait de collègues élus, surtout des opposants politiques ».

« Certaines dispositions du projet de loi pourraient avoir pour effet de criminaliser la participation démocratique des citoyennes et citoyens et de porter atteinte à leur liberté d’expression », déplorent la FTQ, la CSN, la CSQ et la CSD dans une lettre envoyée à la ministre des Affaires municipales, Andrée Laforest.

La ministre Laforest a déposé le projet de loi omnibus sur la protection des élus le 10 avril, dans un contexte où près de 10 % des élus municipaux ont quitté leurs fonctions depuis le scrutin de 2021. Son premier chapitre donne plus de pouvoir aux municipalités ou au directeur général des élections pour sévir contre les citoyens qui font du harcèlement.

Mais les centrales syndicales trouvent que la ministre va trop loin.

Elles ciblent les articles indiquant qu’un élu visé par des « propos ou des gestes qui entravent indûment l’exercice de ses fonctions ou portent atteinte à son droit à la vie privée » peut demander une injonction à la Cour supérieure, ainsi qu’un article permettant de donner une amende de 50 à 500 $ à une personne qui, « lors d’une séance de tout conseil d’un organisme municipal, cause du désordre de manière à troubler le déroulement de la séance ».

C’est, à notre avis, une formule beaucoup trop large, qui ouvre la porte à des dérives antidémocratiques et arbitraires.

Extrait de la lettre signée par les quatre centrales syndicales

Ces constats sont partagés par la Ligue des droits et libertés, qui demande carrément le retrait de l’entièreté des mesures pour protéger les élus contenues dans le projet de loi. Dans son mémoire, elle fait valoir que nous nous trouvons dans un « contexte de limitation des espaces de contestation sociale ». Elle cite trois exemples :

  • En novembre 2023, le bureau de François Legault a menacé un organisme qui lui a envoyé 10 courriels en copie conforme pour manifester son opposition à la réforme de la santé de Christian Dubé de « transmettre cette situation problématique à la Sûreté du Québec » puisque « le nombre excessivement élevé de courriels envoyés à notre adresse constitue du harcèlement ». L’attaché de presse de François Legault, Ewan Sauves, rétorque qu’il s’agit « d’une erreur ». « Ça n’aurait pas dû être le cas. Nous regrettons cette situation », a-t-il affirmé à La Presse.

  • À l’été 2023, des citoyens de Trois-Rivières protestent contre le projet d’agrandissement du parc industriel. Ils se lèvent en brandissant des petites affiches sur lesquelles on peut lire entre autres « Milieux humides, on vous a à l’œil ». Le maire suppléant a alors « suspendu rapidement la séance et appelé la police. Le reste de la séance s’est déroulé en présence de la police, les portes verrouillées », raconte la Ligue.

  • Puis, toujours à Trois-Rivières, la Ville a envoyé une mise en demeure à une citoyenne qui a qualifié d’incompétent un élu sur Facebook.

« Effet inhibiteur »

En commission parlementaire, Lynda Khelil, porte-parole de la Ligue des droits et libertés, a échangé avec un député caquiste, Samuel Poulin, qui lui faisait valoir que ce n’est pas parce qu’elle ne se sentait pas menacée que les élus municipaux, eux, n’avaient pas ce ressenti.

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« On n’est pas convaincu que notre message a été bien compris. Il y a un problème réel de harcèlement, d’intimidation et de menace envers les élus, on ne le nie pas. On n’est pas en train de dire que l’intention de la ministre est de brimer la liberté d’expression. Mais par son application, ça va être arbitraire et abusif », dit Mme Khelil. De son côté, le gouvernement a martelé que ces pouvoirs ne seraient utilisés qu’en cas d’abus.

Pierre Trudel, professeur à la faculté de droit de l’Université de Montréal, craint un « effet inhibiteur » de la participation citoyenne. Ce projet de loi pourrait permettre à un élu « de revendiquer de ne pas être dérangé dans l’exercice de ses fonctions ».

Être dérangé, ça fait partie de la joute politique, tant que ça ne vire pas au harcèlement.

