Politique provinciale

Duplessis et Ungava sont des circonscriptions assez uniques. Elles sont les deux seules circonscriptions du groupe V (plus de 60,000km2), ce qui donne droit au député à plus d’allocations et de budget pour les déplacements. Ce qu’il faut comprendre par contre c’est que 90% de la population de Duplessis se trouve à Sept-Îles, ce qui simplifie quand même beaucoup le travail du député, alors que la population d’Ungava est complètement éparpillée sur le territoire (qui fait plus du double de Duplessis).

Croyez-vous que les maires se tournent les pouces à attendre qu’on leur donne quelque chose à faire? Un maire ça gère sa municipalité, et un député représente sa circonscription au gouvernement provincial…

1 « J'aime »

« La laïcité est la condition de la liberté », déclare Gabriel Attal

(Québec et Ottawa) Le premier ministre français Gabriel Attal a livré un discours passionné jeudi à Québec en faveur de la protection du français et de la laïcité comme étant une « condition de la liberté », égratignant du même souffle ceux qui voudraient « la détourner [et] faire croire qu’elle est une forme d’arme antireligion ».

Mis à jour hier à 20h26

Résumé

« La laïcité est la condition de la liberté », déclare Gabriel Attal

Désolé, votre navigateur ne supporte pas les videos

(Québec et Ottawa) Le premier ministre français Gabriel Attal a livré un discours passionné jeudi à Québec en faveur de la protection du français et de la laïcité comme étant une « condition de la liberté », égratignant du même souffle ceux qui voudraient « la détourner [et] faire croire qu’elle est une forme d’arme antireligion ».

Mis à jour hier à 20h26

Partager


Hugo Pilon-Larose
Hugo Pilon-Larose La Presse


Charles Lecavalier
Charles Lecavalier La Presse


Mélanie Marquis
Mélanie Marquis La Presse

« Face à ceux qui font mine de ne pas comprendre ce qu’est la laïcité, qui voudraient la détourner, faire croire qu’elle est une forme d’arme antireligion, faire croire qu’elle est une forme de négation des religions, faire croire qu’elle est une forme de discrimination, nous répondons que la laïcité est la condition de la liberté, est la condition de l’égalité, est la condition de la fraternité », a déclaré M. Attal au Salon bleu, au grand plaisir du premier ministre François Legault, tout sourire.

Dans sa réponse, quelques minutes plus tard, le premier ministre du Québec a cité les paroles du président de la République française, Emmanuel Macron, qui affirmait qu’« il voulait gouverner pour que la France reste la France ».

Le trop grand nombre d’immigrants au Québec a un impact sur « l’avenir du français, mais aussi sur nos valeurs », a dit M. Legault.

Moi aussi, je veux gouverner pour que le Québec reste le Québec.

Le premier ministre du Québec, François Legault

Cette déclaration a suscité les applaudissements de M. Attal, mais pas des députés de Québec solidaire et du Parti libéral. « Ce n’est pas un choix qui est accepté par tout le monde, c’est la même chose en Europe. Mais je sais que sur la laïcité, le Québec et la France parlent d’une seule voix », a déclaré M. Legault.

Protection du français

Dans le cadre de son discours, le plus jeune premier ministre de la Ve République, qui est âgé de 35 ans et qui est perçu en France comme un potentiel successeur du président Emmanuel Macron, a également annoncé que le Québec et la France signeront vendredi une déclaration commune sur l’avenir du français.

Désolé, votre navigateur ne supporte pas les videos

M. Attal a vanté le combat des Québécois qui ont refusé « de céder à la fatalité » et se sont battus pour préserver leur langue. Si « certains pensaient sans doute que le français avait vocation à disparaître de la carte de l’Amérique du Nord », « ils ne connaissaient pas les Québécois », a-t-il lancé, en provoquant de longs applaudissements.

Face au « numérique » et au « contenu en ligne, qui voudrait nous imposer une forme d’uniformité, y compris linguistique », M. Attal promet de se battre. « Nous nous battrons pour que chaque enfant, chaque jeune, puisse avoir accès à des livres, des articles, des jeux vidéo, des séries en français », a-t-il lancé.

Dans son discours, M. Attal a aussi souligné les aspirations et les enjeux de la jeunesse, par exemple la lutte contre les changements climatiques, mais aussi l’importance de préserver la diversité culturelle et la capacité des futures générations à vivre leur vie en français, dans toutes les sphères de la société.

