Politique provinciale

Personne ne semble parler qu’à cause de cela nous nous retrouvons avec des comtés qui comptent le double de citoyens que dans d’autres circonscriptions, même en excluant les Îles de la Madeleine déjà prévu dans la loi actuelle. On est encore loin des rotten boroughs comme Old Sarum en Angleterre mais…

Cependant, puisque la demande vient des partis d’opposition je ne blâme pas la CAQ, surtout que les nouveaux comtés dans les Laurentides et dans les Bois Francs auraient favorisés davantage la CAQ que ceux enlevés à Montréal et en Gaspésie.

Quand même déçu de l’opposition qui déchirait leurs chemises quand le gouvernement a abandonné sa réforme électorale mais qui maintenant préfère leurs petits gains partisans sans respecter le poids électoral des circonscriptions. Je me souviens du PQ qui avait gagné les élections en 1998 avec moins de voix que les libéraux et qui refusait tout changement au système… les temps changent.

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Dommage que la politique vienne se mêler d’un processus qui devrait être indépendant pour justement éviter les magouilles, ou au moins les apparences de magouilles…

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Étant donné que ces circonscriptions sont déterminées en fonction du nombre d’électeur, le nombre de citoyens importe moins.

Voyons… C’est tout à fait légitime que le politique puisse émettre des réserves et se prononcer sur la question. Ce qui fait que c’est un processus indépendant ce n’est pas que le politique ne puisse rien y faire, mais bien que le politique ne puisse pas contrôler le processus. Les députés ont des raisons très légitimes de se prononcer sur la nouvelle carte. Ce sont eux qui sont sur le terrain et qui représentent leurs concitoyens.

Dans ce cas-ci, le politique n’a aucun contrôle sur la délimitation des circonscriptions. Le fait de vouloir avoir une discussion sur la représentativité régionale et de prendre le temps d’en parler n’est pas un signe d’ingérence politique de mauvaise foi, selon moi.

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Agree to disagree (c’est la beauté d’un forum). C’est sûr que si on demande l’opinion des députés, ils vont tous répondre qu’ils préfèrent le statu quo, c’est pour cela qu’ils ne doivent pas faire parti du processus et de la décision finale, sinon aussi bien ne pas avoir de comité indépendant.

Je n’ai aucun problème à discuter de réforme du scrutin, de compter la population au lieu des électeurs ou d’ajouter des circonscriptions mais je suis contre de maintenir une injustice, le temps d’en corriger d’autre (car ça peut être long…)

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Pourtant, en faisant reporter à 2030 les modifications électorales, les députés viennent tout juste de le faire. Le statu quo est peut-être leur seul façon de le faire, et ils viennent de s’en servir avec brio ! Et d’ici 2030, l’écart va continuer de se creuser et le redécoupage sera encore plus drastique.
Bon, si la CAQ avait tenu sa parole de modifier le processus électoral, on n’en serait peut-être pas là non plus !

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Je trouve ça étrange. Un député, c’est une partie prenante comme une autre. Ils ont un droit de parole à titre de représentant des régions concernées. Il y a tout plein d’exemples de redécoupages qui ont été modifiés après l’intervention d’un député, avec un impact positif. Juste parce qu’un député prend parole ça ne devrait pas être perçu comme provenant d’une mauvaise foi.

Je me fais l’avocat du diable, mais la loi ne vise pas à offrir une représentation basée strictement sur l’égalité du nombre de voix. Il y a toute une question de représentation des communautés d’intérêts, de logistique, de superficie, etc.

C’était déjà assez clair qu’on s’en allait vers une réflexion sur l’avenir du découpage politique au Québec. La démographie fait qu’on le savait depuis longtemps que plusieurs régions allaient se ramasser avec un seul député avant longtemps. Ce n’est pas pratique, et ce n’est pas souhaitable. La CRE est arrivée au bout de ce qu’elle peut faire pour préserver ce très fragile équilibre entre les facteurs de décision, elle ne peut pas aller contre la loi. C’est au législateur maintenant de proposer des changements. Est-ce que c’est un peu tard pour en parler? Probablement, mais maintenant c’est mieux qu’en 2027 (selon moi).

En fait je vois une initiative transpartisane de changer les choses et avoir une bonne discussion sur l’équilibre politique des régions du Québec… Ça ne profite à personne qu’on repousse à 2030, et ça ne concerne potentiellement qu’une seule élection (2026).

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Au Danemark, c’est 35,7% de la population active. 35,6 en Norvège et 30 en Suède. Ce sont pourtant les pays les plus résilients au point de vue économique et continuellement les no1 pour la meilleure qualité de vie.
En 2013, selon Wiki, c’était 21,3% en moyenne dans les pays de l’OCDE.
Bref, ça demeure en mon sens très raisonnable au Québec.