Pierre Trudel, professeur à la faculté de droit de l’Université de Montréal

Dans le cas de la bonne tenue des séances des conseils municipaux, il fait valoir que les municipalités ont déjà l’autorité pour y maintenir l’ordre. « Et on vient leur ajouter un pouvoir spécial d’imposer une amende à quelqu’un qui sera accusé, et qui devra ensuite aller se défendre. C’est très excessif », dit-il.

Constitutionnaliste à l’Université Laval, Louis-Philippe Lampron partage cet avis concernant les conseils municipaux. « La raison pour laquelle on laisse une vaste place à la critique avec les élus, c’est parce que ce sont les élus qui ont le pouvoir décisionnel. Si ce n’est pas suffisamment balisé, les élus ont un intérêt à faire taire les opposants. Personne ne veut voir une manifestation qui ridiculise notre point de vue », laisse-t-il tomber.

Et même si la Cour risque de donner raison à un citoyen lésé, ça risque de lui prendre du temps, de l’argent et de l’énergie. « Il faut trouver une solution pour protéger les élus. Mais il ne faut pas que la solution crée un problème plus grand », dit-il.

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Une personne qui connaît bien la politique provinciale me disait justement il y a quelques semaines qu’elle ne croyait pas que Fitzgibbon allait finir son mandat.

Panel politique : Fitzgibbon ne s’engage pas à finir son mandat

Nos panélistes Marie Vastel, Jonathan Trudeau et Christian Dufour analysent l’actualité politique des derniers jours.

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La question, est-ce que ça sera pour faire le saut au fédéral, ou pour prendre sa retraite !?

La personne m’a dit que c’était pour quitter la politique et retourner au privé où il a plus de liberté et moins de gens qui scrutent ses moindres gestes … Il a quand même passé plusieurs fois devant la commaissaire à l’éthique…

Autrement dit, il veut aller chasser le faisan en paix.

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J’ai entendu la même chose. Il est juste tanné de la politique.

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Fitzgibbon est parfois surprenant

Après avoir dit qu’il faut réduire la flotte automobile de 50%, il dit qu’il faut augmenter la taxe sur l’essence

Le ministre de l’Énergie Pierre Fitzgibbon croit qu’il faudrait hausser la taxe sur l’essence. Il a fait cette déclaration à la toute fin d’une conférence de presse où il annonçait l’abolition du prix plancher du carburant.

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Fitzgibbon j’ai l’impression que c’est le seul à la CAQ qui comprend au moins un peu les défi de gérer l’économie d’un État. Dans le sens où y’a pas que les coûts directe à prendre en compte

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Autre exemple que le clivage gauche-droite limite parfois les débats. On s’attend à ce que quelqu’un soit d’un même bord pour toutes les questions.

Moi par exemple sur l’économie tout le monde saut que je suis plus à droite par contre tout ce qui touche le social, l’ouverture à l’autre, le traitement des minorités je suis bien plus à gauche. Ça fait de moi un orphelin politique :rofl::rofl:

(Ça ne fait pas de sense quand on parle de la gauche et de la droite comme d’un clivage entre progressistes et conservateurs, mais ça fait sense (même si ça peut être simplificateur) quand on l’utilise pour parler de courant de pensées qui veulent plus une décentralisation du pouvoir vs d’autres qui veulent plus sa centralisation. (Et on pourrait plus élaborer, ça n’est pas le seul point qui est bien distinct)

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C’est pas grosso modo le PLQ, ça?

Oui exact mais ils sont rejetés par une tellement grosse partie de l’électorat que je compte plus trop sur eux. Je ne les vois pas reprendre le pouvoir s’ils ne recentrent pas leur discours du point de vue « identitaire ». Ce qui semble déjà se passer tranquillement d’ailleurs. C’est la recette gagnante au Québec depuis quelques années…

Ou alors que le PQ reprenne le pouvoir.