Désolé, votre navigateur ne supporte pas les videos

Oui à la « non-ingérence, non-indifférence »

Plus tôt jeudi, alors qu’il était en point de presse à Ottawa, le premier ministre Attal a également confirmé son adhésion à la « non-ingérence, non-indifférence ».

« Je crois que c’était [l’ancien ministre français de la Justice Alain] Peyrefitte qui avait dit “non-ingérence, non-indifférence” », a-t-il commencé.

« Je trouve que cette phrase en dit long et je m’y retrouve assez bien, bien sûr », a-t-il tranché en souriant et en jetant un regard à son hôte du Canada.

« Il n’y a aucun tiraillage », a renchéri Justin Trudeau, en reprenant un mot de la question du journaliste ayant lancé l’invitation à clarifier le tout.

Le premier ministre français Gabriel Attal et son hôte canadien Justin Trudeau ont réitéré leur soutien envers l’Accord économique et commercial global (AECG), menacé par les vents protectionnistes qui soufflent en France.

Il y a trois semaines, le Sénat français a voté contre le pacte commercial grâce à une alliance des oppositions de gauche et de droite, mettant en péril sa ratification.

Le traité de libre-échange est en vigueur de façon provisoire depuis septembre 2017. De ce fait, environ 95 % de ses dispositions le sont.

Désolé, votre navigateur ne supporte pas les videos

Donc, « il s’applique », a tenu à spécifier le premier ministre Attal en conférence de presse commune avec son vis-à-vis du Canada, jeudi, à Ottawa.

Le jeune politicien, qui a fait du Canada sa première destination à l’extérieur de l’Union européenne depuis sa nomination à Matignon, a souligné l’ironie de l’union de circonstance qui a mené au vote contre l’AECG.

« Je rappelle que le CETA [le sigle de l’accord, en anglais], en France, il a été négocié par la droite et signé par la gauche » dans le contexte des élections européennes, a-t-il lancé.

Se disant conscient des tentations protectionnistes qui animent une partie de la société française, le premier ministre Trudeau a quant à lui dit avoir « extrêmement confiance » en vue d’une ratification.

3 « J'aime »

Quoi qu’on puisse en dire à Québec, il n’y aura pas de référendum sectoriel sur l’immigration. Pour trois raisons : la machinerie est trop lourde, on ne sait pas encore ce qu’on demande et, la raison la plus importante, un référendum serait trop risqué politiquement pour le gouvernement Legault.
Publié à 2h41 Mis à jour à 11h00

Résumé

Y en aura pas, de référendum

PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, LA PRESSE

Un référendum sur l’immigration serait un exercice très périlleux pour François Legault et son gouvernement, écrit Michel C. Auger.


Michel C. Auger
Michel C. Auger Collaboration spéciale

Quoi qu’on puisse en dire à Québec, il n’y aura pas de référendum sectoriel sur l’immigration. Pour trois raisons : la machinerie est trop lourde, on ne sait pas encore ce qu’on demande et, la raison la plus importante, un référendum serait trop risqué politiquement pour le gouvernement Legault.

Publié à 2h41 Mis à jour à 11h00

Partager

La machinerie d’abord. Elle est très lourde et exige, en pratique, de mettre l’Assemblée nationale sur pause pendant quelque chose comme trois mois.

Au préalable, il faudra modifier la Loi sur la consultation populaire qui n’est plus à jour, selon Élections Québec. Il faudrait, entre autres, changer les dispositions sur le financement.

Mais surtout, cela implique toutes sortes d’exigences procédurales qui sont lourdes et compliquées à mettre en place. Une fois la question arrêtée par le gouvernement, il faut un débat de 35 heures à l’Assemblée nationale, ce qui prend entre deux et trois semaines, si on se fie aux trois référendums précédents.

Ensuite, il y a un délai de cinq jours pour que les députés puissent s’inscrire soit au comité du Oui, soit au comité du Non, qui doivent ensuite tenir une réunion. Enfin seulement viendra la campagne référendaire elle-même, mais qui ne peut commencer que 18 jours après que l’Assemblée nationale a été saisie de la question.

C’est beaucoup d’exigences qui prennent beaucoup de temps – en tout, environ trois mois où, pratiquement, le référendum prendra toute la place.

Le gouvernement Legault devrait aussi dire clairement ce qu’il demande en matière d’immigration. « Les pleins pouvoirs », c’est un slogan, pas une proposition politique. De toute façon, il faut se demander si le Québec voudrait vraiment les pleins pouvoirs.