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Ce sont tous des pays tres taxés aussi. C’est plus facile quand tout les pays voisins sont taxés de la meme facon.

Si tes voisins immediats taxe beaucoup moins que toi tu perd un certain avantage.

Disont que nous comparer a l’Europe ce n’est pas tres significatif. On fait partie du bloc nord americain.

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La moyenne canadienne est de 21%. Mais je ne suis pas d’accord qu’on doive se comparer avec nos voisins immédiats. Peut-être pour certaines choses qui sont difficilement comparables autrement, mais la taille du secteur public sur l’économie n’en est pas une à mon sens.

Notre modèle socioéconomique québécois a beaucoup plus à voir avec ce qui se fait en Europe que ce qu’on voit au sud de la frontière (Je ne parle pas ici de notre économie, qui elle, dépend effectivement des USA).

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Yep sauf que labas comme tu dis ça marche. Moins de cratères dans les rues et de gens qui meurent sur des civières après 24h d’attente… C’est pour ça qu’ils sont heureux. Moi aussi je ne me plaindrais pas à leur place. Mais ici ? J’ai juste du mal à voir les fruits de notre énorme fonction publique et nos taxes exhorbitantes.

Depuis que Legault est arrivé on a 10000 fonctionnaires de plus. Qui est d’accord pour dire que la situation s’est amélioré?
C’est même pas du Québec bashing. C’est qu’à un moment donné on ne peut pas continuellement payer sans avoir de résultat. Ça fait 9ans que je suis inscrit pour avoir un médecin de famille. J’en ai pas. 9ans! Comparons avec la Scandinavie voir. Même avec la France. Y’a pas photo.

Ça marche parce qu’ils ont le staff pour que ça marche. 30% et plus de la main d’œuvre dans les pays scandinaves qui sont à l’emploi de l’État. C’est au moins 8% de plus que nous. Ça en fait des infirmières pi des profs de plus.
Ça marche parce que là-bas, même les gouvernements plus à droite ne remettent pas constamment en question le modèle social-démocrate scandinave et ça évite donc d’avoir à jouer dans les mêmes cassettes de coupes à chaque nouveau gouvernement.
Il y a pleins d’autres facteurs qui expliquent également pourquoi globalement (même si ce n’est parfait et eux aussi vivent des enjeux dans leurs hôpitaux et garderies, etc.) ça fonctionne un peu mieux qu’au Québec.

Si le sujet t’intéresse, il y a un e-book que je lis présentement, sur la comparaison entre le modèle scandinave et le modèle québécois, avec entre autres, des auteurs de renom comme Luc Godbout qui y ont contribués.
https://www.jstor.org/stable/j.ctv69tdv3

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Le gouvernement Legault refuse de rendre publique l’analyse qu’il a faite des différents terrains pouvant accueillir le projet de méga-usine de batteries de Northvolt, un « manque de transparence » dénoncé par différents observateurs.

« C’est comme si le gouvernement essayait volontairement d’entretenir une espèce de culture du secret autour de ce projet-là, alors qu’il n’y a pas de raison de le faire », déplore-t-il.

Ce refus s’explique d’autant plus mal que la population est favorable au projet, rappelle M. Viau, citant deux sondages récents sur la question, qui ont aussi montré une forte désapprobation de « la façon de procéder » du gouvernement1.

Si on est fier, on ne cache pas l’information. Si on est fier, on est ouvert et transparent.

Marc-André Viau, directeur des relations gouvernementales d’Équiterre

Résumé

Projet de méga-usine de batteries Québec refuse de divulguer son analyse des sites proposés à Northvolt

PHOTO PATRICK SANFAÇON, ARCHIVES LA PRESSE

Le site où sera construite l’usine de Northvolt se trouve en Montérégie, sur le bord du Richelieu.

Le gouvernement Legault refuse de rendre publique l’analyse qu’il a faite des différents terrains pouvant accueillir le projet de méga-usine de batteries de Northvolt, un « manque de transparence » dénoncé par différents observateurs.

Publié à 1h11 Mis à jour à 5h00

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Jean-Thomas Léveillé
Jean-Thomas Léveillé La Presse

« Le Québec possède un seul lieu répondant aux cinq critères [de l’entreprise] : le site de Saint-Basile-le-Grand et McMasterville », en Montérégie, affirmait le ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie (MEIE) lors de séances d’information, en février, un argument maintes fois répété par le gouvernement.