Il en parle depuis décembre 2022 et le commente abondamment depuis : le superministre Pierre Fitzgibbon doit déposer son projet de loi « costaud » sur l’énergie dans les prochains jours. Il veut pousser le Québec vers la sobriété énergétique, accélérer le développement de la nouvelle production d’électricité ainsi que simplifier et assouplir les critères pour que les entreprises privées produisent de l’énergie pour leurs besoins et ceux d’autres entreprises.

Résumé

Ce que l’on sait sur la réforme Fitzgibbon

PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, ARCHIVES LA PRESSE

Pierre Fitzgibbon, ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie

Il en parle depuis décembre 2022 et le commente abondamment depuis : le superministre Pierre Fitzgibbon doit déposer son projet de loi « costaud » sur l’énergie dans les prochains jours. Il veut pousser le Québec vers la sobriété énergétique, accélérer le développement de la nouvelle production d’électricité ainsi que simplifier et assouplir les critères pour que les entreprises privées produisent de l’énergie pour leurs besoins et ceux d’autres entreprises.

Publié à 1h22 Mis à jour à 5h00

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Charles Lecavalier
Charles Lecavalier La Presse

Un plan intégré des ressources énergétiques

PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, ARCHIVES LA PRESSE

Le barrage La Gabelle, érigé sur la rivière Saint-Maurice

Le projet de loi prévoit l’élaboration d’un plan intégré des ressources énergétiques. Le Québec vise la carboneutralité en 2050 et veut en même temps attirer davantage d’entreprises : le Ministère aura la responsabilité d’expliquer comment il compte y arriver en présentant divers scénarios. « Notre plan va dire : qu’est-ce qu’il faut pour décarboner net la province en 2050 ? Et ce ne sera pas seulement de l’hydroélectricité », a prévenu Pierre Fitzgibbon lors d’une conférence à Montréal, au début du mois, tel que rapporté par Le Journal de Montréal. Le Québec va donc s’inspirer d’autres sociétés, comme Manitoba Hydro, BC Hydro et Nova Scotia Power, qui ont des plans de match du genre avec des horizons de 2040 à 2045.

Moins de bureaucratie, plus de rapidité

PHOTO ALAIN ROBERGE, ARCHIVES LA PRESSE

Pierre Fitzgibbon veut pouvoir déployer plus rapidement des projets d’énergie éolienne.

Le ministre Fitzgibbon veut pouvoir déployer plus rapidement des projets d’énergie éolienne pour augmenter la capacité de production du Québec. Son projet de loi viendrait diminuer la bureaucratie pour lancer les appels d’offres. Par exemple, au lieu de devoir étudier chaque appel d’offres au Conseil des ministres, M. Fitzgibbon pourrait réduire le processus de 26 semaines en autorisant le développement de la filière éolienne sur plusieurs années. Dans son plan d’action 2035, Hydro-Québec (HQ) souligne de son côté que « le processus d’octroi de permis au Canada est un obstacle pour la mise en œuvre de projets majeurs d’infrastructure » et estime que « l’augmentation nécessaire et rapide de la production d’électricité requerra une simplification et un meilleur alignement des processus des deux paliers gouvernementaux ».

Holà aux hausses de tarifs

PHOTO OLIVIER JEAN, ARCHIVES LA PRESSE

La Régie de l’énergie estime qu’Hydro-Québec pourrait mettre en place une tarification dynamique dans le cadre réglementaire actuel.

Le projet de loi ne devrait pas aborder directement la question du fameux lave-vaisselle nocturne, un des exemples fétiches de M. Fitzgibbon. La Régie de l’énergie estime qu’Hydro-Québec pourrait mettre en place une tarification dynamique dans le cadre réglementaire actuel. C’est d’ailleurs le souhait d’HQ de proposer des « offres tarifaires flexibles de manière à favoriser des habitudes de consommation responsables ». Pierre Fitzgibbon doit cependant enchâsser dans sa loi la promesse de François Legault de ne « jamais » hausser les tarifs d’électricité au-delà de l’inflation ou d’un plafond de 3 %. Si rien n’est fait, la Régie doit procéder à un examen des coûts d’Hydro-Québec durant l’été, et cet exercice pourrait mener à une hausse tarifaire plus importante.