Par exemple, cela impliquerait – à condition que le gouvernement fédéral accepte – que le Québec devienne responsable de la sécurité des frontières. Juste un petit exemple : il y a cinq ponts utilisés quotidiennement entre la ville de Gatineau au Québec et celle d’Ottawa en Ontario. Comment le Québec pourrait-il gérer la sécurité de cette « frontière migratoire » et à quel coût ?

À Québec, on parle surtout d’un pouvoir d’autoriser ou de refuser l’entrée de travailleurs étrangers temporaires ou d’étudiants en séjour temporaire et d’inclure la connaissance du français comme condition d’admission. L’ennui, c’est que le Québec a déjà ce pouvoir en vertu des ententes actuelles en immigration et qu’il ne l’utilise pas.

Tout cela pour dire que la rédaction de la question référendaire, si on en vient là, sera périlleuse.

Mais la principale raison pour laquelle il n’y aura pas de référendum n’a rien à voir avec l’immigration, elle est politique.

Dans l’histoire, on ne compte plus les exemples de référendums où le débat n’avait plus grand-chose à voir avec la question posée par le gouvernement et où il est devenu une sorte de consultation sur le gouvernement qui pose la question ou même, sur le chef du gouvernement lui-même.

Au Canada, il ne fait nul doute que l’impopularité déjà palpable du gouvernement de Brian Mulroney au Canada anglais a été un facteur dans l’échec du référendum sur l’accord de Charlottetown en 1992. Mulroney et son principal allié dans ce référendum, le premier ministre du Québec Robert Bourassa, ont quitté la politique dans l’année qui a suivi le référendum.

Le référendum sur le Brexit, au Royaume-Uni en 2016, a largement été vu comme une répudiation des élites politiques qui voulaient rester dans l’Union européenne. Après une défaite serrée (51,9 % pour quitter l’UE et 48,1 % pour y rester), le premier ministre David Cameron a annoncé sa démission.

Même des figures historiques comme le général de Gaulle ont vu leur carrière politique se terminer à cause d’un référendum. Après la révolte étudiante et les grèves de mai 1968, de Gaulle avait essayé de reprendre le contrôle du programme politique en proposant une régionalisation des pouvoirs et une réforme du Sénat.

Mais l’enjeu du référendum était vite devenu le général de Gaulle lui-même, qui avait alors 78 ans, et qui était au pouvoir depuis une décennie. Jouant le tout pour le tout, le général s’était engagé à démissionner si le Non l’emportait. Mais 52 % des Français ont quand même voté Non et de Gaulle a quitté la présidence le soir même.

Mais revenons au Québec. M. Legault pourrait aussi avoir un allié bien encombrant s’il décidait de faire un référendum sur l’immigration. Le chef péquiste, Paul St-Pierre Plamondon, a déjà annoncé qu’il ferait campagne avec le gouvernement Legault s’il déclenchait un référendum sectoriel. Mais attention, PSPP dit qu’il ne serait avec M. Legault que s’il demande « les pleins pouvoirs » en immigration, rien de moins.

Déjà impopulaire, M. Legault se retrouverait devant deux options tout aussi désagréables. Ou bien faire un référendum avec le PQ et se trouver à partager la scène avec celui qui serait son principal adversaire aux prochaines élections. Ou bien faire campagne contre PSPP et le PQ, qui lui reprocheront d’avoir échoué. Dans les deux cas, François Legault serait perdant.

Je crois que j’aurais pu mettre cela dans le fil d’événements spéciaux :wink: :laughing:

1 « J'aime »

Caricature de Chapleau

Contexte : la ministre portait des souliers Louboutin lors de l’annonce conjointe de logements sociaux
(mais bon, en même temps, on ne critique pas les hommes politiciens qui portent des montres Rolex…)


Source : https://www.lapresse.ca/actualites/caricatures/2024-04-16/les-sabots-de-la-reine.php

3 « J'aime »

Prochaine fois qu’elle apparaisse en gougounes. Ça va régler la crise direct

2 « J'aime »

Je suis le premier à apprécier une magnifique paire de chaussures, et j’adore les louboutins, mais c’est “tone deaf” en tabarnouche.

Venant d’une personne qui critique le coût d’une porte dans un refuge pour femme violentée, je trouve ça très prétentieux.