Cette conclusion repose sur une analyse effectuée par la Direction des terrains et des infrastructures industriels, qui fait partie du Secteur des industries stratégiques et des projets économiques majeurs du MEIE, que La Presse a demandé à obtenir en invoquant la Loi sur l’accès aux documents des organismes publics et sur la protection des renseignements personnels.

Le MEIE a confirmé dans sa réponse qu’il « détient des documents » relativement à la requête de La Presse.

« Toutefois, ceux-ci ne sont toutefois pas accessibles », affirme le courriel signé par le secrétaire général du ministère responsable de l’accès aux documents.

« Nous ne divulguerons pas de documents qui contiennent, en substance, des informations ayant des incidences sur l’économie et sur les décisions administratives », ajoute-t-il, invoquant six articles différents de la loi.

Doutes sur la justification

Ces arguments font sourciller l’avocat Merlin Voghel, du Centre québécois du droit de l’environnement.

« Ça m’apparaît galvauder la loi sur l’accès », a-t-il déclaré à La Presse.

« Je vois mal en quoi la disponibilité de terrains aurait une incidence sur l’économie du Québec », a-t-il illustré, ajoutant douter de la pertinence d’invoquer des articles de la loi portant sur la protection de secrets industriels, puisque c’est le gouvernement qui a fait la démarche.

La loi affirme que toute information est « disponible et accessible », à moins que l’on puisse faire la démonstration qu’une information entre dans les limites et les exceptions fixées, rappelle Me Voghel.

Au regard des motifs allégués par le Ministère en réponse à votre demande d’accès, on peut douter qu’il s’agisse d’une application conforme de la loi sur l’accès. Bien entendu, il appartient à la Commission d’accès à l’information de se prononcer.

Me Merlin Voghel, du Centre québécois du droit de l’environnement

L’analyse que le ministère de Pierre Fitzgibbon refuse de divulguer contient possiblement des renseignements « fondamentaux pour s’assurer d’une application adéquate des règles à caractère environnemental », ajoute Me Voghel.

La Loi sur la qualité de l’environnement oblige toute personne voulant détruire des milieux humides à faire la démonstration qu’il n’y avait pas d’autre site disponible dans la même municipalité régionale de comté (MRC), rappelle-t-il.

« Culture du secret »

L’analyse permettrait donc au public de savoir s’il y avait d’autres sites plus appropriés pour le projet de Northvolt, qui auraient requis de détruire moins de milieux humides, illustre Marc-André Viau, directeur des relations gouvernementales de l’organisation écologiste Équiterre.

« C’est comme si le gouvernement essayait volontairement d’entretenir une espèce de culture du secret autour de ce projet-là, alors qu’il n’y a pas de raison de le faire », déplore-t-il.

Ce refus s’explique d’autant plus mal que la population est favorable au projet, rappelle M. Viau, citant deux sondages récents sur la question, qui ont aussi montré une forte désapprobation de « la façon de procéder » du gouvernement1.

Le gouvernement Legault, qui ne cesse de rappeler sa fierté de développer la filière batterie, a tout intérêt à rendre ce document public, croit-il.

Si on est fier, on ne cache pas l’information. Si on est fier, on est ouvert et transparent.

Marc-André Viau, directeur des relations gouvernementales d’Équiterre

Northvolt devra d’ailleurs faire la démonstration qu’il n’y avait pas d’autre site pouvant accueillir son projet afin d’obtenir les autorisations requises pour des travaux ayant un impact sur le chevalier cuivré, une espèce menacée, ajoute le biologiste Alain Branchaud, directeur général de la section québécoise de la Société pour la nature et les parcs (SNAP Québec).

« On a besoin de davantage de transparence dans ce dossier-là, d’autant plus qu’il n’y a pas [d’évaluation indépendante du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement, ou BAPE] », dit-il.

Son organisation réitère sa recommandation de créer un registre public en ligne contenant tous les documents relatifs au projet.

« Il s’est fait de bonnes choses, des inventaires [des espèces présentes sur le site, des milieux humides, etc.], estime M. Branchaud. Ils ont tout avantage à rendre publique l’information. »

« Le processus légal d’accès à l’information a été suivi par le Ministère et le ministre n’est pas consulté », a déclaré l’attaché de presse de M. Fitzgibbon, Mathieu St-Amand.