Quelle place pour le privé ?

PHOTO OLIVIER PONTBRIAND, ARCHIVES LA PRESSE

TES Canada veut fabriquer de l’hydrogène vert à Shawinigan et produire lui-même son énergie avec des éoliennes situées un peu partout en Mauricie.

Le projet de loi va vraisemblablement offrir une plus grande place au privé dans la production d’énergie, par la voie de l’autoproduction. Le projet phare : TES Canada, qui veut fabriquer de l’hydrogène vert à Shawinigan et produire lui-même son énergie avec des éoliennes situées un peu partout en Mauricie. Québec affirme que le projet respecte déjà la loi, mais il s’assurera d’éviter toute forme de contestation judiciaire en permettant à des entreprises d’autoproduire de l’énergie ailleurs que sur le site de production industrielle. Le ministre Fitzgibbon a précisé en janvier que les entreprises comme TES pourront vendre leurs surplus à Hydro-Québec ou directement à d’autres entreprises, sans toutefois utiliser les lignes de transport de la société d’État.

La transition énergétique dans le mandat de la Régie

PHOTO DAVID BOILY, ARCHIVES LA PRESSE

Les thermopompes permettent d’économiser de l’énergie.

Hydro-Québec souhaite de son côté que la notion de « transition énergétique » soit prise en compte par la Régie de l’énergie quand elle analyse les programmes de subvention pour aider les Québécois à économiser de l’énergie, par l’entremise de thermopompes, de la géothermie ou d’accumulateurs de chaleur, qui permettent de réduire la demande d’électricité lors des pointes de consommation. Selon nos informations, Québec devrait acquiescer à cette demande. La question posée est la suivante : qui doit payer pour la décarbonation ? Le consommateur avec des tarifs plus élevés ou le contribuable avec ses impôts ? Le gouvernement Couillard a déjà pris une décision semblable par le passé en faisant payer les clients d’Hydro-Québec pour la connexion du réseau électrique du Réseau express métropolitain, à Montréal, par exemple.

La fin du prix plancher sur l’essence

PHOTO PATRICK SANFAÇON, ARCHIVES LA PRESSE

Le ministre Pierre Fitzgibbon souhaite que les Québécois paient moins cher leur essence.

Le ministre va profiter de cette loi pour éliminer le prix plancher sur l’essence. Il espère ainsi accentuer la concurrence et souhaite que les Québécois paient moins cher leur essence, dans un contexte où il a reçu un rapport d’expert lui indiquant que les marges de profit des distributeurs de carburant sont très élevées dans quatre régions : la Capitale-Nationale, Chaudière-Appalaches, la Gaspésie et la Côte-Nord.

Texte intéressant dans Le Devoir : une histoire de pot-de-vin avec la vente des terrains du Village des Tanneries (une secteur maintenant du quartier Saint-Henri)

Le 16 juillet 1874, il y a 150 ans, le gouvernement conservateur de Gédéon Ouimet était éclaboussé par une sinistre affaire de pot-de-vin. Le scandale révélé par la presse anglo-montréalaise allait entraîner la chute du deuxième premier ministre de l’histoire du Québec.

Gédéon Ouimet n’a guère laissé de traces dans la mémoire collective. « Il a le malheur d’être le deuxième », observe l’historien Justin Dubé dans un entretien avec Le Devoir. « Tout le monde sait que le premier pape est saint Pierre, mais personne ne connaît le deuxième, saint Lin ! »

La brièveté du mandat de Ouimet, interrompu après 18 mois d’exercice, a bien sûr contribué à la faible renommée du politicien barbu. Son anonymat a également été alimenté par le flottement qui a suivi la mise en place de la « Confédération » de 1867. « Dans le temps de Ouimet, on pouvait encore être député à Ottawa et à Québec en même temps », rappelle Dubé. « Dans l’esprit des électeurs, les conservateurs fédéraux et provinciaux, c’était la même chose. »