Même dans le privé, je choisis comment je m’habille en fonction de mon client. Un ministre à un devoir d’humilité quand même… Mme. Duranceau n’est pas là pour montrer qu’elle a du cash (surtout qu’elle a fait fortune en faisant des flips), elle est là pour aider ses concitoyens et projeter une image de respect et de compassion. C’est pas le bal du MAC la…

5 « J'aime »

Surtout quand elle vient dire aux locataires : vous avez juste à investir en immobilier, en pleine crise du logement et d’inflation…

1 « J'aime »

Par contre sur ce point elle avait 100% raison. 900k la porte ? Plus qu’un triplex qui peut loger 10 personnes. Elle communique mal et elle est détestée donc toute occasion est bonne pour l’enflammer mais elle avait raison. Heureusement qu’on ne va pas de l’avant avec ça.

Ses louboutins at the end of the day c’est son cash. Pas l’argent du contribuable. Je trouve que ça fait très hater de focus sur ça. Et au Québec on a tendance à être faché de voir des gens aisés. Ce sont des commentaires que j’entends tous les jours que ce soit Duranceau ou une personne dans la rue. Faut rompre avec ça. C’est mon opinion.

1 « J'aime »

C’est pas ce qu’elle a dit non plus. Elle a dit que si tu veux avoir le luxe de décider qui va habiter un logement tu devrais investir en immobilier. Très mauvaise maniere de le dire mais selon moi elle avait raison aussi. C’est pas à un locataire de décider qui va le remplacer sans que le proprio ne puisse le refuser.

Tu veux partir ? Le bail est résilié et ça repart de zéro. C’est tout à fait normal. C’est pas un bien public.

Je suis prêt pour les tomates :joy:

Je ne suis pas d’accord… Toutes les sphères de l’économie capitaliste sont régies par de la réglementation pour protéger le consommateur. Pourquoi ce serait différent pour le logement, qui est un besoin fondamental? Un bien immobilier, ce n’est pas une paire de Louboutins qu’on peut utiliser comme on veut.

Je prends votre phrase et je la retourne comme suit: Tu veux investir en immobilier? Tu as la responsabilité de l’utiliser dans le respect de la communauté et de la société.

Franchement. Elle prend le coût total de construction du refuge et le divise par le nombre de porte, sans tenir compte des espaces communs, des espaces administratifs, de la sécurité… Le problème vient surtout du fait que la violence faite aux femmes est en hausse et les besoins en refuge le sont aussi… Est-ce qu’on doit vraiment laisser une femme se faire battre parce qu’on est pas capable de payer? Si on pense comme ça, une pilule à 250,000$ pour un enfant qui a le cancer, est-ce que ce serait trop payer?

Personne ne dit qu’elle n’a pas le droit d’en posséder. J’en ai moi aussi… Est-ce que vous me voyez les porter quand je vais faire du bénévolat dans le Centre-Sud? Non. À moment donné faut user du jugement, surtout quand tu sais que les caméras ne cherchent que ça. Si elle a tant de cash que ça, ça me fera plaisir de lui suggérer une superbe paire de Jimmy Choo bien subtile dont personne ne pourra deviner le prix… À moment donné elle devrait s’aider. C’est elle qui se sacre les pieds dans les plats (à semelle rouge).

Aussi juste un point important… Je n’ai aucune tomate à vous lancer. On a le droit de ne pas être d’accord et de débattre.

6 « J'aime »

Les règlements visant à contrôler les prix sont inefficaces à moyen et long terme. Cela a été essayé depuis au moins l’empire romain et le résultat est qu’on ne fait que pelleter par avant le problème qui devient encore plus gros à résoudre.

La situation actuelle est que des propriétaires essayent toutes les astuces pour évincer ceux qui payent des bas loyers. Il y a même des exemples où des locataires sous-louent des chambres ou leur logement au complet pour un prix plus élevé que ce qu’ils payent au propriétaire. Dès qu’un logement sort sur le marché ça se marche sur la tête pour l’obtenir.

Au final, c’est la Loi du Marché qui domine, il faut augmenter l’offre (construction de logement) et/ou baisser la demande (avoir des seuils d’immigration réalistes). C’est mathématique.

2 « J'aime »

Je ne sais pas si on pourrait dire que le contrôle des prix systématiquement est inefficace.

Dernièrement, pas mal toutes les villes citées en exemple pour contrôler les prix de l’habitation sont celles qui ont une grosse part de leurs logements en dehors du marché.

Mais c’est vrai que ça ne peut pas être une solution seule, sauf si on subventionne massivement la construction de logements. La force du marché est de pouvoir construire massivement quand les conditions économiques sont idéales. L’offre et la demande est un incontournable.