Trois sites proposés

Québec a proposé trois sites à Northvolt, a indiqué l’entreprise à La Presse : celui qu’elle a choisi, en Montérégie ; un autre à Montréal-Est, qu’elle a jugé trop petit ; et un troisième à Baie-Comeau, sur la Côte-Nord, qu’elle a jugé trop loin d’un bassin de population suffisant. « On n’a pas étudié d’autres sites au Québec que ceux proposés par le Ministère », a déclaré Laurent Therrien, directeur des communications et des affaires publiques de Northvolt. L’entreprise cherchait un terrain d’au moins 170 hectares (1,7 kilomètre carré) en zone industrielle, ayant accès à un chemin de fer, où la capacité électrique était disponible à court terme, et situé dans un bassin de population d’au moins un million d’habitants, pour avoir accès à une main-d’œuvre suffisante.

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Bof. J’imagine que vous faites référence à de possibles fuites de capitaux pour éviter les taxes? Pensez-vous que quelqu’un qui veut faire de l’évitement fiscal n’est limité qu’aux juridictions qui lui sont limitrophes?

La Norvège utilise un système de pointage pour allouer les sièges aux différentes régions, en tenant compte de la superficie. C’est un principe intéressant (quoique tout de même critiqué).

J’ai essayé de calculer une version québécoise de l’idée, mais ça ne fonctionne pas vraiment. Nos régions sont trop disparates, tant en superficie qu’en population. Le problème de la Gaspésie ce n’est pas vraiment qu’elle est grande (c’est la neuvième région sur 17), c’est qu’elle est vraiment vide comparée aux autres de sa taille (les Laurentides ont la même superficie mais 9x la population). Tenir compte de la superficie peut aider un peu, mais il y a des limites.

Finalement la solution c’est peut être juste d’augmenter le nombre de députés à l’Assemblée Nationale, point. Après tenir compte de la superficie, établir des circonscriptions avec plusieurs députés qui pourraient se partager les déplacements et la représentation, ce serait des plus j’imagine.

Exemple qui me vient en tete , taxe sur l’essence. En Europe tout les pays taxe fortement l’essence.

Ici il y a une grande disparité sur les prix de l’essence.

Les gens qui habite pres des frontieres de l’ontario et des étsts comme le new hampshire sont tenté de faire le plein a l’exterieur de la province.

Je travail dans le transport. Et les routiers qui font Montreal-Toronto font le plein en Ontario. Ce n’est pas des petites quantité. Un camion semi-remorques a deux reservoirs qui font au total de 750 litres a 1100 litres de diesel. A 2.25$ le litre ca commence a faire pas mal d’argent. Et des taxes qii ne vont pas au tresor quebecois.

Le problème avec plus de députés, c’est que les régions seront encore moins représentées. Les comtés ayant un surplus d’électeurs sont surtout autour de Montréal, donc ça sera ceux-là qui seront scindés pour réduire la moyenne d’électeur par circonscription.

l’idee de JF Lisée est bonne – on peut avoir plus de deputes et bien représenter les regions, si le poids de chaque depute est différentié…le poids de chacun (pour voter, pour determiner la majorité a l’assemblee), serait en fonction de la population. Donc Ile de la Madeleine pourrait garder un député pour 11K d’habitants, mais son vote pèserait beaucoup moins qu’un depute dont le comte a, par exemple, 50K d’habitants.

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Je ne suis pas d’accord… C’est sur et certain qu’en pratique, avec plus de députés, lors d’un vote à l’Assemblée Nationale, la Gaspésie aura moins de poids que Montréal. C’est normal, et peu de gens contestent ça.

Sauf qu’être député, c’est pas juste d’aller en chambre voter. C’est représenter ses citoyens, écouter leurs demandes, les guider vers des ressources. C’est siéger sur des commissions (qui sont souvent déterminées en fonction d’intérêts régionaux), participer à des missions de développement, etc. Dans cette optique là, avoir plus de députés, c’est majeur, et selon les articles publiés récemment, c’est ça que Pascal Bérubé, Stéphane Sainte-Croix et Catherine Blouin veulent plus qu’autre chose.

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Alors pourquoi aucun député d’Ungava ou Duplessis ne s’est plaint auparavant, mais que si les Îles-de-la-Madeleine est fusionné avec Gaspé, alors ça devient un territoire trop grand à couvrir pour un simple député ?
Si la superficie est un tel problème, j’imagine qu’un pourrait accorder un député pour chaque village autochtone, question qu’ils aient chacun un député près et accessible, qui n’aura pas à parcourir sa circonscription en avion ! Pourquoi ne pas envoyer chacun des maires (ou préfet de MRC) à la place pour siéger sur les comités. Là on aurait réellement des gens encore plus proche !

Tk, j’ai du mal à imaginer que 125 n’est pas encore suffisant ! Surtout quand on a l’impression que seul Fitzgibbon prend toutes les décisions !!