Mais le marché lui-même est trop imparfait pour garantir une protection des plus vulnérables et un contrôle lors des périodes où les conditions sont mauvaises. Il faut trouver une saine complémentarité qui additionne des forces.


Parlant des souliers:

Beh le consommateur est protégé. Tu as le droit de casser ton bail sans pénalité. Mais ce n’est pas à toi de décider qui va habiter le logement après toi sans que le propriétaire ait son mot à dire.

Et franchement les locataires au Québec sont ultra protégés. Faut arrêter de faire comme si ils faisaient tous pitié. Même quand un locataire détruit ton logement dessine partout sur les murs, ne paye pas son loyer, tu vas devoir le payer pour qu’il s’en aille. Et lui n’aura pas à te payer les arriérés. Vu et revu. Faudrait quoi pour que vous considériez que le locataire est assez protégé ? Que le logement soit gratuit ? Aucune limite…

Donc à un moment donné c’est bien de rééquilibrer les choses. Je déteste la CAQ mais sur ce point je suis avec eux.

Peu importe ce que ça comporte 900k par victime c’est trop. On gagnerait beaucoup plus à mettre hors d’état de nuire les sous merdes qui battent leur femme. Au lieu de cela c’est des petites tapes sur les doigts. Libres comme l’air.

La majorité des féminicides au Québec ont une chose en commun. La femme s’est déjà plainte de la situation et a signalé craindre pour sa vie. Évidemment on intervient que quand il est temps de mettre son corps dans un sac. Ça devrait être tolérance zero. Tu bats ta femme, au gnouf. Je suis extrémiste la dessus.

À 900k, tu n’aides qu’une poignée de femmes. Alors que le problème est répandu. Il faut durcir le ton face aux aggresseurs. En tout cas dans un premier temps c’est la solution immédiate.

À mon avis être ministre n’est pas synonyme d’être un travailleur social. T’as des ministres qui portent des Rolex, Omega ou whatever à 10k, 20k qui en fait tout un plat ? Personne. Des costumes sur mesure à 5k ? Personne. Donc s’attarder sur ce genre de détails c’est pas intéressant dans le débat pour moi.

1 « J'aime »

Je ne pense pas qu’il faut avoir cette vision linéaire des droits et protections des locataires.

Le fait qu’un locataire puisse “trasher” sont logement avec des conséquences potentiellement minimes ne le protège pas contre des évictions abuses. L’un n’est pas une balance pour l’autre.

Le fait d’avoir limité la session de bail ne protège pas les propriétaires contre les logements massacrés, et ne justifie pas une inaction dans ce domaine.

Ce sont des enjeux parallèles, et je ne pense pas qu’il existe une balance entre des situations problématiques dans l’un ou l’autre des enjeux. Toutes les situations individuelles doivent être équitables.

Je crois qu’il est complètement légitime de chercher à mieux protéger les propriétaires contre de mauvais locataires. On a vu des cas d’abus évident. Tout comme je pense qu’il est nécessaire de protéger les locataires contre les cas d’abus évidents qui font les manchettes ces temps-ci. Ce n’est pas une question d’aller plus loin, mais de bien encadrer les droits dans un domaine très complexe, avec tous les angles indépendants que cela suppose.

Spécifiquement pour la cession de bail, ton argument est très valide. Je trouve personnellement qu’on a choisi un drôle de moment pour jouer là-dedans, simplement parce qu’on retire un outil qui assure un contrôle des prix, en pleine crise du logement. On maximise les possibilités de se retrouver dans la rue pour des ménages plus vulnérables en recherche de logement qui aurait pu avoir ce bail à prix contrôlé. Je pense qu’on aurait pu attendre de faire le ménage dans la construction de logements privés, sociaux et abordables. Juste mon avis.

C’est très loin d’être 900K par victime. C’est 900K par chambre. Celle-ci sera utilisé des milliers de fois. Le coût par victime reste quand même bas, même à ce prix.

Faire l’analyse à savoir si ce prix est trop élevé est un exercice fondamental (comme toutes les dépenses). On sait qu’il y a des aberrations dans le programme. Par exemple exiger une sortie de sécheuse individuelle dans toutes les unités, dans un projet avec une buanderie commune. De l’autre côté, par sa nature l’édifice a des contraintes énormes de sécurité (sortie de secours intérieure, vitres anti-balles et incassables, cours invisible de la rue, etc…) qui vont augmenter les prix considérablement. C’est quoi le prix final? On ne peut pas le lancer en l’air sans analyse. D’où la nécessité de l’analyse, et assurer des critères pertinents pour la construction des projets.

Je pense par contre que les gens avaient un problème avec le report d’un projet pour cet exercice, et non l’exercice comme tel, quand on sait que la moitié des femmes qui font une demande d’urgence pour ces établissements sont refusées. Un report va faire souffrir des gens, pour économiser de l’argent sur un seul projet. Aucune réforme (probablement méritée) de la loi pour mieux prévenir les cas d’urgence ne pourra changer cela sur le court terme. Bref, je vois 3 choses à faire en parallèle dans ce domaine (construction, analyse des coûts, réforme des lois). On peut avaler une (possible) couleuvre pour construire un projet imparfait tout en assurant que les autres projets, qui ne seront pas ralenti dans l’immédiat, soit au meilleur coût par la suite. Tout dépend des priorités face au conséquence du report du projet.

3 « J'aime »

Je répondais spécifiquement au commentaire qui demandait pourquoi les locataires eux n’avaient pas le droit d’être protégés. Je réponds en disant que les locataires ce sont, tous consommateurs de tous produits confondus au Québec, les plus protégés. Et j’irai jusqu’à dire du continent américain. Donc je vois pas en quoi être contre la cession de bail unilatérale revient à être contre la protection des locataires. C’est ça qui est binaire selon moi. Le déséquilibre est LARGEMENT en faveur des locataires au Québec. Et d’ailleurs ils ont eu des gains même avec Duranceau qui ont été passés sous silence exprès pour mettre le focus uniquement sur la cession de bail.

En voici deux qui sont majeures et qui s’ajoutent à toutes les protections des locataires : En pratique, la « loi 31 » offrira aux locataires des indemnités bonifiées. À l’heure actuelle, une personne évincée de son logement a droit à l’équivalent de trois mois de loyer et à des frais raisonnables de déménagement. Avec l’adoption du projet de loi caquiste, la compensation devra désormais représenter une somme égale « à un mois de loyer pour chaque année de location », mais pourra au maximum équivaloir à « 24 mois de loyer ». Le minimum de trois mois demeure en vigueur.

La « loi 31 » a aussi pour effet de « renverser le fardeau de la preuve » en matière d’éviction, selon Mme Duranceau. Alors que le locataire devait auparavant contester son expulsion, c’est dorénavant le propriétaire qui devra justifier sa décision de l’évincer devant le Tribunal administratif du logement.

Pour la deuxième partie de ton commentaire sur les logements pour femmes victimes de violences, je suis d’accord avec tes arguments.

Ça, ça montre qu’en fait on critique bien plus les femmes que les hommes sur ce genre de chose… J’en suis moi même coupable. On faisait les mêmes commentaires quand Catherine Dorion se présentait en cotton ouatté à l’Assemblée Nationale. Mon opinion est très personnelle, mais je trouve juste que, ayant déjà une image de femme riche qui ne se préoccupe pas du bien être des autres, la ministre Duranceau devrait peut être juste faire attention. Ses chaussures ont complètement éclipsé son annonce sur le logement social, et c’est dommage.

Par rapport au droits des locataires… C’est une question tellement sensible. Je crois que le locataire doit être plus protégé que le propriétaire, le logement étant un besoin essentiel. Ceci dit, comme mentionné précédemment, il y a une limite à la réglementation qu’on peut faire. Je ne comprends tout simplement pas pourquoi nos gouvernements ne construisent pas eux même des logements. Ça fonctionnait dans le passé…

Bref, une question extrêmement complexe que je trouve passionnante. Et je veux juste réitérer que j’apprécie en débattre avec toi.

2 « J'aime »

Oui c’est clair qu’elle pourrait aussi s’aider. Ce sont souvent des choses très faciles à éviter. Je suis d’accord avec toi.

J’apprécie aussi les échanges avec toi. Toujours respectueux ! Merci pour cela :handshake:

2 « J'aime »
1 « J'aime »

La mention d’un petit cercle autour de GND n’est pas sans rappeler les propos de Catherine Dorion…

On voit vraiment que de plus en plus, QS devient un parti à une tête, qui, malgré des sondages décevants, semble se gonfler de plus en plus…

Vivement de l’introspection dans le parti, parce que deux femmes qui sortent publiquement pour parler contre l’entourage du co-porte-parole masculin, it’s not a good look pour un parti se disant féministe.

6 « J'aime »